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 Sujet du message: Nous, les dieux.
MessagePublié: 06 Sep 2004, 12:01 
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Quelque part, loin, très loin, se trouve une île que ses habitants appellent Aeden.

Là , perchée sur un haut plateau, une ville: Olympie. Dans son coeur, une étrange institution, L'Ecole des Dieux, et ses professeurs: les 12 dieux de la mythologie grecque, chargés d'enseigner l'art de gérer les foules d'humains pour leur donner l'envie de survivre, de bâtir des cités, de faire la guerre, d'inventer des religions ou d'élever le niveau de leur conscience.

La nouvelle promotion? 144 élèves dieux qui vont devoir s'affronter à  travers leurs peuples, leurs prophètes, chacun avec son style de divinité.

Mais la vie sur Aeden n'est pas le paradis. Un élève essaie de tuer ses congénères, un autre est tombé fou amoureux du plus séduisant des professeurs, Aphrodite, déesse de l'amour, et tous se demandent quelle est cette lumière là -haut sur la montagne qui semble les surveiller...



(Source : bernardwerber.com )

Allez, plus qu'un mois d'attente... :D


Note de l'Administrateur DragonNoir : Deux messages ont ici été fusionnés pour le bien commun et l'élimination du Flood.


Je fonce à  la librairie demain à  la première heure (quelle douleur, il me reste 250 pages de l'Epée de vérité à  finir avant)

Extrait : http://www.albinmichel.fr/article/extra ... 89_t01.pdf


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MessagePublié: 23 Oct 2004, 01:00 
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Pamplemousse Panchromatique
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"Nous, les Dieux", premier volume, est facile à  lire, je ne prétendrai pas le contraire. Dire qu'il n'est pas plaisant à  lire serait aussi une erreur : en fait, je me sentais bien mieux en parcourant le dernier Werber que "Ilium". Serait-ce parce que mon cerveau a davantage apprécié une lecture "vulgarisatrice" ?
La première grande déception du roman est le traitement réservé aux divinités grecques. Mis à  part Arès, ces dieux sont simples, vulgaires, des caricatures. L'exemple le plus frappant est Aphrodite, réduite à  une sorte de femme fatale qui allume le naïf Pinson à  la moindre occasion. Quand on sort de la lecture du vertigineux "Ilium", qui offre une vision autrement plus profonde, tragique et cohérente de la mythologie grecque, on a du mal à  accepter ce genre de choses.
Ensuite, bien entendu, Werber use de son art du copier/coller avec grâce et habileté. L'aspect instructif de ses ouvrages est moins bien intégré à  l'histoire que d'habitude : une partie de la biographie de Saint-Exupéry sera narrée dans des circonstances pour le moins intéressantes... on aime ou on déteste.
Et pour finir, une sorte de fan-fiction du jeu vidéo "Civilization" couplée à  une quête fantasy n'est pas ce qui se fait de mieux en matière de pitch.

Sinon, la prose de Werber est toujours aussi bien gérée et on ne peut reprocher à  son oeuvre de se réduire à  une simple narration.

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Dernière édition par Raphychou le 24 Oct 2004, 08:55, édité 1 fois.

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MessagePublié: 23 Oct 2004, 15:08 
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Bainwa
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Le début du renouveau, à  mon avis, de Werber. Vers le début de ma lecture de l'oeuvre, je pensais comme DN. Mais j'ai changé d'avis. Le héros s'interroge. Vu le degrè d'assimilation au héros que crée Werber, ce n'est pas innocent.

Moi aussi, je trouvais les dieux caricaturaux, simpliste, trop "humains". Mais tu n'as pas vu que c'était voulu? Qu'il y a une mise en abime? Que le vertige du héros sur la fin est tout sauf simpliste. Je crois qu'il faut accepter la paranoïa outrageusement évidente, c'est là  le côté de génial de cette oeuvre, à  mon avis, et j'attend la suite avec ferveur, bien plus qu'une hypotétique suite à  "l'ultime secret" et bien plus que je n'attendais cette suite.

