Eltanin

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 Sujet du message: L'université
MessagePublié: 24 Fév 2008, 14:22 
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Inscription : 01 Mai 2004, 11:57
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Il y a quelques jours, je suis allé squatter les amphis de la Sorbonne, en dilettante compagnie. Eh bien, les amphis sont aussi sublimes que les cours sont... terrifiants.

Un prof sénile, la tête dans ses notes, lit son cours dans un micro, sans même regarder les élèves. Des enceintes retransmettent sa voix monocorde dans toute la salle. Et les studieux élèves (courroucés par notre intrusion, en passant) notent. La plupart sur ordinateur portable, d'ailleurs, ce qui transforme l'amphi en sauna cliquetant.

Bon, je n'ai jamais prétendu que les cours de fac étaient autre chose que cela. Mais que ça puisse passer sous une forme aussi caricaturale... c'est presque comique.

Ai-je tort de dire que le seul mérite du prof de fac, c'est d'élaborer son cours ? Ceci fait, il recrachera des centaines de fois, avec de moins en moins d'entrain (l'interaction avec les élèves étant nulle). La transmission orale du savoir, comme du temps des Grecs. Comment peut-on, à  notre époque, entretenir un tel archaïsme ?

Je n'ai rien contre l'enseignement magistral. Simplement, je ne comprends pas pourquoi l'on réquisitionne des profs pour cette tâche aberrante et répétitive, avec tous les médias que nous possédons (livres, mp3, vidéos). Pourquoi certains élèves doivent faire plus d'une heure de transport pour se caser dans des amphis bondés et suffoquant, pour récupérer (de façon nécessairement lacunaire) l'enseignement du Grand Maître.

Est-ce pour justifier le salaire des profs, qui tiennent à  leurs avantages ? Est-ce pour perpétuer une archaïque tradition ? Le pire étant que l'onne peut s'y soustraire : il y a des livres, mais bien trop complets pour qu'on puisse espérer faire le tri. Et comme c'est le Herr Professor qui fait les sujets d'examens, mieux vaut manger à  son auge.

Bref, deux points qui suffisent à  condamner la fac :
- Une organisation sclérosée, un gâchis de moyen pour préserver de petits avantages sournois ;
- Des examens non-nationaux, ce qui vous condamne d'entrée si vous êtes dans une "mauvaise fac".

Voilà  qui mériterait d'être réformé en profondeur, non ?

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N'oubliez jamais que vous êtes unique, comme 7 milliards d'autres humains sur Terre.


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MessagePublié: 24 Fév 2008, 14:36 
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Troubadour autiste
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Inscription : 08 Avr 2005, 08:43
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Réformer la fac, oui.

La fac étant un "sauna cliquetant" dans lequel des profs séniles rabâchent leurs cours, non.
Le problème vient, une fois de plus, du fait que pour accéder à  la "bonne partie" de la fac, il faut passer par trois années de purgatoire, et de cours magistraux (personnellement, je suis contre, mais passons).
Les Travaux Dirigés, ou TD, sont, eux, d'une qualité allant d'affligeant à  exceptionnelle, selon le professeur et le sujet. De fait, à  partir du Master, on a l'impression d'assister à  des mini colloques de recherche, durant lesquels élèves ET professeurs tentent d'ouvrir de nouvelles voies de savoir.

Oui mais..

Oui mais pour en arriver là , il faut soit passer par une prépa dont on retirera des équivalences, soit, se taper trois années où les cours en amphi constituent la plus grande partie des cours, et qui contribuent à  donner une image désastreuse des meilleures facultés.
Ce point là  est à  réformer d'URGENCE. Mais un prof de fac ne vole pas son salaire, je peux l'affirmer sans trop de risques.

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
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MessagePublié: 24 Fév 2008, 15:47 
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Le schtroumpf grognon
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Inscription : 11 Avr 2005, 20:34
Message(s) : 959
Un point sur les profs de fac, les cours en amphi représentent une quantité infime de leur temps, il faut y ajouter les cours en TD et surtout le travail de recherche et de la montagne de paperasse administrative qui va avec. Et la plupart des profs se passeraient volontiers de la partie amphi, crois-moi.

