Eltanin

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 Sujet du message: Accession et apothéose
MessagePublié: 06 Avr 2005, 12:16 
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Philosophe aux cheveux dans le vent
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Cycle de DdAaRrKkNnEsSsS

selon Mistrophera Storofeer.

Le Verbe.
La Chair.
Les Cieux.




Les Cieux

Ouvrez portails, libérez-moi;
Jetez-moi dans le vaste espace
De l'éternelle clarté cyan
-à” Liberté nette, parfaite!
Permettez à  ma triste face
De jouir des vivifiants courants,
Et, où que j'aille, laissez-moi.

Si les Anges des hauteurs chassent
Mon corps sans grands ailerons blancs,
Et si celui-ci déchoit
Comme un rêve ou une comète,
Le téméraire, fol enfant
Qui me gouverne en tant que Roi
Voudra finir sans une trace.

Il dira:

"Poussez-moi au plus loin, poussez-moi hors du Temps
Je veux être une flèche portée par le vent
Un rêve, une comète, un météore ardent
Un oiseau pour les fous, un fou pour les oiseaux

Je veux étinceler dans les cieux, je veux
Eclipser l'astre diurne et périr comme Icare,
Me consumer vivement, briller comme un phare
Eclater dans la plus flamboyante des gloires."

Ne me rattrapez pas, amis,
Lancez-moi, afin que s'envole
Le fol enfant de mes manies,
-Cet Enthousiasme frivole!



Les Cieux

D'entre les hauts Cieux je perçois l'existence
D'êtres faibles à  mon Être semblables, frères
Oubliés depuis le début de cette ère
De félicité impériale et de pouvoirs immenses.

Mon c?ur a souhaité me garder d'une peine
Inutile à  l'évolution de ma pensée,
Et à  l'éveil de ma puissance souveraine
Que craindront les héros et les créatures du passé.

Il y a d'autres monstres parmi vous, antiques
Frères dégénérés, qui seront comme moi,
Purs, forts, effrayants; attirés vers les Cieux,

Quand aura tout là -haut résonné la Musique,
Ils dévoileront leurs ailes, malsaine joie
De heurter les faibles yeux pieux en défiant Dieu.



La Chair

Je suis l'essence de toute âme, et l'âme
De tout esprit. Je suis l'être fantomatique
Au destin tragique.

Je désire, comme l'on désire une femme,
Le toucher, la douleur, le sang, les sensations
Et la perception.

Ces joies du corps dont on me prive
Je les obtiendrai aujourd'hui.
Pour eux, je serai tel un puits,
Eux, vivants aux pensées chétives.




Les Cieux (pièce chantante, je vous laisse deviner avec quoi je l'ai rédigée)

Dis-moi,
Que vois-tu donc dans le ciel?
Est-ce un navire volant qui appareille?
Est-ce un enfant joyeux qui t'appelle?

Dis-moi,
Qu'entends-tu dans les cieux
Que ne puissent voir tes yeux?
Est-ce le chant d'un oiseau mystérieux?
Ou la voix d'un ange, sans pareille?

Il y a de belles choses, par-delà  les monts.
La paix, la fraîcheur d'un autre monde
A découvrir en allant où les oies sauvages vont
La douceur, la clarté d'une impalpable onde

Dansons! Dansons, avec les êtres du ciel!
Chantons, buvons de ce soleil tout de miel!

Dis-moi,
Que vois-tu dans le ciel?
Un parent disparu, qui te regarde, bienveillant?
La réminiscence d'une entrevue d'un autre temps?
Il y a de belles choses à  voir, au plus haut des cieux.

Dis-moi,
Que veux-tu donc de ce ciel
Qui observe sans même ouvrir les yeux?
De tout ce bleu, attends-tu une réponse, impatiemment?
Sois plutôt heureux, et danse et chante comme un enfant!

Il est de belles choses, parmi et par-delà  les nuages.
Le vent, la brise fraîche, puis glaciale?
Ces sons, ces sensations subreptices, et ces mirages,
Ces cités, ces demeures impériales!


(....)


La Chair

Approche donc, soyons amis
Toi et moi sommes si semblables
Que nous pourrions discuter
Des heures durant.

(Cherches-tu en moi ce qui te
Manque, ou fuis-tu juste la foule?)