Le retour de l'encyclopédie est une bonne chose. Le retour de la culture et de cette partie pédagogique qui fait une partie du succès de Werber. Le retour du plaisir d'apprendre, si commun au plaisir de lire, dans ces ouvrage du talentueux Bernard. Comme d'habitude, ça glisse tout seul au fond de la gorge et ça vous réchauffe le cerveau. Merci monsieur Werber.

Alors oui, certain personnage sont niais, certain ne répondent qu'aux attentes qu'on avait d'eux, certain résonnement son outrageusement simplistes et beaucoup d'idées ne sont qu'à  l'état embryonnaire. Mais c'est aussi la rançon de la vulgarisation.

Encore merci à  lui, et bon courage pour la suite, je suis de nouveau accro.

_________________
"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"


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MessagePublié: 24 Oct 2004, 09:19 
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Pamplemousse Panchromatique
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Bien sûr que j'ai vu la mise en abîme. Mais il me faut plus que cela, c'est un art des personnages de romans qui se rendent compte de leur irréalité qui avait déjà  été abordé par Gustave Flaubert, notamment dans la conclusion alternative de Madame Bovary (ne trouve-t-on pas de belles choses dans les archives littéraires ?). C'est dire si ce n'est pas nouveau.
Werber lui-même a déjà  abordé le sujet de manière bien plus légère et élégante dans "La révolution des fourmis", quand l'héroïne se pose la question que chacun a à  l'esprit un jour ou l'autre : "Notre existence n'est-elle que fiction ?". Où vois-tu le "renouveau" dont tu te fais l'apôtre dans cet énième recyclage d'une oeuvre répétitive ?
Le fait que l'auteur grossisse le trait à  ce point dans cette nouvelle mise en abîme me fait craindre que la conclusion de sa saga métaphysique ne soit qu'une découverte par Michael Pinson qu'il est effectivement un personnage de roman. Non seulement la chose a déjà  été faite à  plusieurs reprises, mais dans le contexte de cette série, ça ôterait toute envergure à  la chose.


Radamenthe a écrit:
Je crois qu'il faut accepter la paranoïa outrageusement évidente, c'est là  le côté de génial de cette oeuvre...


A-t-on bien lu le même livre ? Si tu veux de la paranoïa, lis donc "Crime et châtiment", regarde "The Thing" ou touche à  "Dix petits nègres" d'Agatha Christie. Ce dernier est un excellent roman policier auquel les personnages font référence quand ils évoquent les crimes du déicide ; nous voyons qu'à  défaut de se détacher un tant soit peu des romans qu'il a parcouru, Werber a l'honnêteté de citer la plupart de ses sources.
Face à  ces trois bijoux de paranoïa, "Nous les dieux" n'est qu'un conte de fées. Il ne brille que parce que les gens oublient les ouvrages originels auxquels Werber a arraché différents organes pour renforcer son colosse aux pieds d'argile.


Radamenthe a écrit:
Alors oui, certain personnage sont niais,certain ne répondent qu'aux attentes qu'on avait d'eux, certainrésonnement son outrageusement simplistes et beaucoup d'idées ne sontqu'à  l'état embryonnaire. Mais c'est aussi la rançon de la vulgarisation.


En aucun cas. Isaac Asimov, par exemple, a longtemps oeuvré dans ce que l'on peut qualifier de "science-fiction vulgarisatrice" sans réduire ses personnages à  des caractères monomiaques et vides de sens. J'ai parfois l'impression que Werber prend ses lecteurs pour des imbéciles.



Deux légers reproches supplémentaires au livre :

1) Le roman est publié sous le titre "Nous, les Dieux", alors que ce n'est que le premier volet d'une trilogie du même nom. Werber a indiqué un sous-titre appelé "L'île des sortilèges" ou quelque chose dans le genre, mais l'éditeur n'en a eu cure. Ca va faire joli dans une bibliothèque, ça, tiens, que l'un des livres de la série "Nous, les Dieux" porte comme unique titre de couverture celui de cette saga. Voilà  qui est aussi cohérent que la version française de "Star Wars : Episode IV" qui, à  l'époque, était "La guerres des étoiles", tout court.