Après, niveau amphi, il y a des profs qui sont meilleurs que d'autres, c'est certain, des enseignements qui sont plus intéressants à  suivre à  la base aussi. Pour parler de mon cas (parce que je suis beau et que je m'aime), la deuxième année de licence d'info à  P6 est incroyablement chiante, car il est impossible d'enseigner un langage de programmation, ce qui constitue l'essentiel de l'année. Un bouquin est véritablement 100 fois plus utile. En revanche, la troisième année est largement mieux, il y a plus d'UE, donc moins d'étudiants par amphi et plus d'interaction avec le prof. (Et il y a un prof qui ressemble à  Steve Jobs en plus, instant win)

Ceci dit cela fait des années que les syndicats étudiants pleurent pour obtenir justement des cours avec moins d'étudiants. Seulement, il faut plus de profs, plus de moyens et une fois qu'on a payé ceux qui font Normale Sup' (suivez mon regard), bah il reste plus grand chose.

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MessagePublié: 24 Fév 2008, 16:52 
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Regina meretrix
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Inscription : 22 Juin 2007, 19:08
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Et voilà  pourquoi je ne me casserai jamais le cul à  aller en amphi.
Je me débrouille pour avoir les cours et je bosse ça comme je l'entends, je ne vais à  la fac que pour mes TD.
Comme tu l'a dis, perte de temps pour y aller (d'autant qu'il me faut 3 heures aller et retour pour joindre cette fac), perte de temps pour écouter un prof qui lit des extraits sortis tout droit de X livres de la biblio...
La fac c'est bien, mais j'ai pas que ça à  faire en fait... :lol:

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MessagePublié: 24 Fév 2008, 17:11 
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Il est les ténèbres
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Inscription : 01 Mai 2005, 12:16
Message(s) : 1448
Localisation : Grenoble
La fac est très bien comme elle est.

*récolte avec satisfaction les regards stupéfaits, atterrés et autres yeux comme des billes pour sa collection*

Elle fonctionne simplement suivant un fait que j'ai l'impression que la plupart des gens ici a oublié.

Lorsque vous entrez en fac, quelle est la première chose qu'on vous dit, qu'on vous répète, qu'on vous serine jusqu'à  l'écoeurement ?

Que vous n'êtes plus au collège/lycée. Que maintenant, vous devez bosser par vous-mêmes. Qu'il ne fait pas partie des attributions des profs de vous "suivre" en vous surveillant, vous houspillant, vous forçant à  travailler pour votre propre bien.

Etre en fac, c'est être un élève adulte, et cesser d'être un élève ado qui va au bahut parce qu'il y est bien obligé - et encore, voir l'absentéisme... - et qui suit les cours, travaille, par contrainte.

Un étudiant est supposé être là  de sa pleine et entière volonté. Ce qui suppose qu'il sait pourquoi il est là , à  savoir pour son projet professionnel, donc pour lui-même. Et on suppose aussi qu'en tant qu'adulte, il saura où est son intérêt et se donnera donc les moyens de poursuivre ledit projet professionnel.

Chose qui semble difficilement compréhensible, voire incompréhensible, pour ceux qui suivent les autres cursus et qui n'ont de fait jamais quitté le confortable cocon douillet d'un cursus "écolier" où ils sont bien encadrés par les profs qui leur disent ce qu'ils ont à  faire, comment ils doivent le faire, etc. : à  la fac, vous êtes libres. Pour le meilleur et pour le pire.

