Eltanin

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MessagePublié: 27 Août 2006, 01:17 
Hors-ligne
Mascara de Muerte
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Inscription : 02 Août 2004, 17:50
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Localisation : Oui mais avec du beurre!°0°
Ceci est une fiction et non une fanfiction, elle est lisible par n’importe qui sans avoir d’informations préalables

Bon par où commencer…Cette fanfic est basée sur mon tout premier forum RPG et favori également, RP où j’ai commencé à  partir de rien pour finir finalement administrateur et co-hébergeur. Je dois d’abord prévenir ceux qui vont lire cette fic que celle ci a été entièrement faite pour pouvoir être lue de l’extérieur. Ce texte est une fiction complète, lisible par le premier passant venu et en aucun cas une fanfiction, je me suis inspiré du forum et j’ai modifié tous les éléments qu’un lecteur lambda n’arriverait pas à  comprendre, j’ai choisi un héros parmi tous les membres du fofo et je l’ai catapulté au rang principal. Je me suis beaucoup inspiré de l’atmosphère de Tenjo Tenge pour écrire ce texte, même si je n’ai pas beaucoup forcé puisque, Antsua est naturellement aussi déjanté, j’ai essayé d’être le plus fidèle possible au script de chaque personnages, mais évidemment il y a eu des changements, ceci est une adaptation libre du forum, il n’y a ni scénario, ni règles lorsqu’on doit créer un personnage, Antsua est devenu un forum abritant des joueurs terriblement puissants et terriblement talentueux, puisqu’il n’y a nulle limite a la création de son personnage que le rempart de la crédibilité, beaucoup d’excellent personnages sont apparus depuis la création du fofo, certains ont disparu, d’autres sont restés. A tous ceux qui liront cette fic, je ne peux que vous conseiller de vous joindre à  nous, tout ce que vous avez à  savoir c’est que c’est une école de magie, c’est tout, vous êtes libre de faire absolument tout ce que vous voulez avec vos personnages tant que ceux ci restent et demeurent crédible et charismatiques, si vous vous sentez de cÅ“ur a nous rejoindre dans l’aventure, c’est par ici http://www.antsua.forum-rpg.net . A la fin de chaque chapitre à  partir du chapitre 1 je mettrait un petit encart pour expliquer les différences entre la fiction et le RP. La fic est organisée comme un anime, certains chapitres se suivrons où raconterons des histoires annexes. Je dois particulièrement remercier AmonitA et Moka(Ichimaru sur AOM), car je dois avouer que je me suis agrippé à  leur projet comme une sangsue et que sans eux je n’aurais jamais eu ni les idées, ni le courage nécessaire pour réaliser une telle Å“uvre alors que ça faisait des années que je n’avais plus rien écris de sérieux. Merci à  eux.

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Dernière édition par Viper Dragoon le 16 Sep 2006, 20:54, édité 1 fois.

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MessagePublié: 27 Août 2006, 01:17 
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Mascara de Muerte
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Inscription : 02 Août 2004, 17:50
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Episode 00 :Le marchand.

Les bruits de la forêt semblaient se répercuter dans la nuit contre chaque arbre, contre chaque souche, chaque rocher, pour résonner longuement dans les oreilles du visiteur qui la pénétrait. Habilement, il enjambait les arbres écrasés sur le sol et les passages dits impraticables avec une dextérité qui ne pouvait venir que de quelqu’un habitué à  traverser les grandes forêts inhabitées, car il était guidé plus par l’instinct que par la direction dans laquelle la mousse poussait. Malgré tout, la cadence de ses pas ne ralentissaient pas, cela faisait plusieurs heures qu’il marchait au même rythme dans la brousse qui l’entourait. C’était loin, bien sur, d’une jungle équatoriale, il ne s’agissait là  que d’une bête forêt comme on en trouvait quelques unes au Japon, néanmoins plusieurs faits quand à  sa position géographique et à  son état actuel montraient que ce bois tenait plus du miracle naturel que d’autre chose. C’était l’une des rares, sinon unique, forêt présente sur le territoire du Kansai, qui plus est le fait que celle ci s’aventurait sans fin entre une chaîne de montagnes qui bordait le département était moins surprenant que celui que personne n’ai jamais songé, sinon à  la raser, à  faire des sentiers praticables pour les promeneurs…
-Il en faut…Peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…Il faut se satisfaire du nécessaire…
Commença à  chantonner le voyageur tout en frictionnant énergiquement son bras droit, nu, avec le gauche qui était quand à  lui couvert d’une épaisse cape et dont la main se terminait par une moufle unique, pas étonnant qu’il avait froid, si il n’était couvert qu’a moitié, enfin, il, elle plutôt.
La jeune femme portait donc une grande cape qui biaisait sur sa moitié droite, sous cette cape marron on pouvait voir des vêtements assez colorés et voyants, du bleu, du rouge, du vert, au niveau du cou on pouvait même apercevoir un accessoire typiquement européen qu’on croyait disparu depuis longtemps :une fraise. Son visage était d'une pureté juvénile, bien que assez mûr pour avoir dans les 16 ans. Ses cheveux d'un blond presque blanc, bouclés et coupés à  la garçonne, partaient déjà  dans tous les sens. Saisissant la frêle étoffe qui la protégeait du vent, elle la rabattit un peu plus sur son corps tandis que ses lèvres continuait a chanter pour se réchauffer.
-Un peu d’eau, fraîche et de verdure, que nous prodigue la nature, quelques rayons de miel et de soleil ♪
Poussant un profond soupir, plusieurs questions vinrent se bousculer dans son esprit: ça faisait un bon moment qu’elle était en route, était ce encore loin ?On ne lui avait jamais dit qu’elle devrait marcher autant... Bourlinguant depuis le vieux continent, de passager clandestins à  faire de l’auto-stop sur les routes du japon, ça avait pris l’éternité pour venir jusqu'ici... Peut être même plus!Avec la chance qu’elle avait... Partie en été, arrivée au début de l’automne, là  où les nuits étaient les plus fraîches. Toutefois pas le temps d’attendre le printemps ni même le jour pour aller plus loin !Ca faisait trop longtemps qu’elle attendait ce moment. En même temps on aurait pu lui fournir un compagnon de route, un qui dure ou qui n’essaye pas de se tirer avec ses économies pendant qu’elle dormais. La plupart avaient essayé, mauvaise idée généralement, elle faisait mine d'avoir un sommeil de plomb, mais le moindre bruit, la moindre brindille qui craque un peu plus fort que la normale la réveillait de suite, ce don n’avait pas que des défauts finalement.
-Cueillir une banane oui, c’est très facile, mais c’est tout un drame, quand c’est un cac…Et meeeerde…
Le chemin partait à  présent en pente montante, l’adolescente grommela et entrepris de la gravir , s’appuyant sur les arbres pour aller plus loin. Tout dans cette forêt essayait de lui « suggérer » de faire marche arrière, que la sortie de ce foutu bosquet géant se trouvait bien trop loin et que si ça se trouvait l’entrée était juste derrière elle. Elle commençait à  montrer des signes de fatigue, cette excursion dans la nature ne l’épuisait pas, c’était surtout le trajet qu’elle avait du faire pendant la journée qui l’avait fait, même un surhomme…Enfin une surfemme ne pouvait se déplacer trop longtemps sans se reposer. Soudain, elle leva le nez et se mit a observer les arbres autour d’elle, comme pour se repérer, il n’y avait pas de doute, elle se rapprochait. Officiellement, c’était la première fois qu’elle mettait un pied dans cette forêt, officieusement, toutes les forêt étaient sa maison, et elle savait qu’elle touchait au but, ses sens le lui affirmaient. La source de l’irrégularité se trouvait au centre même de cette étendue d’arbre, cette irrégularité qui l’avait perturbée pendant si longtemps…Toute une histoire, où plutôt une épopée…
Ca avait commencé il y a près de trois mois maintenant, alors qu’elle tombait de fatigue et qu’elle se demandait quel sens donner à  sa vie maintenant que de tels évènements l’avaient bouleversée. Alors qu'elle rejoignait les bras de Morphée, un lieu apparut dans ses rêves, il ne fit rien d’autre qu’apparaître, c’était une simple image montrant l’orée des bois, mais tout en la regardant elle savait immédiatement où celle ci se trouvait, comme si son emplacement était inscrit en bas à  droite, à  coté de la photo. Cette situation avait de quoi perturber, chaque soir, revenait la même image: forêt, Kyoto, Kansai, Japon . Elle finit par en tirer une conclusion plutôt évidente:Quelque chose l'attendait là  bas, quelque chose qui ne pouvait attendre qu'elle. Et ce serait aussi en atteignant ce lieu qu'elle pourrait savoir quoi et mettre un terme à  ce festival d'images nocturne. Et puis aussi évidement... Essayer de se rassurer sur sa condition actuelle. Bien sur, il y avait des cotés qui n’étaient pas déplaisants, mais enfin, on reste toujours un humain, et tout ce qu'on souhaite est de ne pas être pointé du doigt par ses semblables. Aussi il fallait éclaircir ce point, fi des sacrifices pour y arriver, même si elle ne trouvait rien elle aurait essayé.
-Toutes les abeilles de la forêt butinent pour moi dans les bosquets ♪…
Allez, haut les cÅ“urs, c’était ici que tout se jouait. Alors qu’elle n’était qu’a quelques mètres du sommet de la pente, quelques faibles lumières arrivèrent jusqu'à  ses yeux, signe que, quoi que ce soit, qui que ce fut, il y avait de la vie dans cette forêt. L’inconnue se mit à  gravir les quelques mètres qui la séparaient du sommet avec une impatience réfrénée, les bruits environnants étaient assourdis par les battements de son cÅ“ur. Autour d’elle, on apercevait les puissantes montagnes boisées environnante se dresser, comme les piliers indestructibles qui soutenaient le ciel. Elle finit par s’arrêter a quelques pas du sommet, fermant les yeux, respirant à  fond. Tout d’abord, se calmer. Faire le vide en elle, taire cette envie d'en savoir plus. Ne pas attendre trop de ce qu’elle allait trouver derrière cette colline, car si elle ne trouvait rien, elle ne serait pas déçue, « se bercer d’illusions est le meilleur moyen de se décevoir » avait dit un jour un philosophe/auteur/homme politique réputé pour tenir ses promesses et ses engagements (rayez la mention inutile). Quelques secondes passèrent lentement et, lorsqu’elle se sentit prête, elle avança vers la lumière tout en chantonnant.
-Et quand je soulève, un gros cailloux, j’aime trouver des fourmis dessous ♪…Oh…
A ses pieds se dressait une ville, celle ci semblait avoir été bâtie au dessous du niveau de la forêt, dans un, grand, un immense cratère a présent recouvert de terre et de verdure, ce qui le ne le rendait pas parfaitement creux. L’environnements était au contraire, parfaitement plat sur toute sa longueur simplement le lieu en question était entouré d’une colline, ce qui donnait l’impression que celui ci se trouvait dans un creux comparé a celui ci.
C’était une grande clairière qui avait percé la forêt, et la pèlerine se trouvait sur son bord. Ce qu’elle avait pris pour une colline et escaladé n’était que le reflux de terre qui l’encerclait et sur lequel la verdure avait fini par prendre le dessus. La ville se trouvait à  une centaine de mètres d’elle, quiconque aurait eu du mal à  voir quoi que ce soit dans la nuit avec une telle obscurité, pas elle, elle distinguait les formes parfaitement. De plus, celles ci étaient parsemées de lumières montrant que la citée était habitée. D'une apparence plutôt moderne malgré son isolation vis a vis du reste du japon, elle pouvait constater au loin plusieurs immeubles illuminés qui se dressaient ça et là . Au centre de la ville, se trouvait une colline un peu plus surélevée que le reste. Elle devait faire facilement cinq mètres et au dessus de cette colline se trouvait un château…Peut être un manoir. Un grand bâtiment en tout cas qui s’érigeait et dépassait tous les autres bâtiments par sa taille et son prestige. Mais avant la ville, avant même ce manoir, il y avait ce qui ressemblait a un grand parc, peuplé de quelques arbres et possédant un lac dans lequel la lune se reflétait.
-Nous y voilà â€¦Lança Bouba, alors que celle ci s’appuyait sur le dernier arbre de la forêt comme un point de non retour, c’était donc là  qu’on essayait de l’emmener et qu’elle ferait enfin face a son destin…Soit. Elle ne reculerais pas, plongeant les mains dans ses poches, la jeune fille s’avança au beau milieu de la nuit vers la grille qui séparait encore la clairière du parc, dévalant la colline doucement.