2) La "symbolique des chiffres" commence à  me taper sur les nerfs. Ces signes ne sont jamais qu'un code arbitraire et l'apanage d'une petite portion de la civilisation humaine dans son ensemble : leur attribuer une profondeur universelle témoigne à  mon sens d'une sorte de nombrilisme spirituel consistant à  considérer sa culture occidentale comme la grille de vision de principes éternels. C'est d'autant plus décevant que Bernard Werber manifeste par ailleurs un intérêt pour les civilisations orientales, africaines et amérindiennes : cette fascination serait-elle superficielle ?

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Dernière édition par Raphychou le 24 Oct 2004, 10:25, édité 1 fois.

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MessagePublié: 24 Oct 2004, 10:14 
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Bainwa
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DragonNoir a écrit:
Bien sûr que j'ai vu la mise en abîme. Mais il me faut plus que cela, c'est un art des personnages de romans qui se rendent compte de leur irréalité qui avait déjà  été abordé par Gustave Flaubert, notamment dans la conclusion alternative de Madame Bovary (ne trouve-t-on pas de belles choses dans les archives littéraires ?). C'est dire si ce n'est pas nouveau.


Je ne suis pas encore assez culturé pour te suivre. Mais tu es trop omnubilé par la recherche du nouveau, par le jugement de l'oeuvre en même temps que vous parcourez ses lignes. Ce qui engendre que tu poses un jugement des les première pages et argumentes ensuite. J'ai oblié le "je pense". Lis d'abord, juge ensuite, si vraiment tu veux juger.

Citer:
Werber lui-même a déjà  abordé le sujet de manière bien plus légère et élégante dans "La révolution des fourmis", quand l'héroïne se pose la question que chacun a à  l'esprit un jour ou l'autre : "Notre existence n'est-elle que fiction ?". Où vois-tu le "renouveau" dont tu te fais l'apôtre dans cet énième recyclage d'une oeuvre répétitive ?


C'est ça que tu prends pour renouveau? Werber nous enfonces plus dans l'infamie humaine (déjà  vu), dans la recherche de soi (déjà  vu) mais propose une vision bien différente de celle de la fourmi ou de l'ange (déjà  vu?). Et ce changement de vision fait évoluer beaucoup de choses. Et comme je l'expliquerait plus bas, c'est aussi dans le style de l'oeuvre, qu'il y a évolution, car il y a désormais paranoïa.

Citer:
Le fait que l'auteur grossisse le trait à  ce point dans cette nouvelle mise en abîme me fait craindre que la conclusion de sa saga métaphysique ne soit qu'une découverte par Michael Pinson qu'il est effectivement un personnage de roman. Non seulement la chose a déjà  été faite à  plusieurs reprises, mais dans le contexte de cette série, ça ôterait toute envergure à  la chose.


J'avoue n'y avoir pas pensé. Une erreur de ma part, manque de recul. Mais avant cette conclusion "en apothéose", il y a bien d'autre choses que Werber apprend et nous apprend.


Citer:
A-t-on bien lu le même livre ? Si tu veux de la paranoïa, lis donc "Crime et châtiment", regarde "The Thing" ou touche à  "Dix petits nègres" d'Agatha Christie. Ce dernier est un excellent roman policier auquel les personnages font référence quand ils évoquent les crimes du déicide ; nous voyons qu'à  défaut de se détacher un tant soit peu des romans qu'il a parcouru, Werber a l'honnêteté de citer la plupart de ses sources.
Face à  ces trois bijoux de paranoïa, "Nous les dieux" n'est qu'un conte de fées. Il ne brille que parce que les gens oublient les ouvrages originels auxquels Werber a arraché différents organes pour renforcer son colosse aux pieds d'argile.