Alors oui, le prof ne vient pas vous tenir la main pendant ou après les cours. C'est un enseignant-chercheur, double casquette qui repose sur une idée que personnellement je trouve complètement stupide, à  savoir croire que celui qui fait la discipline étudiée - le chercheur - est celui qui est le mieux placé pour l'enseigner - l'enseignant. Passons. Il a donc ses recherches à  mener, et à  préparer des cours pour des amphis de trois cents personnes ainsi qu'un certain nombre de TD de trente personnes. Donc non, même s'il le veut, il ne peut matériellement pas encadrer et pouponner chaque étudiant comme un prof de lycée peut dorloter ses trois/quatre classes de trente élèves. Cela ne signifie pas que les relations avec le prof doivent tendre vers le néant, ni même le font ; mais c'est aux étudiants de faire la démarche, à  eux de savoir quoi lui demander. Bref, encore une fois, à  l'étudiant de s'assumer et de se gérer.

Tout ça, on vous l'explique, avec différents mots suivant la personne, à  votre arrivée. Votre prof de lycée préférée avec qui vous aviez de bonnes relations et qui connaissaient vos projets vous en a sans doute averti lui aussi.
Mais la plupart des gens ne le comprennent pas. Peut-être est-ce lié à  notre société qui n'encourage pas les mentalités indépendantes, passons.
Le résultat ?
75% de plantage/réorientation à  la fin de la première année. Et c'est normal. On leur a dit qu'il fallait grandir. On les averti qu'ils devraient s'assumer. Ils ne l'ont pas fait, ils en payent le prix.
Certains s'enfuiront en pleurant et se réorienteront sur des filières où on se fera un plaisir de les "cadrer" comme ils en ont besoin pour travailler. D'autres s'accrocheront et progresseront.

Ca marche comme ça à  la fac. C'est à  l'étudiant de gérer son éducation. Et à  cet égard, la fac marche très bien, rejetant impitoyablement/cantonnant aux premières années ceux qui ne sont pas foutus de le comprendre.

Le point négatif est que, connaissant cet état de fait - le forte proportion de "déchets" en devenir dans les premières années - hé bien les programmes des premières années ne sont justement pas bien folichons. On ne va pas démarrer en troisième quand on sait que rien qu'en démarrant en première on casse le moteur dans les trois quarts des cas. C'est dommage, mais c'est le prix à  payer.



On peut, bien sûr, améliorer la fac. Sur ce que j'appellerai des détails. Meilleur gestion des effectifs, programme plus souple et adapté, etc.
Mais le fond, pour moi, est parfait. Si on veut "progresser" sur ce sujet, la seule chose à  faire serait de le faire rentrer à  coups de marteau dans le crâne des étudiants qui débarquent. Vu que ce n'est pas légal, on ne peut pas faire grand chose de plus que ce qu'on fait actuellement : leur répéter ad nauseam et les regarder ensuite se planter parce qu'ils n'ont pas cru/écouté.



Je parle en parfaite connaissance de cause. A la sortie du bac, je suis parti en Droit, puis en Histoire. Mon année de Droit a été stoppée dès le premier cours d'économie : j'ai réalisé qu'on présumait que nous faisons partie de cette majorité de lycéens ES qui avaient suivi l'option "math appliqués à  l'éco" plutôt que "socio". J'étais dans la deuxième catégorie.
J'ai immédiatement baissé les bras et réfléchi à  où je partirai l'année suivante. Alors que j'aurais pu, si je m'étais sorti le doigts du cul pour parler vulgairement, essayer de rattraper mes lacunes. Mais j'étais comme tous ces élèves de première année : on m'avait dit et répété, pendant la semaine de pré-rentrée, que c'était la fac, plus le lycée, qu'on devait se démerder et se gérer. J'avais écouté, souri de toutes mes dents, et je m'étais surtout dit que c'était un permis pour s'amuser vu qu'on n'aurait plus le système de notations sur le dos.
En Histoire, j'ai doublé ma première année. Tout simplement parce que je n'avais pas encore tiré les leçons de mon expérience en Droit. Là , je n'avais pas de "faiblesse rédhibitoire" comme avec l'éco. Je n'avais simplement pas compris comment ça marchait, et je me suis planté pour de bon cette fois. Sans excuse possible comme pour le Droit. Ce qui m'a bien forcé à  grandir.
Et par la suite, aucun souci jusqu'au Master - que je n'ai passé pour des raisons qui n'intéressent personne, déjà  que ce paragraphe auto-biographique ne sera sans doute pas lu, bref. J'avais compris comment ça marchait en fac, j'avais grandi et je l'avais accepté. Et je suis au final très satisfait de mon séjour sur le campus.