Viens plus près, je veux te voir,
N'aie pas peur de me décevoir
- La clarté douceâtre du soir
Montre l'être sous son vrai jour.

Approche donc, ombre qui luit
Apaisons nos soifs insatiables,
Au moins le temps d'un rêve, né
Et mort nuitamment.

(Veux-tu exister à  mes yeux,
Nier le rythme de la houle?)

Près, tout près, dans une innocence
De cristal, un calme silence
Très pâle, drapé de patience,
Approche, faible et tendre amour.

Viens, je veux frôler ton esprit,
Sonder ton âme, abondant sable,
Explorer tes yeux, les fermer
Eternellement
Et goûter ton sang

Dévorer ta passion
Passionnément
Boire tes cris sans son
Silencieusement

Et me construire, me faire,
Pour cimenter mes cicatrices,
De ton être, et de ta Chair
Mystérieuse, -tentatrice!


(...)


Les Cieux


I

O Dieu! O Diable! O Humanité! O Nature!
Ecoutez mon sombre sanglot désespéré!
Je fus le témoin de ce qu'un ?il, même impur
Ne devrait jamais contempler, ô grand jamais!

O dieux, diables, humains, arbres, entendez mon v?u pieux!
Que je meure, que je succombe en cet instant,
Plutôt que respirer plus longtemps l'air de Cieux
Desquels surgissent pareils monstres incandescents!

II

Ce que j'ai vu, ô divinités rachitiques,
N'est pas fait à  votre mesure;
Ce que j'ai vu, c'est le Mal, l'Immense, l'Unique,
Qui fait de l'Espace sa parure!

III

Dieux, démons, il faudrait que je meure en l'instant
Si je devenais un hérétique, un dément,
Si je prêtais allégeance à  pareil seigneur
Et de Son image emplissais mon étroit c?ur,
Si je m'agenouillais sous Son Ombre, Son Aile,
Et louais Sa Lumière Sempiternelle
Et répétais Son Grand Nom, comme dans une transe,
En d'ardentes fièvres, comme dans une transe?!

IV

Crépuscule, Crépuscule!
Crépuscule, Crépuscule?



(....)


Quant aux "poèmes" de Ank, il vaut mieux ne pas trop y regarder. En des lieux libertins, peut-être :)

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- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
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- Ico et Shadow of the Colossus (et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.


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MessagePublié: 06 Avr 2005, 12:22 
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Inscription : 18 Juin 2004, 09:07
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Et en bonus:

il y a deux manières de bien recevoir la poésie: l'appréciation directe, et l'appréciation réfléchie. Je n'ai jamais apprécié de façon directe la poésie, sauf lorsque je venais de me saouler au Ricard et que, sans le moindre vêtement, je proférais du Baudelaire religieusement. L'analyse de ces poèmes (ceux de Baudelaire) - moi qui déteste, EXECRE l'analyse littéraire - m'en a montré plus que je voulais y voir, et m'a surtout fait prendre conscience du potentiel de la poésie (symboliste, particulièrement).

Revenons à  notre business: ces quelques extraits sont avant tout des exercices. Ils me permettent de montrer ce que j'entends par "message". Grâce à  eux, j'ai vu comment l'on transformait les contraintes de la poésie en atouts, et à  peu près chaque "anomalie" (rejet étrange, changement de mètre...) a une signification. Que ceux qui ont des oreilles pour ouïr...... lisent à  haute voix ces petits pains chauds.

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MessagePublié: 07 Avr 2005, 12:12 
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Inscription : 18 Juin 2004, 09:07
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Voilà  qui est plus ancien (début 2003 à  mi-2004): la sacro-sainte Anthologie de l'Orchidée, destinée à  faire passer quelques messages aux personnes qui m'intéressaient en ce temps-là . L'une de ces personnes est liée à  moi par ce que l'on pourrait appeler "amitié" (ehhh oui, grâce à  cette tournure de phrase, vous ne savez même pas quel est son sexe).

http://mistrophera.free.fr/4-Orchidee.doc

(je ne fais que mettre le lien.)

-----------------------

Suite à  quelques critiques... Mon style donne souvent l'impression de la froideur, du recul. Je pourrais dire que c'était aussi le cas de Baudelaire, mais on me taxerait de gros prétentieux.