Le vieil homme avait le nez plongé dans ses dossiers. Devant lui, un dossier en carton contenant plusieurs fiches de papier qu'il feuilletait tout en se tenant la tête d’une main, de temps en temps un petit sourire apparaissait sur ses lèvres alors qu’il décortiquait et examinait les documents méticuleusement. Il ne s’agissait ni plus ni moins de notes, néanmoins pas les siennes, l’écriture était trop irrégulière; il s'agissait de celle de quelqu’un qui avait écris pendant des années a toute allure, sans prendre soin du style et de la forme de ses lettres. C'était d'ailleurs, plutôt rassurant quand on savait qui était l’auteur de ces compte-rendus :un psychologue scolaire. Devant prendre en note les phrases qu'il entendait sur le vif, il n’était pas rompu a l’écriture comme l'étaient certains écrivains qui avaient passé toute leur vie a prendre soin de ses mots, comme c’était le cas pour le lecteur. Il n’y avait sûrement jamais eu un être avec une telle dextérité a ce jour, lorsqu’il s’agissait d’écrire. L’homme devait approcher des soixante dix ans, malgré cela il avait une allure assez impérieuse. Ses cheveux blancs comme la neige lissés derrière lui, s’arrondissaient dans le creux de sa nuque, produisant un effet de coupe intéressant. Un bouc immaculé pendait à  son menton, mesurant un peu plus de 5 centimètres, long et soyeux. Le vieillard avait du être, dans sa jeunesse, un homme robuste, il avait des muscles très prononcés ainsi qu’une peau bronzée du plus bel effet, ses avant bras, nus, étaient parcouru de long traits roses et dentelés qui symbolisaient les cicatrices qu’il avait reçu au cours de violent combats. Il portait une veste brune assez imposante qui partait en une longue queue de pie qui traînait au sol elle possédait un imposant col de fourrure. Son regard, malgré son apparence belliqueuse, était d'un bleu usé, comme celui d’un vieux rêveur dont les yeux auraient pris la couleur du ciel a force de le regarder. Il semblait avoir tout vécu, même la vieillesse, et il était la preuve vivante que la force de l’âge n’atteignait pas la beauté.
La pièce dans laquelle il se tenait était un bureau, d'un style très sobre. Les murs de celui ci étaient blanc, devant lui il y avait quelques chaises, vides à  cette heure tardive. Sur le coté, une grande armoire composée de plusieurs tiroirs, tous marqués de lettres alphabétiques. ceux ci semblaient contenir d’innombrables dossiers sur diverses personnes qu’il semblait prendre un certain plaisir a lire, après tout cela faisait un moment qu’il était conseiller/psychologue ici bas, et il n’avait pas encore eu le temps nécessaire pour s’attarder sur les notes de ses prédécesseurs. Il parcourait des dossiers de personnes qui aujourd’hui, avaient un a deux pieds dans la tombe. Mais cela lui plaisait bien, ça lui donnait une idée du travail effectué avant qu’il s’intègre parmi les effectifs de l’université. Quelques méthodes d’analyses qui valaient le coup qu’on s’y intéresse, et certaines particulièrement farfelues, comme par exemple les petites notes que certains mettaient dans les marges et qui étaient sensées être personnelles. Quand comprendraient t’ils que rien ne l’était jamais ?Que tout ce qui était écris si il n’était pas brûlé tomberait un jour entre les mains de quelqu’un ?Aussi hasardeuse cette lecture soit t’elle. Il était déjà  une heure avancée de la nuit, et le sommeil ne le prenait pas, il ne baillait pas, n’avait pas de tasse de café à  ses cotés pour se réveiller, mais continuait à  lire avec le même entrain. Alors qu’il arrivait sur la fin de son dossier il plissa soudainement les yeux, les fermant alors que son sourire s’effaçait. Plaçant le bout de ses doigts sur sa tempe, comme si il voulait écraser un insecte inopportun, à  l’exception que ses doigts restèrent un moment sur celle ci, pour finalement se détacher. L’homme repoussa doucement sa chaise et se leva, son dossier en main, il saisit le tiroir portant la lettre C, l’ouvrit, et le remit à  sa place avant de se rasseoir et d'attendre, fixant la porte en croisant les mains devant son regard, attendant qu’une bonne âme la franchisse,...Ce qui n’allait pas tarder. Une quinzaine de minute plus tard, on frappa a celle ci. Le vieillard répondit immédiatement.
-Entrez
La porte du bureau s’ouvrit et laissa apparaître deux jeunes gens, un garçon et une fille. Le premier avait des cheveux roux en bataille aussi drus qu’un champ de blé, il ne pouvait d'ailleurs s'agir que d'une coloration qui, bien que plutôt réussie, montrait que son utilisateur avait forcé sur la dose. Il portait une veste normalement faite pour être fermée jusqu’au col, mais ici, grande ouverte, à  la base elle devait être noire, mais il semblait l'avoir calligraphiée avec des centaines de noms avec différents stylos, marqueurs ou blancos. Des noms de groupes de hard rock, des phrases d’une grande philosophie telles que « La fureur du Shonen ! » et « Vivre jusqu'a la mort! », la veste était également parsemée des ratures d’œuvres qui n’avaient pas eu de succès ou de changement de goûts musicaux et philosophiques. Plusieurs trous ça et là  montraient une tentative ratée de clouter la veste comme un blouson de rocker, dessous celle ci il ne portait nul T-shirt, uniquement son torse nu assez musclé pour son âge. On pouvait estimer son âge à  environ 15 ans. Ses manches avaient été volontairement déchirées pour se donner un style de punk découvrant des bras étaient nus et fins. Enfin, dernière de ses extravagances et bien la moindre, il portait deux anneaux à  l’oreille droite. Son visage était celui d’un jeune homme intrépide, son regard était d’un bleu de la couleur de l’océan, son sourire évoquait à  lui seul les dents de la mer au vu de leur blancheur aveuglante qu'il se plaisait a afficher. A coté de lui, ou plutôt deux têtes en dessous, la jeune fille qui l'accompagnait avait des cheveux châtains coupés court et des yeux de couleur noisette. Vétue d'un uniforme comme les jeunes filles en portent dans toutes les écoles japonaises, on pouvait en déduire avec de l'imagination que le costume que portait le rouquin avait été, à  une époque très lointaine, également un uniforme. Mais ce qui était le plus surprenant chez cette fille était sans aucun doute les deux trous fins que sa veste avait dans le dos et qui laissaient passer une petite paire d’ailes, bien trop petites pour lui permettre de voler bien sur, mais d’une taille telle qu’il était impossible de ne pas les remarquer. Au dessus de sa tête flottaient, deux anneaux aplatis, un petit et un grand, le plus menu étant compris dans le plus grand. Alors que l'anneau le moins large était sobre et nu, l'autre portait des rubans ainsi que des objets d’origine inconnue. Les deux étudiants restèrent dans l’encadrement de la porte, le vieil homme lança
-Léna et Sidharta, première et seconde année si je ne m'abuse?Lança le conseiller avec un petit sourire, c’était plus une formule de politesse qu’autre chose, il se souvenait parfaitement d'eux...
-Oui, en effet, enfin j'aurais pu être dans une classe supérieure quoi…Lança celle qui s’appelait Léna en baillant.
-Salut Saidg !Toujours la forme ?Décompresse, c’est cool d’être un fossile man ! Lança Sidharta sur un ton enjoué. Le conseiller Saidg Weissman eut un léger toussotement plus pour dissimuler un rire que pour rappeler l’adolescent à  l’ordre, ce qui était inutile avec lui.
-Et...Où est notre troisième élève ?Demanda t’il. On m’avait pourtant dit qu’il y aurait trois personnes...
-Suzuki-chan est un peu débordée sur le moment, dans tous les sens du terme m’enfin si vous voyez c’que j’veux dire quoi, renchérit l’ange, elle devrait nous rejoindre dans pas longtemps j’espère.
-Je vois…Vous allez y aller sans elle, je me charge de lui transmettre les ordres. Avant toute chose laissez moi vous expliquer la situation: nous avons repéré quelque chose qui s’approche de l’enceinte de la ville, il se peut que ce soit un nouvel élève, ou pas. En tout cas cette chose compte entrer dans le parc, d’après l’analyse de Madame la directrice, il ne devrait pas y avoir de danger, c’est pourquoi vous allez vous charger de la réception, si la cible présente un quelconque danger neutralisez la, et dans tous les cas ramenez la nous. Normalement tout devrait bien se passer, mais sait on jamais…
Le vieil homme ouvrit un tiroir et y plongea la main, ressortant un trousseau de clefs avant de le jeter à  Sidharta qui le rattrapa au vol
-Nous nous revoyons dans un peu moins d’une heure jeunes gens, vous pouvez y aller.
Sidharta pour toute réponse fit un salut militaire qu’il croyait plein d’allure mais qui ne réussit quâ€™à  le décrédibiliser encore plus avant de quitter les lieux, accompagnée par l'ange.
-La barbe. Lâcha t'elle enfin soupirant avant de baisser la tête sous le coup du désespoir. Pourquoi as t’il fallu que ça tombe sur moi?Pour une fois que je dormais…
-Te désole pas comme ça Léna !Si tu veux on passe prendre ma gratte et je te joue un petit truc que j'ai écris cet aprem sur le chemin, nature étou, lyrics comprises, tu va voir, chanter sous la lune c’est méga tripant !
-Bon dépêchons nous bond’là , fit soudainement l’ange en accélérant le pas vers la sortie.