_________________
Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.


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MessagePublié: 24 Fév 2008, 18:57 
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Inscription : 01 Mai 2004, 11:57
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Mais je suis parfaitement d'accord. Je voudrais juste qu'on aille jusqu'au bout de cette logique, en remplaçant ces saletés de cours en amphi par des polycopiés complets et détaillés. Et des bouquins d'exos corrigés. Ce qui, à  mon sens, responsabiliserait les élèves largement plus vite.

L'autre problème, c'est ça :

Yves a écrit:
C'est un enseignant-chercheur, double casquette qui repose sur une idée que personnellement je trouve complètement stupide, à  savoir croire que celui qui fait la discipline étudiée - le chercheur - est celui qui est le mieux placé pour l'enseigner - l'enseignant.


Et pourtant, tout le système universitaire repose sur cette aberration. La recherche est quelque chose de flou : on peut récompenser ceux qui s'investissent, mais pas pénaliser ceux qui n'obtiennent aucun résultats. D'où les activités d'enseignement à  côté, qui sont une sorte de "socle" justifiant le salaire du prof.

Soit, ces individus maîtrisent leur domaine de recherche, mais...
- Ne donnent que très rarement des cours dans ce domaine précis ;
- N'ont souvent rien à  battre de cette activité "annexe" qu'est l'enseignement ;
- Sont généralement des anti-pédagogues chevronnés.

Ils leur suffirait pourtant d'élaborer UN cours d'excellence dans leur domaine, de qualité évaluée par une commission, et rediffusé dans toute la France (ce qui favoriserait l'égalité des chances). Mais non. Ce système imbécile leur impose une tripotée de cours généralistes, qu'ils bâclent la plupart du temps, alors que des centaines de collègues donnent le même dans l'Hexagone.

On utilise les profs comme des machines, non comme des être cérébrés. Ce temps qu'ils perdent et font perdre en amphi, ils feraient mieux de le consacrer à  des séances question, infiniement plus profitables aux élèves "responsables".


Fab a écrit:
Ceci dit cela fait des années que les syndicats étudiants pleurent pour obtenir justement des cours avec moins d'étudiants. Seulement, il faut plus de profs, plus de moyens et une fois qu'on a payé ceux qui font Normale Sup' (suivez mon regard), bah il reste plus grand chose.


Je ne pense pas que ça changerait grand chose, d'avoir moins d'étudiants.

Je prends mon exemple. Au premier semestre, j'avais un module de physique où nous étions que douze élèves. Ca n'empêchait pas le prof, tout fier de sa science, de faire son cours en amphi comme si nous étions 300. On peut poser des questions, mais on récolte alors des soupirs d'exaspération (car cela fait sortir à  18h30 au lieu de 18h15). Du coup, personne n'en pose, sauf pendant les dix minutes de pause (où les étudiants étrangers monopolisent l'enseignant).

Ensuite, TD. Comme il est dit dans les bulletins officiels que "les TD doivent se faire en groupes", nous nous retrouvons avec deux groupes de six élèves. Et là , même scénario. Le prof recopie des corrigés d'exercices au tableau. Non, même pas : s'il les recopiait, au moins ne feraient-ils pas tant d'erreurs. Personne ne pose de questions ni ne demande à  intervenir,pour les mêmes raisons.