Ce que je vais répondre est infiniment plus chiant à  comprendre, parce que "pseudo"-philosophique. Les sentiments... ne sont pas grand-chose. Je pourrais évoquer à  nouveau les réactions chimiques qui amènent notre cerveau à ... mais suis-je si cynique? Nate.

La sensibilité humaine est-elle supérieure à  celle des animaux?

- oui. en ce cas, une sensibilité est supérieure dès lors qu'elle repose sur plus de paramètres, c'est ça? dès lors qu'elle est moins instinctive et plus réfléchie, hein? en ce cas, mes poèmes -comme ceux de Baudelaire (prenz sa ds la ggeule a ta mèr)-, loin d'être moins axés sur les sentiments, font appel à  une sensibilité encore supérieure à  celle qui différencie Chimo le Chimpanzé de toi, lecteur aimé. Baudelaire se considérait comme un prostitué, qui exprimait dans ses poèmes des sentiments qu'il ne ressentait pas du tout (exemple du Spleen, qui inhibe la créativité, alors que la série des spleen est l'une des plus inspirées).

Ce détachement, cette pudeur face aux sentiments, je la partage, et s'il est un "modèle" à  prendre, c'est certainement plus Baudelaire que je ne sais quel poète contemporain de mes fesses. Et je partage surtout cette volonté d'accéder à  un pan nouveau de la sensibilité, probablement encore au-dessus de ce que l'homme lambda peut ressentir - mais *ces* poèmes-ci ne sont pas une bonne illustration de cette volonté, je l'admets absolument.

- non. Ah... ainsi, vous pensez que les animaux ressentent autant les choses que nous, mais *à  des degrés différents ou *sans pouvoir l'exprimer? Après tout, si leur cerveau est moins développé, cela n'empêche pas, relativement, de ressentir les mêmes choses.
Mais alors, amis, vous rendez-vous compte? On me dit que mes poèmes manquent de "souffle", de sentiments... Mais, écris-je pour être un animal? Ecris-je pour exprimer ce que tout un chacun ressent?

Si l'on considère donc que les sentiments découlent d'émotions que les animaux partagent (et pourquoi pas, abolir la différenciation animal/homme), il est stupide de demander à  quelqu'un de bien écrire. En ce cas, il suffit que je prenne ma plume et que j'écrive ce que je ressens vraiment, sans recherche: "Putain, j'ai trop envie de sodomiser ma voisine et son petit ami... Voir son joli petit cul dodeliner tandis que l'autre play-boy me lèche l'a..." Bref, cela n'est pas de l'art.


- Faut-il trouver un juste milieu?

Un juste milieu entre expression brute et recherche élaborée? Oui, je serais tenté de dire que là  est l'idée de l'écriture. Mais ce n'était pas le but ici. Ces poèmes, étant des exercices (avouez que, je cite, "le jeu des contraintes est admirablement mené" :) ), et non l'expression de quelque lyrisme baveux - il serait temps d'arrêter, ou du moins de calmer le lyrisme, ce fléau souvent responsable de la lourdeur, cet étalage de bas sentiments que l'on croit à  tort grandioses et universels (amour, passion, tristesse, deuil, .... je me fiche que tel être humain soit amoureux, triste, vienne de perdre un proche, qu'il écrive bien ou pas) - il est naturel que l'on ne puisse que très relativement s'identifier au "je" ici présenté.

De plus, ils font partie du cycle que j'écris en ce moment, et ne sauraient prendre un sens (pourquoi "les cieux"? "la chair"? ) que dans le contexte du reste. Mais j'ai bien peur que c'est une certaine conception de la poésie qui soit à  revoir. De nos jours, on n'écrit que pour parler de soi, ses doutes, ses sentiments... Le succès de Nothomb est une belle preuve de cette vénération des complexes individuels. Ce qui était universel et grand, finalement, c'est aujourd'hui l'être humain en tant qu'individu.

Finalement, j'en viens à  regretter cette saloperie de religion. Elle permettait au moins aux plus grands artistes de créer à  une mesure supérieure à  l'humain - à  la mesure de/s Dieu/x.