J'ai lu "Dix petits nègres", et je persiste: la paranoïa est une caractéristique évidente de "Nous les dieux". Mais ce n'est pas la même. Le discour de je ne sais plus quel élève après son élimination est un signe. Le décompte un autre. C'est une paranoïa pathétique. Pourquoi, à  ton avis?


Citer:
En aucun cas. Isaac Asimov, par exemple, a longtemps oeuvré dans ce que l'on peut qualifier de "science-fiction vulgarisatrice" sans réduire ses personnages à  des caractères monomiaques et vides de sens. J'ai parfois l'impression que Werber prend ses lecteurs pour des imbéciles.


Je n'ai jamais lu Isaac Asimov.
Pour le second point, c'est une interprétation possible. Mais là , je trouve que c'est toi qui fait une erreur, une bataille d'égo. Rien de plus qu'une crise d'adolescence (passagère?).



Citer:
Deux légers reproches supplémentaires au livre :

1) Le roman est publié sous le titre "Nous, les Dieux", alors que ce n'est que le premier volet d'une trilogie du même nom. Werber a indiqué un sous-titre appelé "L'île des sortilèges" ou quelque chose dans le genre, mais l'éditeur n'en a eu cure. Ca va faire joli dans une bibliothèque, ça, tiens, que l'un des livres de la série "Nous, les Dieux" porte comme unique titre de couverture celui de cette saga. Voilà  qui est aussi cohérent que la version française de "Star Wars : Episode IV" qui, à  l'époque, était "La guerres des étoiles", tout court.

2) La "symbolique des chiffres" commence à  me taper sur les nerfs. Ces signes ne sont jamais qu'un code arbitraire et l'apanage d'une petite portion de la civilisation humaine dans son ensemble : leur attribuer une profondeur universelle témoigne à  mon sens d'une sorte de nombrilisme spirituel consistant à  considérer sa culture occidentale comme la grille de vision de principes éternels. C'est d'autant plus décevant que Bernard Werber manifeste par ailleurs un intérêt pour les civilisations orientales, africaines et amérindiennes : cette fascination serait-elle superficielle ?


C'est vrai. Mais la symbolique, je m'en fout. Mais c'est vrai.

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MessagePublié: 24 Oct 2004, 10:41 
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Pamplemousse Panchromatique
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Radamenthe a écrit:

Je ne suis pas encore assez culturé pour te suivre. Mais tu es trop omnubilé par la recherche du nouveau, par le jugement de l'oeuvre en même temps que vous parcourez ses lignes. Ce qui engendre que tu poses un jugement des les première pages et argumentes ensuite. J'ai oblié le "je pense". Lis d'abord, juge ensuite, si vraiment tu veux juger.


J'ai abordé le livre sans idées préconçues. Je ne recherche pas la nouveauté : d'une certaine manière, tout a déjà  été imaginé. Je requiers par contre un certain niveau de renouveau de la part d'un auteur, et ce n'est pas en adoptant une structure toujours identique, des personnages qui virent au clonique et des extraits de l'Encyclopédie déjà  placés dans ses précédents livres, ainsi que des thématiques toujours semblables, que Werber me convaincra qu'il est parvenu à  faire quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant.


Radamenthe a écrit:
C'est ça que tu prends pour renouveau? Werber nous enfonces plus dans l'infamie humaine (déjà  vu), dans la recherche de soi (déjà  vu) mais propose une vision bien différente de celle de la fourmi ou de l'ange (déjà  vu?). Et ce changement de vision fait évoluer beaucoup de choses. Et comme je l'expliquerait plus bas, c'est aussi dans le style de l'oeuvre, qu'il y a évolution, car il y a désormais paranoïa.


Werber n'a pas de discours vis-à -vis de "l'infamie humaine", il a toujours fait preuve d'une grande objectivité vis-à -vis de l'humanité. Pas de véritables "méchants" dans ses romans. Voilà  un point très positif de sa griffe.
La vision des déités a déjà  été exploitée dans une nouvelle (de Werber, toujours) présentant une version embryonnaire du concept d'école des dieux ainsi que dans l'ersatz de "Civilization" auquel le policier de "La révolution des fourmis" joue.
Evolution ? Vraiment ?