Et quand on demande au Herr Professor s'il pourrait gentiement nous photocopier les notes qu'il recopie bovinement au tableau, lui de répondre : "Hohoho, mais vous n'y pensez pas, mon jeune ami ! Qui viendrait encore en cours, ensuite ?". Bah oui, justement. (Dans cette optique, il y a des profs particulièrement vicieux, qui donnent leur cours de telle sorte que seul l'élève qui note puisse comprendre ses notes. Pas de sèche possible.)


On dit vouloir "responsabiliser" les élèves, mais on ne fait que de la rétention d'information malsaine. Je ne demande pas mieux qu'à  tout bûcher par moi-même... mais reconstituer les informations du cours avec des bouquins demande largement plus d'effort que de se taper lesdits cours, et les 2h30 de RER qui vont avec.

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MessagePublié: 25 Fév 2008, 17:32 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
Message(s) : 1938
J'ai été étudiant, ça a été une de spériodes les plus enrichissantes de mon existence ......

Inscrit en droit je n' ai aps assisté à  une heure complètrte de cours magistral avant d' être en troisième cycle.

Mais j' ai abusé du système des doubles inscriptions pour faire de la philo, de la socio, de l' histoire, de l' ethnologie et du cinéma.

J' ai apssé de sheures à  échanger avec des amis et quelques profs, à  refaire le monde en citant les auteurs en buvant très tard dans des brasseries plus ou moins borgnes. ....

J'ai lu tout et n' importe quoi sur n' importe quel sujet.

J' ai appris à  jouer au GO .

etc ......

( ma vie privée ne regarde que moi )

Je fais des interventions en fac .

Le spremières causes d' échec sont la maturité insuffisante et le manque de niveau des étudiants.

Pour ne parler que des étudiants en droit, la plupart ne maitrisent pas le français et n' ont pas les bases culturelles et historiques suffisantes.

Ensuite, vient manifestement ler manque de motivation.

La Fac elle même pose des problèmes d 'organisation et de fonctionnement.

Elle est passée en 10 ans environ ( 1965/19875) d' un système conçu pour une élite à  un système conçu pour la plus grande masse des bacheliers, sans que ce changement ne soit réellement pensé et organisé.

Les solutions ?

Revoir l' organisation des études et évaluer les enseignants pour les former en cas de besoin.

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MessagePublié: 25 Fév 2008, 23:58 
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Regina meretrix
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Inscription : 22 Juin 2007, 19:08
Message(s) : 483
Morgan Kane a écrit:
Pour ne parler que des étudiants en droit, la plupart ne maitrisent pas le français et n' ont pas les bases culturelles et historiques suffisantes.

Ensuite, vient manifestement ler manque de motivation.


Sais-tu que la fac de Sceaux impose maintenant aux 1ère années une matière dite "culture et méthodologie" qui consiste à  faire des exercices de grammaire, des rédactions dignes d'un collégien en difficulté, et des exposés sur "vos passions", votre "film favori"?
Pourquoi?
Une culture G frôlant le bitume fraîchement passé au rouleau compresseur, et un niveau français-orthographe qui donnerait envie à  Yves de sortir son lance-flamme.

Le pire, c'est que la majorité se tape des sales notes et se permet de râler...

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MessagePublié: 26 Fév 2008, 01:50 
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The Metal
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Inscription : 15 Avr 2005, 20:31
Message(s) : 1429
Localisation : Calvados, le pays du fromage et des vacheuhs
Amusant, je ne suis pas encore en fac, j'ai assisté à  un cours de droit constitutionnel y'a pas si longtemps pour pouvoir choisir mon orientation et ça m'avait assez stupéfié de voir un prof qui dicte, alors que je pensais qu'en fac, c'était définitivement fini. Bon, au moins le monsieur fait des vannes, rigole avec les élèves, a parcouru un peu la salle de temps en temps pendant que tous les élèves avec un pc portable (bon, les 3/4 qui en avaient un) jouaient au Solitaire au lieu de noter. Et, donc, cours de première année.




Ok.


Au lycée, pas mieux, en L, classe censée posséder plus de culture "générale" que le reste en raison d'un nombre d'heures plus élevés de lettres et d'histoire, bah je dois être l'individu avec le plus de connaissances. Bon, après, on peut être misogyne et se dire que c'est normal, qu'on a plein de filles...

