Eltanin

Eltanin

Learn Humanity
Nous sommes actuellement le 29 Avr 2024, 19:08

Le fuseau horaire est UTC+1 heure [Heure d’été]




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 78 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6
Auteur Message
 Sujet du message:
MessagePublié: 28 Déc 2005, 07:16 
Hors-ligne
Maman des Eltanhirs
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 28 Avr 2004, 00:47
Message(s) : 1394
Localisation : Maison de tolérance des Plaisirs Intellectuels
La réunion Eltanin n°5
Ou une réunion chaotiquement adorable.



Cette réunion est placée sous le signe d’un certain paradoxe. C’est celle qui fut la moins médiatisée et pourtant celle qui a attiré les plus récalcitrants au contact visuel. Celle qui fut la moins bien organisée mais pourtant... non, c’est vrai, elle a juste été très mal organisée. Celle qui parut la plus lassée, tout en gardant un aspect des plus excitants. Celle à  laquelle je fus le moins là , et qui fut tout de même assez riche en vannes pourries. Celle qui...

Chapitre premier : mardi 20 décembre.

Cette année scolaire fut un semi-bouleversement pour mon humble personne. Le diplôme (« Plôme ! ») du bac sur le mur de ma chambre, l’entrée à  la fac, la grève, la glandouille, tout ça. Mais quel rapport avec la réunion, me direz-vous ? Et vous aurez bien raison, tant cela ressemble à  un flagrant délit de digression caractérisé. Eh bien, jeunes sots (Je suis en tort, et alors ? Vous n’êtes pas obligés de me jeter ce constat au visage, ô vous qui n’êtes pas à  même de saisir ma finesse dialectique), sachez que le rapport, c’est que cette susdite grève a fait, par le biais de Super Syndicaliste (SS, pour les intimes), de cette réunion la première où je ne fus pas là  pendant la totalité de sa durée.

C’est donc avec un peu moins de quatre jours de retard que je foule de mon pied vengeur le sol de la capitale, et plus exactement le revêtement sale de la gare St Lazare. Je réajuste mon feutre, j’affiche une mine heureuse, et j’ordonne à  mes jambes adipeuses de se mouvoir, usant ainsi le sol de mes chaussures de cuir usé. La partie description est finie, je vous autorise à  vous réveiller. Quelques zigzags entre les diverses personnes qui me servirent de compagnons l’espace d’une heure et de treize minutes, et je me vois faire face au visage radieux d’un Fab tremblant malgré son manteau en daim véritable. Quelques palabres sont échangées, des remarques sur un bouc naissant chez l’interlocuteur et autre réflexions joyeuses sur le bonheur d’y être, et nous arrivons enfin à  une étape cruciale : et maintenant, que se passe-t-il ? Aucun de nous deux ne le sait, donc nous faisons appel à  l’outil magique, le téléphone portable. Plus précisément, nous faisons appel au très convalescent Rosiel (Christian, pour les... intimes), qui nous signale que nous n’avons pas à  l’attendre, sa constitution actuelle lui rendant impossible des folies telles que sortir et voyager dans Paris. Sans nous poser plus de questions, nous faisons route vers notre hôte présumé et habituel, via un itinéraire maintenant quasi-routinier (deux fois par an depuis quatre ans, tout de même ! Plus les conventions...).

Arrivés à  proximité du riche mais délabré appartement de Raphaël, nous avons la bonne idée de lui demander les codes d’entrée, ne serait-ce que pour éviter de mourir de froid devant chez lui, ou de produire quelque bris de verre. Nous apprenons par là  qu’il n’est pas chez lui, et que Nube est parti me chercher à  la gare. Comme qui dirait, « Oups ». Cependant, faire machine arrière était chose impossible (en fait non, mais bon), et nous nous dirigeons de bon train vers la rue Théodore de Banville, et nous engouffrons dans la tanière du dragon dans laquelle nous accueille M. Lafarge, le père. Afin d’échapper à  ses foudres, nous nous enfonçons (non non, vous ne pensez PAS à  ça) plus loin dans l’endroit jusquâ€™à  pénétrer (j’ai dit non) la pièce dans lequel sommeille parfois la Bête. Fidèles à  notre sang de geeks, nous nous jetons aussitôt sur l’ordinateur portable de Fab, pour abreuver nos yeux de diverses choses, allant de Zelda à  Stargate, en passant par Reggie.