Radamenthe a écrit:
J'avoue n'y avoir pas pensé. Une erreur de ma part, manque de recul. Mais avant cette conclusion "en apothéose", il y a bien d'autre choses que Werber apprend et nous apprend.


Si l'aspect instructif de son texte était aussi bien traité que dans ses précédents ouvrages, je l'apprécierais à  sa juste valeur. Malheureusement, tel n'est pas le cas : Werber semble cette fois ne pas parvenir à  une complémentarité entre action et informations.


Radamenthe a écrit:
J'ai lu "Dix petits nègres", et je persiste: la paranoïa est une caractéristique évidente de "Nous les dieux". Mais ce n'est pas la même. Le discour de je ne sais plus quel élève après son élimination est un signe. Le décompte un autre. C'est une paranoïa pathétique. Pourquoi, à  ton avis?


C'est une paranoïa effacée. Au même titre que le statut "d'Elu" de Pinson, elle fait figure d'élément de l'intrigue insuffisamment souligné.


Radamenthe a écrit:
Je n'ai jamais lu Isaac Asimov.
Pour le second point, c'est une interprétation possible. Mais là , je trouve que c'est toi qui fait une erreur, une bataille d'égo. Rien de plus qu'une crise d'adolescence (passagère?).


Je ne daignerai pas répondre à  cette affirmation des plus arbitraires. :wink:


Radamenthe a écrit:
Mais la symbolique, je m'en fout.


Dans ce cas, les quinze pages (au moins) consacrées à  la symbolique des divers chiffres arabes et disséminées dans le livre n'ont guère dû te ravir.

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MessagePublié: 26 Oct 2004, 09:31 
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Bainwa
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Localisation : Dadadadada.
DragonNoir a écrit:
J'ai abordé le livre sans idées préconçues. Je ne recherche pas la nouveauté : d'une certaine manière, tout a déjà  été imaginé. Je requiers par contre un certain niveau de renouveau de la part d'un auteur, et ce n'est pas en adoptant une structure toujours identique, des personnages qui virent au clonique et des extraits de l'Encyclopédie déjà  placés dans ses précédents livres, ainsi que des thématiques toujours semblables, que Werber me convaincra qu'il est parvenu à  faire quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant.


Justement, le renouveau est plus profond. Mais je n'insterait pas, sous peine de passer pour un moralisateur, fautes d'arguments convaincants. Donc, si tu veux, vois-le ainsi. Mais moi, j'attend la suite avec impatience.


Citer:
Werber n'a pas de discours vis-à -vis de "l'infamie humaine", il a toujours fait preuve d'une grande objectivité vis-à -vis de l'humanité. Pas de véritables "méchants" dans ses romans. Voilà  un point très positif de sa griffe.


Il y a toujours des petites remarques glissées ça et là , qui découlent naturellement du point de vue extérieur à  l'homme, pour venir remettre l'humanité en cause. Reste que "infamie" était peut-être un peu fort.

Citer:
La vision des déités a déjà  été exploitée dans une nouvelle (de Werber, toujours) présentant une version embryonnaire du concept d'école des dieux ainsi que dans l'ersatz de "Civilization" auquel le policier de "La révolution des fourmis" joue.
Evolution ? Vraiment ?


Dans "L'arbre des possibles", il avoue que cette nouvelle n'est qu'une sorte de mise en jambe pour ce roman, justement. Il n'y pas là  matière à  "déjà  vu", car le poids de la nouvelle est négligeable devant celui du roman. Et oui, le thème "Civilization" lui semble cher, mais non, il ne s'est pas contenter du vulgaire copier/coller de ses idées. Il a créer tout le reste, l'histoire, le décor, l'ambiance. Ce qui est fondamentalement. Et je t'avoue que c'est plus cet aspect qui m'attire que le côté "Civilization", qui en effet, n'est qu'un ressucé.