Enfin, bref, avec un ami pour nos TPE, on a été stupéfait de voir qu'un tiers du lycée niveau première L/ES (donc ceux qui sont censés le savoir) ignorait le nom du président qui a précédé non pas Giscard, non pas Pompidou, non pas de Gaulle... mais le nom du président avant Chirac. Et pourtant, on apprend ça en 3e, n'est-ce pas.

Bah personne veut le retenir.


Donc bref, des gens sans culture + qui jouent au Solitaire ou gribouillent, ça m'étonne pas qu'il y'a 75% d'échec. Même si je bosse JAMAIS chez moi (question de principes), je sens que la première année de Droit sera pas aussi dure qu'on le dit. Enfin, pour moi.



Je suis hors-sujet ? :ninja:

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MessagePublié: 26 Fév 2008, 03:26 
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Regina meretrix
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Inscription : 22 Juin 2007, 19:08
Message(s) : 483
En toute franchise, la 1ère année de Droit -du moins celle de Sceaux/Orsay- ceux qui la loupe c'est parcequ'ils ont glandé.Je le sais, j'ai glandé et foiré ma première année.

Et quand tu passe aux années supérieures , tu te rends compte de ta bêtise et de la perte de temps parceque tu réfléchissais encore comme un lycéen "moins j'en fais, mieux je me porte".

Au final ma première année, après un échec cuisant, s'est retrouvée "miraculeusement" bardée de mention à  quasiment toutes les matières, et pourtant je me suis pas faite greffée le cerveau fraîchement cloné de Portalis par les Raeliens.

J'ai juste activé le bouton "motivation".


Et puis merdouille pour ce qu'on apprend en 1ère année, c'est de la rigolade.
La philosophie du droit, les droit du mariage....J'en rigole encore :lol:

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 Sujet du message: Re: L'université
MessagePublié: 26 Fév 2008, 05:50 
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Otmharemoa Sin
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Inscription : 05 Mai 2006, 12:58
Message(s) : 389
Arkh a écrit:
Il y a quelques jours, je suis allé squatter les amphis de la Sorbonne, en dilettante compagnie. Eh bien, les amphis sont aussi sublimes que les cours sont... terrifiants.

Un prof sénile, la tête dans ses notes, lit son cours dans un micro, sans même regarder les élèves. Des enceintes retransmettent sa voix monocorde dans toute la salle. Et les studieux élèves (courroucés par notre intrusion, en passant) notent. La plupart sur ordinateur portable, d'ailleurs, ce qui transforme l'amphi en sauna cliquetant.

Bon, je n'ai jamais prétendu que les cours de fac étaient autre chose que cela. Mais que ça puisse passer sous une forme aussi caricaturale... c'est presque comique.

Ai-je tort de dire que le seul mérite du prof de fac, c'est d'élaborer son cours ? Ceci fait, il recrachera des centaines de fois, avec de moins en moins d'entrain (l'interaction avec les élèves étant nulle). La transmission orale du savoir, comme du temps des Grecs. Comment peut-on, à  notre époque, entretenir un tel archaïsme ?

Je n'ai rien contre l'enseignement magistral. Simplement, je ne comprends pas pourquoi l'on réquisitionne des profs pour cette tâche aberrante et répétitive, avec tous les médias que nous possédons (livres, mp3, vidéos). Pourquoi certains élèves doivent faire plus d'une heure de transport pour se caser dans des amphis bondés et suffoquant, pour récupérer (de façon nécessairement lacunaire) l'enseignement du Grand Maître.

Est-ce pour justifier le salaire des profs, qui tiennent à  leurs avantages ? Est-ce pour perpétuer une archaïque tradition ? Le pire étant que l'onne peut s'y soustraire : il y a des livres, mais bien trop complets pour qu'on puisse espérer faire le tri. Et comme c'est le Herr Professor qui fait les sujets d'examens, mieux vaut manger à  son auge.