Peu après, nous sommes rejoins par Nube devant lequel nous feignons l’innocence (ahem... encore désolé, vieux). Il nous montre bientôt quelques films d’animation, comme La dernière Licorne. Puis l’hôte nous rejoint, arborant une superbe coupe de chérubin diabolique, ses cheveux sombres renaissants se mêlant sur son crâne joyeux, accompagné de Maître Corbeau, Enguerran de son prénom, Ravnek de son pseudonyme. A peine le temps de se saluer chaleureusement que nous nous pressons d’aller vers le sacro-saint McTraumen afin d’absorber force nutriments, puis nous nous en retournons vers l’appartement de Wafayel pour nous abreuver encore une fois d’images, cette fois-ci du terrifiant Rule of Rose, et surtout, du très fade Final Fantasy XII et du sauvegardifiant Curse of Darkness. Puis la soirée se fit plus cinématifiante, avec en ouverture Blade Trinity qui nous aura bien fait rire de par ses vannes superbes, puis, après une courte pause, le mythique Rocky Horror Picture Show qui aura visuellement dépucelé Raphaël et Fab, Enguerran l’ayant déjà  vu, et votre serviteur ayant apporté le précieux DVD. La fatigue nous a ensuite terrassés, et nous (Enguerran, Raphaël et moi-même) avons tant bien que mal tenté de nous endormir dans une chambre bruyante et froide, seulement recouverts d’un manteau.

Chapitre deuxième : mercredi 21 décembre.

Une nuit bien trop courte et entrecoupée de réveils sûrement dus au froid derrière votre serviteur, et le voilà  d’aplomb. Regardez-le comme il a l’air fier et droit ! Regardez-le comme il a l’air tellement fatigué qu’il semble pouvoir s’écrouler à  tout moment ! Peu importe, je suis toujours vivant pour écrire ces lignes, et c’est ce qui compte. Début de la deuxième journée, donc, avec deux invités de marque, Mo, alias Kenji sur le tañin, et surtout Christian, alias Rosiel, au même endroit. Toute cette belle compagnie va à  nouveau se sustenter pour retourner au point de départ, pour à  nouveau s’exploser les mirettes en toute quiétude. Cette fois, c’est Killer 7 qui, grâce au prosélytisme de votre serviteur, a occupé du haut de toute sa splendeur, l’humble écran de Raphaël, et a enfin réussi à  passionner les foules auparavant peu réceptives au génie émanant de l’œuvre. Puis il est temps pour Enguerran de nous quitter, un train l’attendant pour rentrer à  Lille. Tous moururent noyés dans leurs propres larmes suite à  l’émouvante étreinte entre le susnommé et chacun des autres membres.

Nous sommes ensuite confrontés à  un dilemme ô combien cruel : il nous est impossible de rester plus encore chez Raphaël, sous peine de périr sous les coups de verge du père de ce dernier (*tousse bruyamment*), et nous sommes bien trop peu pour effectuer des activités dites « de groupe » (aucun sous-entendu là -dedans, non non). Récapitulons (oui, je sais à  quel point je suis lourd et particulièrement peu clair) : il reste dans la chambre de Raphaël quelques individus ô combien sinistres, et plus précisément ce dernier, Christian, Mo, et votre serviteur. Et nous sommes plongés dans l’indécision la plus complète, quand soudain une idée percute Raphaël avec la puissance d’un dragon de cuivre vénérable lancé à  pleine vitesse et avec le bruit d’un cri de jouissance de Yuffie dans une vidéo hentaï (je tiens à  remercier Raphaël pour cette dernière image, hin hin) : et si nous allions voir cet endroit qu’il avait repéré pour un tournage et qui lui avait paru si beau ? Mo supporte l’idée de ses larges épaules, et nous décidons finalement d’y aller.