Dévalant la colline lentement en soulevant un nuage de poussière, Bouba s’avança vers la grande grille qui entourait le parc. Devant elle, un portail en acier trempé lui bloquait le passage. Celui ci était assez travaillé et donnait une impression de richesse et de grandeur, un bref regard dans les deux directions l'informa rapidement de l'état des lieux. Aucune sonnette, évidemment, c’était la porte d’un parc, mais il était un peu paradoxal de créer un parc au beau milieu d’une forêt et de le fermer aux visiteurs. Posant sa main sur l’ouvrage, elle le caressa de sa paume dans le but de l'éprouver, il était d’une solidité étonnante, et d’un froid propre au métal. Prenant appui sur le sol, elle tenta de le pousser, en vain, celui-ci ne bougea pas d’un pouce. Bouba appuya son épaule contre la porte et essaya a nouveau, aucune réaction. La grille était verrouillée de l’intérieur, comme si personne ne souhaitait recevoir de visiteurs pendant la nuit, la fille pris son inspiration et cria.
-Y’A QUELQU’UN ?!
Seul le murmure du vent dans les feuillages lui répondit tandis que l’écho de sa phrase résonnait devant elle. Soupirant a nouveau, elle fronça les sourcils, il n'était pas question d'abandonner à  cause d’un fichu portail alors que son but était juste derrière. Sa main gantée se posa doucement sur le portail, comme le calme avant la tempête, puis soudainement elle poussa. Il y eut un crissement du fer contre la terre mais celui ci n’alla pas plus loin, cette fois c’en était trop, elle ne voulait pas faire de casse mais cet ultime rempart commençait a lui taper sérieusement sur les nerfs. Ramenant son bras emmitouflé en arrière elle l’avança brusquement vers l’avant en criant, frappant le centre du portail d’un coup de poing bien placé. Celui ci fut littéralement arraché de ses gonds, l’acier de celui ci se tordit tandis que les portes s’ouvraient et volaient devant elle, rebondissant sur le sol avant de tomber dans un bruit de métal assourdissant. Et bien au moins elle aurait frappé avant d’entrer, avec un tel bruit, quelqu’un l’aurait peut être entendue, jetant quelques regards autour d’elle, elle ne vit personne, le parc était désert, on entendait ça et là  le cri d’une chouette ou d’un oiseau nocturne. La rouquine dans ses vêtements colorés s’avança sur le sentier, vers la ville, passant a travers la nuit calmement…Cet endroit était étrange…Ici elle ne ressentait rien. C’était inhabituel, son flair lui avait permis d’éviter les dangers dans la forêt, elle y avait perçu beaucoup de sensations étrangères a ces lieux, des odeurs de souffre, de peur, de sang, mais ici rien, comme une sorte de sanctuaire bâti pour protéger ses habitants de la forêt.
Cet endroit faisait froid dans le dos.
Alors qu’elle allait continuer a avancer dans la nuit son visage se tendit brusquement en avant et elle fit volte-face, comme si elle s'attendait a tomber sur quelqu'un. Rien, la nuit, le silence. Elle était pourtant sure d’avoir entendue quelque chose, quelque chose d’infiniment petit, un changement dans le vent, qui lui avait apporté de nouvelles informations, on se rapprochait d’elle, c’était une sensation assez étrange. Quelque chose qui ressemblait plutôt a un tas d’objet qu’on aurait déplacé plus quâ€™à  un être vivant, elle ne ressentait ni émotion, ni chaleur humaine. Serrant les poings, elle se tourna et se retourna sur elle même, attendant que celui qui l’observait en silence se montre, car il ne faisait aucun doute que depuis qu’elle avait pénétré dans l’enceinte du parc la chose la suivait de loin. Quelques secondes passèrent dans un silence parfait, la faune nocturne semblant s'être tue…Puis finalement quelque chose apparut, glissant de derrière un arbre, c’était un grand drap de blanc sur lequel il y avait une multitude de grand traits noirs tracés d’une manière tribale et qui semblait lui donner un visage. Les formes étaient folles, les courbes irrégulières et le faciès qui apparaissait sur celui ci était étrangement souriant, il laissait échapper un peu de lumière, pas beaucoup, mais juste assez pour qu’il soit visible. L’adolescente fit quelques pas en arrière tandis que la chose voletait vers elle comme un être humain aurait probablement marché. Était ce un fantôme ?Un vieux drap n’était t’il pas une forme un peu trop traditionnelle pour être vraie ?Même si celui ci se comportait bizarrement, pour l’instant elle se contenta d’adopter une posture défensive, essayant de voir ce que cette chose lui voulait. Finalement, lorsqu’il fut environ a cinq mètres de Bouba, la chose s’arrêta, celle ci pouvait l’entendre respirer d’un rythme saccadé, comme un asthmatique , finalement la chose parla.
-…Jeune fille…
Lança le drap flottant sur un ton doucereux, malgré que sa voix soit plutôt roque. La fille esquissa un mouvement de méfiance avant de répondre.
-Qui êtes vous ?L’ectoplasme eut un petit rire qui se termina rapidement par une quinte de toux, il répondit seulement.
-Je suis... Ton jour de chance.
-Vous ne lui ressemblez pas.
-Peut être parce que les jours de chances apparaissent toujours là  où on les attend le moins ?L'adolescente resta interdite, le fantôme poursuivit.
-Je sais ce qui t’amène près de moi jeune fille…
Chaque mot de la créature lui glaçait le sang, celle ci semblait directement s’adresser a son esprit, bien que ses mots étaient audible de tous, ils semblaient se répéter à  l’infini dans le creux de son crâne, Bouba répondit sur un ton confiant.
-Ca, ça m’étonnerais, je ne vois pas comment un bout de tissu que je n’ai jamais vu en saurais plus long sur moi que moi même, et sur moi croyez moi j’en connais un rayon.
-Ha ha ha…Quel sens exquis de la répartie, mais j’ai bien peur que tu n’aie trouvé ton maître ce soir, car je pense deviner quelque chose de toi que tu ne connais pas.
-Alors peut être allez vous pouvoir m’éclairer ?Vu que c’est votre spécialité…
-…Je sais…que tu souffre…Tu voudrais…Tu ne peux pas…L’anormalité, celle qui ronge ton bras droit…
Jusque là  c’était assez surprenant, la chose arrivait a la dévisager dans le noir a une telle distance alors qu’elle ressemblait plus à  un garçon avec cet accoutrement et sa coupe, mais en plus, il pouvait voir qu’elle protégeait particulièrement le coté droit de son corps, et bien sur son bras droit que nul n’avait vu depuis des lustres, grognant un peu, elle lança.
-Pas mal niveau observation, je dois avouer, mais ce n’est pas vraiment suffisant pour me convaincre de vos intention.
-Je te sens sceptique, après tout quoi de plus normal ?Un inconnu viens t’adresser la parole par cette nuit sans lune et tu devrais le croire sur parole ?Non…Il te faut plus de détails, du consistant, et ça je peux le comprendre, comme je comprend ta douleur et ton errance jeune fille. N’aie crainte, je vais dissiper les maigres doutes qui ombragent ton esprit…Ces images qui, dans tes rêves t’on tant assaillies étaient destinées a te conduire jusqu'à  moi, je suis capable de te retirer ce mal…Je suis capable d’alléger ton fardeau.
La rousse fit quelques pas en arrière tandis que la chose s’approchait d’elle, elle semblait vénérable, emplie d’énergie, et qui plus est, elle avait la solution à  son problème…Scellant ses lèvres néanmoins, elle se contenta de fixer la chose avec hébétement…Là , c’était fort, très fort, si il arrivait même a savoir qu’elle avait eu des rêves pendant longtemps alors qu’elle n’y avait même pas pensé, c’était qu’il était peut être réellement son sauveur malgré son apparence répugnante. Sa patience vis à  vis de son attitude insolente jouait également en sa faveur, se laissant peu a peu gagner par la confiance, elle se remit à  fixer la chose. Celle ci continuait a respirer de cette même façon sale et crasseuse qui donnait l’impression a l'adolescente qu'elle était au chevet de quelqu’un qui agonisait, puis finalement un bras sorti de dessous ce drap. Le spectacle était assez surprenant a voir puisqu’il ne semblait pas avoir de corps en dessous du drap qui le constituait. Le bras était anormalement long et squelettique, d’une blancheur salle, il avait au bout de chaque doigts de longs ongles élimés et noirs, la chose retint son souffle et son bras eut une sorte de spasme avant de se tendre vers elle. Aussitôt une douleur fulgurante pénétra son bras, s’agenouillant, elle fut pendant quelques secondes étourdie par les battements de son cÅ“ur, puis, finalement le mal partit aussi soudainement qu’il était venu. Bouba fixa le sol quelques secondes, ne remarquant même plus la respiration saccadée du spectre, elle fut rappelée a l’ordre par sa voix .
-Retire ton gant, maintenant.
Tout en se relevant elle pesa le pour et le contre de la situation. Elle n’avait rien à  perdre à  observer ce qu’il s’était passé. Alors, lentement, et avec réticence, elle retira la moufle qui protégeait sa main droite et la monta au niveau de son visage. Devant elle se trouvait une main fine et gracieuse au teint rosé, une main rompue a des exercices précis et minutieux, une main qui n’était plus dépareillée à  l'autre. Encore ébahie par sa découverte, elle souleva sa cape pour se retrouver nez à  nez avec un bras nu parfaitement normal. Elle se tourna vers la chose, une lueur de respect dans les yeux, son calvaire prenait fin aujourd’hui grâce à  ce "spectre" qu’elle avait méprisé, quelques remords au fond de la gorge, la jeune fille lança.
-Je…Je dois m’excuser si…
L’ectoplasme secoua sa tête sous son drap ainsi que son doigt, avant de reprendre sur un ton proche de celui de la pneumonie.
-Ne t’excuse pas, car je ne t’ai pas encore rendu ce service. En ce monde jeune fille, rien, rien n’est jamais gratuit…Si tu veux profiter en permanence de ma bénédiction, il y a un prix a payer, viens, approche toi de moi…Tout ce que tu as à  faire, c’est de poser ta main sur cette pierre…Fit il alors qu’il contorsionnait son poignet une sphère noire apparut dans sa main, elle avait une forme inquiétante, remplie d’ombres qui tournoyaient à  l’intérieur de celle ci, prenant diverses teintes de couleur, mais restant généralement noire comme de l’encre. La jeune fille regarda quelques secondes cette orbe qui était apparue dans la main si pâle du fantôme et s’avança vers lui. Lentement, la main tendue vers l’avant, elle avait une sensation de bien être qu'elle n'avait pas ressenti depuis bien longtemps... Tout était comme avant et le serait toujours. Cette pensée la remplissait d’une allégresse nouvelle. Bouba se rapprocha de la pierre, celle ci brillait d’une lueur douce, et la jeune fille aux cheveux clairs se sentait irrésistiblement attiré par l'objet. Sa main se leva et se dirigea lentement vers la sphère tourbillonnante, et alors qu’elle allait la toucher…La chose fit brusquement un écart et un second bras jaillit de dessous le drap pour se déchaîner dans les airs. Deux boules lumineuses avaient jailli de l’obscurité et fonçaient sur le fantôme avant de s’écraser sur une barrière transparente qui était soudain apparue devant lui, bloquant net l’impact des deux projectiles. L’adolescente se tourna alors vers la ville, depuis la ville, deux nouveaux points lumineux apparurent, a quelques mètres d’elle.
-Juste a temps !Fit Léna en courant vers eux, elle était repérable comme le nez au milieu de la figure, son auréole projetait une imposante lumière qui donnait l’impression qu’elle était la seule à  se trouver en plein jour au milieu de la nuit, derrière elle, Sidharta fit surface, pointant du doigt le fantôme.
-Allez Darken c’est fini pour aujourd’hui, plein d’gens t’attendent a Antsua, y ont comme qui dirait de vieux comptes a régler avec toi.
-Pauvres idiots !Cracha le spectre tandis que celui ci était pris d’une importante quinte de toux. Pendant combien de temps allez vous encore vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ?!Alors qu’il parlait sur un ton qui n’avait plus rien de Mielleux, Léna dévalait la colline vers Bouba avant de barrer la route au spectre qui revenait vers elle. La chose pesta avant de lancer.
-Vous n’êtes que des pions !De misérables troufions à  qui on a pas encore appris à  reconnaître leur place !Je vais me faire une joie de vous donner une leçon à  tous les deux !
-Cause toujours tu m’intéresse !Fit Sidharta avant d’afficher son sourire de rocker le plus provocant et de frapper un grand coup sur sa poitrine, en signe de provocation. Allez ramène toi j't'attend!!
Bouba, encore abasourdie, était tombée en arrière quand Léna était passée devant elle et observait la scène dans l'incompréhension la plus totale. Elle voyait cet ange qui était venu s’occuper du fantôme tandis qu’un espèce de metalleux du dimanche étant en train de le houspiller. Le spectacle était plutôt cocasse, l’ange qui avait amené le Hard Rock aux démons ou quelque chose comme ça ?Elle était sure d’avoir entendu cette chanson quelque part, mais ça ne lui revenait définitivement pas, ce n’était de toute manière pas le moment. Sidharta brandit une main en avant et une orbe d’argent apparut dans ses mains, celui ci la balança sur le spectre comme un lanceur envoie une balle de base ball, mais fut a nouveau repoussée par le bouclier. La chose en profiter pour passer a l’attaque, un énorme tentacule jaillit contre toute attente de dessous sa cape et fondit vers Sidharta qui n’eut pas le temps de l’esquiver. Il fut heureusement sauvé de l'attaque par Léna qui s'était rapidement interposé entre eux et qui, d'un coup sec, coupa immédiatement le tentacule avec son arme, qui n'était autre que la grande auréole trônant au dessus de sa tête et de s’en servir comme d’un Chakram géant. Le tentacule sectionné tomba au sol, se mit à  fumer avant de se recroqueviller et de sécher. Le fantôme, ulcéré, n’allait pas s’en tenir là . Brandissant les mains en avant, de puissantes gerbes vertes foncées jaillirent de ses paumes. Sidharta poussa alors Léna d'un coup d'épaule et plaça ses bras en avant. La substance argentée qu’il avait déjà  utilisé pour attaquer jaillit alors de ses bras et créa un imposant bouclier qui repoussa l’attaque. Le liquide tomba sur l’herbe à  ses pieds, qui se désagrégea lentement
Le rocker fit disparaître son bouclier brusquement dans le but de reprendre l'offensive, mais trop tard. Le dénommé Darken avait disparu. Plissant les yeux, il se mit a le chercher aux alentours, tandis que Léna tout en se relevant en grognant; utilisait son auréole pour illuminer divers recoins du parc, en vain, la créature avait sûrement pris la fuite au moment où personne ne la regardait. Bouba avait assisté à  la scène avec un mutisme total. Elle n'avait rien compris à  ce qui s'était déroulé en ce moment sous ses yeux, mais il était clair que ceux qui avaient mis en fuite son bienfaiteur avaient plutôt intérêt a lui fournir des explications. Les deux élèves finirent finalement par laisser tomber les recherches. Léna s’avança vers la voyageuse en souriant.
-Bah, s’exclama t’elle, il nous à  échappé cette fois, mais on l’aura a l'usure. Nous ou quelqu’un d’autre, les recherches menées sont trop importantes pour qu’il se cache bien longtem…
Alors qu’elle venait de finir sa phrase deux tentacules imposants jaillirent du sol et entourèrent comme deux serpents les corps des deux combattants, serrant puissamment leur cou avec la force d’un boa. Le spectre reparut alors derrière un de ses tentacules tandis que les deux adolescents se débattaient vainement. Bouba commença a se relever, dans le but d’intervenir mais…Que faire ?La chose était bien trop puissante pour elle et à  présent qu’elle était dépourvue de son anormalité elle était inutile. L’ectoplasme susurra doucement a ses deux captifs.
-Je vous avait promis de vous donner une leçon à  tous les deux…Je tiens toujours mes promesses mes chers petits…Toujours…
Alors qu’il finissait sa phrase il y eut un craquement sonore et Sidharta hurla, sa jambe venait d’être brisée par l’un des anneaux de la tentacule. La chose se mit a tourner autour des deux adolescents qui souffraient le martyr.
-Je vais vous faire tous les deux mourir a petit feu…Alors qu’il prononçait ces mots il empoigna avec force une des ailes de Léna et la tira vers lui, la déchirant complètement, l’ange serra les dents et se mordit la lèvre. Ce spectacle était insupportable, la jambe désarticulée de Sidharta partait dans un angle qui aurait donné envie de vomir à  n’importe qui. Même si elle était impuissante Bouba ne pouvait décemment pas rester là  sans rien faire, se relevant avec peine, elle s’avança avec précautions vers le spectre qui continuait sa litanie sans se soucier d'elle.
-Je vais vous…Casser…Les os…Un…Par un…Doucement…Lentement…Tout votre…Petit…Corps…
On voyait que la chose avait de plus en plus de mal a respirer et à  aligner les mots, alors que la pèlerine plongeait sur lui pour essayer de l’arrêter il tendit la main vers elle comme on tendait la main vers un insecte négligeant et la repoussa. se sentit Projetée en arrière elle atterrit contre un arbre, tombant à  genoux sur le sol tandis que Darken continuait sa torture macabre.
-Je vais…Prendre…Malin…Plaisir…Vous…Faire…Mal…A…
Il s'interrompit brusquement et érigea immédiatement un champ de force. Un trait de lumière supersonique défila à  travers la nuit en illuminant tout le parc et percuta de plein fouet la barrière du monstre, mais contrairement aux deux sphères d’énergies la barrière vola en éclat qui disparurent dans la nuit, le courrant d’air soulevé par cette attaque fit voleter la robe blanche du monstre en arrière alors qu’il se couvrait le visage de son bras squelettique. Deux autres traits de lumières frappèrent de plein fouet les tentacules qui furent pulvérisés a l'impact, laissant tomber ses deux captifs sur le sol. Tandis que le monde replongeait dans l’obscurité Darken leva les yeux vers ce qui l’avait interrompue. Une femme venait de pénétrer dans le périmètre de combat, elle portait également un uniforme d’écolière, bien qu’elle ne semblait plus avoir l’age d’un tel vêtement, c’était une jeune femme magnifique aux cheveux blonds tressés d’une manière compliquée qui lui tombaient devant et derrière les épaules, des anneaux d’argent étaient noués dans ceux ci ainsi que des rubans rouges ici et là , elle avait des yeux d’un vert vif et un visage plein de dureté, elle tenait à  la main, un arc sublime dont les courbes étaient parcourues de gravures et de peintures, dans son autre main, une flèche finement taillée dotée d’une plume de cygne, la femme lança sur un ton sec.
-La partie est terminée vieux démon…
La chose considéra son adversaire et les dégâts qu’il avait fait, avant de regarder l’arme qui le tenait toujours en joue, il tendit imperceptiblement la main vers les deux corps des étudiants étendus au sol, un trait de lumière s’abattit sur lui à  toute vitesse que seul une esquive surhumaine lui permit d'éviter. Darken grogna d’un ton rauque avant de disparaître soudainement comme il était venu, se fondant dans la nuit pour ne faire plus qu’un avec elle, retournant à  l’ombre qu’il avait toujours été, le drap qu’il portait tomba au sol, vierge de toute inscription désormais, ce n’était guère plus qu’un tissu banal comme on en trouvait partout. La femme remit son arc en bandoulière et descendit vers les deux autres élèves qui gémissaient de douleur, elle les allongea rapidement avant de se tourner vers Bouba, adossée a l'arbre, elle eut un sourire bienveillant et lança.
-Tu est blessée ?Tout va bien, tu n’as rien a craindre de nous, viens.
Si elle se sentait d’humeur, elle aurait sûrement rétorqué quelque chose et discuté un peu avec la blonde histoire de se faire une petite idée de qui elle était, mais elle était bien trop tétanisée par la scène à  laquelle elle venait d’assister. Son sens du jugement en avait d’ailleurs pris un coup et elle ne savait plus trop bien à  qui faire confiance. Soudain, tout sembla s’arrêter autour d’elle, d’un coup, l’atmosphère environnante se teinta de noir…Tout était en train de revenir, elle se cabra et se mit a haleter tandis que, sous la pleine lune, elle était en train de changer, son bras était traversé par une puissante douleur, c’était comme si il était en train de repousser, Bouba hurla alors que des touffes de poils commençaient à  pousser sur ceux ci, que les ongles de ses mains se rallongeaient considérablement, que ses doigts devenaient de plus en plus fins et sa paume de plus en plus épaisse…Pas ici, pas maintenant…Les paroles du marchand lui revinrent alors en tête, tout avait un prix ici bas, comme elle n’avait pas payé le marché ne tenait plus. Folle de douleur tandis que son bras était en train de muter, elle se sentit perdre petit a petit connaissance. La dernière image qu’elle eut en tête était celle de l’archère qui se précipitait vers elle…

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Dernière édition par Viper Dragoon le 16 Sep 2006, 20:54, édité 1 fois.

