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 Sujet du message: Vers un État policier ?
MessagePublié: 28 Nov 2007, 00:52 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Aujourd'hui, en France, on met au fer des gens parce qu'ils ont le culot de donner leur numéro de téléphone et la carte de leur association à  des immigrés. :|





France Terre d'Asile a écrit:
La pénalisation du travail social n’est pas acceptable !



Paris, le jeudi 22 novembre - Chaque soir, sur la place du colonel Fabien dans le 19ème arrondissement à  Paris et à  proximité, apparaissent quelques centaines de personnes principalement originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.

Elles viennent chercher quelques nourritures de subsistance et un hébergement d’urgence, en attendant pour la plupart de trouver une route qui les amène enfin en Angleterre. C’est comme cela depuis la fermeture de Sangatte en 2002, et particulièrement depuis plus d’un an.

Dans cette cour des miracles d’un autre siècle, village éphémère quotidien de deux heures, l’action des équipes de France Terre d’Asile, en plein accord avec les services de l’Etat, consiste à  repérer les probables mineurs ou personnes en état d’extrême vulnérabilité, à  les mettre en urgence à  l’abri, à  leur donner une information sur le droit d’asile et à  les mettre en garde sur les risques du passage vers l’Angleterre.

Une gageure dans la plupart des cas, mais qui permet à  un cinquième de cette population de s’inscrire dans une démarche de protection en France.

Les autres, les acteurs institutionnels et associatifs le savent, repartent par le biais de multiples réseaux, où les plus forts font régner la loi des seigneurs de la misère.

En somme, le travail social réalisé à  cet endroit est un pis allé à  la définition cohérente d’une politique publique d’accueil et de protection, voire, si l’on épouse ce point de vue, de sécurité publique. Mais nous l’assumons.

Ainsi, quelques milliers de personnes ont transité par cette place depuis l’hiver dernier. Elles ont passé des dizaines de frontières, séjourné pour certaines d’entre elles dans les madrasas au Pakistan ou ailleurs, servi d’interprètes aux forces françaises stationnées en Afghanistan, été interpellées par la plupart des polices d’Europe, ont parfois été détenues dans les prisons européennes, iraniennes, turques. La plupart vivent dans des conditions inhumaines d’expédients divers. Sans autorisation de séjour, sans droits. Et cela dure, et rien ne change.

C’est dans ce contexte que le Parquet de Boulogne-sur-Mer a décidé, le lundi 19 novembre 2007, d’interpeller, au petit matin à  Paris, deux de nos intervenantes sociales. Comme dans les fictions, pour juguler le crime, il fallait bien une arrestation à  domicile, une perquisition et un transfert menotté vers Calais.

Le délit supposé : complicité d’aide au séjour irrégulier en bande organisée. Rien que cela. La faute de nos salariées ? Avoir transgressé la frontière très ténue entre engagement professionnel et personnel en transmettant leur numéro de portable privé à  certains jeunes Afghans, pris en charge par notre organisation et qui semblent impliqués dans une affaire d’aide au séjour irrégulier. Leur avoir remis une carte à  l’en-tête de France Terre d’Asile, sans autre valeur que symbolique, attestant que ces personnes faisaient l’objet d’un suivi social dans nos services.

Au mieux une telle empathie, aidée par la proximité linguistique de nos intervenantes qui parlent plusieurs langues dont le farsi et le russe, valait le rappel de la nécessaire distanciation dans le travail social. Certainement pas un traitement réservé d’usage aux criminels les plus endurcis.

Nos deux salariées ont été libérées après plus de 12 heures de garde à  vue pour l’une, 24 heures pour l’autre, à  300 km de leur domicile un jour de grève. A cette heure, nous ne savons toujours pas si des charges seront retenues contre elles. Mais nous savons que nos salariées ne sont pas de dangereuses trafiquantes ayant à  un moment ou à  un autre tiré un quelconque avantage ou profit de leur situation, ni abusé de la confiance d’une institution. En réalité, avec une telle logique en matière de complicité d’aide au séjour irrégulier, c’est tout l’appareil d’Etat, et cela depuis de nombreuses années à  Paris ou ailleurs, qu’il conviendrait de mettre en garde à  vue ainsi que l’ensemble des organisations, leur conseil d’administration, leurs salariés missionnés pour aller au devant de ces populations. Imaginez ! Cela ferait du chiffre, du monde et du travail pour le Parquet de Boulogne… Mais restons sérieux.