Bref, deux points qui suffisent à  condamner la fac :
- Une organisation sclérosée, un gâchis de moyen pour préserver de petits avantages sournois ;
- Des examens non-nationaux, ce qui vous condamne d'entrée si vous êtes dans une "mauvaise fac".

Voilà  qui mériterait d'être réformé en profondeur, non ?

Il me semble que le MIT propose déjà , via les services de Google, ses propres cours en vidéo.


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 Sujet du message:
MessagePublié: 26 Fév 2008, 09:18 
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Cent mille millions d'années
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Inscription : 08 Jan 2005, 13:12
Message(s) : 1191
Localisation : Suzeau WaterMill - Bourgognie du Sud
La fac, d'un point de vue purement subjectif, reste très théorique jusqu'au master : que ce soit en médecine (à  mettre un peu à  part, il faut le dire), ou en sciences, de nombreux cours réunissent plusieurs sections qui, plus tard, auront une orientation complètement différente.

Petite astuce : avant la motivation, le fait de devenir responsable, etc. avoir par dessus tout un projet professionnel qui tient la route : on est allé voir/faire un stage sur le poste qui nous intéresse, on se renseigne sur la marche à  suivre (plusieurs voies sont souvent possible, je sais de quoi je parle !), et la motivation grandit peu à  peu, de même que la responsabilité.

La fac est, à  mon avis, reste un très bon système pour acquérir de nombreuses connaissances théoriques, ainsi qu'une certaine notion du système D. Mais ce qui forme le plus une personne, dans la vie de tout les jours, reste la filière professionnelle, quoiqu'on en dise.

Personnellement, après deux années en première année de médecine où je me suis magistralement planté (avec pourtant une envie de réussir importante), j'ai bifurqué sur un Diplôme d'État de Manipulateur en Electroradiologie Médicale, formation mi-théorique mi-stage dans de nombreux établissements de santé de la région (ou pas, c'est au choix), qui m'a apporté une connaissance du "terrain", ce que la fac ne peut fournir directement, même avec des pseudo-stages de quelques semaines (car j'ai la chance d'avoir des stages chaque année en L3 et M1, mais j'anticipe).
Après quelques mois de boulot, je me suis rendu compte de que la profession ne correspondait pas à  mes attentes (il m'a quand même fallu trois ans...), j'ai envisagé un retour à  la fac pour obtenir un master, correspondant à  mon nouveau projet professionnel. Actuellement, je suis en M1 Ingénierie pour la Santé (je sais, ça fait pompeux, c'est juste une dénomination). Grâce à  mon bagage précédent, et malgré de sérieuses lacunes théoriques (physique, math, etc.) je m'en sors, avec une bonne dose de travail, et de la "démerde".

Conclusion de ce petit explicatif par un exemple personnel (lourd et chiant !), c'est qu'il ne faut pas forcément se ruer sur la fac, et penser aussi aux autres formations dites "professionnalisantes", qui permettent d'acquérir une expérience souvent inaccessible, et très recherchée par la suite, dans un niveau supérieur à  la fac (souvent à  partir du M1, ou de la L3, selon équivalence).

Après, les petits regrets de la fac, c'est surtout l'organisation, plus que perfectible : et cela masque tout le reste, comme le manque de matériel pour les TP, le manque de salle pour bosser, ou l'absence de lien "évident" entre l'université et le monde professionnel : car trouver un stage quand on est universitaire, ça peut devenir un grand moment de solitude et d'énervement, contrairement à  une recherche de stage dans les écoles (je parle pas des prépas ou autres écoles renommées, je ne connais pas assez ce secteur de l'enseignement).

Edit : après relecture, je corrige quelques passages. Pitié, pas le bûcher !

_________________
Il De Mortneant a écrit:
"...Et puis les nanas, je n'aurais jamais confiance en un truc qui saigne non stop 8 jours sans en crever"


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