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MessagePublié: 27 Août 2006, 01:19 
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Episode 01 :Introduction a l’univers de la magie

Les mains dans les poches, l’homme se baladait dans les couloirs déserts de l’université comme ci celle ci lui appartenait, ce qui était vrai, en partie évidemment, puisqu’il était membre du personnel enseignant. Trottinant de bon matin dans les couloirs, il croisa plusieurs groupes d’élèves qui se dirigeaient vers leurs classes, quelques garçon le saluèrent respectueusement ainsi que quelques filles, mais la plupart se firent tout petit. C’était un des rares enseignants à  réunir tous les élèves de l’établissement et à  les garder attentifs pendant ses cours, un miracle pour certains professeurs, un tour de force pour d’autres, lui savait qu’il ne devait sa renommée qu’a deux choses: une méthode musclée et une manière bien a lui de punir les cancre, qui ne le restaient pas longtemps avec lui. De constitution svelte, il avait quand même des muscles, fins. Des muscles qu’on aurait pu qualifier de « muscles de kendoka » car il semblait a lui seul être une gravure de l’époque des samouraï, il avait divers bracelets qui pendaient aux poignets ainsi que plusieurs pendentifs liés a un collier ayant tous diverses significations. De larges manches les recouvraient et pendaient a ses flancs, il portait une grande veste assez élaborée dont le bas terminait pratiquement le nez dans la poussière, s’arrêtant a quelques centimètres du sol. Son visage aux traits d’une finesse exquise était parsemé de mèches noires qui flattaient ses tempes et ses joues, ses cheveux quand à  eux évoluaient sur son crâne comme ils le voulaient pour retomber derrière sa tête d’une manière majestueuse. C’était le grand tour de passe-passe de cette coupe de cheveux, ceux ci partaient dans tous les sens et ne semblaient pas avoir de définition propre, et pourtant ils arrivaient a retomber d’une manière qu’on croyait toujours précise et parfaitement esthétique. Comparé au reste de son corps plutôt fin, ses mains accusaient un travail épuisant, elles étaient rudes et rigides comme du cuir tanné et semblaient rompues au travail de la matière. Arrivant finalement à  destination, il poussa la porte le séparant de l'extérieur pour débouler au plein air. Ses pas le conduirent vers un petit étang pourvu de plusieurs nénuphars et plantes aquatiques, celui ci était bien évidemment artificiel et servait principalement de décoration…Mais pas ce jour là , en effet une trentaine d’élèves étaient en train de nager à  l’intérieur de celui ci, faisant des longueurs comme si ils étaient dans une piscine olympique, la vitesse et l’entrain en moins puisqu’ils semblaient frigorifiés, il se tourna vers un des élèves qui regardaient ses camarades nager.
-Mirari, va nager avec les autres. Lâcha l’homme au garçon qui n’était pas mouillé.
-Je ne peux pas Masamune-sensei, j’ai une dispense.
Le professeur de sports et art martiaux eut un sourire, alors qu’il se tournait vers l’élève celui ci se sentit quitter la terre. Masamune venait en effet de l’attraper par le col, et avant qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit il fut livré aux flots sous les rires de ses camarade. Finalement le dénommé Mirari jaillit de l’eau en toussant, une grenouille effrayée sauta de son perchoir et plongea dans l’eau, Masamune lança sur un ton sans réplique.
-Si un jour tu te noie, brandira tu ta dispense?
-Masamune-sensei, vous être trop cruel avec nous !Nous rentrons dans les saisons froides et l’eau est gelée !Pourquoi on à  pas fait natation en été?!Pourquoi on doit se coltiner cette mare pourrie et ses plantes dégeulasses ?!
-Arrêtez donc un peu de geindre, l’eau froide raffermit le corps et l’esprit, et je suis conscient que vous êtes encore des débutants, c’est pour ça que je profite du début de l’automne et que je n’attend pas le milieu de l’hiver, dans la nuit par exemple. Ceux qui passeront dans la classe supérieure devront me faire deux aller retours dans le grand lac du parc si ils espèrent avoir la moyenne à  leur évaluation.
Il y eut quelques frissons et des cris de protestation alors qu’une nouvelle voix s’élevait pour protester. Masamune ne prêta pas vraiment attention à  ce qu’elle disait, son regard étant attiré imperceptiblement par un autre spectacle, celui d’une élève piquant vers le fond de la piscine, relevant à  l’air libre un derrière athlétique caché uniquement par un maillot une pièce rentrant légèrement et…Il ferma les yeux et les ouvrit rapidement, c’était la malédiction des profs de gym japonais, personne même le plus sage n’y échappait, et entre sagesse et débauche, Masamune ne savait jamais vers quel coté se tourner. Il coupa net un élève qui était en train de faire courir le bruit que le lac était infesté de monstres et répliqua.
-Oui, et c’est justement pour ça que je vous y enverrait l’an prochain.
Affichant un petit sourire sadique qui était devenu sa marque de fabrique, il abandonna ses pauvres disciples à  leur étang gelé et repartit a l’intérieur du bâtiment. Il ne contrôlait même pas sa classe pour le moment, il savait qu’elle n’oserait pas aller à  l’encontre de ses directives, de peur de recevoir un travail supplémentaire.
-Hmmm…Masamune-San ?
Le professeur se tourna vers la voix qui l’avait interpellée, tournant la tête, il tomba sur un petit homme chétif avec des cheveux bruns bouclés. Il était habillé comme quelqu’un qui n’avait jamais entendu parler de goût vestimentaire. Une chemise bleue et verte et a carreaux sur le dos, un nÅ“ud papillon rouge, un pantalon en toile beige et une chemise blanche au dessous. Il portait également une petite paire de lunettes rondes tandis qu'il regardait Masamune avec l’air d’un petit garçon qui voulait demander a sa mère de lui acheter un jouet hors de prix. Il s’agissait du seul professeur d’Antsua qui ne possédait pas la plus subtile once de pouvoir, Dan Vadeur, professeur d’histoire. Le fait qu’il ait connaissance de leur univers et qu’il soit embauché ici en temps que professeur tenait du miracle à  ce jour encore inexpliqué et qui le demeurera puisqu’il était en charge sous l’ancienne direction. Le visage du professeur devint plus amical, il s’agissait d’un collègue, et il n’avait de toute évidence, pas l’intention de l’intimider.
-Ah, Vadeur-San, qu’il y a t’il pour votre service ?
-Eh bien voilà , je sais que c’est un sujet auquel nous avons déjà  discuté au cours des réunion, mais nos emplois du temps sont organisés de sorte à  ce que les élèves qui sortent du cours d’éducation physique se retrouvent en histoire l’heure d’après et…
-Je pense que je vois ce que vous voulez dire, mais je ne peux décemment pas distribuer des déodorants à  nos étudiants.
-Il ne s’agit pas tellement de ça, le fait est que, entre les élèves qui ne se retrouvent pas à  l’infirmerie pour soigner leurs blessures, ceux qui restent sont tellement fatigués qu’ils n’écoutent rien à  ce que je dis, serait t’il possible de décaler votre cours un peu plus en avance ?
-C’est une possibilité intéressante…Remarqua Masamune, ses cours étaient toujours les premiers de la journée pour toutes les classes confondues, le fait qu’il n’y en ait qu’un seul par semaine pour chacune d'entre elles était d'ailleurs assez réconfortant. Il prit tout de même le temps de réfléchir à  la question. si il devait avancer encore ses cours, ceux ci commenceraient assez tôt le matin, vers 6 heures. Ce serait particulièrement enrichissant et ça permettrait a ses élèves de se renforcer d’avantage tout en ayant quelques heures devant eux pour se reposer, néanmoins…
-…Mais je ne pense pas que la direction acceptera de faire embaucher les élèves trois heures en avance, même pour un seul jour par semaine.
Dan soupira de déception avant d’afficher un sourire penaud.
-Eh bien tant pis, je vais essayer de trouver autre chose, merci de m’avoir accordé un peu de votre temps.
-C’est tout naturel, Vadeur-San.
Conclut t'il sur un ton bienveillant avant de continuer son chemin. Aucun d’entre eux n’avait songé à  demander leur avis aux élèves, mais si il y avait une chose qui avait été prouvée dans l’enseignement, c’était qu’on demandais rarement leur avis aux concernés. Arpentant les couloirs, il prit un escalier pour aller a l’étage et arriva finalement devant une porte blanche marquée d'une croix rouge qu'il fit coulisser. C’était un office d’une taille un peu surprenante pour une simple infirmerie, on devinait qu’elle était assez restreinte au début et qu’on avait abattu une cloison pour la fusionner avec une autre pièce il y a de cela une dizaine d’années. Des lits se trouvaient adossés contre les murs. La plupart étaient vides, d’autres pleins, mais d’ici on ne distinguait que des formes assez floues, les corps étant cachés par des rideaux blancs qui entouraient les lits. L’infirmière se retourna vers la porte quand celle ci s’ouvrit, elle avait des cheveux d’une teinte indigo ramenés derrière sa tête en chignon ainsi qu’un air résolument calme.
-Bonjour Tachikawa-San, comment se portent vos patients ?Fit Masamune sur un ton débonnaire.
-Il ne devrait plus y avoir de problème, répondit l’infirmière en chef, ils sont pratiquement rétablis, c’est encore l’affaire d’un jour ou deux pour l’un d’entre eux mais les autres se portent a merveille.
-Eyh !Fit une voix derrière l’un des rideaux tandis que la forme se soulevait. Eyh !C’est bien Masa?!Dites lui qu'il se ramène par ici!
Le professeur eut un sourire doucereux à  ces mots et lança un regard a l’infirmière, qui autorisa d’un signe de tête l’homme à  s’approcher de son patient. Masamune entrouvrit le voile d’un geste de main et son regard se posa sur Sidharta, celui ci était tranquillement allongé dans son lit, une jambe dans le plâtre et s'empiffrait de chips.
-Alors Sidharta, comment allez vous ?S’enquit t’il auprès du rouquin.
-Plutôt mal a vrai dire. Répondit celui ci sur un ton grincheux. J’ai horreur de l’inactivité, j’était fou de joie de m’être cassé la jambe plutôt que le bras parce que je pensais que je pourrais reprendre ma gratte et essayer de composer un morceau sur le désespoir que m’amenait mon infirmité, mais apparemment pour je ne sais quel prétexte il est interdit de jouer du métal dans un « périmètre médical ». Enfin c’est ce qu’on me dit hein!Je suis sur qu'il y a censure !On veut m’empêcher de parler !De m’exprimer avec des sons et de l’émotion! M’empêcher de faire vibrer mes cordes, c’est comme me bâillonner! mais je ne céderais pas à  l’oppression! je vais me faire un xylophone avec les instruments du bord, j’ai déjà  pu récupérer pas mal de choses a droite a gauche, quand j’aurais tout ce qu’il me faut, rien ne m’empêchera de dire haut et fort ce que j’ai a dire !Le rouquin mit fin a sa longue tirade en affichant un air perplexe, avant d’essayer d’attraper un papier sur sa table de nuit, d’aussi bonnes paroles allaient peut être constituer un futur tube non négligeable, le prochain morceau anarchique à  faire fureur en ce bas monde et il le gâchait en paroles vaines !Il commença à  grimer dans sa tête, les accords de guitares tout en marmonnant à  nouveau les paroles qu’il venait de prononcer. Masamune avait observé toute la scène sans s’en mêler, décidément elle se faisait du souci pour rien, le jeune homme allait parfaitement bien, c’était inutile qu’elle l’envoie…
-Voldava-chan est sortie il y a quelques heures, lança Tachikawa au professeur, elle ne devrait avoir aucune séquelle et a du reprendre les cours a l’heure qu’il est.
-Et l’autre ?Demanda l’homme en laissant Sidharta a son délire, refermant le rideau doucement.
-Toujours inconsciente pour le moment, elle était épuisée elle se réveillera quand elle se sentira mieux, je suppose que Suzuki-chan vous a raconté ce qu’il s’était passé la nuit précédente.
-En effet, puis je la voir ?
L’infirmière lui montra un autre lit un peu plus loin, le professeur avança jusqu'à  lui et souleva le voile qui les séparaient. La jeune fille était allongée là  et dormait paisiblement, ses vêtements crasseux avaient étés enlevés et remplacés par une blouse de patient avant d’être lavés et posés soigneusement à  coté d’elle, Masamune les observa, ils étaient multicolore, et a coté d’eux, une petit fraise était posée, c’était assez surprenant, cette tenue lui rappelait les vieux spectacles de clowns qu’il avait eu la chance d’observer il y a longtemps…A l’exception que la tenue était déchirée au niveau du bras droit, là  où il aurait du y avoir une manche il n’y avait plus qu’un trou béant. Le professeur se pencha au chevet de Bouba et saisit délicatement son bras…C’était un phénomène qu’il avait eu l’habitude d’observer, mais c’était la première fois qu’il se manifestait chez une fille de cet age, et chez une fille tout court. Cette singularité était assez intéressante, il était le premier à  l’avouer, mais bien qu’il avait des connaissances étendues dans le domaine des dons, il n’était pas un expert, ce serait à  Milamber de faire un pronostic plus avancé. Il reposa délicatement son bras sous la couverture avant de rebrousser chemin et de tirer le rideau derrière lui.
-Avez vous découvert quelque chose d’intéressant ?Demanda elle d’un ton neutre ?Masamune se caressa doucement le menton d’une main tandis qu’un sourire se dessinait sur son visage androgyne.
-Peut être bien…