La pénalisation du travail social n’est pas acceptable.
En vertu de la séparation des pouvoirs, la justice semble vouloir ignorer ce que fait le peu d’Etat social qui reste dans ce pays. Et c’est là  où réside le danger. Nous ne croyons pas à  la théorie du complot, juste à  un climat délétère, où l’intimidation et la peur doivent dissuader quiconque d’aider l’autre, surtout s’il est étranger.


Les travailleurs sociaux ne sont pas des citoyens au dessus des lois. Mais ils ne peuvent accepter que leur activité professionnelle soit criminalisée et traitée comme telle. Faut-il leur dire au moment de leur embauche de prévenir leur entourage que la police peut débarquer au petit matin, leur apprendre à  maîtriser le stress d’un interrogatoire policier en garde à  vue ?

Travailler socialement avec les pauvres et les marginaux est aujourd’hui dangereux, surtout s’ils sont étrangers.

Le cadre de l’intervention des travailleurs sociaux doit dorénavant être garanti – leur intégrité personnelle être protégée - leurs modalités d’intervention être reconnues par tous !

Mais, au-delà  de ces revendications que nous allons nous employer avec d’autres à  mettre en Å“uvre, c’est bien à  la protection de la solidarité, valeur éminemment républicaine, que nous devons dorénavant veiller.

Source et information
Pierre Henry
Directeur général
France Terre d’Asile

Dominique Bordin
Responsable Département mineur
France Terre d’Asile

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Dernière édition par Raphychou le 22 Déc 2007, 06:17, édité 3 fois.

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MessagePublié: 28 Nov 2007, 02:09 
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Regina meretrix
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Inscription : 22 Juin 2007, 19:08
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Il faut dire qu'avec le super cadeau que le groupe de [Bisounours] a fait au Tchad, faut pas s'étonner que la justice devienne parano.

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MessagePublié: 28 Nov 2007, 08:26 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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attention, d'a près certaines informations ils seraient reproché à  ces travailleuses sociales d' avoir aidé des jeunes migrants à  se faire apsser pour mineurs, et ce ne toute connaissance de cause.


http://www.20minutes.fr/article/196913/ ... Calais.php

Si l' aide aux migrants est légitime, l' aide à  la fraude est autre chose.

Ceci dit, la détermination de l' âge d 'un jeune individu est quasi impossibles. Les tests osseux ont une marge d'erreur. De plus, ils sont étalonnés pour des jeunes américains et la marge d'erreur pour les populations du tiers monde est encore plus importante.

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MessagePublié: 28 Nov 2007, 13:47 
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Petit scarabée
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Inscription : 10 Mai 2004, 23:35
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Raphaël Lafarge a écrit:
Paris, le jeudi 22 novembre - Chaque soir, sur la place du colonel Fabien dans le 19ème arrondissement à  Paris et à  proximité, apparaissent quelques centaines de personnes principalement originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.


Tout d'abord, la place du Colonel Fabien, malgré la criminalité et la hausse des vandalismes, ce n'est pas le 19ème arrondissement de Paris, mais ca reste encore dans le 10ème arrondissement. Si si, j'en suis sûr, j'y habite.

Ca fait pas qu'un an qu'ils sont là . Ca va faire entre trois a quatre ans.
Ils se posent par centaines devant un magasin bio, avec un sac en plastique contenant de la nourriture, et rentrent dans un bus au bout de quelques heures.

Il était temps de faire quelque chose, je pense. Ils restent dans le froid depuis des années, mangent en très petite quantité, se cloisonnent.
C'est un trafic incessant, et dès qu'il en part un trois autres arrivent.

Je suis pas sur que les envoyer en masse en Angleterre serve a quelque chose. L'arrestation des militants de l'ONG par contre était abusée cepandant.

Par contre, je suis étonné de ce que j'ai appris dans l'article.
J'ai - et pas que moi - toujours pensé que c'était des travailleurs de nuit.
C'est toujours les mêmes qui sont là , et sont "ramassés" par des bus de la RATP, qui les emmene ailleurs. Mais ces gens n'ont pas disparus non plus, ils sont toujours là , le soir, a attendre le bus.

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MessagePublié: 14 Déc 2007, 19:15 
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Pamplemousse Panchromatique
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Localisation : Paris, France.
C'est assez affreux, leur existence telle que tu la dépeins. C'est bien la jolie place aux murets étranges ?





Allez, une petite entrevue avec notre ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, monsieur Brice Hortefeux.