--------------------


Eh oui, me voilà  presque me justifiant de certaines choses. Deux raisons à  cela: la première, c'est que je vais bien mieux, et que la fièvre semble retombée. Donc je me réveille un peu, - et puis ça fait partie de l'école sur l'art d'Ecrire.
La seconde, c'est que les affirmations gratuites et finalement assez stupides sont toujours celles qui marquent le plus, dès lors qu'il s'agit de l'appréciation d'un texte, au milieu de tous les compliments ou toute critique digne d'intérêt. C'est sur ce principe que reposent certaines réussites d'Ank (on s'intéresse toujours à  l'avis le plus extrême, même s'il est con et désintéressé... hélas, je n'y échappe pas), et c'est grâce à  cet état de fait que tout le monde peut toujours avoir une influence sur autrui, même s'il n'y a aucune Volonté réciproque.

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MessagePublié: 08 Avr 2005, 11:14 
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Rapidement : tes alexandrins sont imparfaits, il n'y a pas de césure à  l'hémistiche, ce qui trahit un manque absolu de rigueur dans la construction des vers. Un alexandrin, c'est 6 + 6, pas 7 + 5 ou 8 + 4. Je te conseille de composer les pieds par groupes de trois : "ta-ta-ta, ta-ta-ta, ta-ta-ta, ta-ta-ta..." C'est beaucoup plus facile et plus élégant. Cela permet également obvier à  toute velléité de remplissage ("mon corps sans grands ailerons blancs : ça sent le vers de 11 pieds + 1, sauf mon respect).
Tes poèmes sont en revanche admirables quant au fond, tout cela est ingénieusement conduit. Je te trouve toutefois trop sentimental ("ne me rattrapez pas, amis" : bof...), contrairement à  ce qu'on a pu te dire ailleurs, et parfois trop laconique. Mais ces extraits sont très encourageants, surtout compte tenu de ton jeune âge ; j'aimerais bien en voir un peu plus.

Oui, immolons le lyrisme.


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MessagePublié: 08 Avr 2005, 12:19 
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Inscription : 18 Juin 2004, 09:07
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.... ohh *trompettes, fanfare, lumières éclatantes*

Mes frères... mes frères! Dieu est venu! Dieu vient de lire mes poèmes! OUI, j'ai réussi, Dieu s'intéresse à  moi! Ou bien est-ce l'un de ces gros jedi prétentieux de l'écriture? A voir, à  voir... ne nous avançons pas.


---
A Bonjour (... "à  bonjour".. il faudrait que tu uses de ton vrai pseudo, na? ).

Rapidement: on ne joue pas la condescendance du lettré expérimenté avec/envers moi, et ce, malgré mon jeune âge. La césure à  l'hémistiche? Règle de base que je ne peux ignorer. J'analyse rarement en public mes propres productions, mais voici le premier quatrain d'alexandrins formé:

Citer:
Poussez-moi au plus loin, poussez-moi hors du Temps
Je veux être une flèche portée par le vent
Un rêve, une comète, un météore ardent
Un oiseau pour les fous, un fou pour les oiseaux

Césure à  l'hémistiche au premier, troisième et quatrième vers. Qu'elle ne soit pas respectée au deuxième s'explique très clairement par l'idée de "flèche portée par le vent", de continuité dans un mouvement à  la fois foudroyant et constant. Je pisse sur les règles si elles m'écartent de ce que je veux exprimer, et les vénère lorsque je puis les détourner à  mon avantage. Allez, quelque mauvaise foi en moins: bien sûr que non, je ne fais pas preuve de rigueur lorsque j'écris (arrière, Satan...)

Citer:
Cela permet également obvier à  toute velléité de remplissage ("mon corps sans grands ailerons blancs : ça sent le vers de 11 pieds + 1, sauf mon respect).

Soit. :wink: Mais pensons plutôt par le fond que par la forme, si tu le veux bien: A emploi de "ailerons" destiné à  connoter le texte différemment qu'avec "ailes" -> B problème: les "ailerons" sont plus petits que des ailes -> C solution: ajouter un adjectif destiné à  agrandir ces "ailerons". Plutôt que ""remplir"", je préfèrerais presque rompre l'équilibre de l'alexandrin et passer outre toute règle formelle.

Ta succinte critique semble ne porter que sur le premier poème. Content de voir que quelqu'un se rend compte de l'aspect sentimental du truc (mais encore une fois, il est totalement justifié, du moins dans la phrase que tu cites en exemple) et me le reproche. Et de reprendre: Sus au lyrisme.


Citer:
Mais ces extraits sont très encourageants, surtout compte tenu de ton jeune âge ; j'aimerais bien en voir un peu plus.


