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 Sujet du message: Le rêve et le cauchemar
MessagePublié: 18 Oct 2006, 15:51 
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The Undertaker
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Le rêve





Si avant 1950 le rêve restait pour les scientifiques un incident du sommeil (accès au dossier "sommeil"), épisodique, ils en perçoivent mieux désormais la fonction bénéfique, et essentielle. C'est en 1953 qu'ont eu lieu les premiers enregistrements polygraphiques. Ils permirent de découvrir son caractère épisodique.



Le rêve s'effectue pendant le sommeil paradoxal (tonus arrêté, activité neurologique intense). C'est à  travers les rêves que l'on se décharge de ses désirs coupables et irréalisables. Il y a un scénario figurant un drame, une action. Le rêveur croit à  la réalité du rêve, et ne peut le soumettre à  la critique. Le rêve échappe à  la volonté et à  la responsabilité du rêveur. Il s'y traduit l'excitation sensorielle et la préoccupation du rêveur. Les images sensorielles sont assez pauvres en couleur, en définition ou en précision. Ce qui donne l'impression de richesse est son vécu, fort en densité.



Le rêve est une régression temporaire car le rêveur est centré complètement sur lui-même, de façon narcissique. Cela est facilité par le repli corporel.

C'est aussi une projection. Le lit est un substitut du corps maternel, que le petit enfant avait halluciné dans son sommeil après l'expérience de satisfaction suivant la tétée (accès au dossier "petite enfance"). Le rêve est comme projeté sur un écran blanc, qui satisfait le désir de dormir. Le corps maternel est l'écran du rêve, le support du rêve. C'est quelque chose qui enveloppe complètement le rêveur. Le mode de satisfaction est le même que celui du petit enfant qui se sait contenu par le corps maternel. Le petit enfant projette sur la surface de projection qu'est la mère.



Il y a projection aussi par le fait qu'il y a extériorisation des processus internes psychiques inconscients: c'est le contenu latent, composé de désirs, de souvenirs refoulés par la censure. Le rêve effectue un travail pour que ce contenu latent se transforme en contenu manifeste, acceptable par le Moi du rêveur et la censure.

Au réveil, la censure qui se réveille aussi fait repartir dans l'oubli les points forts du rêve.



La condensation : son travail est d'unifier, de synthétiser, d'agréger en un seul tableau plusieurs désirs, plusieurs souvenirs. En un contenu manifeste se rassemblent plusieurs contenus latents. C'est un travail métaphorique, où chaque signifiant renvoie à  plusieurs signifiés.



Le déplacement : l'affect, portant la marque du désir, se détache de son but initial et se reporte sur un but de substitution. L'Objet visé n'est plus le même, grâce au travail métonymique.



Les phénomènes de condensation et de déplacement sont des "ruses" du Moi pour déjouer le contrôle du Surmoi (accès au dossier "ca moi surmoi"). Ces deux processus se combinent. On appelle cela le "processus primaire". Le rêve utilise, bien que de façon moins systématique, d'autres procédés:



La dramatisation : transposition d'idées abstraites en scénario visuel.



La symbolisation : figuration d'une tendance par un symbole qui le représente.



L'élaboration secondaire : au réveil, un sens intelligible est donné au rêve, les "absurdités" sont enlevées, les "trous" sont bouchés. C'est un travail de résistance et de maquillage, une reconstruction "après-coup".



Durant le rêve, c'est le Moi qui fournit le plus gros travail en conciliant à  la fois le ça et le Surmoi.







Fonctions du rêve





"Le rêve est la voie royale qui mène à  l'inconscient".



Freud (accès au dossier "Freud") a découvert que cela permettait d'accéder à  l'inconscient. La fonction principale du rêve est d'être une réalisation fantasmatique du désir. C'est une sorte de soupape de sécurité, une activité compensatoire.



Le rêve est aussi le gardien du sommeil : les conflits internes sont transposés de telle manière que le rêveur peut continuer à  dormir. Il n'y a pas de passage à  l'acte (accès au dossier "passage à  l'acte"). Le rêve protège le sommeil en permettant la satisfaction des pulsions, leur écoulement (accès au dossier "pulsions"), d'une manière déguisée pour éviter les trop grandes excitations et l'intervention culpabilisante du Surmoi.