"Je peux pas vous donner ce chiffre... y'a les chiffres de la police, le coût d'une interpellation, du retour... je peux pas vous donner de chiffres précis."

Notre ministre de l'Immigration ne peut donc effectuer de pure et simple addition.



"Je veille à  ce que ceux qui ne se conduisent pas bien soient expulsés."

Le fait d'être en règle ou non semble donc moins compter aux yeux du ministre que le "bon comportement de bon citoyen".



"Si vous rêvez d'une société idéale dans laquelle il n'y aurait que des citoyens honnêtes, propres, et, s'agissant des immigrés, que ça soit exclusivement des immigrés légaux avec des papiers, la vérité, c'est que c'est un combat permanent."

...

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MessagePublié: 14 Déc 2007, 20:07 
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Le schtroumpf grognon
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Raphaël Lafarge a écrit:
"Je peux pas vous donner ce chiffre... y'a les chiffres de la police, le coût d'une interpellation, du retour... je peux pas vous donner de chiffres précis."

Notre ministre de l'Immigration ne peut donc effectuer de pure et simple addition.


Je vais jouer l'avocat du diable, mais il est effectivement extrêmement difficile de chiffrer le coût d'une expulsion et par-delà  d'une quelconque "politique liée à  l'immigration". Il n'y a pas de service de l'immigration et/ou de l'expulsion à  proprement parler, cette "compétence" relevant en fait de plusieurs services qui n'ont rien à  voir et qui relèvent de la justice, de l'Intérieur et même de l'armée (la gendarmerie), sans compter qu'une procédure peut être plus ou moins longue, pour qu'un "immigré en situation irrégulière" soit expulsable il faut aussi que son pays d'origine accepte de le reprendre, certains consulats et ambassades refusant tout simplement d'admettre qu'ils sont ressortissants de leur pays. En plus, ces services ne font pas que traiter ces dossiers.

Ceci dit, il est vrai que lors de la création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, une des premières choses à  faire aurait été de créer une commission chargée d'évaluer le coût de la politique d'expulsion.

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MessagePublié: 14 Déc 2007, 21:45 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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http://www.isubway.fr/content/view/318/92/

http://empalotsolidaire.over-blog.com/a ... 45444.html

La Lolf devrait permettre d' affiner les nombres. ( Lolf = npuveau mode de gestion des finances publiques par missions et objectifs

Des études ont été réalisées ...... Il est vrai que ne pas expulser du tout parait en l' état des choses impossibles. Mais là  c'est n'importe quoi n' importe comment .

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MessagePublié: 14 Déc 2007, 23:41 
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Regina meretrix
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Inscription : 22 Juin 2007, 19:08
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Qui aurait cru qu'un pareil ministère existerait un jour...Bref...

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MessagePublié: 22 Déc 2007, 06:18 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Alice Verstraeten a écrit:
Mouvement étudiant
Violente répression par la force publique et privée dans les universités


par Alice Verstraeten, Enseignante à  l’université de Lyon 2



La répression policière du mouvement qui traverse les universités française est inhabituelle par son ampleur et sa violence. Outre la force publique, des présidents d’universités font appel à  des sociétés privées de sécurité dont les pratiques vont bien au-delà  de celles de la police. Nous publions le témoignage d’une enseignante de l’université Lyon 2. Si le calme est maintenant revenu dans sa faculté, le mouvement et sa répression se déplacent dans d’autres universités.

20 décembre 2007


Ma fac (Lyon II) s’enfonce tous les jours un peu plus dans le mépris des étudiants et dans un logique policière qui m’inquiète profondément.

Les médias ne nous suivent pas, ne relayent rien, s’auto censurent ou se font censurer.

Tout a commencé avec la Loi Pécresse de réforme des universités, signée dans la précipitation cet été par le président de la fac, Monsieur Journès. Certains étudiants et enseignants s’opposent à  cette loi. Les étudiants ont choisi le blocage de l’université comme mode d’action. On peut être pour ou contre, je ne suis pas sûre que ce choix ai rendu service aux manifestants et à  leur image mais aujourd’hui, à  la limite, peu importe. On a, pour l’instant, dépassé ce débat.