Sur le chemin de l’aller, nous croisons Fab, gonflant ainsi notre effectif à  un niveau pratiquement acceptable, mais pas encore. Cela ne suffit donc pas à  changer notre objectif, et nous nous dirigeons toujours vers cet endroit mystérieux. Quelques inexistantes péripéties dans les tunnels du métro, et un peu de marche plus tard, nous arrivons sur les quais d’une Seine débordante, puis sur un pont de chemin de fer auquel est accolé un petit passage pour les quelques piétons qui osaient s’aventurer dans ces lieux. Hélas trois fois hélas ! Nous faisons partie de ces détestables individus et pis encore ! Bientôt on pouvait nous voir grimper par-dessus la barrière qui séparait les voies réservées aux trains et celle des bipèdes, et ce, malgré le vertige de Fab et le flagrant manque de classe de votre serviteur. Mais nous arrivons finalement de l’Autre Côté, et nous commençons à  en parcourir les voies, sous les insignifiants quolibets de quelque voyou à  la confiance en soi hypertrophiée par la grille qui le protégeait de notre dangereux courroux. Nous marchons inlassablement sur les poutres métalliques s’élançant vers l’infini, Christian et moi-même en retrait, ramassant ça et là  des morceaux de bois pouvant servir d’arme contondante et/ou de substitut phallique, et nous arrivons finalement en vue d’une entrée de tunnel où s’affaire un petit groupe de gens, qui s’avèreront être des étudiants en art, plus précisément en photographie. Ils étaient en train de mettre à  profit le tunnel pour faire une photo des plus réussies, un alignement de bougies sur les rails, le tout se perdant dans le noir. Mon incapacité à  le dire avec des mots montre bien la réussite de leur Å“uvre, ou du moins est-ce tout le mal que je leur souhaite.

Puis vint l’expérience. D’abord pour aller voir de plus prêt l’objet même de la photographie, nous nous enfonçons dans le tunnel, puis sous le coup de la folie, nous décidons d’en parcourir l’intégralité. Tous les cinq, main dans la main, dans le noir, avec simplement La Lumière Au Bout Du Tunnel. Sens de la perspective annihilé. Un kilomètre et demi de palabres diverses et de tentatives de meurtre sur nos humbles personnes par des cadavres de serpentins de métal. J’aurais voulu décrire ça en m’étalant plus, mais je suis dans l’incapacité de le faire. C’était juste... une expérience, particulière. Arrivés au bout, le choc fut plus ou moins rude, surtout quand j’ai appris que nous avions parcouru le susdit kilomètre et demi. Nous ne savions pas du tout où nous étions, nous savions juste que nous étions fort malheureusement encore dans notre réalité d’origine.

Encore une fois, nous escaladons avec grâce une palissade, séparant maintenant des logements à  loyer modéré de notre terrain de jeu. Désireux de nous renseigner au sujet de notre localisation actuelle, nous allons dans un bar où le patron fortement méfiant et antipathique satisfait nos demandes. Nous rentrons ensuite, après un voyage réellement sans histoire, pour nous diriger vers un manger qui aurait été adapté au vu de l’heure. Nous effectuons un crochet vers un cinéma des Champs Elysées, Raphaël et Fab manifestant une envie de voir le Monde de Nanarnia. Cependant, Christian et votre serviteur ne sont pas aussi enthousiastes à  cette idée, et Mo finit par s’en aller curieusement afin de ne pas avoir à  prendre parti pour un des deux camps (??). Les premiers finirent par céder devant le peu de motivation de nos humbles êtres, et nous sommes rentrés chez Raphaël. Arrivés chez lui, nous assistons au départ de Fab avec une tristesse non dissimulée. Encore une fois l’on put voir de véritables torrents lacrymaux détruire les fenêtres qui avaient eu l’audace d’être fermées. La journée, ou plutôt le cycle se termine sur quelques passes d’armes ludonumériques où seul votre serviteur fera preuve du moindre honneur et de la moindre dignité en n’attaquant jamais ses adversaires à  terre. Raphaël, Christian et moi-même allons nous blottir comme nous le pouvons, et emmitouflé dans ce qui lui sembla être un rideau et une nappe, l’auteur de ces quelques lignes s’endormit.

