Je vous imagine déjà , voyant ce titre, posant mille et une questions.
Quoi, comment, Hercule? Ce vieux Walt Disney tout pas beau?
Exactement.
Je connaissais un peu l'animal via des extraits et les images placardées sur la multitude de goodies du commerce.
Mais, à ma grande honte, je n'avais jamais, oh grand jamais, pris le temps de le visionner.
Par un beau soir/matin d'insomnie, je décidais donc de prendre le Minotaure par les cornes, et voilà le pourquoi du comment de l'existence de ce topic
Ce sujet va inclure du spoiler sauvage, mais vu la "popularité" des Disney, je ne pense pas gâcher un quelconque suspense. Ca serait un peu comme censurer une anlayse d'Alladin ou de Pocahontas...
Le film débute...
Gros coup de coeur pour les muses en chanteuses de gospel, qui m'a foi est une des rares bonnes idées des réalisateurs.
Malheureusement ce coup de coeur ne survivra pas à l'odieuse traduction française des chansons, qui, bien que joliment rythmées, deviennent particulièrement ridicules grâce au " C'est du gooooossspppeeell puuuuuurrr", et autres " Un zéro deviennnt un hérrrrooo!".
Je ne m'attendais pas à des paroles particulièrement profondes, mais à un langage jazzy qui devait couler de source avec le style musical choisi. Voyez, un plumage sans ramage, on appelle ça un épouvantail, ou une mascotte de poulet animé pour KFC.
Voilà à quoi ressemble les muses d'Hercule, des poulets déguisés qui se dandinent.
C'est bête, vraiment, car il y a de très jolis passages, comme la chanson avec Mégara, qui swingue plutôt bien, une choré qui tient la route..
Mais voilà , ce fichu "gospel pur" qui reste en travers de la gorge...
Je passe évidemment sur le "classique comique" de mauvais goût concernant une muse obèse, qui devient forcément la muse "drôle", maladroite, etc... (surtout quand on pense que 80% des américains sont dans ce cas...)
Enfin nous débutons le fil avec une entrée directe dans l'Olympe: une mise en bouche pour placer le décor de l'histoire.
Graphismes un peu simplets, mais jolies couleurs, y a de l'idée derrière.
Même si j'aime assez les style plus compliqué, c'est sympathique. C'est limite une séquence bisounours , tout le monde il est beau et gentil...
J'aime assez le design des dieux en fait, la profil d'Héra me fait vraiment penser à de l'art grec. Athéna avec sa petite chouette n'est pas mal non plus.
Zeus apparaît comme une sorte de musclor-nounours, un père Noël shooté aux hormones.
Entrée de celui qui est au final mon personnage préféré de l'histoire, et sûrement la rare réussite, Hadès.
Un design inspiré de la sorcière Ursula de la petite sirène (les voluptes de sa toges font clairement pensée des tentacules de fumées), on est loin d'un méchant bishô ou gastonien, ou encore d'un grand sorcier en armure démoniaque.
Pour résumer Hadès, c'est plutôt une sorte de fonctionnaire fatigué, hyper nerveux et nevrotique, coincé dans un boulot qu'il déteste ("Alors comment ça va dans l'autre monde?""Légèrement noir, un peu obscur, et comme toujours, des morts un peu partout, c'est la vie...").
Ajouter à ça, un bagou d'enfer et un sens de l'humour spécial, c'est clairement LE personnage charismatique du lot avec Mégara.
Hercule, soyons franc, équivaut à une courgette frit dans de l'huile de palme et servie avec une purée de piment et une soupe de bananes.
Mais laissons donc mes délires gastronomiques et revenons à l'histoire.
L'intrigue se met en place, découverte de Peine et Panique, les diablotins d'Hadès. Ils occupent la fonction de "bras droits" comme Yago avec Jaffar, les Hyènes de Scar ou le Fou avec Gaston.
Etrangement, je trouve leurs expressions très fines par rapport au reste des personnages. Ils sont assez plaisant, et ont un peu plus de répartie que leur "collègues".
Chapeau bas pour le design de l'enfer, c'est assez réussi. Le palais d'Hadès a de la gueule.
En fait, les décors sont tous assez réussis, rien à dire la dessus.
On fait la connaissance de Mégara, bêcheuse, allumeuse, légèrement garce sur les bords.
Pour une fois, Disney nous balançe une héroïne qui réfléchit et qui a du tempérament (ça change de la princesse neuneu). Servante d'Hadès, avec qui elle a une relation ridiculement paternelle, elle est en faite victime d'une triste histoire d'amour, ayant vendue son âme pour sauver son fiançé, celui-ci l'a finalement délaissé pour une autre fille.
Donc, de façon inédite, une "héroïne" possède initialement un inclinement mauvais, et n'est pas une vierge effarouchée en robe de dentelle, ce qui n'est pas plus mal au final.
Les autres personnages que nous rencontrons, comme Pégase, qui n'est qu'une copie ratée du tapis volant d'Alladin, et Phil, le soi-disant entraineur des héros, laisse peu de traces dans la mémoire.
Ils sont d'une banalité affligeante.
Un dernier petit coup de coeur (il en faut pour sauver ce Disney), ce sont les monstres, que je trouve assez bien réussi, ils sont pas phénomémaux, mais plaisants.
Je parle surtout de l'Hydre et des Titans, les autres ne sont que brièvement aperçus dans une chansonnette des muses.
On retiendra des clins d'oeils comme la peau de lion que porte Hercule, qui n'est autre que la peau de Scar etc...
Pour finir Hercule est un disney à regarder histoire de l'avoir regarder.
Les passages avec Hadès sont les rares moments qui font sourire (le seul personnage qui en vaut la peine), le chant des muses rattrapant tant bien que mal cette production sans saveur.
Surtout, à visionner après avoir fait abstraction de ses connaissances en mythologie grecque et romaine, car il est clairement ici question d'une très large inspiration du mythe.
Les "arrangements" se comptent à la pelle, avec déjà l'énormité de Hercule, fils de Zeus...Et Heracklès on le met où?:x2d:
Voici un lien pour visionner ce film...
Mais je vous le répète, concentrez-vous sur Hadès et ça passera tout seul...
http://streamingfilm.blogspot.com/2007/12/hercule.html