Eltanin

Il est né au Canada le 16 Mai 1988 dans la vieille ville de Québec. Il a grandi avec des parents qui l’aimaient et une sÅ“ur qui était toujours là  pour le soutenir. Au fil des ans, cet enfant a mûri pour finalement devenir ce qu’il est aujourd’hui. C’était quelqu’un de bien et de comblé : il avait beaucoup d’amis, même en France, aucune maladie sérieuse et aucun trouble mental. C’était un gars ordinaire.

Le problème, c’était le CÅ“ur.

Il aimait bien la puissance. Il aimait voir grand et adorait tout ce qui était fantastique. Au fil des âges, il s’était construit son petit monde à  lui. Il y divaguait souvent, car c’était le seul endroit où il se sentait vraiment lui-même. Et plus il vieillissait, plus il voulait voir grand. Alors il recréa son univers fantastique en un immense Empire imprenable. Il se couronna lui-même Empereur de ce monde. Sur son trône d’Onyx, il dirigeait tout : depuis le ciel jusqu’aux enfers en passant par la terre. Sa puissance était incontestée, rien ne pouvait l’arrêter, voire l’ébranler. Il créait ce qu’il voulait quand il le voulait et le détruisait de la même façon. Il était parfait : un Empire sombre et puissant.

Plus tard encore, son Empire se connecta avec plusieurs autres personnes, des Empereurs et une Impératrice, pour ne finalement former qu’un seul et même Royaume. Ces Empires se partageaient tout et faisaient tout ensemble. Ils se plongèrent ensemble dans des contes et des épopées qui allaient marquer leurs vies à  jamais. Une amitié invincible se forgea alors… Durant l’ascension du Royaume, le maître de l’Empire Sombre apprit à  tous les connaître. En chacun d’entre ux, il aurait remis sa vie avec une totale confiance.

Un jour, certains Empereurs décidèrent de se rencontrer afin de mieux se reconnaître. C’est alors, que le 26 Juillet 2004, les dirigeants des Empires de l’Espoir et de la Beauté vinrent le chercher. Le Sombre serra chaleureusement la main de l’Espoir et se retourna vers l'autre.

L’Empereur Sombre resta ébahi devant sa beauté. La femme qui se tenait devant lui était telle une déesse, et il s’en éprit sur le coup, sans la connaître, sans savoir qui elle était vraiment. Son Empire trembla sous le choc de cette révélation fatale. Mais les prophètes de l’Empire Sombre prévoyèrent un bien malheureux présage.

Au fil des semaines après cette rencontre, l’Empereur Sombre tenta maintes fois d’obtenir l’Amour de l’Impératrice, sans succès. Ce n’est que lorsqu’elle dit un seul mot que tout commença. Elle dit Non.

Certes, il avait dit que son Empire était inébranlable, invincible et inégalable, mais il avait eu tort. Ses remparts craquèrent, ses tours s’effondrèrent, les gens se mirent à  mourir en pourrissant à  vue d’œil, les arbres brûlèrent, le ciel devint plus noir que jamais : tout ne devint que poussière. L’Empereur Sombre, quant à  lui, resta refermé sur lui-même à  jamais. Pourquoi donc ? À cause d’un simple mot.

S’il avait su que cela arriverait, l’Empereur Sombre aurait rompu tous types de liens dès le départ. Mais qui aurait pu prédire ceci... Désormais, la reconstruction de l’Empire allait bon train, malgré les refus de l’Impératrice. Ce n’est que plusieurs mois après que son Empire ne fut que partiellement reconstruit, recommençant à  retrouver sa gloire passée. Mais le destin du Sombre était de ne plus jamais vivre comme avant... L’Impératrice lui annonça un jour qu’elle avait trouvé son propre amour, un simple mortel. La décadence, le désespoir et la folie de l’Empereur se répercutèrent plus forts sur les murs nouvellement reconstruits. Tout s’écroula. La seule chose nouvelle, c’était que le ciel était devenu plus noir.

Des mois après, il tomba amoureux d’une autre femme, mortelle cette fois. Il la rencontra à  tout hasard lors d’une soirée. Se rendant bien compte que l’Impératrice ne voudrait jamais de lui, l’Empereur Sombre s’en éprit totalement et recommença à  espérer. La mortelle lui accorda une chance, faisait revivre l’Empereur.

Mais un mois après, le même scénario se reproduisit : refus catégorique et direct. Alors l’Empereur referma totalement son cÅ“ur et cria une dernière menace à  l’humanité.

« Que vos sentiments vous perdent, pauvres esclaves de la vie! »

Le ciel devint totalement noir et l’on n'entendait que le vent balayant les cendres et les pleurs de celui qui avait été autrefois grand. La seule chose qu’il voyait, après autant d’exil, c’était le doux visage de l’Impératrice rayonnant dans un bain de lumière au fin fond du ciel ténébreux. L’Empereur sut qu’il ne guérirait jamais totalement, et ce même avec l’aide des mortels ou avec celle des autres Empereurs. Il était maudit.

Il resta là , étendu sur le sol, tremblant et maigrissant seconde après seconde. Viendra le jour où il mourra, écrasé sous le désespoir de son ciel.

Il n’y a pas plus grande délivrance que celle de la vengeance
Mais rien n’est donné, pas même la vengeance
Pour lui avoir fait du mal
L’ultime prix aurait été l’ultime remords
Mon cÅ“ur n’aurait pas supporté
Et aurait été enseveli sous les regrets
Comme un empire est enseveli sous ses cendres
De mon vivant, je passais inaperçu, un petit homme
Dans la mort, j’ai levé l’ombre de mon âme
Les fantômes n’ont pas d’ombre...

FIN

_________________
Que l'Empire de Glace règne sur tous les autres.

Le statut de conte de ce texte est bien adapté à  ses thématiques axées sur l'imaginaire. De ce fait, quand l'Empire se fissure, tu peux nous fournir l'information sans jamais préciser que ce n'est que dans l'esprit du créateur que tout cela se déroule. De même, voir ses semblables comme des souverains et non de simples mortels s'adapte très bien à  la mégalomanie du personnage principal. Un instant, tu nous fais épouser son point de vue, ce qui est aussi subtil que salvateur pour l'intérêt général de l'oeuvre.
Au niveau du style : guère de lourdeurs, un registre jouant avec un égal bonheur sur les champs lexicaux du quotidien et de la fantaisie... un rien trop sentencieux parfois, c'est tout ce que j'aurais à  reprocher sérieusement. Texte lardé de fautes, tu devrais décidément trouver un correcteur ou bien relire tes créations jusqu'à  ce que tu en extirpes les dernières erreurs qu'elles puissent contenir. Lis donc davantage de romans, cela devrait contribuer à  remédier à  ce problème.
Ah, et j'apprécie la sobriété, la simplicité générales de l'oeuvre (mis à  part dans les quelques passages "sentencieux", mais à  bien y réfléchir, ne s'accordent-ils pas à  merveille avec le caractère de l'Empereur ?).

_________________