Oh... Merci :) [Internet et surtout Eltanin n'étant pas les seuls lieux où je viens chercher semblables critiques, ta brève intervention ne m'a ni surpris, ni apporté quoi que ce soit. Merci d'avoir lu ( ? ), cependant.] Mais comprends bien que moi aussi, je sois très curieux de te découvrir, à  présent. Pourquoi ne pas la jouer équitable?

-------------------------
A tous.

Je vais faire un aveu qui risque de me faire passer pour l'un de ces sales pingouins dénués de volonté, ces borv, comme Ank les appelle (quoi? Radamenthe? pire, pire). J'ai écrit tous ces poèmes (La Chair, Les Cieux) en deux heures et demi, devant un film (je ne sais plus lequel... un Hitchcock, peut-être) puis sous musique, dans une pièce qui n'était pas vide (cela peut soit m'inhiber, soit m'activer). J'ai ressenti bien peu en les écrivant, considérant cela comme un exercice de style et un passage obligé à  la réalisation du Cycle.

Malgré tout, j'ai mis suffisamment de Volonté en eux pour qu'ils puissent être 1) critiqués comme des oeuvres longuement élaborées, 2) défendus par leur auteur en tant que partie de sa Chair. Le temps qu'on y met n'est rien devant l'énergie qu'on fournit, et c'est pourquoi le fait que je n'aie pas passé des millénaires sur ces morceaux ne peut expliquer qu'une unique chose: un certain écart entre l'oeuvre et moi.

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MessagePublié: 08 Avr 2005, 13:12 
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Inscription : 08 Avr 2005, 11:00
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Moi, un Jedi de l'écriture ? Je n'ai pas cette prétention, et je garde les plus avisés de mes conseils pour moi. Aussi, j'exècre Star Wars.

Je suis Bonjour - ce n'est pas un faux pseudonyme (même si les pseudonymes sont tous faux, hmm ?), je viens de m'inscrire sur ce forum et nous ne nous connaissons pas. Sache que je ne joue pas au lettré expérimenté : je suis un lettré expérimenté. La nuance est virile. Tu es curieux de me découvrir, soit ; ne me demande pas, dès lors, de me découvrir de moi-même. Que veux-tu que je te dise ? Que je suis un être humain de sexe masculin, que j'ai vingt ans et les cheveux en bataille, que j'ai autant de centimètres dans le slip que toi d'années au compteur ? Non, non, cela enfreindrait la moralité de notre bonne France, ce qui est vil.

Tu sembles penser que pouvoir justifier d'un procédé maladroit le légitime ; qu'en en expliquant la démarche, il nous sera loisible d'oublier les défauts de ton oeuvre pour s'extasier sur l'intention de l'auteur, cette ignominie qui fera encore souffrir des générations d'étudiants en lettres. Le fait est que même justifiée, la sentimentalité du premier poème n'est pas adroite, celui-ci restant largement perfectible (tout du moins dans cette perspective) ; même justifié, l'emploi des "grands ailerons blancs" est franchement maladroit, pour ne pas dire complètement raté. Ca fait tâche, TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE (expression loftienne de bon aloi). Pourquoi ne pas trouver une autre image moins capilotractée, plus distinguée ?

Deux heures et demi pour écrire ça, je ne trouve pas que c'est peu, je trouve même que c'est beaucoup. (Pour ma part, un bon sonnet en alexandrins, depuis le brouillon jusqu'à  la dernière retouche, me prend une demi-heure, guère plus. Mais cela ne m'intéresse pas plus que ça : la poésie m'emmerde, surtout lorsqu'elle vient de moi. Je suis un contemplatif, j'imagine.) Puisque tu modifies les règles formelles de la poésie au prétexte de ton objectif artistique...


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MessagePublié: 08 Avr 2005, 14:33 
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Inscription : 18 Juin 2004, 09:07
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Bien, bien, nous y voilà .

Hélas, et même si cela paraît difficile à  admettre pour l'égocentrique que tu sembles être - je déduis cela de ta manière de t'exprimer, non de tes propos, rassure-toi, ton avis sur ces quelques admirables bricoles que sont mes poèmes n'est pas remarquable, ni important. Comptes-tu parmi ceux qui se sentent indispensables, utiles, ou simplement les "contemplateurs", juges externes à  tout et que rien n'atteint?