Chapitre troisième : jeudi 22 décembre.

Tandis que j’émerge lentement de mon insuffisant sommeil, mes yeux s’ouvrent sur une silhouette peu familière. Un jeune homme un peu rond, au minois éclairé par un sourire consterné et surmonté d’une tignasse blonde est vaguement penché sur nous. Notre hôte nous informe rapidement qu’il s’agit de Night-Beast qui vient nous faire une visite surprise. Et quelle fut la notre suite à  cette révélation : cet infâme troll banni trois fois, être abject et sans âme, rebut d’une société conçue pour les gens bien tels que nous (*s’étouffe*), est en fait un individu tout à  fait sympathique, n’en déplaise à  certains. Le lever est difficile, mais nous y parvenons tout de même, pour nous sustenter encore une fois dans cet établissement de nourriture rapide.

Cette fois-ci non sans histoire, puisqu’il aura été interrompu par l’arrivée de Draco, qui ne fut pas des plus ordinaires. Tandis que je gravissais l’escalier du McTraumen, je fus informé de l’arrivée de l’individu susnommé. Je continue sur ma lancée, choisis une place, dépose mon plateau, et fait volte-face. Je descends l’escalier pour retourner au rez-de-chaussée de l’endroit, et vois le nouvel arrivant attendant de pouvoir choisir son menu. Je me saisis d’une paille recouverte d’un emballage de papier, déchire l’une des extrémités de ce dernier, le glisse légèrement sur le cylindre de plastique, prends mon souffle, et... Le projectile de papier vint transmettre avec une folle vélocité mes plus chaleureuses salutations. Rémy être content ! (La crétinerie a encore frappé...)

Ensuite, et comme nous l’avions prévu, nous enchaînons sur un Battle Royale, c'est-à -dire une joute des plus classieuses dans un espace vert à  l’aide d’armes en plastique. SI la précédente réunion avait vu le bois de Boulogne réquisitionné pour les diverses passes (...) d’armes, c’est le parc Monceau qui a servi d’arène pour celle-ci. Cependant, depuis cet été, le stock d’arme n’a pas été renouvelé, ce qui a fait que nous nous sommes battus avec des armes très abîmées, avec des morceaux d’armes, ou avec des combinaisons des plus improbables donnant au final un côté pittoresque au fer qui fut croisé, la palme revenant sans conteste à  celui de votre humble serviteur, né de l’union improbable entre la lame d’une faux morcelée et un fragment de son manche, sorte d’ersatz de l’arme de Riku selon des sources officieuses.

La suite de l’histoire montre que Raphaël fait preuve de toujours autant d’aisance dans le maniement de la trique et dans le duel de gentleman, et surtout qu’il est doté d’un instinct de conservation pratiquement aussi développé que celui de Rincevent, et d’une foulée digne d’un Maurice Green sous excitant. Draco est toujours bourrin (Yurgen Thanos est parmi lui...) et toujours aussi fort. Mo sait faire preuve d’une certaine fourberie mais manque de réelles capacités martiales. Nighty se défend, mais pas assez (je n’ai en fait pas eu l’occasion de réellement me battre contre lui). Et pour finir, les deux duellistes utenaïfiants, toujours aussi poseurs, toujours aussi classes, toujours aussi douloureux, MAIS... cette fois-ci votre serviteur n’a pas manqué d’ôter la vie à  plusieurs reprises à  son aimé, qui le lui a tout de même bien rendu, et ce grâce à  l’allonge nouvellement acquise de son arme. Et ce n’est pas sans une certaine fierté que le terrible Moogle dark (oui, je parle à  la troisième personne. Et ?) a réussi à  réchapper du combat de masse final où la seule règle était celle du dernier survivant.
Cependant, petite note attristante, nous nous sommes fatigués curieusement vite, alors que nous avions fait preuve d’une endurance hors du commun l’été précédent.