Depuis quelques jours, le président de l’université a fait appel aux « forces de l’ordre » : des vigiles privés, très jeunes, non assermentés, arrogants et dépassés par les événements, patrouillent dans la fac avec au bras un brassard orange marqué « sécurité ». Ils apostrophent tout le monde, tutoient tout le monde, et nous demandent de justifier de notre présence dans l’université en montrant notre carte « cumul » (une carte magnétique d’étudiant ou d’enseignant qui sert aussi de carte de bibliothèque et de carte... de paiement dans l’enceinte de la fac... ce qui, en soit, ne me plaît déjà  pas beaucoup).

Il semble bon de rappeler qu’une université est, selon la loi, un « établissement public à  vocation scientifique et culturelle »...

Les étudiants qui manifestaient scandaient à  l’encontre des vigiles, hier matin : « Voyous, racailles. » Car certains d’entre eux s’amusent à  retenir les étudiantes pour les draguer, d’autres en sont venus aux mains avec des étudiants de leur âge, une étudiante a été « étranglée » avec son écharpe pour qu’elle dégage un passage.

À l’entrée principale du campus de Bron, et rue Chevreul sur le campus des quais du Rhône, dès 7h30 le matin, tous les jours, les CRS arrivent pour déloger les étudiants qui protestent. 9 cars de CRS devant le campus de Bron, 9 cars de CRS devant le campus des quais de Rhône. Ils sont, régulièrement, soutenus par la gendarmerie mobile.

J’étais là , hier matin. Deux de mes étudiantes m’avaient dit avoir été « molestées » par les CRS la veille et voulaient que j’en sois témoin. Eh bien oui, ils les plaquent au sol, les jettent plus loin, les matraquent dans le ventre et sur la tête.

Sur les quais, hier, deux leaders syndicaux étudiants (un de Lyon 2, l’autre de Lyon 3) ont été désignés du doigt par des policiers en civil avant d’être poursuivis dans une rue adjacente par les CRS. Ce qui signifie, nous sommes d’accord, qu’un travail préalable « d’information » a été effectué et que ces arrestations sont ciblées pour détruire les mouvements syndicaux.

Les deux hommes sont en garde-à -vue et devraient être déférés à  la Justice aujourd’hui même (donc : il existe désormais des comparutions immédiates pour les manifestants, vous serez prévenus).

Dans un communiqué odieux et mensonger, la présidence de la fac dit qu’ils sont « extérieurs à  l’université » et que ces arrestations sont survenues après des troubles. Il n’y a pas eu de troubles autres que la manifestation pacifique, nous sommes plusieurs enseignants à  en être témoins.

Un étudiant a été blessé et, une fois aux urgences, a hérité de douze points de suture sur le crâne. Des étudiants ont été mis en joue au flashball.

Des policiers en civils sont toujours là , dont un homme sur mon campus : de « type méditerranéen », il porte une grosse doudoune noire, un talkie walkie dans une poche, un appareil photo dans l’autre. Lui et ses camarades filment longuement les manifestants. S’ils ont effectivement été convoqués par le président de l’université dans le seul but de permettre aux étudiants qui veulent suivre les cours d’entrer dans la fac, pourquoi filment-ils ?

Doit-on ajouter la DGSE à  la liste des membres du personnel de l’université ?

De notre côté, enseignants ou étudiants, ils nous empêchent un maximum de filmer. Ce qui signifie que les images disponibles sur Youtube et sur Dailymotion ne sont pas à  la hauteur de la réalité.

Face à  cette situation, plusieurs enseignants, dont je suis, ont refusé de faire cours. Je refuse d’entrer dans une fac investie de forces de police, de gendarmerie et de vigiles privés non assermentés.

Je refuse de montrer des papiers d’identité pour me rendre sur mon lieu de travail.
Je refuse de me faire bousculer par des CRS.
Je refuse de me faire tutoyer avec mépris par des individus que je ne connais pas.
Je refuse d’entendre un vigile insulter un de mes collègues (pourtant munis du sac en cuir typique de l’enseignant, pourtant plus honorable que moi dans l’allure avec ses cheveux blancs) en lui disant « J’vais t’fumer toi, j’vais t’fumer ».

Nous ne sommes pas, que je sache, dans un état policier. Ou alors il faut nous le dire clairement, parce que cela signifie que les règles du jeu ont changé. Je croyais que l’on avait le droit de grève dans notre pays.

Je crois que ce qui m’inquiète le plus, c’est de recevoir des communiqués de la présidence affirmant que la situation est désormais « normale ».

D’autre part, pour permettre l’action des ces policiers, militaires et vigiles, toutes les sorties de sécurité sont bloquées. Certains enseignants et étudiants s’obstinent à  faire cours dans une ambiance délétère et dangereuse. Ce qu’ils risquent purement et simplement, en cas d’incendie, c’est de brûler vifs dans des locaux qui sont déjà  vétustes.



