Eltanin

Si je signale [Le Fléau] entre crochets dans le titre de ce sujet, c'est bien parce que tel est le titre du premier ouvrage de Stephen King où est apparu Randall Flagg... car il en arpenta plusieurs.


L'idée de base du personnage est celle du Démon, du Diable, d'une sorte d'incarnation de Satan lui-même, une ordure intégrale, sans une once de gentillesse en lui, pourvue de nombreux pouvoirs démoniaques... une image manichéenne qui sert le propos du livre, car c'est autour de ce maléfique meneur que se condense l'une des nouvelles sociétés, autoritariste, sécuritaire et militariste, alors que la communauté des "gentils" est presque hippie. On voit sans conteste où va la sympathie de l'auteur. Flagg est donc, narrativement parlant, un instrument, le pivot autour duquel tourne toute l'intrigue du roman, et à  ce titre, il fonctionne sans accroc. "Le Fléau" marche superbement bien, par une quête principale tout à  la fois humaine et spirituelle, qui se renforce de nombreuses scènes de quotidien.
La nature purement démoniaque de Flagg est contredite par son apparence d'Américain frais et détendu, portant des habits en jean bleu, des badges souriants, les cheveux longs. A ce titre, la physionomie et les expressions de l'acteur qui a hérité du personnage dans la mini-série "Le Fléau" adaptant l'ouvrage éponyme sont excellents.


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Jamey Sheridan dans un rôle de composition.[/center]



Charismatique, Randall Flagg ? En tout cas fort bien défini, archétype de la figure maléfique et séduisante, à  tel point que Stephen King le fera réapparaître sous diverses incarnations dans nombre de ses romans, et bien sûr dans "La Tour Sombre", grande saga qui conclut la biographie du personnage (et celles de bien d'autres protagonistes du multivers de King).

Quelque part, Flagg est donc le symbole même du fantastique à  la Stephen King, réincarné à  répétition tel le Champion Eternel de Michael Moorcock, porteur de l'imagerie nord-américaine chère à  l'auteur et détournement sur pattes des images classiques du fantastique "judéo-chrétien".





Pour tout savoir sur Randall Flagg, une unique page (qui reflète en fait le contenu d'une autre page) :

http://www.answers.com/topic/randall-flagg

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Le premier tome de la tour sombre n'est il pas plus ancien que le fléau?

Car si l'identité de Flagg n'est pas révélé dans le premier tome du roman, il est quand même évoqué si je ne me trompe?

dans ce cas là , Flagg est'il issu du fléau ou de la tour sombre?

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Vitriol m'a prété son coutela, je ne lui ait pas rendu, bref, le coutela de Vitriol est à  moi!!!

Flagg vient bel et bien du roman "Le Fléau", d'après Stephen King lui-même. Dans le premier volume de "La Tour Sombre", Roland poursuit un sorcier, qui porte d'autres noms, mais pas celui de Randall Flagg. Ce n'est que par la suite que l'auteur décide de fusionner les deux personnages.
King a beaucoup procédé par recoupements instinctifs pour la saga de "La Tour Sombre". Quand il sentait que le moment était venu d'amener un personnage issu d'un autre roman, il le faisait sans s'être posé guère de questions au préalable. C'est une convergence de tous ses univers qu'il a développée de manière instinctive ; ce n'est que dans les derniers temps de l'oeuvre qu'il a commencé à  planifier tout cela.

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ok, alors, ça confime mon impression comme quoi la tour sombre est une oeuvre brouillonne (j'ai été très, très deçu par les loup de la calla)

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Vitriol m'a prété son coutela, je ne lui ait pas rendu, bref, le coutela de Vitriol est à  moi!!!

C'est en voyant ce sujet sur Eltanin que, lorsque je tombai sur la version intégrale du Fléau a la bibliothèque, j'ai décidé de l'emprunter, le livre m'a bien duré 2 semaines (ce qui est énorme pour moi qui lit un pavé en 3, 4 jours, peut être que ça venait du fait qu'il y avait 3 livres en un).

[spoiler]Randall est le mal, le démon, et comme on le voit bien souvent, le pilier des forces du bien (mère abigael) n'est pas de taille a lutter contre le pilier du mal, le livre nous montre que les humains sont versatiles et manipulables au point que leur intérêt propre et leur instinct de survie les poussent sur la voie du diable, le livre le montre, ceux qui recherchaient une existence ordonnée et facile se mettaient sous la coupe de Flagg, malgré la crainte d'être tué ou crucifié, d'un autre côté, Flagg préparait la guerre bien mieux que du côté d'Abigael.

J'ai eu beaucoup de sympathie pour les personnages simples d'esprits comme La Poubelle et Tom Cullen, au final ce sont eux qui échapperons a Flagg, c'est encore une fois, la victoire des humbles. Je trouve également sa mort un peu bâclée sur les bords, une bombe atomique qui rase toute la ville des méchants, et hop, plus de méchants, que la ville des gentils, rien, la foule ne se retourne pas contre son oppresseur, il n'y a pas de combat épique, et tout ça pour retrouver Flagg sous une autre apparence, et un autre corps a la fin du livre, ce qui montre que la lutte contre le mal n'aura jamais de fin.[/spoiler]

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