Le rêve a de même une fonction de liaison : il y a liaison entre les énergies psychiques que sont les pulsions et le refoulement. C'est un compromis entre le conscient et l'inconscient (accès au dossier "conscient inconscient"). Le rêve réalise deux désirs dans la mesure où ils s'accordent (désir de dormir et désir affectif).



Quelquefois la fonction de compromis est ratée : c'est le cas dans le cauchemar, ou "rêve d'angoisse" (accès au dossier "angoisse"), dont on s'éveille (le cauchemar est une autopunition, preuve de l'existence, durant le sommeil, de la censure du Surmoi. Cette censure continue donc à  s'exercer pendant le déroulement des décharges psychiques). Le rêve n'est alors plus le gardien du sommeil. C'est là  l'équivalent d'un épisode psychotique (accès au dossier "psychose"), et la charge affective de plaisir s'est retournée en charge de déplaisir.



Distinction entre le délire (vécu psychotique) et le rêve (vécu névrotique): notons que dans le délire (accès au dossier "delire"), le Moi est submergé, et ne peut plus apparaître, le délire s'imposant comme étant la réalité, dont le sujet ne peut s'extraire. Tandis que dans l'expérience du rêve, le rêveur revient toujours de sa réalité onirique.



Le rêve a une fonction physiologique : stimulation corticale et décharge du système nerveux.



Le rêve permet enfin d'intégrer les expériences de la journée dans la vie psychique du sujet.



Précision : le rêve de l'enfant présente moins de contenu latent que celui de l'adulte.







ANGOISSE







Spécificité de l'angoisse



- L'inquiétude : elle concerne les destinées humaines. C'est une impression d'insécurité inexprimable. Elle peut se rapprocher de l'angoisse.



- Doute et soucis : ils se rapportent à  une chose, un évènement.



- La peur : c'est une sensation immédiate, spontanée. Elle est liée à  l'instinct de conservation. Elle provoque une réponse qui est la fuite ou la riposte. Elle est conséquente à  la perception d'un danger extérieur. La peur est le choc face à  ce danger.

Il faut distinguer plusieurs intensités :

*

La crainte, qui est une petite peur.
*

La terreur, paralysante, qui tend à  déformer la perception. Il y a introduction dans l'imaginaire.
*

L'horreur, avec impression de dégoût, de recul par rapport à  la réalité.
*

L'effroi, paralysant.
*

La panique, où l'imaginaire tient une place importante et empêche l'analyse de la situation, entraînant des ripostes exagérées.

- L'anxiété : c'est un sentiment proche de l'angoisse mais relatif à  une difficulté réelle, bien qu'intense. Etant plus mentalisé, ce sentiment est maîtrisable.



- L'angoisse : elle est de l'ordre du vécu et sans objet, face à  laquelle il n'y a pas de solution. On observe alors une immobilité de l'esprit. Si l'on peut dire que la phobie est une peur sécurisante ("je n'aurai peur qu'en présence des serpents"), l'angoisse par contre ne permet pas la représentation de la peur, et sera donc dramatique pour celui qui la vit.





Manifestations physiques de l'angoisse



"Angoisse" vient d'un mot latin qui veut dire "passage étroit", "resserrement". Cela traduit le fait d'avoir la gorge serrée, de mal respirer. Les crises d'asthme sont souvent des manifestations de l'angoisse. Il pourra de même y avoir des manifestations cardiaques, vasculaires, céphaliques. Ces manifestations font que l'on perçoit l'expérience de manière déréelle.





L'angoisse au cours du développement



L'angoisse est une manifestation fonctionnelle que l'enfant doit vivre de manière ponctuelle et maturante.





DIFFERENTS STADES


TYPES D'ANGOISSE

Naissance :
... traumatisme.

Stade oral :
... angoisse de dévoration (être dévoré).

... angoisse de persécution (paranoïde et schizoïde).

8ème mois :
... angoisse de séparation ou d'abandon.

Stade du miroir :
... angoisse de morcellement.

Stade anal :
... angoisse de destruction (effraction anale, se vider de son corps).

Oedipe :
... angoisse de castration.