Citer:
Si l'aspect instructif de son texte était aussi bien traité que dans ses précédents ouvrages, je l'apprécierais à  sa juste valeur. Malheureusement, tel n'est pas le cas : Werber semble cette fois ne pas parvenir à  une complémentarité entre action et informations.


Ceci reste arbitraire;-)


Citer:
C'est une paranoïa effacée. Au même titre que le statut "d'Elu" de Pinson, elle fait figure d'élément de l'intrigue insuffisamment souligné.


Effacée? Nous avons bien lu le même livre? Le décompte est présent, les éliminations et les morts aussi. Alors quoi? Tu voulais que l'esprit du héros plonge dans cette paranoïa? Ca n'aurait pas été du Werber. Il a l'intelligence de tourner ces pensées vers la recherche, la curiosité et l'enseignement. N'est-ce pas mieux? Non, c'est différent, c'est tout. Mais la paranoïa, contrairement au statut "d'Elu", qui est en effet, heureusement, sous-exploité, est bien présente.


Citer:
Radamenthe a écrit:
Je n'ai jamais lu Isaac Asimov.
Pour le second point, c'est une interprétation possible. Mais là , je trouve que c'est toi qui fait une erreur, une bataille d'égo. Rien de plus qu'une crise d'adolescence (passagère?).


Je ne daignerai pas répondre à  cette affirmation des plus arbitraires. :wink:


C'est toi qui a choisi de me donner une de tes impressions.

Citer:
Radamenthe a écrit:
Mais la symbolique, je m'en fout.


Dans ce cas, les quinze pages (au moins) consacrées à  la symbolique des divers chiffres arabes et disséminées dans le livre n'ont guère dû te ravir.


Je n'ai pas dit que ça me déplaisait. Juste que je m'en foutait. Ca ne m'ennui pas non plus. Mais comme à  dit quelqu'un: "Les symboles, on leur fait dire ce que l'on veut".

_________________
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MessagePublié: 07 Fév 2005, 04:17 
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Catastrophe pas naturelle du tout
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Inscription : 26 Juil 2004, 04:02
Message(s) : 101
Localisation : Neverland, Wonderland, Whatever...
Oula, après toutes ces jolies critiques et polémiques constructives, j'ai un peu honte de poster mon avis ^^;;;... Bah, z'y va :

Quand ma mère m'a passé "Nous les Dieux" (on l'avait à  vrai dire acheté à  cause de toute la pub que la fnac avait fait autour), je n'ai pas dépassé les quinze premières pages. J'étais écoeuré par le style simpliste (frolant la rédaction de cinquième. Un style moderne et épuré, je veux bien, mais il y a des limites tout de même.) et le personnage principal, stupide.

C'est seulement une semaine après que j'ai repris ma lecture (Ben oui, j'ai toujours honte de pas finir un livre. ça me semble... irrespectueux)
J'ai finalement trouvé amusant certains passages même si d'autres en revanche m'ont fait gerber (ma mère est prof de langues anciennes. Autrement dit, je baigne dans la mytholgie greco-romaine depuis tout petit.)

Ensuite, je me suis rendu compte que mon CDI avait toutes les oeuvres de Bernard Werber. Sur toutes ses oeuvres, il n'y a que l'Ultime secret et le roman sur les anges (zut, j'arrive pas à  me rappeler son nom >_<) que j'ai vraiment apprécié. (Le premier pour ses deux personnages assez marrants, le deuxième pour les vies des trois humains dont devait s'occuper l'ange)

Mon avis sur Bernard Werber ? je pense qu'il est aussi imaginatif que mon prof de bio, que ses livres sont horriblement tue-le-rêve et que sa manie de coller des passages de son encyclopédie du "savoir relatif et absolu" dans tous ses bouqins assez agacante.

