DragonNoir a écrit:
J'ai abordé le livre sans idées préconçues. Je ne recherche pas la nouveauté : d'une certaine manière, tout a déjà été imaginé. Je requiers par contre un certain niveau de renouveau de la part d'un auteur, et ce n'est pas en adoptant une structure toujours identique, des personnages qui virent au clonique et des extraits de l'Encyclopédie déjà placés dans ses précédents livres, ainsi que des thématiques toujours semblables, que Werber me convaincra qu'il est parvenu à faire quelque chose de différent de ce qu'il faisait avant.
Justement, le renouveau est plus profond. Mais je n'insterait pas, sous peine de passer pour un moralisateur, fautes d'arguments convaincants. Donc, si tu veux, vois-le ainsi. Mais moi, j'attend la suite avec impatience.
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Werber n'a pas de discours vis-à -vis de "l'infamie humaine", il a toujours fait preuve d'une grande objectivité vis-à -vis de l'humanité. Pas de véritables "méchants" dans ses romans. Voilà un point très positif de sa griffe.
Il y a toujours des petites remarques glissées ça et là , qui découlent naturellement du point de vue extérieur à l'homme, pour venir remettre l'humanité en cause. Reste que "infamie" était peut-être un peu fort.
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La vision des déités a déjà été exploitée dans une nouvelle (de Werber, toujours) présentant une version embryonnaire du concept d'école des dieux ainsi que dans l'ersatz de "Civilization" auquel le policier de "La révolution des fourmis" joue.
Evolution ? Vraiment ?
Dans "L'arbre des possibles", il avoue que cette nouvelle n'est qu'une sorte de mise en jambe pour ce roman, justement. Il n'y pas là matière à "déjà vu", car le poids de la nouvelle est négligeable devant celui du roman. Et oui, le thème "Civilization" lui semble cher, mais non, il ne s'est pas contenter du vulgaire copier/coller de ses idées. Il a créer tout le reste, l'histoire, le décor, l'ambiance. Ce qui est fondamentalement. Et je t'avoue que c'est plus cet aspect qui m'attire que le côté "Civilization", qui en effet, n'est qu'un ressucé.
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Si l'aspect instructif de son texte était aussi bien traité que dans ses précédents ouvrages, je l'apprécierais à sa juste valeur. Malheureusement, tel n'est pas le cas : Werber semble cette fois ne pas parvenir à une complémentarité entre action et informations.
Ceci reste arbitraire;-)
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C'est une paranoïa effacée. Au même titre que le statut "d'Elu" de Pinson, elle fait figure d'élément de l'intrigue insuffisamment souligné.
Effacée? Nous avons bien lu le même livre? Le décompte est présent, les éliminations et les morts aussi. Alors quoi? Tu voulais que l'esprit du héros plonge dans cette paranoïa? Ca n'aurait pas été du Werber. Il a l'intelligence de tourner ces pensées vers la recherche, la curiosité et l'enseignement. N'est-ce pas mieux? Non, c'est différent, c'est tout. Mais la paranoïa, contrairement au statut "d'Elu", qui est en effet, heureusement, sous-exploité, est bien présente.
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Radamenthe a écrit:
Je n'ai jamais lu Isaac Asimov.
Pour le second point, c'est une interprétation possible. Mais là , je trouve que c'est toi qui fait une erreur, une bataille d'égo. Rien de plus qu'une crise d'adolescence (passagère?).
Je ne daignerai pas répondre à cette affirmation des plus arbitraires.
C'est toi qui a choisi de me donner une de tes impressions.
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Radamenthe a écrit:
Mais la symbolique, je m'en fout.
Dans ce cas, les quinze pages (au moins) consacrées à la symbolique des divers chiffres arabes et disséminées dans le livre n'ont guère dû te ravir.
Je n'ai pas dit que ça me déplaisait. Juste que je m'en foutait. Ca ne m'ennui pas non plus. Mais comme à dit quelqu'un: "Les symboles, on leur fait dire ce que l'on veut".