Une telle langueur, c’était pratiquement du luxe après tout ce qu’il s’était passé jusqu’ici, après tout ce temps a dormir sur des lits d’herbes et de foin, tant de mois à  ne jamais avoir dormi a un endroit fixe, à  se lever aux aurores et à  se coucher tard dans la nuit. Marcher chaque jour durant au bord des autoroutes, à  travers des champs et des forêts, se nourrir uniquement de ses prises de chasse ou de volaille volées dans une ferme avoisinante. plus personne ne faisait cela de nos jours, l’homme avait inventé la voiture, le Shinkansen et le poulet révolutionnaire qui cuit en dix minutes. Malheureusement comme à  chaque fois, tout avait un prix, prix qu’elle ne pouvait plus se permettre, puisqu’elle n’avait rien, sur le voyage tout avait été troqué, vendu, échangé, il ne lui restait que ces vêtements auquel elle tenait tant…
Elle ouvrit finalement un Å“il, essayant de visualiser ce qui se passait autour d’elle, elle se sentait bien, pour la première fois depuis longtemps. Elle n’avait plus envie de bouger ni de faire quoi que ce soit, elle n’avait plus mal, en fait tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.?Lentement elle s’éveilla, l’univers qui l’entourait était d’une blancheur pure, de diverses nuance de blancheur en fait, et cette odeur, cette odeur enivrante de propreté absolue lui faisait tourner la tête, à  elle qui n’avait senti jusque là  que l’odeur des villes, de la pluie et de la boue elle se retrouvait à  ne même plus pouvoir sentir sa propre odeur, signe qu’elle avait été lavée. Elle ouvrit le second Å“il et se dressa dans son lit, regardant les alentours dont la vue était entravée par un rideau s’érigeant entre le monde et elle, ne distinguant que des formes à  travers celui ci. Le lieu était familier, mais ça faisait des années qu’elle n’y avait pas posé un orteil, c’était un hôpital, tout ce qu’il y avait de plus commun, le bruit des brancards qui déambulaient, les appels de docteurs et des portes qui claquaient en moins. Elle déduit qu'elle se trouvait donc dans un endroit plus réduit, une infirmerie sûrement. S'asseyant sur son lit, elle entrepris de décomposer cet environnement réduit avant d'aller plus loin. Ses vêtements étaient pliés impeccablement sur sa droite et sur sa gauche il y avait un plateau repas posé sur sa table de nuit, le genre de repas qu’on ne trouvait que dans un hôpital, jambon, purée, compote de pommes. Bouba se jeta dessus comme une sauvageonne et avala rapidement tous les mets avec appétit, ils étaient froids mais ça n’avait aucune importance, elle avait faim, c’était tout ce qui comptait. Peu à  peu, la journée d’hier lui revint a l’esprit, elle regarda la paume de sa main droite…Rien n’était rentré dans l’ordre…Elle avait touché au but, aujourd’hui elle avait tout perdu et se retrouvait dans un endroit qu’elle ne reconnaissait pas, elle n’était pas attachée, personne ne semblait lui avoir fait de mal pour le moment, c’était déjà  ça, mais de nombreuses question trottaient dans sa tête, des questions auxquels elle n’avait aucune réponse. Profitant pendant quelques minutes de plus du confort d’être enfin dans un lit douillet, elle n’arriva pas malgré ses efforts à  retrouver le sommeil, elle avait déjà  trop dormi et n’avait plus envie de retourner dans les bras de morphée. Se résignant, elle se leva, ses pieds nus touchèrent le dallage froid de l’infirmerie et elle eut une grimace de dégoût avant de saisir ses vêtements et de se rhabiller. Ceux ci avaient bien plus d’éclat une fois propres, la fraise avait été lavée des taches de nourriture et le costume de celles de boues et de pluie, a présent celui ci ressortait encore mieux qu’avant, elle saisit sa cape brune et s’enrôla dans celle ci, le cuir tombant comme à  son habitude, sur le bras, recouvrant son extrémité, la moufle avait en revanche disparue, elle avait du la laisser tomber dans le parc au moment où elle découvrait que son bras humain était revenu…S’avançant jusqu’au fin rideau blanc, elle prit une inspiration avant de le tirer. A coté d’elle plusieurs rangées de lits, on se serait cru dans un hôpital militaire, si il y avait des incidents aussi violents que ceux qui s’étaient passés hier, alors elle comprenait pourquoi. Devant elle, une jeune femme semblait plongée dans un de ses dossiers, elle portait la blouse typique du corps médical, en entendant le rideau se tirer, elle se retourna vers l’adolescente et lui sourit amicalement.
-Bien dormi ?
Bouba ne répondit rien, se contentant de regarder le décor autour d’elle, analysant l’infirmerie. Devant l’absence de réponse, l’infirmière continua.
-Je suis Millianne Tachikawa, l’infirmière, tu a été inconsciente pendant une douzaine d’heures…
-Où suis je ?La coupa t’elle. Elle se trouvait dans la ville a l‘évidence, mais elle voulait savoir où exactement.
-Tu est en sécurité. Conclut l’infirmière laconiquement
-Ce n’est pas ce que j’appelle une réponse.
-Je n’ai pas vraiment le temps ni la psychologie nécessaire pour te révéler toutes les informations que tu veux, mais Weissman-San l’aura sûrement, il m’a dit t’envoyer le voir dès que tu irais mieux, il t’attend en ce moment dans son bureau.
-Qui est ce Weissman ?
-Tu le sauras bien assez tôt, tout ce que je peux te dire en trop avant que tu ne le rencontre pourrait peut être influencer négativement ton jugement.
-Ca ne risque pas d’être plus négatif que de ne me donner aucune réponse! Rétorqua t’elle.
-Tu les aura, un peu de patience. Le ton de Millianne était devenu un murmure inaudible, plus Bouba élevait le ton, plus celle ci semblait le baisser, c’était une méthode originale et efficace de rappeler quelqu’un au calme, ce dont ne manquait pas l’infirmière. Celle ci daigna quitter des yeux sa paperasse avant de regarder derrière la jeune fille. Derrière elle se trouvait le jeune homme qu’elle avait vu hier, il avait deux paires de béquilles sous chaque bras et traînait son pied derrière lui, le rouquin salua l’arlequine d’un signe de tête.
-Salut, déjà  remise sur pattes ?On s’est pas présenté, j’suis Sidharta, mais tu peux m’appeler Sid, ravi de te rencontrer. Fit le jeune homme, avant de gratifier sa phrase d’un sourire éclatant. Son costume ne semblait tenir sur ses épaules que par l‘opération du saint esprit. Il n’était pas vraiment un dragueur, il rentrait plutôt dans la catégorie des adolescents superficiels qui n’accordaient d’importance qu’aux fringues et aux CD qu’ils achetaient, ceux là  qui finissaient par monter un groupe de J-Pop qui aura ses heures de gloires avant de disparaître à  jamais sans que personne ne se demande pourquoi.
-Généralement les gens disent que je suis la personnification de la foudre, mais j’imagine que tu va pas avoir trop de mal a me suivre avec cet handicap, quoi que fait gaffe, des fois que tu te prendrais un Yack en pleine tête sur la route.
-Un Yack ?Je croyais que la période de la chasse était passée ?Rétorqua la jeune fille, se joignant au délire du rouquin, Sidharta éclata de rire et répondit avec un geste large de la main.
-Enfin, façon d’parler bien sur, un Yack ou une grosse vache, c’pas important, pas de différence, mais je suis pas du genre a abandonner mes Nakamas derrière moi !
-Sidharta, les coupa Millianne, accompagne donc cette jeune fille au bureau de Weissman-San s’il te plait.
-C’est une mission?Demanda avidement le punk, l’infirmière lui donna un petit coup de pied dans son plâtre pour le rappeler a l’ordre.
-Une punition si tu continue. Soupira t’elle, alors que Sidharta se mordait les lèvres sous la douleur.
-J’ai une dernière chose a te dire. Fit elle en pointant du doigt la cape qui couvrait le bras de la blonde. Ici ce genre de détails est courrant, tu peux donc retirer ce tissu sans crainte du regard des autres.
Bouba considéra la question, avant de la rejeter. Un monde où on ne jugerais pas les autres parce qu’ils étaient différents ?Elle voulait le voir pour le croire, elle avait perdu il y a quelques temps des pensées aussi optimistes. Il fallait également noter qu’on avait essayé de se jouer d’elle la veille même. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle ferait confiance à  un inconnu en matière de dons, surtout les siens…
-J’y réfléchirais. Répondit la rouquine tout en tirant sa cape un peu plus. Elle se dirigea vers la sortie de l’infirmerie et poussa la porte pour permettre à  Sidharta de passer avant de la refermer. Un grand couloir qui ressemblait a celui d’un lycée japonais comme il y en avait dans tout le japon, apparut alors. Il n’y avait personne, vu l’heure qu’il était ils devaient être au réfectoire. Avançant au rythme des béquilles de Sidharta à  travers le grand couloir, elle lui lança finalement.
-Pourquoi êtes vous intervenu hier soir ?La question était posée de manière anodine, mais elle ne l’était pas en réalité, l’adolescente était pleine de frustration d’avoir retrouvé un état normal pendant quelques minutes avant de le perdre a nouveau. Sidharta tout en regardant par la fenêtre répondit.
-On nous avait demandé de venir te chercher, je pense qu’ils supposaient pas que tu allait entrer dans le parc avant qu’on soit arrivés…
-Qui vous a demandé de venir ?
-La dirlo évidemment, elle a t’as repéré en train de vadrouiller dans le secteur, elle a contacté Saidg qui nous a envoyé, moi, Léna et Ari te chercher.
-Qui est Saidg ?
-Le conseiller Weissman, c’est lui qui traite des nouveaux venus ici bas.
-Tu appelle souvent les adultes par leur prénoms ?Le questionna t‘elle, la démarche était singulière dans une école, surtout au japon, Sidharta haussa les épaules.
-Les formalités sont des systèmes mis en place depuis trop longtemps par le gouvernement pour brider nos véritable objectifs, ouais, parfaitement. Si tu voyais tout ce que cette société pourrie a fait autour d’elle, tu serais aussi rebellée qu’moi. Petit a petit elle dressait un portrait psychologique du rouquin, ce qui n‘était pas bien difficile: c’était un hippie. Un hippie plus trash que les autres mais un hippie quand même. Un anarchiste qui trouvait que tous les gouvernement et toutes les hiérarchies étaient a refaire, un rêveur qui se casserais les dents sur le mur du capitalisme ou passerais toute sa vie à  répéter des slogans minables à  des filles comme elle. Alors qu’elle s’apprêtait à  lui poser une autre question, Sidharta prit la parole.
-On est arrivé. Fit il en s’arrêtant au niveau d’une porte où une plaque de marbre portant l’inscription « Saidg Weissman, conseiller et psychologue » était vissée, le rouquin poussa la porte et invita Bouba à  entrer, dans la pièce il y avait une petite salle d’attente, mais qui n’était pourvue d’aucun siège ni d’aucun magasine. La notion de temps qui passait à  s’ennuyer dans cette pièce ne semblait pas être venue a l’esprit du psychologue. Sidharta avança jusqu'à  la porte de son cabinet, et frappa à  celle-ci, quelques secondes plus tard elle s’ouvrit pour révéler le conseiller Weissman. il semblait avoir gardé des séquelles de la nuit blanche qu’il avait passé, il avait des cernes sous les yeux et une expression fatiguée.
-Yo Saidg !Je t’ai ramené ma copine euh…
Sidharta se tourna vers elle d’un air gêné.
-C’est quoi ton nom déjà Â ?
-Bouba.
-Ouais, ma copine Bouba. Fit Sidharta en souriant a pleine dents. Le conseiller jeta un regard fatigué à  la jeune fille avant de dire.
-Merci Sidharta, tu peux retourner te reposer.
-Pas a l’infirmerie en tout cas !Cette mégère ne sait pas du tout apprécier l’art délicat du hard rock!
-Peut être peut tu alors songer à  l’y initier ?Fit il avec un sourire, le néo-hippie considéra la question.
