Eltanin

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MessagePublié: 12 Juin 2005, 15:13 
Bonjour,


J´ai en projet un récit assez long, aussi me suis-je essayé à  une bonne entrée en matière. Les noms ainsi que bien des aspects de l´histoire pouvant changer par rapport au résultat final, je ne pense pas terminer l´histoire ici. En vérité, j´ai écrit cela pour vous demander si ça pourrait bien accrocher le lecteur, que ce soit au niveau de la situation initiale que la présentation des personnages ou la mise en place du background, en clair, si ça vous donne envie de lire la suite ou si ça vous rebute clairement.


Northlost

I - La nuit des temps


1.


- Nous arriverons au port de Cerenistoso dans deux heures environ. Allez vous reposer.

Le soleil était à  peine à  son zénith quand la recommandation du capitaine devint à  mes yeux une évidence. Je n´étais pas prêt à  débarquer dans cet état. Malgré quatre jours de trajet, je n´avais pu recouvrer les forces que j´avais perdues avec tant d´autres choses, dans la région de Rentemesse. Je marchai donc sur le pont, en direction des cabines, pendant que le sillon du navire s´allongeait toujours plus. Alors, contemplant ce fil d´Ariane tiré de l´autre bout du monde jusquÂ´à  l´infini, je me demandais si un jour j´aurais à  m´en servir pour y revenir, et régler de si vieux comptes.

Le couloir me semblait trembler, danser, quand j´y pénétrai. N´étaient-ce les tremblements infimes du " Ten princess opera", mon épuisement à  lui seul malmenait mes sens, au point que je ne voulusse plus faire le moindre geste. Cabine 11. j´y entrai, mais je n´ai plus le souvenir d´en avoir ouvert la porte. Toutes mes affaires étaient encore là , et je n´étais heureusement pas étourdi au point de ne pas l´avoir remarqué. " Toutes mes affaires" reposaient en une simple valise. Je n´avais besoin de rien d´autre que des vêtements et quelques clés. Si j´avais eu l´immense chance de quiter Talenthe en vie, c´était par miracle, et m´encombrer de plus de biens eût été un luxe hors de ma portée, ou alors... un fardeau. Désormais, tous les documents que je trouvais jadis essentiels ne valaient plus que le papier sur lequel ils étaient imprimés.

Je m´endormis sans souci concernant le confort futur. Si mon contact lostain était fiable, alors je pouvais espérer me refaire une vie telle que chacun jurerait m´avoir su au pays depuis trente ans. Je n´avais pas non plus de monnaie qui eût cours là  où je faisais route. D´argent, je n´en avais que pour payer au capitaine Zoweher la seconde moitié de la somme qu´il avait exigée pour me rapatrier sans trop de questions, incognito, à  Northlost... des années après en avoir quitté le sol. Libre à  lui de le dépenser de l´autre côté de l´océan. Lui-même ne me connaissais que sous le nom de Paul Drechdine.


2.


- Capitaine...

- Qu´y a-t-il, Lu..

- Euh...

- George ?

- J´avais envie qu´on reparle de nous. Vous savez, mon année est bientôt finie, et j´avais un ou deux projets en tête concernant mes vacances. J´aurais aimé l´emmener voir Héraguemon, peut-être deux semaines, et j´aurais voulu savoir ce que vous en pensez.

- C´est une très jolie ville... Wendy ne s´y ennuierait pas, j´en suis sûr, mais tu crois vraiment que ça conviendrait ?

- Oh, mais avec tout le respect que je vous dois, votre fille...

- Je voulais dire... et puis deux semaines, non ! Trois, vous le méritez bien ! Mais... je voulais dire que tu pourrais d´abord... vous pourriez partir vers une destination plus sympathique, ou qui vous conviendrait mieux. Héraguemon, vous y aurez autant de stress, reposez-vous vraiment. Pourquoi pas Stokaichi ?

- Peut-être. mais c´est plus loin...

- Et alors ? Ce sera beaucoup mieux. Ne t´occupe pas d´argent. Je préfère vous savoir tranquilles à  Stokaichi que fatigués en Héraguemon. Et si tu veux qu´elle te dise oui... veille à  mettre toutes les chances de ton côté, mon garçon. Penses-y.

- Entendu, j´y réfléchirai, capitaine.

- Et dépêche-toi ! Les congés arrivent vite...


Dernière édition par Invité le 13 Juin 2005, 23:26, édité 1 fois.

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MessagePublié: 13 Juin 2005, 22:50 
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Le 2. est pas évident à  lire, mais le 1. est relativement accrocheur, sans pour autant qu'il y ait un évènement en particulier qui ait l'air de garder l'attention. En bref, pourquoi pas une suite, mais il n'y a pas encore d'éléments qui la rendent indispensable. On veut juste en savoir plus sur les persos.

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MessagePublié: 13 Juin 2005, 23:21 
Concernant le passage uniquement dialogué, je ne pensais pas que ce serait si mauvais. En fait, je voulais faire à  peu près le même effet que les dialogues de fin des Metal Gear Solid, ou que le coup de téléphone qu´on entend au tout début de Matrix. Mais si ça casse le rythme, OK, je vais les virer.



3.


Les premiers rayons du soleil me réveillèrent deux minutes à  peine avant que le capitaine en personne ne frappât à  ma porte. Je lui avais dit de ne pas hésiter, de venir réclamer son dû sitôt le navire à  quai, quitte à  me réveiller. J´avais beaucoup dormi, d´un sommeil sans rêve, vierge de tout souvenir que je redoutais d´avoir à  traîner derrière moi. Désormais c´était lui l´homme fatigué, et non moi. J´avais malgré tout l´impression d´être en fin d´après-midi, sur pied et en forme, mais pas pour une journée toute entière.

