Eltanin

Eh oui. C'est d'ailleurs pour ela que l'on ne peut "souffrir éternellement" ou "jouir éternellement" : de même que l'on finit par devenir sourd à  un son de même fréquence diffusé en continu, on finit par devenir indiférent à  une stimulation extériere. L'alternance plaisir/déplaisir est indispensable pour "vivre", je pense. Si vous pensez pouvoir contredire cela, vous m'intéressez.



C'est toi qui le dit. Ca peut être une bonne base pour établir des codes de société, mais ça n'a rien d'"absolu".



Je ne comprends pas pourquoi tu crains cela, surtout quand tu reconnais plus bas que le monde n'est qu'une vaste réaction chimique.

Oui, la mort tue la conception de la mort, c'est l'évidence même. Lorsque le cerveau meurt, il ne peut pas constater sa propre mort, et encore moins s'en émouvoir. La peur de "rester seul dans le noir jusqu'à  la fin des temps" est une connerie : ce serait admettre que nous somms autre chose que la somme des impulsions électriques de notre cerveau. Autrement dit, que l'âme (au sens mystique du terme) existe.

Or, à  mes yeux, l'âme est une hypothèse superflue. Si nous avons l'impression d'exister, c'est grâce à  notre mémoire : il nous suffit de regarder en arrière pour nous dire "j'ai existé, et continue à  exister". Cela me semble évident ; s'il y a des gens qui ne sont pas satisfaits par cette constatation, j'aimerais d'ailleurs bien les entendre (si j'ai négligé quelque chose). Pourquoi aller s'inventer des histoires de petite boule lumineuse qui nous "rentre" dedans à  la naissance, et qui "sort" de nous à  la mort ? C'est stupide.

Je cherche depuis longtemps celui qui saura me contredire sur ce point.

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Ah et pourquoi ?

La philosophie, à  l'origine, enfin je crois, dites moi si j'me trompe, cherche à  transcender la peur de la mort.
Douleur et Mort, comme l'a fait remarquer H sont intimement liées.
Ah, mais le banquet peut-il transcender la peur de la mort...

J'avoue, un banquet plutôt morbide pour l'instant.

ndArkh : Normal, ce n'est qu'un casse-croûte en attendant la soirée sadomaso.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.

Ce n'est plus un banquet, mais une vraie Grande Bouffe mes amis

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Non nobis, Nosgoth, non nobis, sed tuo nomine da gloriam

Pour en revenir aux embryons et à  l'avortement :
http://www.southpark-tv.com/episode.php?id=162

Certes, South park est une série rigolotte/conne/débile, mais souvent un moyen pour ses créateurs de donner leur avis sur les choses ("Rock Chrétien", "L'inqualifiable crime de haine de Cartman"... etc).
Morale de l'épisode : on s'attendrit plus sur le sort d'embryons qui existent moins que sur celui toutes les personnes que leur mort pourrait sauver.

Comme quoi cette série n'est pas conne, mais elle parle bel et bien de la connerie humaine.

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MY FIST FOR SATAAAAAAAAAAN §§§

Certains épisodes sont assez lourds (passages d'épisodes), et parfois pas drôles. (surtout dans les premières saisons)

Oui, mais c'est une bien modeste contrepartie pour autant de moments qui tiennent du pur génie. Qu'on ne s'y trompe pas, South Park est une série ambivalente : l'une des plus idiotes ET l'une des plus intelligentes.

Ceci dit, je ne vois pas en quoi les créateurs prennent "souvent" position, puisque ce n'est pas le cas. Tes exemples sont des exceptions qui peuvent se compter sur les doigts d'une main sans auriculaire pour se gratter l'oreille. Les créateurs de South Park caricaturent tout... à  commencer par eux-mêmes (Terrence et Philippe; les vidéos où ils se mettent en scène avec des chiens ou déguisés en texans du pauvre, en guise de prélude aux premiers épisodes... etc ).

Et les "morales conclutives connes et au premier degré souvent réalisées au travers de l'intermédiaire des enfants et qui sont à  la fois débiles et géniales, sérieuses et caricaturales et trop logiques", tu les comptes sur les 100 doigts de ta main mutante ?
Car il y a (presque) toujours une morale conne à  un épisode de SP, et cette morale n'est que l'AT-field - reflet de l'écrin de l'âme - des créateurs !

Open your eyes, . Comme ça :

Ce ne sont pas des morales, puisqu'à  aucun moment il n'est conseillé de modifier notre comportement vis-à -vis du thème abordé. Enfin, jamais sérieusement.

Quand les gosses font ce que tu appelles une morale conne avec leur sempiternel "j'ai appris un truc aujourd'hui", elle est approuvée par les adultes, mais appliquée de travers... quand ce ne sont pas les gosses qui réfutent leur propre leçon de vie toute mièvre (je te renvoie à  la fin de l'épisode des gluants, celle où l'on pourrait faire un monde meilleur si chacun y mettait un peu du sien , et où la conclusion n'en est que plus violente). Il s'agit donc, une fois de plus, d'une caricature des DA qui se permettent des morales nauséabondes de ce genre, et certainement pas d'une prise de position de la part des créateurs.

Disons plutôt, puisque le terme est joli, que South Park est une catharsis à  travers son absence de premier degré auquel s'accrocher.

(bientôt, Delacroix reprochera à  Bob l'éponge de faire dans l'humour alambiqué)

De toutes les séries que je connaisse, South Park est précisément celle qui possède le plus de valeur éducative. Elle pourrait se résumer ainsi : mieux vaut partir de la transgression bête et méchante, que d'y arriver.

Certaines séries débutent emplies de valeurs, puis les violent peu à  peu, comme si ce blasphème était une finalité en soi. South Park, c'est l'inverse : cette série montre dès le début qu'elle ne respecte rien (en cela, les errements scatologiques des premiers épisodes étaient une étape nécessaire). Elle n'a aucun a priori moral ou philosophique. Et c'est en partant de cela qu'elle peut nous livrer un discours véritablement structurateur, car libre et lucide. Je pense notamment aux monologues de Stan : pour conclure un épisode (où les sempiternelles morales sclérosées ont été violamment ridiculisées), il réhabilitent un certain "bon sens" - que je qualifierai presque de nietzschéen - dans ce monde qui perd la raison. Bon sens immédiatement tempéré par une ultime pirouette cynique, pour rappeler la vertu première de la réflexion South Parkienne : le Doute.

D'un autre côté, SP reste essentiellement cathartique : il ne pourrait s'apprécier pleinement sans les kilogrammes de séries aux valeurs mièvres que, petits, nous avons ingérés. Toutefois, si je devais un jour adopter des enfants, je n'attendrai par l'âge légal pour leur faire découvrir cette fabuleuse série : elle est une touche nécessaire pour parachever leur éducation d'individus libres et raisonnés. South Park est le Voltaire de notre époque.

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Ah, j'aime lire ça

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MY FIST FOR SATAAAAAAAAAAN §§§