-Ca m’plait bien comme idée ça, je serais le pionnier du rock trash dans ce bahut, je vais sur ce pas leur enseigner la bonne parole, faut juste que je remette la main sur mon CD de Nirvana et…
-Au revoir Sid. Lança Bouba d’une voix instante.
-Oh, ouais a plus tard. Fit il d’un air penaud avant de repartir. Le vieil homme salua d’un signe de tête l’initiative de la jeune fille avant de l’inviter à  entrer dans son bureau. Tout à  l’intérieur rappelait l’école, le fait que les murs de la pièce ne soient décorés d’aucune sorte et tout cet ordre... Contrairement à  la veille, l’unique fenêtre donnant sur l’extérieur était fermée par un épais store qui laissait a peine jaillir la lumière du jour…Cela la mis immédiatement mal à  l’aise, ce n’était pas là  les meilleur souvenirs qu’elle avait de l’école. Saidg s’installa derrière le bureau avant d’ouvrir un dossier vierge qui se tenait près de lui, mais, avant de noter quoi que ce soit, il joignit les mains au dessous de la ligne de ses yeux, dans une position familière à  celle de Gendo Ikari et il lui intima poliment de s’asseoir. Il y avait une certaine atmosphère ambiguë qui tournait autour de lui, comme si une sorte de brume l’accompagnait sans cesse et mystifiait tous ceux qui lui adressaient la parole. Une terrible sensation l’envahit alors, elle se rendait compte que l’expérience accumulée dans cet être était tout bonnement terrifiante et on avait l’impression qu’il vivait depuis d’interminables années. Saidg posa ses yeux sur elle, leurs regards se rejoignirent et le silence demeura, les deux cherchaient sûrement par où commencer l’entretiens, mais comme Saidg avait une expérience supérieure en la matière, il fut le premier a parler.
-Je suppose que vous vous posez énormément de questions depuis que vous avez franchi les grilles du parc. Je suis là  pour faire la lumière sur tous ces événements, sans exception.
Alors que la jeune fille s’apprêtait a dire quelque chose Saidg l’interrompit.
-Avant tout laissez moi vous donner quelques information sur le lieu où vous vous trouvez et sur sa nature, ça permettra peut être d’éliminer la majeure partie de vos interrogations. La ville que vous avez découverte au milieu de la forêt que vous avez traversé s’appelle Veneilly, vous êtes actuellement dans le bâtiment principal de la ville, Antsua, l’université de la magie.
-Magie ?
-Mana, flux, énergie spirituelle, on compte autant de termes que d’écoles de pensées, comme vous avez pu le voir les élèves que vous avez rencontré possèdent des dons qu’ils peuvent perfectionner ici. Je ne vais pas m’attarder sur le principe, si vous avez besoin de plus de précision, je peux vous indiquer quelqu’un qui répondra a vos questions sur ce sujet. Oui, une école de magie en quelque sortes, si vous avez trouvé cet endroit ce n’est ni par chance ni par hasard, c’est parce qu’on vous a délibérément orienté ici bas.
-J’avais remarqué…Ces visions…
-Elles sont générées par notre Directrice, elles détectent un individu à  potentiel magique et lui envoie ce message lors de ses moment de sommeil, même si les personnes en question mettent longtemps à  comprendre que ce n’est pas un rêve, c’est le moyen le plus efficace que nous ayons trouvé pour ramener le plus de personnes possible sur de très longues distances.
-Qui est la directrice ?
Saidg eut un petit sourire tandis qu’il ramenait sa tête en arrière, desserrant les mains.
-Li-Sama est l’actuelle directrice d’Antsua, néanmoins ne vous attendez pas à  la voir souvent, c’est une femme très occupée, les chances que vous avez de la rencontrer en dehors d’évènements spéciaux sont rares, certains élèves ont même terminé leur scolarité sans jamais l’apercevoir, c’est une femme qui sait se faire discrète, intègre, ravissante et est indispensable au fonctionnement de l’établissement. Conclut le conseiller.
Un établissement énigmatique perdu au milieu de nulle part qui apprend la magie aux élèves et dont le directeur était fantomatique, elle n’y aurait jamais cru si elle n’avait pas ce problème…Regardant à  nouveau le conseiller dans les yeux, elle lui demanda sur un ton posé.
-Êtes vous en mesure de m’expliquer exactement ce qu’il s’est passé dans le parc la nuit dernière ?
Saidg ferma les yeux en signe de réponse affirmative, le ton sur lequel il répondit montrait qu’il avait longtemps travaillé sa réponse avant de la lui fournir.
-Croyez vous aux contes de fées et autre légendes mademoiselle ?Fit il avant que ses yeux cristallins apparaissent a nouveau de sous ses paupières.
-Je suppose que je ne devrais pas, mais ces derniers temps j’émet quelques doutes a ce sujet.
-L’esprit humain est incroyablement fertile, néanmoins on compte bien plus de plagiaires que de véritables génies, la plupart des légendes sont toujours inspirées de faits réels. Aussi vous devez vous attendre à  tout et à  n’importe quoi, nul ne peut savoir si une créature est le fruit de l’imagination humaine ici sans l’avoir vue de ses propres yeux, Lycanthropes, Sirènes, Vampires…Qui sont les acteurs et qui sont les Actés ?Nous avons pu vérifier au fil de nos inscriptions que différentes « célébrités » étaient encore au goût du jour et n’avaient pas disparu. Mais venons à  l’affaire qui vous intéresse. Vous avez été abordée par une entité démoniaque, cet être qui se fait appeler ici bas Darken était à  la base un démon d’une puissance sans pareille qui venait d’une caste majeure et qui terrorisait les élèves ici bas.
-Un démon ?Demanda Bouba incrédule.
-C’est comme ça qu’on appelle les monstres de sa caste, des entités spirituelles surpuissantes ayant emprise sur notre monde, quand à  un quelconque rapport biblique, il ne pourra être vérifié que lorsqu’un mortel découvrira un repaire de démons... Et qu’il pourra bien sur en sortir vivant. Heureusement pour nous, Darken semble être le seul démon à  avoir jamais posé le pied aà Antsua, ou du moins a se faire autant remarquer. Ils interviennent dans le monde matériel généralement pour induire les gens en tentation ou leur proposer des pactes maléfiques, voir pour les faire souffrir tout simplement. Il y a plus de quinze ans de cela, le Champion d’Antsua, c’est a dire le mage le plus puissant d’entre nous, est allé l’affronter et l’as terrassé au court d’un combat sans merci. vaincu, Celui ci fut obligé pour ne pas mourir d’abandonner sa forme matérielle et de passer sous un plan éthéré, aujourd’hui le démon n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, ne pouvant prendre une emprise dans le monde matériel que très rarement et cette pratique lui demandant énormément d’énergie. D’après les témoignages de Sidharta et Léna, les deux élèves qui étaient venus te récupérer, le démon aurait tenté de passer un pacte avec vous. officiellement ils sont obligés de tout vous dire, officieusement, ils ne vous dirons rien si vous ne leur demandez pas. Si vous aviez touché la sphère que cette entité maléfique vous avait tendue, elle vous aurait obligée à  accepter ses conditions, dans son cas il s’agit éventuellement d’un nouveau corps pour lui permettre de faire son grand retour. Si vous étiez tombée entre ses mains il aurait pris entièrement possession de votre corps et seule la mort vous aurait apporté la délivrance.
Le vieil homme disait toutes ces choses avec un ton étonnamment pédagogue, quand on partait du principe que parler de la mort et d’entités maléfiques relevait de la pédagogie. On avait l’impression qu’il était en train de converser de la pluie et du beau temps, tout simplement. L’atmosphère obscure qui résultait autour d’eux ne faisait que donner plus d’impact a sa terrifiante histoire, dans le noir de la pièce, les yeux fatigués du vieillard étaient encore plus troublants qu’habituellement. Finalement elle trouva le courage de reprendre.
-Ce…Ce Darken, il a levé la malédiction qui pesait sur moi en quelques secondes... Pouvez vous en faire autant ?Le conseiller eut un air désolé avant de répondre.
-Comme je vous l’ai annoncé, les démons sont des tentateurs hors pair, ils possèdent un pouvoir qui permet de réaliser les souhaits les plus chers de leur cible, si celle ci est consentante à  un échange, ce sont de terribles marchands d’âmes, ils n’offrent jamais rien. Ils tiennent toujours parole lorsqu’ils concluent un pacte, mais généralement, celui qui le signe ne peut pas tenir la contrepartie. Je doute donc fortement que nous puissions faire quelque chose à  ce sujet, mais pour plus de détails, tu devra voir avec le professeur Milamber…
C’était particulièrement horripilant, au moment ou elle attendait une réponse concrète, le vieil homme l’orientait ailleurs, finalement il n’était pas différent d’un psychologue scolaire: il n’avait aucune clé en main, juste la position de chacune d’entre elles. Fatiguée par ce baratin qui n’amenait nulle part, l’adolescente finit par le couper
-Qu’attendez vous de moi au juste ?Vous m’attirez chez vous en me promettant des réponses et finalement je n’ai que davantage de questions !Dites moi pourquoi vous m’avez attiré ici ? Saidg continua a fixer la jeune fille avec le même regard jaugeur et le même sourire amusé, un comportement devant la colère qui tapa un peu plus sur les nerfs de la jeune arlequine, elle avait l’impression que celui ci était en train d’ignorer volontairement sa phrase, Weissman lança alors.
-Ma chère, vous vous précipitez, je ne souhaite encore rien, je me contente de vous exposer les faits, mais vous avez raison, c’est maintenant l’heure de répondre a vos questions, je vais vous dire la signification de ce message, bien que je pense que vous l’ayez deviné.
Il prit une inspiration avant de se caler un peu plus convenablement dans le dossier de sa chaise avant de lancer.
-Notre école recrute a tout âge et a tous niveaux des jeunes gens de votre calibre.
-Vous voulez m’endoctriner. Trancha immédiatement Bouba, le conseiller eut un petit rire avant de lancer.
-Endoctriner, quelle idée grotesque.
-J’ai vu les gens qui sont venus me chercher à  l’œuvre, même si mon corps est différent de celui des humains, ce n’est pas pour autant de la magie.
-Il y a d’infinies sources d’expressions de celles ci, je sais que votre bras est l’une d’entre elle.
-C’est faux !
-Vous semblez visiblement faire un blocage sur votre bras droit. Releva Saidg avec pertinence, les joues de la fille s’empourprèrent.
-Pas du tout !Le visage ridé du conseiller fut déchiré par un sourire amical.
-Alors, montrez le moi.
C’était ici que la partie se terminait, il l’avait pris au piège facilement en jouant la carte de la provocation et ne pouvait plus se désister à  présent. C’était assez embarrassant de réaliser qu’on venait de se faire avoir en beauté grâce a l’une des ruses les plus vielles du monde, elle était certes, très compétente en débrouillardise, encore fallait t’il qu’elle s’améliore en roublardise…Sa naïveté et la manière dont elle s’était faite prendre venait de lui en fournir la preuve. Après la frustration elle tomba dans l’hésitation. Elle n’y perdrait rien de toute manière, elle était dans un endroit clos, ce n’était qu’un vieillard et même si il était plutôt musclé il serait moins imposant qu’un homme dans la force de l’âge…Elle imaginait le pire des scénario bien sur, personne ne semblait non plus garder la porte derrière elle ni la fenêtre, et la tentation de voir la réaction de Saidg fut plus forte que l’envie de résister. Elle posa une main sur sa cape, avec réticence. Elle qui avait tant l’habitude de s’exhiber en public se retrouvait à  présent face à  un problème de trac des plus élémentaires. Elle repoussa lentement la couverture et posa son bras sur la table, la paume face contre le bois.

