Hmmm. Rammstein. Du bon Metal Indu, je suis pour. Ce penchant était néanmoins mieux marqué dans les deux premiers albums, mais ne les ayant pas écoutés, pourquoi est-ce que j'en parle ? J'ai écouté quelques musiques de ces deux albums, mais hors-contexte, ça ne prévaudra jamais sur le contexte dans lequel place l'album.
Non, en fait, je suis directement passé à la partie la plus "accessible" de Rammstein : Mutter-Reise, Reise-Rosenrot. A ce niveau-là , je ne peux donc pas me prétendre fan inconditionnel, mais qu'importe ?
Mutter a été une révélation pour moi : passages aussi bien calmes que violents, et puis une voix véritablement magistrale ; comme en a fait mention Ashura, Till a une voix qui nous fait fondre. Une voix touchante, qui n'a rien à voir avec celle de Serj Tankian (System of a Down) mais qui en a pourtant les aspects similaires : tantôt elle se révèlera calme, attendrissante, envoûtante, puis au moment d'après elle reviendra aussi froide que du marbre ou dure que du... Bah dure. Mais est-ce que le groupe peut se vanter d'autre chose de bon ? Oui, le clavériste qui fait tout le boulot musical, ou plutôt qui fait la différence avec les autres groupes évoluant de telle manière. Le bassiste et les deux guitaristes sont des manches et le batteur, bien que loin d'un "boum-boum" plat et morne ne va pas chercher le technique d'un Mike Portnoy (certes, ce n'est pas comparable, et puis, Mike Portnoy c'est une autre histoire, et pas forcément celle du meilleur batteur du monde...).
Bref, que ce soit Mutter, Reise, Reise ou Rosenrot, mon constat est le même : il n'y a que les ambiances qui restent extras, teintées de sombre, de tristesse et d'un certain cynisme.
Donc, autant l'ambiance de Mutter m'avait touché, avec ces "petites histoires" racontées par Till (Spielhur, Mutter, Zwitter, Nebel, Halleluja pour ne citer que celles qui m'ont touché le plus au niveau de leur sens), autant celle de Reise, Reise m'avait légèrement déçu (avouons que j'aime Mein Teil, Morgenstern, Moskau, Amerika, Stein Um Stein), autant Rosenrot m'a profondément dégoûté. Probablement que j'ai dû passer à côté de sacrées musiques, mais rien que le single Te Quiero Puta m'avait laissé profondément perplexe. Certes décallé, mais plus rien de touchant comme dans Mutter. Une platitude indicible, voici comment je qualifierai Rosenrot. Trop de ballades, aussi, plus assez de saturations de sons comme précédemment...
Bon, un petit mot pour finir : sur scène, Rammstein ce sont des bêtes. Je pense que j'apprends rien à personne, d'ailleurs. Toutefois, si je devais à aller à un concert, même si je ne suis plus autant adepte de Rammstein qu'auparavant, mon choix se porterait sans nul doute sur ce groupe. Pyromanes, tarés, sacré sens du spectacle, bestialité accordée. J'adhère.
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