Il faut, tout d'abord, lorsqu'on est entre personnes sérieuses, traîter les questions qui fâchent, à  savoir: non, ta petite intervention divine - tout de même, ton premier message sur ce forum, du moins depuis un certain temps, concerne mes petits pains chauds - n'a rien de grandiose, ou de spéciale. Des avis, j'en reçois souvent, et ils sont pour la plupart moins expéditifs et pédants que les tiens. Comprends que, dans cette optique, certaines de tes phrases ne puissent que s'écraser loin, loin de mes pieds, au lieu de percuter comme il se devrait mon intelligence ouverte et intéressée, puisqu'ils te prêtent une légitimité que tu es bien loin d'avoir.

C'est pourquoi je te qualifiais de 'jedi', abhorrant Star Wars comme toutes les bonnes gens, mais je te vois désormais plus "paddawan". J'ignore ce que tu sais des études de lettres, mais je n'en découvrirai pour ma part absolument rien - avec soulagement. Mais je puis te dire cela assez clairement pour que tu comprennes: le ton que tu emploies n'est certainement pas convenable, et fonctionne peut-être dans quelque microcosme vaseux où tu as su te faire une place confortable. Ton élégant petit jeu repose sur une assurance artificielle, peu convaincante, caricaturale, et ne saurait faire penser à  autre chose qu'à  un gentil petit malin tombé dans une marmite d'expression verbale quand il était petit.

Je modifie en effet toute règle selon mes objectifs. La poésie m'emmerdait, avant d'y réfléchir un peu - ce que je te prescris pour être plus à  même de faire semblant d'en commenter. Je te rappelle, sympathique "contemplateur", que j'ai écrit cela en deux heures et quelques -ce qui est beaucoup, certes-, mais devant un film excellent que je n'avais jamais vu (et je me rappelle le titre: c'était L'inconnu du Nord-Express, super, hein ;) ? ). Je n'ai pas employé de brouillon, j'ai simplement joué avec les contraintes, sans cette rigueur que je réserve à  mes occupations et travaux scientifiques.

Et oui, oui, je me permets d'envoyer chier les coupures à  l'hémistiche si je n'en veux pas. Tu t'emmerdes probablement quand tu écris de la poésie... pour la simple raison que tu le fais à  l'aide de ton mètre (ou, qu'en sais-je, de ce qui est dans ton caleçon? ) et de tes petits ciseaux, TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE?

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MessagePublié: 08 Avr 2005, 15:32 
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Inscription : 08 Avr 2005, 11:00
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Tu es probablement un génie intégral pour réussir à  percer le secret de mon âme en 11 messages forumiques. Je ne t'en veux pas, va ; ce sont des choses qui arrivent. Tout sarcasme de mauvais aloy (oui, aloy) mis à  part, je ne me sens absolument pas utile ni important : pour quoi faire ? Je t'ai laissé un petit message pour te dire ce qui me sautait aux yeux dans tes poèmes, c'est-à -dire l'absence de césure à  l'hémistiche, césure qui est une loi que seuls les mauvais poètes comme, disons, Philippe Jaccottet osent ignorer. J'aurais tout aussi bien pu m'installer devant la TV pour regarder Scarface, ou faire le poirier, ou me polir le Chinois ; en d'autres termes, je n'avais absolument pas la prétention de faire une critique de fond de ton oeuvre pour la bonne et simple raison que j'ai autre chose à  faire. Oui, le monde ne tourne ni autour de toi, ni autour du million d'autres ados qui ont un petit talent littéraire et font de la poésie, et si j'avais à  faire une critique ambitieuse et pénétrante de tous les demi-poèmes de médiocre facture (bien que tu les surclasses sensiblement) qu'il m'ait été donné de lire, je n'aurais aucune vie sociale. Oui, c'est bien d'avoir une vie sociale. Se battre contre des moulins, etc.