_________________
"SIDO : Aucune image ne peut rivaliser avec les richesses d'un texte ! Pour le croire aussi naïvement, il faut n'avoir jamais connu le plaisir de tenir entre ses mains un ouvrage inconnu : l'ivresse de le feuilleter, d'en goûter toutes les promesses avant même de se plonger dans sa lecture..."
Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres


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MessagePublié: 16 Juil 2005, 01:30 
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The Metal
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Inscription : 15 Avr 2005, 20:31
Message(s) : 1429
Localisation : Calvados, le pays du fromage et des vacheuhs
Allez je remonte un topic , j'ai que ça a faire a 01h19 du matin.

Werber est un auteur que je ne sais pas définir: je ne sais pas si je l'aime, ou si je ne l'aime pas. Autant les fourmis j'avais adoré (surtout le dernier volet, une apothéose de fond en comble), autant j'avais aussi bien aimé l'Empire des Anges et les Thanatonautes, mais autant je peux pas trop aimer "Nos amis les humains" (qui veut passer pour une pièce de théatre mais qui est franchement incompréhensible si tout se passe aussi vite que dans une pièce) et "l'Ultime Secret" / "Le père de nos pères" (là  c'est surtout parce que je n'aime pas les héros..) .

Alors "Nos amis les dieux" je l'ai reçu pour Nowel (youuuuh ça date) et j'étais heureux de pouvoir me plonger dans la suite de l'Empire des anges. Mais finalement ça ne sera pas la suite, tout comme l'empire des anges n'était pas trop la suite des thanatonautes.

Bon alors on va dire que j'ai déjà le livre est trop court: les pages se lisent je trouve trop vite. Ou alors c'est parce que le livre est très rapide à  lire et très intéressant .
Ensuite les personnages, autant les dieux sont infects (purin Aphrodite... -___-""" ), caricatures des beaufs suprêmes qui sont aussi intéressants qu'une mouche sur un pare-brise, auant les personnages "réels" sont à  peu près intéressants. On passera sur Marilyn Monroe, infecte, mais je serais plutot pour certain personnages comme Proudhon, que je trouve génialement bien fait, non seulement j'ai découvert l'existence du maître de l'anarchisme, mais Weber à , je trouve, rendu ce personnage un peu méchant très intéressant et très sympathique.
Bon après Raoul Razorback est tout aussi intéressant, moins que dans l'empire des anges néanmoins , Pinson est un boulet naïf comme d'habitude, Edmond Wells est chiant. Inutile d'en dire plus[spoiler] Heureusement qu'il crève... [/spoiler] . Et Freddy Meyer est beaucoup moins bon que dans les Thanatonaues (il racontait de bonnes vannes à  une époque..)

Mais le moins bon point du livre serait envers l'Encyclopédie, rabachant ce qu'on sait déjà  (les chiffres... purin la signalisation des chiffres on se la prend dans tout les Werber ça devient super lourd - la mythologie grecque est de niveau 6e - Ho Arès est le fils de Zeus ? Non ? ) et apprenant bien moins de choses que dans les Fourmis ou dans l'Empire des Anges (perso l'encyclopédie de la Révolution des Fourmis est LA référence) .
Et surtout le pire point est la fin, typique de Werber . On a encore droit à  un
[spoiler] Et là  apparut... [/spoiler]

C'est méchamment lourd, et après le Werber nous explique que "ouais j'en ai fait trop je vais ps tout publier d'un coup" . Qu'il dise qu'il a pas fini ou qu'il veut se faire un peu de pognon, là  je comprendrais. Mais il aurait pu au moins avoir la décence d'éviter ce genre de fin complétement haïssable.

En gros, Nous les Dieux est intéressant pendant la lecture, mais on se rend compte finalement que Werber est finalement plus ce qu'il était qquelques minutes après la fin du livre.

Néanmoins, j'attends la suite, tout de même.



Perle Halvorc a écrit:
Mais il a déjà  fini. Il avait tout fini quand le premier tome était déjà  publié.


Je veux bien le croire, mais n'empêche, j'aurais préféré qu'il mette tout d'un coup, quitte à  avoir un livre de 1150 pages... :roll:
Parce que là  ça fait un peu "POGNON POGNON I WANT POGNON" .

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