La chose ressemblait a une espèce de grosse marionnette duveteuse, celles qui avaient la forme d’une chaussette et qui recouvrait tout le bras jusqu'à  l’épaule, une fourrure épaisse et d’un blanc immaculé courrait sur le bras de Bouba alors que celui ci se terminait de manière étrange. Une main à  la paume en cuir se dressait a son bout, ses doigts étaient d’une grande finesse et le pouce imposant, chacun présentaient de puissantes griffes capable de lacérer la pierre la plus solide. Même si il était bien plus petit que la normale, il s’agissait d’un bras d’ours, d’ours blanc même, il était de la taille de la jeune fille mais avait toutes ses particularité en plus d’être plus long que la normale et a peu près de la même couleur que ses cheveux. Il dépareillait énormément avec le reste du corps de son corps. Les griffes, d’un éclat noir, reluisaient sous la faible lumière qui passait a travers le store.

Son bras était a nouveau à  la lumière du jour, ce bras honni, différent de tout le reste de son corps qui lui avait valu d’être traité comme un monstre de là  où elle venait, la cause et la somme de tous ses problèmes. Saidg n’eut aucune réaction à  la vue de ce bras, à  vrai dire il fallait s’y attendre. Si tous les élèves devaient passer par lui avant de rentrer ici, il devait en avoir vu des vertes et des pas mures également. Le psychologue considéra le bras qu’on lui tendait avant de lui lancer.
-Ne croyez vous pas qu’il s’agit là  d’une raison suffisante pour nous rejoindre ?
Une expression de méfiance apparut sur son visage, les mots pouvaient faire plonger dans l’ivresse n’importe qui lorsqu’ils étaient bien tournés, la prestation du vieil homme ne l’avait que passablement convaincue pour l’instant, mais il n’avait pas encore abattu toutes ses cartes.
-Ne voyez pas là  une méthode quelconque d’endoctrinement- comme vous si bien dit il y a quelques secondes de cela- mais plutôt comme un encouragement chaleureux. Vous pourrez évoluer à  l’abri des regards, perfectionner votre don pour pouvoir un jour peut être, réussir à  retourner a la normale, bien que, il se peut que vous n’y arriviez jamais. Même si ce n’était pas le cas, prenez le temps de réfléchir, si vous devez trouver une quelconque réponse à  votre condition actuelle, vous la trouverez ici, et pas ailleurs, alors si vous pouvez être nourrie, logée et blanchie en plus de tout cela, où est le problème ?
A ce moment là  elle se mit a réaliser quel était cette terrible impression qu’elle avait ressenti en entrant dans la pièce, l’homme quel avait en face d’elle avait une expérience considérable de la condition humaine, quelque chose de supérieur à  tous les psychologues qu’elle aurait pu rencontrer. Il avait sondé sa personnalité en établissant le dialogue avec elle, et une fois qu’il avait mis le grappin dessus, il lui donnait exactement les arguments qu’elle voulait entendre. Une telle perfection dans l’analyse de la personne était inhumaine, une simple vie n’aurait pas suffi a tout comprendre. Weissman eut un petit sourire avant de lancer.
-Nous vous apprendrons à  vous servir de ce don, et lorsque vous voudrez partir d’ici, vous serez entièrement libre de le faire, comme vous êtes libre d’évoluer a votre guise parmi nous, de venir ou de ne pas venir en cours, vous êtes libre de tout. On ne viendra pas vous faire de reproche et on ne vous renverra pas si vous commettez une faute.
-Pourquoi ?Demanda seulement Bouba, un tel comportement était en effet en dehors de sa compréhension, personne ne pouvait donner tant sans rien attendre en retour, ni argent, ni assiduité, on ne pouvait pas espérer créer ainsi un système scolaire qui marchait uniquement sur la confiance. Saidg joignit les mains avant de le lancer, un sourire aux lèvres.
-En voilà  une vaste question, peu de personnes me l’ont posé jusqu’ici, la plupart étaient trop heureux de trouver enfin un endroit où aller et vivre, mais il me semble que ce n’est pas ton cas hein ?La fille ourse eut un sourire arrogant alors que le conseiller continuait.
-Les raisons sont multiples, elles tiennent de bien des facteurs que je pense pouvoir te résumer en deux de ceux ci. Le premier est que, même si Antsua n’est pas un endroit unique au monde, il existe relativement peu d’endroits de ce genre, je crois qu’il n’existe a ce jour que quatre universités qui marchent encore aujourd’hui, l’une d’elle est la notre, la seconde se trouve en chine, la troisième en Afrique, et la dernière en écosse. Il y avait, il y a environ 5 ans, une autre école en Angleterre mais celle ci n’existe plus d’avantage. C’était la plus mythique et la plus ancienne de toutes et elle s‘est éteinte sans laisser de trace. Chaque école se connaissent entre elles et ont leur méthodes de recrutement, si tu est arrivée ici, c’était qu’Antsua était l’université la plus proche de toi au moment où tu as découvert tes pouvoirs, et c’est donc celle qui a pris le pas sur les autres. Nous devons donc faire preuve de charité, tendre l’oreille et la main aux mages qui n’ont nulle part où aller et les aider a devenir des personnes qui pourront s’en sortir dans la vie.
-Pourquoi tant de charité a l’égard de son prochain ?
-La seconde raison viens compléter la première et explique ce point, le fait est que, si il existe une université de magie, il existe un monde de la magie, il s’agit du même que le notre, les mages ont leur pratiques, leurs endroits où ils se réunissent et où ils font chacun leurs projets de leur coté, ceux ci se limitent en général au contrôle de tous les autres mages de ce monde en devenant mage suprême. Ici nous ne vous apprendrons pas de simples tours de passe-passe, nous vous apprendrons a survivre en milieu hostile, au maniement des armes, blanches principalement, et a vous perfectionner le plus possible. Car le monde de la magie est un très, très vieux monde qui n’as pas évolué depuis le 16ème siècle et où des guerres de mages incessantes se livrent depuis. C’est une page de l’histoire que le professeur Vadeur se fera sûrement un plaisir de vous raconter, si néanmoins vous acceptez de demeurer parmi nous bien sur.
La dernière explication de Saidg était pour le moins inquiétante, si elle essayait d’imaginer ce qu’il venait de lui dire, alors le monde était plongé dans une guerre dont jamais personne n’aurait jamais entendu parler ?On entendait a droite et a gauche des gens proclamer qu’ils avaient des dons et qu’ils étaient des mages, mais les véritables mages ne se dévoilaient jamais à  la lumière du jour ?Tout était bien plus compliqué que ce qu’elle pensait, elle n’était plus seule à  être différente, mais elle était une élue parmi d’autres élus. Le fait de se battre toute sa vie ne lui plaisait pas, mais ne lui déplaisait pas non plus d’un autre coté, elle était sure qu’elle pourrait tirer de cet endroit bien plus qu’un enseignement militaire, et si elle arrivait a réparer son anormalité, alors elle pourrait revenir d’où elle venait.
-Je n’ai pas vraiment le choix non ?Finit elle par répondre d’un air désolé, le conseiller eut a nouveau un sourire énigmatique avant de continuer.
-C’est ici, où dehors, jeune fille.
-Alors, autant rester ici je suppose.
Weissman sourit de plus belle, il ne la félicita pas en lui disant qu’elle avait fait le bon choix, il se contenta de saisir le stylo qu’il avait posé sur la table en début d’entretiens et de marquer quelques informations sur le dossier vierge qu’il avait en face de lui.
-Je suppose que Bouba n’est pas votre véritable prénom ?Demanda Saidg tandis qu’il remplissait sa fiche.
-Non, bien sur. Répondit sèchement la rousse en caressant nerveusement la fourrure de son bras, c’était une partie de son intimité qu’elle n’aimait pas vraiment aborder
-Je vois…Ne vous en faites pas, je n’ai pas l’intention de vous demander votre nom et prénom, nombre d’élèves utilisent un pseudonyme pour se désigner ou le font uniquement par leur prénoms, il n’y a aucune restriction a ce sujet car je n’ai pas a vous demander vos antécédents, mais peut être cela vous déplairait t’il d’être appelé uniquement par ce surnom tout au long de l’année.
-Nullement.
-Alors la question ne se pose plus, conclut Weissman tout en cochant une case de son formulaire, votre âge ?
-Seize ans. Notant a nouveau les réponses de la rousse, il leva les yeux vers Bouba avant de poursuivre.
-Ce bras est t’il la seule expression de votre magie ?D’après ce que vous avez fait au grillage du parc, je doute que ce soit le cas…
Elle se sentit rougir alors qu’elle repensait à  la grille du parc qu’elle avait sciemment fracassé d’un coup de poing et envoyé voler sur quelques mètres, là  encore les dires de Saidg se confirmaient, nul ne lui avait fait de remontrance a ce sujet.
-Eh bien…Ce bras me confère une force bien plus développée que la normale…
-Uniquement dans ce bras ?
-Oui.
-Continuez.
-Il m’as également semblé remarquer de nettes améliorations au niveau de mes autres sens, je vois mieux et plus loin, je ressent et entend des choses avec précision et mon odorat s’est accru à â€¦A…
-A la manière des ours. Conclut Saidg pour l’aider a terminer a finir sa phrase, l’adolescente acquiesça. Le conseiller referma le dossier soigneusement et inscrit le nom de la nouvelle élève sur le carton au niveau du titre.
-Les formalités sont réglées, je vous souhaite la bienvenue parmi notre communauté Bouba. Laissez moi donc vous expliquer un peu le fonctionnement de cet institut. Les élèves de différents ages sont répartis en deux sections, les Mahotsukaï sont les mages ayant développés d’importants pouvoirs magiques et qui veulent se perfectionner dans ceux ci pour atteindre un niveau de connaissance supérieur, en gros, ceux qui préfèrent surtout améliorer leur pouvoirs mentaux et spirituels plutôt que de verser dans les arts du combat, bien que, de nombreux Mahotsukaï y excellent. Le second groupe, les Keibinin vont de paire avec les Mahotsukaï car ils font souvent équipe avec ces premiers une fois sortis d’ici. Il s’agit des mages ayant des pouvoirs bien plus physiques que les autres et qui souhaitent travailler plus leurs dons corporels plutôt que ceux conférés par la magie, on les appelle également des Gardiens, puisque leurs but est de couvrir les arrières et les avants des mages en les protégeant des attaques directes. Je pense que la seconde section correspond plus a votre approche de la magie, plus axée sur une déformation physique qui pourrait vous rendre service si vous la développiez.
-Je pensais vous avoir dit que j’avais envie de la réfréner et non de la cultiver.
-Ce n’est donc pas en étudiant dans une section basée sur les connaissance générales que vous y arriverez, au contraire, en suivant cette voie vous apprendrez a maîtriser complètement le pouvoir qui vous habite. Puisqu’il semblait avoir a nouveau démonté les arguments de Bouba, celui ci repris.
-Chacune des deux sections compte cinq années, les deux sections partagent leurs cours ensemble. Les premières années Mahotsukaï avec les premières années Keibinin, et ainsi de suite pour les autres, la seule différence étant que les Mahotsukaï ont plus de cours de magie, moins d’éducation physique, les Keibinins quand a eux ont plus de sport, et un cours supplémentaire sur la maîtrise de leurs pouvoirs dirigé par le professeur Tchakalata, as tu des questions ?
-Euh…Oui…Quand commencent les cours ?
-Tu peux prendre ta journée pour explorer les environs, tu commencera dès demain, je vais demander à  un élève de te faire une visite guidée.
Fit Saidg en actionnant l’interphone a coté de lui et de lancer a celui ci :
-Envoyez moi le délégué Vincent dans mon bureau dans les plus brefs délais.
-Je vais passer l’annonce. Répondit la voix dans celui ci avant que l’interphone ne s’arrête. La rouquine eut une moue.
-Délégué ?
-Il s’agit de trois élèves choisis par la direction pour maintenir l’ordre dans l’établissement et s’occuper des taches administratives concernant les étudiants, comme tu as pu le voir, le règlement de l’institut est inexistant. Ils doivent se charger de régler les problèmes qui pourraient être posés par certains élèves récalcitrants, ce sont leur portes paroles, mais aussi des jeune gens extrêmement talentueux et prometteurs qui ont un grand sens des responsabilités.
-Que voulez vous dire par « régler les problèmes causés par certains élèves récalcitrants » ?
-Beaucoup de gens n’ont pas la patience de certains, répondit paisiblement le conseiller, ni leur calme ni leur gentillesse, il s’avère que bien souvent, des affaires dégénèrent et concernent le cadre de l’institut. Les professeurs sont très sollicités et ne sont pas partout, si ils ne sont pas là  c’est au délégué de faire justice à  sa place.
On frappa soudainement à  la porte d’une poigne timide. Le conseiller se leva et avança près de celle ci avant de l’ouvrir doucement.

Derrière cette porte, une jeune fille reprenait son souffle, elle semblait avoir couru un marathon jusqu’ici et de son front perlait des gouttes de sueur qu’elle essuya d’un revers de sa marinière. C’était une fille très chétive, elle portait le costume des étudiants de l’université et se tenait contre le mur de la porte, elle semblait d’une santé fragile et avait une allure de poupée en porcelaine, le teint de peau également, blanc comme un linceul était soutenu par de longs cheveux dépigmentés qui lui arrivaient au niveau du dos. Quand a son regard avait une couleur sanguine, c’était une albinos. Il était vraiment surprenant d’en croiser une à  cette heure de l’après midi puisque il était de notoriété publique que les albinos ne pouvaient pas s’exposer au soleil sous peine de terribles conséquences. Apparemment, on ne l’avait pas dit à  celle ci, car son corps était dardé de ses rayons sans que celui ci ne sembla réagir. La jeune fille releva la tête vers Saidg, son visage était incroyablement juvénile pour son âge et ses formes, elle devait néanmoins, ne pas avoir plus de quinze ans, la jeune fille s’inclina respectueusement en avant lorsqu’elle aperçut Saidg devant elle.
-Ah !Weissman-San, je suis navrée !Terriblement navrée !
-…Il s’est encore désisté n’est ce pas ?La jeune fille considéra la réponse du conseiller et s’inclina encore plus vers l’avant.
-…Je suis sincèrement désolée !
-Tu n’as pas a t’excuser, c’est un comportement exemplaire de t’être présentée pour dire qu’il ne viendrais pas et le remplacer, mais tune pense pas que prendre sans cesse sur toi le travail de ton frère est un trop lourd fardeau pour tes frêles épaules Reiyel ?
La fille dénommée Reiyel releva la tête timidement tandis que, les joues empourprées de rouge, elle cherchait une réponse à  sa question.
-Oh…Ne vous en faites pas pour ça Weissman-San, mon frère abat beaucoup de travail de son coté…Simplement il n’aime pas vraiment qu’on lui fasse faire des choses qu’il n’apprécie pas…Enfin je veux dire…
-Ne t’explique pas d’avantage, la coupa Saidg avant de faire signe a sa patiente de le rejoindre. Bouba, je te présente Reiyel, une élève de seconde années au grand talent, son frère est délégué, je comptait sur lui pour te faire visiter les lieux, mais il semble que j’ai tiré des plans sur la comète, elle s’est en contrepartie gentiment proposée pour le remplacer.
-Enchantée de te rencontrer !Fit Reiyel d’une voix qui se voulait forte avant de s’incliner à  nouveau en guise de salut. Cette jeune fille sentait le stress à  plein nez, elle en avait déjà  connue des comme ça, plus préoccupées par le sort des autres que du sien, une qui allait sûrement bientôt se casser les dents lors de sa confrontation avec la réalité.
-J’attend que tu donne une bonne image de notre école à  notre nouvelle élève. Lança le conseiller, histoire d’en rajouter une couche. L’albinos ressemblait à  un de ces oiseaux en bois qu’on plaçait sur le bord d’un verre et qui, grâce a un mouvement de balancier, plongeaient la tête dans le verre en faisant mine de boire le liquide avant de revenir en arrière et de recommencer. Lui dire qu’elle avait commis une quelconque impolitesse dans sa démarche était le meilleur moyen de lui faire avoir une crise cardiaque.
-O…Oui !Comptez sur moi monsieur !
-Bien je vais vous laisser a présent…
Il se tourna vers Bouba et lui serra la main
-C’était une rencontre très intéressante, si vous avez besoin d’éclaircissement que vos camarades ne pourront vous donner, revenez me voir, je serait heureux de vous aiguiller, si vous avez un quelconque problème également.
-Oui…Répondit calmement Bouba avant de se diriger vers la déléguée, quelque chose clochait, elle ne savait pas quoi, depuis que Reiyel avait fait son irruption dans leur entretien elle sentait qu’il lui manquait quelque chose, c’est alors qu’elle remarqua qu’elle ne portait plus sa cape, et que son bras anormal était a présent à  la vue de tous, elle se tourna vers Saidg pour revenir la chercher mais celui ci se contenta de lui lancer un regard malicieux.
-Si vous n’y avez pas pensé avant de partir, c’est que vous n’en avez plus besoin.
Et à  sa grande surprise, elle se rendit compte que c’était vrai.