Je dois avouer que je commence moi-même à  craindre pour ma sécurité, du fait que je relaie ces informations à  visage découvert. :shock:

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MessagePublié: 22 Déc 2007, 07:21 
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Il est les ténèbres
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Inscription : 01 Mai 2005, 12:16
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Localisation : Grenoble
L'occupation des facs à  Grenoble a aussi été "résolue" par de braves CRS, matraques au clair, tu sais... Ce n'est pas un cas isolé.

_________________
Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.


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MessagePublié: 22 Déc 2007, 10:18 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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Il est évident qu' on entre dans une période plus répressive à  l' égard des mouvements sociaux et des mouvements de solidarité non politiquement corrects .

Un membre d' un comité de soutien aux sans papier du Nord me disait qu' ils étaient tous systèmatiquement mis en garde à  vue, un par un.

On a connu ça en France entre 1968 et 1974 après Mai 1968, avec une différence qui tient à  ce que els lois ont été durcies entre temps.

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MessagePublié: 22 Déc 2007, 10:30 
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Electrofrite
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Inscription : 06 Août 2004, 16:05
Message(s) : 637
Localisation : Brisbane.
Oui enfin bon, la France est un Etat policier depuis l'époque ou Sarkozy était a l'intérieur (deux ans sous Raffarin, puis deux ans sous Villepin).
Et quasiment du jour au lendemain, le 6 mai, c'est vraiment devenu du grand n'importe quoi.

Donc, je ne comprends pas l'intitulé de ton sujet Raphael.

Bon, je dis ca mais je m'en fous de la France, tant que j'en reste a vingt bons mille kilometres. Hé oui, je suis comme ca moi.


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MessagePublié: 29 Déc 2007, 12:39 
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Padawan familier
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Inscription : 08 Avr 2005, 11:00
Message(s) : 71
Tout cela manque de couilles. Je suis favorable à  une répression sanglante de tous les délits. Pour chaque mp3 téléchargé, un coup de fouet. Comment, vous discutez une décision de justice ? Une balle dans la tête.
Cela dit, il importe de dépénaliser le droit des affaires au plus vite, M. Lagardère est formel.


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MessagePublié: 29 Déc 2007, 19:43 
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Balrog de Morgoth
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Inscription : 22 Mai 2007, 15:16
Message(s) : 797
Localisation : No man's land (57)
Bonjour a écrit:
Tout cela manque de couilles. Je suis favorable à  une répression sanglante de tous les délits. Pour chaque mp3 téléchargé, un coup de fouet. Comment, vous discutez une décision de justice ? Une balle dans la tête.
Cela dit, il importe de dépénaliser le droit des affaires au plus vite, M. Lagardère est formel.


Si seulement c'était juste un coup de fouet par MP3 XD Si seulement :sournois:

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MessagePublié: 30 Déc 2007, 10:30 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
Message(s) : 1938
Un projet de directive européenne soumis au vote du parlement européen prévoit de mettre en rétention les sans papiers pour une durée pouvant aller jusqu' à  18 mois.

Suite à  des émeutes en banlieues, il ya de cela une éternitté ( 2 ans ) un ministre de l' intérieur avait déclaré que els émeutes étaient le fait de bandes de multirécidivistes organisés qui voulaient prendre le contrôle des quartiers.

Les études menées par la justice et la police montrent qu' il s' agissait majoritairement de non délinquants ou de primo-délinquants ne supportant plus les conditions de vie qui leur sont faites.

La réponse doit passer par la répression mais celle ci doit être dosée en fonction des faits et des personnalités et ne peut suffire. Il faut aussi une politique sociale et préventive, par exemple une police de proximité.

Là  où je rejoint Raphy est que l' actuel président de la République a la plus grande méfiance envers tout ce qui ressemble aux droits de l' jhomme, aux droits de la défense, à  l' individualisation des peines, à  la prévention.

La suppression de la police de proximité, pourtant efficace et dont le rétablissement est demandé par de nombreuses municipalités, y compris de droite en constitue un indice.

Un autre indice tient à  l' instauration de peines planchers pour les multirécidivises. Dans la mesure où le droit pénal raisonne par grandes catégories d' infraction, à  la limite le trafiquant de barretes de hach arrêté pour la troisième fois risque plus que le gros bonnet arrêté pour la première fois.......

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