Nous nous retournons chez Raphaël, non sans nous perdre quelque peu auparavant (le non sens d’orientation de ce dernier fait aussi partie de son charme et, que voulez-vous, on ne change pas si facilement. Cf Réunion Traumen 2...). Une fois arrivés, un fier individu, casque ailé vissé sur le crâne, glaive à  la ceinture, tresses flamboyantes voletant sur ses larges épaules, braies bien ajustées, nous accueille : c’est Jamix le gaulois (Note pour ceux qui ne connaissent pas l’individu : il est en réalité de taille moyenne, de corpulence raisonnable, arborant lunettes, regard haineux, sourire farouche et courte crinière de jais). Et avec lui, une mystérieuse boîte grise parlant de plaie et de station, ainsi que trois cercles noirs paraissant nécessaires à  son fonctionnement, annotés de ces étranges formules : Worms, Puzzle Bobble 3 DX, et Thrill Kill. Des objets aux formes bizarres et constellés d’excroissances foncées furent placés entre nos mains, et sous nos yeux ébahis défilèrent formes et couleurs. Votre serviteur demeure invaincu à  Puzzle Bobble ainsi quâ€™à  la courte démonstration de Thrill Kill (Jamix ne nous l’a effectivement montré que pour faire la démonstration de la sodomie d’un des personnages. Mais à  quoi pensait-il ?). Cependant, Worms lui a été plus fatal. Son aimé et lui-même écoutaient de la musique sur l’ordinateur de Raphaël, pendant que ce dernier préparait quelques équipes. Mistigriphera sera ravi de savoir que des vers ont eu l’immenssissime privilège de partager ses divers alias. Et là , ce fut la débandade. Une pluie de banane bien maîtrisée, et Jamix assura sa suprématie dès la seconde partie, la première ayant été remportée par inadvertance et par votre serviteur (ouais mais si on joue à  deux, c’est de la triche...). A noter une bataille épique, que dis-je, un duel, le dernier ver (pour la route) de Raphaël et celui de votre serviteur, chacun à  un bout de la carte, redoublant de ruses pitoyables et d’échanges minables pour finalement me voir lui concéder la victoire de cette interminable bataille.

Mais le but ou plutôt l’objectif originel de la soirée était d’aller voir King Kong au cinéma. La séance est à  21h15, il est 20h30. Nous n’avons pas mangé. Et nous n’avons pas encore lâché la manette. Nous n’avons même pas encore eu l’idée de le faire. C’est bien parti. Une fois partis, nous décidons de ne pas concevoir l’idée de rester trois heures de plus le ventre vide, et nous arrêtons conséquemment au Quick pour emporter quelques repas conçus dans ce but. Celui de Jamix et de moi-même est vite arrivé, mais le service de Christian est d’une indescriptible lenteur. Nous arrivons finalement devant le cinéma. 21h25, queue interminable. Et bien entendu, manger dans le cinéma est inconcevable. Au final, nous aurons mangé dans un autre Quick, en observant Raphaël ruminer sa défaite. Vilenie sans pareil ! Détail intéressant, au retour, nous humons une odeur pestilentielle, plus précisément celle d’un millier d’excréments que d’épaisses parois et autres joints hermétiques peinent à  ne pas laisser filtrer. Et s’offre à  notre vue un spectacle des plus amusant : Un camion d’où part un tuyau pénétrant dans un McDonald. Et nous de penser de concert à  un ravitaillement. Ah c’qu’on est cons.