On n'a visiblement pas les mêmes références : je ne sais pas ce qu'est un padawan, et le terme n'est toujours pas dans le dictionnaire, en dépit des pressions exercées par le tout-puissant lobby des fans de George Lucas. Peu importe, je suppose que c'était là  une analogie méprisante qui me laisse aussi indifférent que les vidéos de Loana forniquant avec DJ Jean-Edouard. (Je te les montrerai quand tu seras grand.) Savoir que le ton que j'emploie ne te convient pas m'est parfaitement équilatéral, ça ne rendra pas tes poèmes meilleurs (et c'est tout ce qui m'intéresse, tes poèmes, et non tes états d'âme dont on se passerait volontiers). Je ne crois pas avoir été incorrect à  l'occasion de ma critique. Quant au "microcosme vaseux" que tu évoques, je ne vois tout simplement pas de quoi tu veux parler - ce genre d'attaque aurait peut-être marché à  l'encontre d'un TYPE POPULAIRE DANS UNE COMMUNAUTE QUELCONQUE (un vieux loup des forums, ou fora, adulé par tous parce qu'il a une syntaxe correcte et une verve qui le sauve du ridicule), mais manque de chance, je ne suis ni populaire, ni affilié à  quelque communauté que ce soit, réelle ou virtuelle. Loin de moi l'idée de "jouer" avec toi, tu sais, j'ai passé l'âge des joutes rhétoriques inutiles sur Internet. En l'occurrence, je ne fais que livrer mon opinion - superficielle, je le reconnais, mais sincère - sur tes poèmes. Etant désintéressé, je ne cherche pas à  te convaincre. Quant au gentil petit malin tombé dans sa marmite, je te suggère de te regarder dans un miroir : je m'adapte toujours, ne serait-ce que verbalement, à  mes interlocuteurs. Quoiqu'il en soit, je ne comprends pas ton mépris et ta susceptibilité mal placés (et c'est selon moi ce comportement-ci qui est intolérable), d'autant plus mal placés qu'on ne se connaît pas du tout.

Quand je dis que la poésie m'emmerde, et surtout la mienne, c'est une manière humoristique de dire qu'écrire sur un mode poétique ne m'intéresse pas (tout comme la science juridique, que j'emploie pourtant avec force habileté), parce que là  n'est pas mon ambition. A la poésie, je préfère l'empire de la chose philosophique et sociologique, c'est comme ça. Mais ma préférence, qui me fait versifier sans grande passion, ne m'empêche nullement d'apprécier la poésie d'autrui, chose qui est évidemment dans mes cordes, auquel cas je n'aurais jamais posté sur ce topic. D'où humour sous-jacent quand je dis que la poésie m'emmerde, tralala. Si tu as besoin que je te réexplique, n'hésite pas, je suis là  pour ça. Mes talents de pédagogue ne sont plus à  démontrer.


Note de l'Administration : Messages fusionnés.


Oui, et si mon premier message sur le forum (depuis ma naissance, au moins) concerne tes petits croûtons, c'est uniquement parce que j'ai fermé mon navigateur sur cette page-là , hier, et qu'en le relançant aujourd'hui je suis tombé sur ce topic bien malgré moi. Rien de significatif, donc.


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MessagePublié: 08 Avr 2005, 15:53 
Hors-ligne
Philosophe aux cheveux dans le vent
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Inscription : 18 Juin 2004, 09:07
Message(s) : 301
[oui, tu as tellement mieux à  faire que tu acceptais de lire d'autres de mes croûtons
Citer:
j'aimerais bien en voir un peu plus.

(et même si c'est simple politesse de ta part... ce qui est dit est dit)
Niveau mauvaise foi, on a fait équivalence.]

Impeccable; ne t'inquiète pas, cela n'est qu'un moyen comme un autre de faire connaissance ^__^ - je suis loin d'être aussi susceptible que cela, d'autant que ton commentaire est fort engageant et que ce sont mes premiers poèmes respectant d'autres règles que les rimes - je haïssais la poésie soumise aux règles (donc la vraie poésie...) jusqu'à  il y a environ un an. Tous ces posts seront bien sûr supprimés ou déplacés, exceptés le premier venant de toi et peut-être ma réponse (qui s'adressait partiellement à  tous et parlait du sujet de ce... sujet) [tourne les yeux vers DN en vue d'une hypothétique confirmation].

Je me permettrai seulement cela: d'où tiens-tu mon âge, que tu sembles connaître - la réponse doit être bête, mais donne-la moi, je te prie. Et as-tu rendu public quelqu'écrit dont je puisse avoir une copie virtuelle? J'aimerais te lire, par curiosité pour l'instant, et par envie ensuite, peut-être, si tu es ce que tu parais.

_________________
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Au Menu ce soir
- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
- OST Drakengard II, musique de jeu video;
- Ico et Shadow of the Colossus (et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.


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