Eltanin

Bref compte-rendu.



La Japan Expo 6ème Impact, qui eut lieu durant les premiers jours de l'été 2004 et constituait le meilleur préambule qui soit aux vacances d'un grand nombre de personnes qu'il est de bon ton, dans le milieu civilisé, de considérer comme marginales, asociales ou folles à  lier, constitua, comme on devait s'en douter, une quasi-répétition de celle de l'année précédente.
Je maintiens que ce salon, s'il propose à  coup sûr le plus grand nombre d'activités et n'a pas encore sombré du côté obscur du commerce comme le Cartoonist, n'égale pas encore la convivialité de l'EPITANIME. Les conventions ont d'ailleurs paru un peu ternes cette année, mieux organisées mais quelque peu routinières. Cependant, la Japan Expo est demeurée un événement et le restera encore longtemps.
On note le retour de la Gestapo locale, prompte à  venir grogner auprès de tout visiteur ayant le malheur de s'asseoir contre un mur (excepté dans les espaces réservés à  cet usage) ou à  venir aboyer à  tout tohu-bohu. La Japan Expo n'est pas fréquentée que par des initiés : le large panel de secteurs qu'elle embrasse par son objectif d'englober tous les aspects de la culture japonaise la condamne à  l'invasion du grand public ne connaissant des Japonais que les nouilles sautées et des dessins animés que le Club Dorothée - enfin, on ne les blâmera pas, il faut bien commencer quelque part. A cet effet, la journée du samedi 3 juillet 2004 fut dantesque, tant à  l'extérieur - une file d'attente faisant tout le tour de l'Arche de la Défense - qu'à  l'intérieur (la foule, mes amis, la foule, horreur et damnation !).
Les cosplayers français gagnent chaque année en savoir-faire et l'on pouvait contempler davantage de chefs-d'?uvre que d'atrocités. Je mentionnerai un Auron tout droit sorti de " Final Fantasy X " (et naturellement incroyablement classieux), un Dante de " Devil May Cry 3 " des plus réalistes et surtout les deux Kujas, dont l'un des interprètes (cette chère Deedo pour ne pas la citer) avait malheureusement négligé perruque ou teinture argentée. Du diable si je sais en quel personnage était déguisée Angie ; ma connaissance de l'univers manga est très relative, soulignons par exemple mon incroyable ignorance de " Naruto ", de " Hikaru no Go ", de " .Hack " et autres. Elle était néanmoins splendide, et je pourrai la féliciter plus encore dès que j'aurai trouvé dans quelle ?uvre est contenu le personnage dont elle faisait le cosplay (en plus, je suis certain qu'elle me l'a dit, je vais me faire taper dessus).
Cette année encore, si les visiteurs disposant de préventes étaient accueillis avec le tapis rouge, les gens bien plus nombreux qui venaient sans billets furent traités de manière scandaleuse. A eux une éternité d'attente (je ne sais pas pour les journées suivantes, mais le premier jour, celui où j'ai pris mes billets pour toute la Japan Expo, j'ai patienté quatre heures), à  eux la queue en plein air puis le passage dans un immense parking, entassés comme du bétail, à  eux l'entrée inexplicablement bloquée plusieurs heures après l'ouverture effective du salon. Il faut croire que le système des réservations est cent fois plus avantageux pour les responsables de la convention, sinon comment expliquer pareil supplice infligé à  des centaines de personnes ?

En ce qui me concerne, et malgré toutes les critiques que je peux émettre, j'ai adoré la Japan Expo 2004. J'ai passé le plus clair de mon temps à  aller de stand en stand, acquérant divers produits dérivés, fanzines, nourritures exotiques, films amateurs et beaux dessins, sans hélas avoir le temps ni l'argent pour tout voir et tout acheter. J'ai squatté certains endroits, en particulier les stands d'UIF3 ( " Shadow of Life "), de " Son of Destiny " (" Salut, Dalendard, ça va ? "), de Gameplay RPG (" Alors, Jay, où est passé Rayas, le pire scénariste de tous les temps ? Comment ? Déjà  reparti ? Mince alors? ") et de " Bol de Riz " - je savais que j'allais me faire travestir, mais on ne peut échapper à  sa destinée?
Et surtout, j'ai vu des gens. Des tas de gens. Trop pour que ma paresse me laisse en établir la liste. J'achèverai donc ce bref texte par une petite collection de photographies.


Clichés de "Bol de Riz".

Photos de "Shadow of Life".

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