Les couloirs étaient a présent parcourus par nombre d’élèves. Malgré le fait qu’il n’y ait aucune règles à  proprement parler, les étudiants se déplaçaient avec une discipline exemplaire, comme si ils avaient compris leur intérêt de se tenir a carreau dans cet établissement. En marchant Bouba put constater que Millianne avait dit vrai:elle n’était pas la seule a avoir certaines malformations, elle pouvait apercevoir des élèves qui avaient des paires d’ailes de différentes sortes qui ornaient leur dos, certains avaient des oreilles plus longues que les autres et une pilosité plus prononcée.
-Profil du lycanthrope. Se dit elle mentalement tandis qu’elle suivait la déléguée.
Elle avait du mal a croire que Reiyel put être une élève talentueuse, elle était plutôt petite pour son âge et semblait n’avoir que la peau sur les os, elle semblait être très assidue lorsqu’on lui confiait un travail et devait sûrement être studieuse dans son travail, mais de là  a ce qu’elle ait des capacités exceptionnelles…Son hypothèse se confirma lorsque l’albinos glissa sur le parquet et se ramassa minablement sur le sol.
-Aïe…Fit elle en commençant à  se relever, deux élèves qui avançaient vers elle la saisirent chacun sous un bras avant de la remettre sur pieds.
-Faites attention Reiyel-Chan.
-Oui, le sol est particulièrement glissant ici.
-Ah…Merci…
Sans autre forme de procès, les deux jouvenceaux s’en furent, poursuivant leur chemin comme si ils n’avaient rien fait de spécial. Il y avait une sorte de respect qui trônait en ces lieux, toutefois en avançant à  travers les couloirs, elle pouvait voir que ce n’était pas forcement le cas, les odeurs de ces élèves étaient très variées, certains avaient un visage particulièrement patibulaire et une odeur plus où moins inquiétante. Un ours ne se trompait pas sur la nature des gens, il sentait les personnes dignes de confiance et celles qui ne l’étaient pas. Même si tout était calme, tout était sous tension, une tension qui s’accumulait et qui allait sûrement exploser un de ces jours.
-Ca fait longtemps que tu est ici ?Finit t’elle par demander, histoire de lancer la conversation.
-Oh…Non, pas tellement, ça ne fait qu’un an…Je suis a peine en seconde année…
-Ah?Tu t’acquitte bien de ta tache pour quelqu’un d’aussi jeune.
Reiyel rougit avant de répondre en souriant
-M…Merci beaucoup !Je fais des efforts pour me maintenir à  niveau, mais je n’arrive pas à  la cheville de mon frère.
Son frère, le délégué qui avait refusé de lui faire visiter les lieux, il était assez surprenant de voir qu’un frère et une sÅ“ur avaient un comportement aussi opposé, alors qu‘il avait complètement ignoré la requête de Saidg, Reiyel n’avait pas hésitée a se déplacer alors que l’annonce ne la concernait pas.
-Il avait tant de travail qu’il n’as pas pu venir ?Demanda finalement Bouba pour ne pas manquer de respect a la fillette, celle ci baissa un peu les yeux et repris.
-Hum…Ce n’est pas vraiment ça à  vrai dire mais…Les délégués sont choisis par la directrice et mon frère a été élu a ce poste…Contre son gré. Il a tout de même pris le poste de délégués puisqu’il n’avait pas le choix, mais il n’obéit que quand il le veux…
Reiyel se retourna vers elle, une expression de complainte dans les yeux.
-Il n’est pas méchant ni paresseux !C’est juste que…Il n’aime pas trop obéir…Mais c’est quelqu’un de très gentil !
-J’en suis convaincue. Répondit l’ourse plus pour empêcher l’albinos de se transformer en fontaine de larmes qu’autre chose. Elle eut un sourire doux et alors qu’elle allait continuer son chemin, une voix les interpella.
-Rei !Mlle Bras d’ours !
Les deux filles se retournèrent pour voir l’ange se précipiter vers elles. Il s’agissait de la fille qu’elle avait rencontré hier au parc, la dénommée Léna. Celle ci arriva en courant et se stoppa à  leur niveau. Elle portait à  l’aile droite un bandage et une atèle.
-Ah enfin je te trouve !Lança t’elle en souriant à  Bouba. Je dois te remercier pour hier !
-Me…Remercier ?Demanda l’arlequine incrédule.
-Oui !Grâce à  toi j’ai pu sécher le cours de sport !Lança Léna joviale avant de se reprendre. Mais je ne me suis pas présentée, je suis Léna Voldava, et toi ?
-Bouba. Répondit elle, se demandant pendant quelques secondes si ce n’était pas une sorte de cynisme, mais Léna avait l’air tout a fait sérieuse.
-Tu en as de la chance…Fit Reiyel sur un ton contrit, j’aimerais bien pouvoir me débarrasser de ce cours et de ce professeur pervers !
-Il faut croire qu’il est bien parti pour rester celui là , d’après ce qu’on m’as dit l’ancien était trop vieux, il est mort il y a quelques années de ça, à  son poste!
-Oh c’est affreux !Piailla Reiyel, ça veut dire que même nos enfants voir les enfants de nos enfants passerons entre les mains de cet horrible personnage !
-Qui ?Se risqua la nouvelle venue, l’ange l’introduisit dans la discussion.
-Masamune-senseï, le professeur d’éducation physique est un gros sadique doublé d’un obsédé, il te suffira d’avoir un cours avec lui pour le comprendre, il n’est pas forcement méchant, mais ses exercices te semblerons tout bonnement impossible a réaliser, il paraît d’ailleurs que dans une semaine on est bons pour le parcours d’orientation.
Reiyel retint son inspiration.
-Il ne va pas oser remettre ça ?
-Avec toutes les classes. Répondit Léna tandis qu’elle se remettait à  marcher, accompagnant les deux jeunes filles.
-Qu’est ce que le parcours d’orientation ?Demanda Bouba.
-Une épreuve physique qu’il nous réserve deux ou trois fois par an, crois moi il vaut mieux pour toi que tu profite de ton ignorance aussi longtemps que tu le pourra, quand tu le saura il sera trop tard…
Reiyel accompagnée par Léna montrèrent à  Bouba les endroits principaux de l’université, tels que le réfectoire, le secrétariat, l’infirmerie d’où elle venait et les bureaux des professeurs. Puis les jeunes filles se dirigèrent vers la sortie de l’établissement où elles avancèrent dans la ville jusqu'à  la grille intérieur du parc, Reiyel regarda le soleil qui avait pratiquement disparu a l’horizon et regarda sa montre, les trois filles se dirigèrent vers le grand bâtiment noir que la fille ours avait aperçu lors de son arrivée sur les lieux. A ce moment Reiyel repris la parole.
-Voilà , le bâtiment là  bas ce sont les dortoirs, c’est ici que tu passera tes soirées, le parc est fermé la nuit et généralement les élèves qui n’ont pas atteint la 4ème année ne peuvent pas sortir après le coucher du soleil non accompagnés a cause du couvre feu, mais évidemment il y a toujours des exceptions…
-Je pense que tu comprend pourquoi il y a un couvre-feu vu ce qui t’est arrivé hier soir, c’est pour ça que tu n’as trouvé personne a ton arrivée, compléta Léna, si moi et Sidharta n’étions pas accompagné d’Arimi hier soir nous n’aurions pas eu le droit de sortir.
Elle avait vu le puissant démon se faire maîtriser en quelques secondes par la puissance de tir de l’archère aux cheveux d’or cette nuit là , une question lui brûlait les lèvres et elle demanda.
-En quel année est Arimi ?
-5ème année. Répondit sans détour Reiyel. Le sang de l’ourse se glaça dans ses veines, si elle devait arriver a un tel niveau de puissance dans cinq ans cela promettait, elle devait avoir 21 ans a bien y repenser, et elle aurait le même âge a sa sortie d’ici, si elle y passait ses cinq années évidemment…Alors qu’elle se penchait sur la question, elle s’aperçut que les deux autres élèves étaient entrés dans les dortoirs, tirée de sa reverie, elle suivit ses deux camarades a l’intérieur.

Différences avec le forum RPG Antsua:
-Darken est encore bien vivant et incarné, c’est le démon le plus célèbre et le plus terrible qu’Antsua ait porté, s’adonnant a tous les vices, surtout ceux de la chair et a scellé a ce jour, deux pactes avec deux élèves d’Antsua dont il est sorti respectivement gagnant et perdant, le personnage de Darken est joué par Viper Dragoon, il est inspiré librement d’une fanfiction d’Izual Urashima.
-Le caractère de Bouba a été revu a la baisse pour la fanfiction, celui ci étant beaucoup trop optimiste et décalé sur le forum pour faire un vecteur principal qui permettrait aux lecteurs de s’identifier a lui et de comprendre la plupart des évènements, le personnage de Bouba a été crée et est joué par Noodle, Alias Moka Momoko, l’histoire de celle ci à  également été reprise puisque bien trop floue dans le RP original
-Le personnage de Saidg Weissman demeure inchangé et devrait le demeurer jusqu'à  la fin de la fiction, le personnage a été crée et est joué par Esper Gamma, plus connu sous le nom de Nihil sur les contrées d’Eltanin et uniquement connu pour ses comptes vierge de post en RP sur AOM tels que Auryn et John-Paul the Walrus.
-Le personnage de Sidharta s’est vu crée un nouveau design vestimentaire à  l’occasion bien que le comportement du personnage et son physique demeurent inchangés, le personnage a été crée et est joué par Futae no Kiwami Girl, l’une des meilleures joueuses de RP que le forum ait jamais connu, se partageant le titre avec Esper Gamma.
-Le personnage de Léna Voldava Electrawax a vu son nom complet raccourci pour que la fiction n’ait aucune référence, sur Antsua elle se bat a l’aide d’une épée appelée Nuggets Sword, le personnage a été inspiré majoritairement par Rakka de Haibane Reimei et est joué par AmonitA.
-Le personnage de Masamune a été crée et joué par Futae no Kiwami Girl et devrais demeurer inchangé.
-Le personnage de Dan Vadeur a été crée a partir du personnage Jon Arbuckle du Comics Garfield et est joué par AmonitA, les lunettes qu’il porte dans cette fiction viennent uniquement de ma touche perso :P
-Le personnage d’Arimi Suzuki a été crée et est joué par Arimi elle même.
-Le personnage de Mirari a été crée et est joué par Mirari.

Pour les personnages qui n’ont pas été cités plus haut, les informations suivrons dans les chapitres suivant.

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Dernière édition par Viper Dragoon le 16 Sep 2006, 20:56, édité 1 fois.

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MessagePublié: 27 Août 2006, 10:54 
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Songes de louve

Inscription : 09 Juil 2004, 00:25
Message(s) : 496
par pitié... sectionne tes phrases!! La première est à  mettre au panthéon des "phrases introductives qui ne donnent pas envie de lire la suite" Le point est parfois le meilleur allié qui soit.


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MessagePublié: 30 Août 2006, 23:16 
Hors-ligne
Songes de louve

Inscription : 09 Juil 2004, 00:25
Message(s) : 496
okay j'ai parcouru le texte malgré cela (enfin le chapitre 0)

Ya pas mal de bonnes choses mais exprimées maladroitement (par exemple le début du passage avec le vieillard). A part ça on sent une nette influence anime et je pense qu'un tel départ ne se prête pas aussi bien à  un texte.

Je veux dire, autant un début fracassant, avec un combat par exemple est efficace si regardé, autant il perd le lecteur. Je te convierai à  te méfier des combats emplis d'effets spéciaux : le détail est parfois peu intéressant si mal détaillé justement. Imagine le combat avec des effets de l'ordre de tes descirptions : ça ferait cheap. C'est aussi la raison pour laquelle les combats sont un genre selon moi très difficile à  traiter à  l'écrit, par ce que leur aspect esthétique n'est pas évident à  transmettre. Bref ce texte n'est hélas pas trop pensé comme tel sauf certains passages : le vieil homme qui lit justement, là  tu as su utilisé une situation et des descritption typiquement littéraires (va les traduire en images pour rire...) et ça se sent.

Voilà  pour le moment.


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MessagePublié: 31 Août 2006, 08:39 
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Mascara de Muerte
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Inscription : 02 Août 2004, 17:50
Message(s) : 823
Localisation : Oui mais avec du beurre!°0°
Déjà  merci pour les conseils :) si je n'ai pas répondu a ton premier post, c'est uniquement du au fait que j'attendais d'avoir revu et retapé la fanfic pour la reposter.

Quand au reste je sais que j'y suis trop allé en description pour une raison simple, j'avais peur que mes chapitres ne soient pas assez volumineux alors j'ai brodé a mort, un peu trop d'ailleurs. Je vais devoir également aborder la chose sous un point de vue different si je veux tirer toute la saveur de l'histoire que j'ai mise en place. Malheureusement je pense que je n'ai pas d'autre choix que de me perfectionner dans le combat a l'écrit, étant donné que ceux ci tiennent une place majeure dans l'univers d'Antsua.

Une influence anime. Certes, j'ai essayé de donner au texte un coté différent des autres, qui ressortirais si on le comparait avec les textes écris jusqu'a présent.

Enfin j'ai pas mal de boulot devant moi mais je ne pense pas laisser tomber, je place beaucoup d'espoir dans cette fic et je vais réecrire les chapitre jusqu'a ce qu'ils soient parfaits encore merci pour tes conseils.

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MessagePublié: 03 Sep 2006, 01:02 
Hors-ligne
Songes de louve

Inscription : 09 Juil 2004, 00:25
Message(s) : 496
quelques exemples.

Citer:
Les bruits de la forêt semblaient se répercuter dans la nuit contre chaque arbre, contre chaque souche, chaque rocher, pour résonner longuement dans les oreilles du visiteur qui la pénétrait habilement, enjambant les arbres écrasés sur le sol et les passages dits impraticables avec une dextérité qui ne pouvait venir que de quelqu’un habitué a traverser les grandes forêts inhabitées, guidé plus par l’instinct que par la direction dans laquelle poussait la mousse.


houlala. Quelque chose qui me semble plus correct :arrow:

Les bruits de la forêt semblaient se répercuter dans la nuit contre chaque arbre, contre chaque souche, chaque rocher, pour résonner longuement aux oreilles du visiteur qui la pénétrait. Habilement, il enjambait les arbres écrasés sur le sol et les passages dits impraticables avec une dextérité qui ne pouvait venir que de quelqu’un habitué a traverser les grandes forêts inhabitées. Il était bien davantage guidé par l’instinct que par la direction dans laquelle poussait la mousse.


Bien sûr je ne ferais pas personnellement ces phrases puisque je les aurais pensé autrement. Mais il faut distinguer quand des bouts de phrases rajoutés ne méritent pas d'en devenir une à  part entière.

encore :
Citer:
L’homme devait approcher des soixante dix ans, malgré cela il avait une allure assez impérieuse, ses cheveux blancs comme la neige lissés derrière lui et qui s’arrondissaient en partant sur l’arrière, un bouc immaculé pendait a son menton, il mesurait un peu plus de 5 centimètres et était long et soyeux, le vieillard avait du être, dans sa jeunesse, un homme robuste, il avait des muscles très prononcés ainsi qu’une peau bronzée du plus bel effet, ses avant bras, nus, étaient parcouru de long traits roses et dentelés qui symbolisaient les cicatrices qu’il avait reçu au cours de violent combats.


hum. Là  un point à  rajouter et quelques remaniements.

L’homme devait approcher des soixante dix ans, malgré cela il avait une allure assez impérieuse, ses cheveux blancs comme la neige lissés derrière lui et qui s’arrondissaient en partant sur l’arrière, un bouc immaculé d'un peu plus de 5 centimètres pendait a son menton, long et soyeux. Le vieillard avait du être, dans sa jeunesse, un homme robuste, il avait des muscles très prononcés ainsi qu’une peau bronzée du plus bel effet, ses avant bras, nus, étaient parcouru de long traits roses et dentelés, reste des cicatrices qu’il avait reçu au cours de violent combats.

Voilà  j'espère que ça t'éclaire un peu.

*mode PUB ON*
et n'hésitez pas à  commenter l'autre gros texte posté en ce moment :P
*mode PUB OFF


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MessagePublié: 16 Sep 2006, 20:57 
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Mascara de Muerte
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Inscription : 02 Août 2004, 17:50
Message(s) : 823
Localisation : Oui mais avec du beurre!°0°
Voilà  les premiers chapitres ont étés retappés avec quelques précisions, Reiyel n'est plus déléguée vu que je me suis gourré de rôle, et Bouba passe de Rousse a Blonde, vive la magie du cinéma. Les imperfections ont étés corrigées, la majoritée mais je ne sais pas si c'est parfait.

Je suis en train d'écrire le chap 2

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