L´activité étendait son règne en chaque endroit, se manifestait en toutes dimensions, jusque dans le son que je percevais. Les échos assourdis du travail, les machines tonitruantes se mêlaient en un tumulte diabolique et m´appelaient aux portes du continent. Derrière, l´océan tranquille reposait dans toute son immensité, jusquÂ´à  empêcher les souvenirs récents d´en revenir. J´arrêtai de regarder par la fenêtre, qui donnait vue sur un immense cargo tout juste sorti du chantier.

C´est en nouveau-né dans le pays que j´ouvris la porte.

- Bonjour, capitaine.

Me rendant mon sourire, il me dit :

- Bienvenue à  Northlost, monsieur.

Il ne fit pas la moindre allusion à  notre arrangement. J´étais déjà  à  genoux, devant ma valise, cherchant mes derniers billets. Je les extrais, quelque peu froissés, mais intacts et au complet. Coupures de cinquante, à  l´effigie de Roland Lusour, qui offrit à  nos grands parents le moteur à  explosion, ce qui lui valut la distinction qu´il méritait.

- Deux mille ducats, de quoi vous payer la meilleure table du Petit Galion de Charnuc !

Il eut un rire gêné.

- Ha ! Le jour où je mangerai de la cuisine aussi luxueuse, ce sera le paradis ! Mais il y a de bien meilleures façons de gaspiller son argent à  Rentemesse !

- Peut-être, mais celui qui cuisinera le poisson aussi bien que là -bas n´est pas encore né.

- Et qu´est-ce que vous en savez ! Si les termes de notre accord étaient différents, je vous aurais emmené au premier restaurant du coin pour vous prouver le contraire.

Je lui mis la liasse dans les mains en lui disant d´en faire ce qu´il en voudrait et de ne plus se soucier de mon estomac. Il me laissa franchir la porte, et je me dirigeai vers la sortie, en le précédant.

- Votre contact vous attendra devant la grille de l´école élémentaire, au 2 rue du 3 juin 1249.

Je m´arrêtai et me retournai.

- Qu´est-ce que vous venez de dire ?

De ses calmes yeux marrons n´émanait aucune traîtrise. Avais-je fui en avant dans un traquenard ? Comment était-il au courant que l´on m´attendait ? D´aussi peu longtemps que je le connaissais, je ne le croyais pas capable d´abuser de ma confiance. Mais s´il avait accepté de me transporter clandestinement contre rétribution, j´aurais dû me montrer plus vigilant.

- Calmez-vous ! C´est grâce à  cette personne si j´ai été là  pour vous accueillir sur mon bateau ! Je ne suis qu´un intermédiaire, si je fais ça c´est pour vous rendre service. Sans moi, vous vous seriez perdu dans la ville.

- Est-ce que vous connaissez cette personne ?

- Non. Enfin oui, je connais son nom.

- Ah, bonté divine...

- Votre contact s´appelle Hanstkitty, et vous attend au 2 rue du 3 juin 1249.



A SUIVRE


Dernière édition par Invité le 13 Juin 2005, 23:25, édité 1 fois.

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MessagePublié: 13 Juin 2005, 23:23 
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Inscription : 27 Juin 2004, 22:10
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Ce n'est pas si mauvais, c'est même plutôt sympa au niveau du rendu, c'est juste pas évident à  lire :)

Je reviendrai commenter le 3.

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MessagePublié: 13 Juin 2005, 23:25 
J'ai modifié la mise en page.


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MessagePublié: 19 Juin 2005, 11:44 
Je pris quelques secondes pour imprégner de ce nom ma mémoire. Hanstkitty, Hanstkitty. Très bien. C´était assez peu commun pour que je ne le confondisse avec un autre. Me remettant en marche, je lui dis :
- Considérez que notre contrat est rempli... et que je ne ferai plus appel à  vos services.
L´homme avait trop vécu pour croire que cacher ses émotions servait à  quelque chose. Probablement vexé, il réagit par une moue. Cela voulait-il dire que j´étais le premier à  mal réagir après l´avoir soudoyé ? Ou que j´étais le premier à  qui il rendait service, et que par conséquent, il ne l´aurait pas fait s´il avait su ?
Je ranchis les deux dernières portes, et posai pied sur la passerelle, dont le vieux bois gémit sous mon poids. Je m´engouffrai dans la ville, écrasée sous le soleil éclatant, qui faisait tant reluire le fleuve qui la traversait.



4.



L´air était lourd d´une chaleur perverse, depuis presque quinze jours. Pour certains ce n´était qu´un mal qui torturait les âmes comme une seconde peau, faite de tissus embrasés. Rien de plus facile pour s´y accomoder, que de laisser le temps faire son affaire. Pour les autres, c´était une atteinte cyclique, que tous voyaient venir avec désespoir. Mais comme ils ne mesuraient pas la force de ce qui s´acharnerait sur eux, il y avait toujours cette même part de gens surpris. Les mêmes gens qui jadis, s´étonnaient de revoir surgir la peste, après quelques années d'accalmie. " Plus jamais", se disaient-ils, et insouciants, ils oubliaient, avant de succomber l´année suivante.
Joaquin acceptait cet état des choses, sans pour autant s´en réjouir. Le juriste qui était en lui le poussait à  ignorer ces basses considérations, mais ses plantes lui rappelaient qu´il n´était pas seul au monde, et qu´il y avait lieu de s´en préoccuper. Un pincement au coeur le décida à  se lever de son bureau, et à  leur donner à  boire.
Mais alors qu´il allait quitter la pièce et rejoindre la remise, il entendit la frêle sonnerie de son téléphone. Alors, faisant grincer la porte, il revint au " dortoir", là  où reposaient tous ses dossiers, à  pleins tiroirs.


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