Au retour, nous décidons d’initier Christian à  un jeu que nous connaissons tous : Grave Robbers From Outer Space, un des piliers de la réunion Traumen 2. Une partie à  jeu ouvert, où des films des plus minables furent produits, sortant plus de l’imagination des adversaires que de celle de l’auteur originel. Ici un lac où il ne se passe rien, ici un individu étrange se baladant dans un univers polymorphe à  bord de son gros engin (un pick-up, pour ceux qui veulent le savoir), là  un vieux prêtre voulant rejoindre son cousin ranger dans une vieille cabane infestée de momies et pour finir une suite tout à  fait incohérente de personnages ne sachant pas où ils vont, subissant les attaques incessantes de mystérieux jouets tueurs, le tout finissant par une gigantesque comédie musicale, l’auteur (moi-même) ayant renoncé au moindre iota de cohérence suite à  l’introduction finale d’une pléthore de personnages. Je tiens au passage à  remercier le roi du Cosmos pour son apparition dans mon film. Oh, insignifiant détail, la partie s’est achevée sur une victoire in extremis de mon humble personne, alors que la partie avait fait montre d’un nombre impressionnant de rebondissements. Jamix nous quitte dès que les horreu... horaires de métro le lui permettent, et ce, avec sa sociabilité légendaire. De notre côté, nous allons nous coucher, tout simplement.

Chapitre quatrième : vendredi 23 décembre.

Mon réveil se fait de plus en plus difficile, et une sensation de mal-être m’envahit. Sensation renforcée par un Raphaël m’apprenant qu’il nous faut quitter le domicile sous peu, et que lui-même allait être absent pour une durée de deux à  trois heures, faisant ainsi de mon humble personne l’organisateur intérimaire pour cette période. Je me lève avec toute la mauvaise volonté dont je puisse faire preuve, et je suis emmené de force vers le Quick de l’avenue Wagram, le préférant à  l’habituel McTraumen.
L’ambiance y sera morose et en piètre organisateur, je peine à  la rendre plus joyeuse. Au final, les diverses personnes encore présentes réussirent à  ne plus faire qu’absorber leur burger et finissent par parler (de jeux), mais c’est là  que je vois que l’ennui de Christian se fait de plus en plus grand. Nous attendons un Draco transporté longtemps par les transports en commun, et quand il arrive, c’est pour apprendre de Raphaël qu’après une petite heure et demi d’attente, il faudra en passer deux ou trois de plus. Ne sachant que faire, nous optons pour la solution de facilité : monter à  l’étage du Quick pour au moins rester au chaud.

Quelle fut notre surprise lorsque nous vîmes que les murs où étaient encastrés quelques écrans diffusant en boucle des animations des plus étranges encadraient une sorte de petit salon avec quelques fauteuils en skaï blanc ainsi qu’une table basse, l’endroit rêvé pour jouer. D’abord tenté par un Grave Robbers From Outer Space, le groupe opta plutôt pour une partie d’échec rythmée par les cartes de « Tempête sur l’échiquier », suite à  la déclaration de mon impossibilité de jouer due à  ma grande fatigue, et au départ de Christian, devant rejoindre provisoirement le domicile pour quelque affaire sans importance mais cependant incontournable. La partie n’eut pas le temps d’être achevée quand il fut temps de respecter l’agenda originel de Draco : aller chercher Squall, alias Sébastien, à  la gare d’Austerlitz.

Ce que nous nous sommes empressés de faire, sans oublier pour ma part de m’humilier grâce à  mon humour hors du commun décuplé par ma fatigue. Debout sur le bloc de béton consécutif à  l’arrêt de la voie 14, nous cherchons parmi la foule un visage jovial et ovoïde posé sur un manteau rouge, pendant que l’organisateur peinait à  faire revenir son aimé dans le groupe, suite à  des contraintes spatiales et temporelles. L’appui des téléphones portables nous lâche bientôt du fait de la saturation des réseaux au niveau des gares et ce n’est que par chance que nous tombons sur Sébastien, malheureusement pas dans son bel habit communiste. Plus tard arrive Rosiel armé d’une paire de lunette, et un appel de Raphaël pour nous donner rendez-vous à  20h, à  la bibliothèque François Mitterrand. Il est 18h.