Adolescence :
... angoisse existentielle.

Age adulte :
... angoisse de mort.





A chacune de ces situations l'angoisse est surmontée car l'individu en trouve des solutions. Il intériorise l'obstacle, se le représente et le maîtrise. Mais il reste toujours une trace de ces angoisses primitives. Chaque nouvelle angoisse est une métonymie. L'angoisse est dynamisante pour la personnalité, ou paralysante dans le cas de l'angoisse pathologique. Dans tous les cas l'on a affaire à  une perte et la problématique qui en découle doit être surmontée.





Les mécanismes de l'angoisse



Théories freudiennes de l'angoisse :

L'angoisse est liée à  la pulsion. Un excès de tension crée une surcharge d'énergie qui ne peut se libérer et provoque l'angoisse. L'angoisse est secondaire à  la non - utilisation de l'énergie.

- 1ère théorie : l'angoisse est liée à  une perte de la représentation.

- 2ème théorie : l'angoisse est le résultat d'un conflit entre le ça et le Surmoi, le ça et le Moi ou le Surmoi et le Moi (accès au dossier "ca moi surmoi"). C'est le Moi qui vit l'angoisse, comme un signal d'alarme émit par lui face à  un désir incompatible. L'angoisse a une fonction d'auto - conservation.

(accès au dossier "Freud".)



Pour Mélanie KLEIN :

Elle décrit deux formes d'angoisses qui correspondent à  deux positions. Ce sont deux modalités relationnelles du sujet face au monde extérieur.

- 1ère position : position schizo-paranoïde. C'est celle de l'Enfant d'avant 4 à  5 mois, ou plutôt son reflet répétitif, avec l'angoisse de morcellement, de dévoration vis à  vis du mauvais Objet, qui est le représentant des pulsions de mort.

- 2ème position : position dépressive. C'est le reflet répétitif d'après 4 mois, correspondant à  l'angoisse dépressive. L'Objet affectif est reconnu et l'angoisse correspond à  la culpabilité que l'Enfant éprouve vis à  vis de son agressivité. On a alors affaire à  une angoisse de perte de l'Objet idéalisé (accès au dossier "melanie Klein").



Pour René SPITZ :

La méthode de l'observation directe montre l'observation de l'angoisse aux alentours du 8ème mois. Avant, le Moi n'est pas capable de ressentir l'angoisse (accès au dossier "Spitz").





Les Objets de l'angoisse



Ils sont imaginaires mais peuvent se concrétiser dans des représentations. Ils peuvent aussi faire irruption dans le réel (cas des phobies, des hallucinations). L'Objet dans la réalité n'est qu'un support de l'angoisse.





Classification de l'angoisse



Il y a trois structures psychopathologiques auxquelles correspondent trois types d'angoisses :

*

La psychose : Cette structure correspond à  des frustrations précoces maternelles et à  une impossibilité fonctionnelle de l'Enfant de dégager son propre Moi de celui de la Mère. Il y a fixation à  ce stade, pré-organisant le Moi de manière psychotique. L'angoisse est alors une angoisse de morcellement. L'Enfant n'a pu accepter cette frustration excessive et a construit sa réalité: la fusion (accès au dossier "psychose").
*

Les états limites : Ils correspondent aussi à  des expériences de perte de l'Objet idéal, avec traumatisme. L'expérience est trop précoce par rapport à  la maturité psychique. On aura affaire à  une angoisse de perte liée à  la dépendance anaclitique (accès au dossier "etat limite").
*

La névrose : L'évolution est moins traumatisante jusqu'à  la période oedipienne, où surgit un conflit Pulsion/Surmoi, ou Désir/Défense. Il y a survenue de l'angoisse de castration, angoisse de faute vécue dans le présent mais centrée sur le passé oedipien (accès au dossier "névrose").


Névrose : ... relation triangulaire ... angoisse de castration.
Etat limite : ... relation anaclitique ... angoisse de perte.
Psychose : ... relation fusionnelle ... angoisse de morcellement.





(accès au dossier "psychologie")


Source : Ici

Malgré la façon dont il apparait et la durée estimée, le rêve pourrait ne durer qu'un 100ème de seconde.

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