Nouveau dilemme : que faire. L’accès à  la bibliothèque est payant, et des hommes en armes accompagnés de molosses de garde, tous deux bourrés de drogues de combats en protègent l’entrée. Jamix propose l’idée qui nous sauva et qui plongea dans la honte la plus totale votre serviteur : aller tout simplement dans un troquet non loin du point de rendez-vous. Nous ne manquons pas de le faire, et la familiarité des lieux m’interpelle : j’ai en effet effectué un tournage dans les environs, et mon réalisateur attitré est même résident d’un immeuble voisin. Nous nous installons rapidement non sans nous méprendre sur le bête usage d’une porte, et commandons. Des palabres habituelles sur les jeux, les RPG, et autres consoles fusent et permettent de définitivement dire adieu à  la morosité matinale.

Puis il vient l’heure du point de rendez-vous. Sitôt arrivé en haut des marches, votre serviteur annonce : « Quinze minutes. Qui prend le pari ? ». Assez rapidement, tout le monde comprend et parie sur quelque arbitraire retard de l’ami Wafayel. Nous sommes vils. Au final, et encore une fois dans cette réunion, j’ai gagné (mouaha), et c’est un Raphaël pestant qui nous arrive, avec quatorze minutes et quelques secondes de retard. Retour sans histoire.

Au final, nous décidons de commander des pizzas pour remplir nos organismes adipeux (« parle pour toi, eh »), ce que nous faisons. Nous finissons par les absorber chez Raphaël dans une ambiance définitivement bonne, laissant fuser rires et rictus entre deux bruits de mastication. Puis séparation, pour ne laisser chez Raphaël que son humble personne, la mienne, Christian et Jamix.

Nous jouons un peu à  Micro Machines V3 puis Jamix, lassé par l’incessante course aux cadeaux de Raphaël, s’en va, nous laissant ainsi seuls, éreintés mais incapables de se coucher, sachant pertinemment que ça allait être leur dernier journée. Ils finirent par céder devant l’inénarrable incompétence de Raphaël en matière d’architecture (merci les Sims). Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

The end.... The end ! THE EEEEND ! *explosion de dentier*



(si là  je ne les ai pas, mes sept lignes...)


Dernière édition par Q-po le 28 Déc 2005, 22:26, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 28 Déc 2005, 16:53 
Hors-ligne
Aussi appelé Enguerran
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 21 Juin 2004, 17:48
Message(s) : 1276
Localisation : Sur sa branche, peinard...
Cette réunion, aura été l'occasion de tirer une grande leçon pour sa jumelle de l'année prochaine : "Si dormir chez Raphaël Lafarge tu veux, emporter un sac de couchage bien chaud tu penseras, ou sans voix et la gorge pleine de lames de rasoir tu te réveilleras".

Je ne vous parle pas de la frustration que fut pour moi de ne pouvoir parler qu'avec parcimonie. A mon grand regret, sans ces nuits bien trop fraîches ne nous laissant nul repos (Rémy et Christian peuvent témoigner) et une grippe qui s'est attardée, j'aurais pu rester jusqu'au bout.

_________________
Ravnek a écrit:
Crôa crôa...


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 28 Déc 2005, 18:23 
Hors-ligne
The Metal
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Avr 2005, 20:31
Message(s) : 1429
Localisation : Calvados, le pays du fromage et des vacheuhs
C'avait l'air cool.

Je viens à  la prochaine. (et là  je met bien de l'argent de coté !)

_________________
Néant Vert, le premier site sans slogan.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 78 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6

Le fuseau horaire est UTC+1 heure [Heure d’été]


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 24 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum

Recherche de:
Aller vers :  
cron
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement de site