Eltanin

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MessagePublié: 25 Août 2004, 10:36 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Lorsque Sarah revint, elle ramena avec elle une charmante jeune fille répondant au nom de Alexandra. Celle-ci n?avait que dix-neuf ans mais possédait une assez grande expérience de la vie, et de la mort aussi. En effet, tout ses compagnons c?étaient suicidés. La plupart se sont suicidés, d?autre ont eu des accidents mortels? On pouvait en déduire que Alexandra possédait un charme pour le moins mortel. Le seul défaut de cette fille était le fait qu?elle ne comprenait pas grand chose de notre dialecte américain, il fallait en permanence que Sarah fasse la traduction.

Tandis que nous menons notre vie paisible dans mon refuge, je pus remarqué que Alexandra était tombé amoureuse de moi qui idolâtrait Sarah. Celle-ci était plus tourné vers Whitness qui préférait la petite française. J?aime Sarah qui aime Whitness qui aime Alexandra qui m?aime. Un cercle vicieux en somme.

La phase de recrutement n?était pas encore achevé, mais notre nombre suffisait amplement pour accomplir des petites missions. Notre première de celles-ci avait le nom de « Opération Market Garden ». Les membres qui la composaient était Whitness, Nuria, Chester et moi. L?opération était simple, prendre possession des quatre ponts de la ville, bloquer la circulation et distribuer des tracts représentant l?oncle Sam décapité.
_ Que l?Opération Market Garden commence mes amis.
Sur cette phrase de Whitness, nous nous séparâmes et nous dispersâmes dans la ville. Je me rendis donc sur le Sunny Bridge. Le seul pont de la ville qui avait un nom aussi débile. Je me plaçai en plein milieu et distribuai donc mes fameux tracts. La plupart les jetaient, d?autre plus rarement les gardaient. Un homme avec un autocollant « Voter Georges Bush » à  l?arrière de sa voiture me fis un bras d?honneur auquel je ne pus pas répondre car il appuya sur l?accélérateur et manqua au passage, de me renverser.

Bien sur, au moment où je m?amusai le plus, les flics se ramènent. Leur voiture s?arrête juste devant moi et la vitre du côté conducteur s?ouvre. Je leur tends un tract. Il le passe à  son collègue qui lui, trouve ça rigolo.
_Tu te crois marrant?
Whitness a dit de toujours tenir tête au force de l?ordre., de ne pas se laisser intimider.
_Oui.
Le policier n?a pas l?air de trouver ma réponse convenable.
_Bon, tu vas gentiment venir au poste toi.
Le collègue du flic conducteur descendit de son véhicule. Lorsqu?il me fit, son visage fut marqué par la surprise.
_Toi?
Oui, je suis bien moi.
_Mais, tu es mort?
Ah bon? Je l?ignorai.
_Dans l?incendie de l?hôpital.
Il me fallait désormais rendre des comptes.
_Je? En fait, je ne suis pas mort?
Ce que le policier avait déjà  dû se rendre compte.
_Mais tu es officiellement mort.
Ce qui me permet de ne pas payer d?impôt. Ce qui me bloque mon compte bancaire aussi. Toutes mes données ont donc été effacé. Mais, ma maison m?appartient toujours.
_Qu?en est-il de ma maison?
Le flic semble avoir suivi mon dossier post-mortem car sa réponse fut immédiate.
_Faute de testament, ton habitat et ton mobilier ont été saisi.
Pourtant mon refuge aux tuiles vertes étaient toujours à  moi.
_Un agent a été envoyé?
_Oui.
Se pourrait-il que? Aaron??
_Mais ne t?inquiète pas, on va te faire ressusciter.
Non, je préfère être mort. Mourir arrange tout.
_Non?
Ce flic ne me lâchera t-il jamais? Whitness a dit que si les forces de l?ordre commencent à  se faire pressante, mieux faut fuir. C?est ce que je fis.

Je me mets alors à  courir, à  la stupéfaction du policier qui n?avait pas prévu ce scénario là . Ce que moi j?avais omis dans mon propre scénario, c?est la grosse berline bleue roulant à  vive allure dans le sens inverse du mien. Par pur réflexe, je fais un saut long, très long puisqu je passe par dessus le garde-fou pour plonger en direction de la rivière. Une chute infernale?

Je tombe, suivit par les affichettes de l?oncle Sam décapité?


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MessagePublié: 26 Août 2004, 03:12 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Dans l'ensemble, c'est du tout bon (mis à  part les fautes qui ponctuent régulièrement le texte, relis-toi, bon sang !). C'est encore plus intéressant qu'avant et on se prend de sympathie pour cette bande de cinglés. De plus, le narrateur n'est pas un héros, mais un simple homme, lâche, à  l'instinct de survie limité.

[quote="Soulblighter"]Celle-ci n?avait que dix-neuf ans mais possédait une assez grande expérience de la vie, et de la mort aussi. En effet, tout ses compagnons c?étaient suicidés. La plupart se sont suicidés, d?autre ont eu des accidents mortels? On pouvait en déduire que Alexandra possédait un charme pour le moins mortel. /quote]

Ce passage me porte sur les nerfs. Il est indigne du reste du texte. Outre les erreurs évidentes ("c'étaient", aucune concordance des temps), les tournures manquent d'élégance et il y a deux répétitions : celle du verbe "suicider" et celle du terme "mortel".

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MessagePublié: 27 Août 2004, 13:59 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Les fautes... un jour, j'arriverai à  ne plus en faire.

Tu as raison pour ce passage, je m'en vais la corriger pour la version n°2.


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MessagePublié: 27 Août 2004, 14:02 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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_Place ça ici.
J?évolues dans un monde sombre et flou.
_Place ça ici.
La voix se fait lointaine et est distendue, mais je reconnais le timbre de Whitness.
_Ici?
La dernière syllabe se répète en écho. Je reconnais avec stupéfaction, ma propre voix.
_Je pense qu?on est allé trop loin.
Toujours ma voix, qui me semble désormais plus grave que son ton habituel.
_Je m?en fous de ce que tu penses. Un bon soldat ne pense pas, mais agit.
Les paroles se répercutèrent en écho.
_Je ne suis pas un soldat.
Je me rends soudain compte que j?entends une conversation entre Whitness et moi, mais que je ne nous vois pas.
_Tu refuses d?obéir?
Accent métallique.
_Je n?ai aucun ordre de recevoir de toi.
Mon timbre est alors normal.
_Je te pensais docile.
Puis tout devient noir et silencieux. Le calme est brisé par une détonation, et le noir se transforme en éclair blanc.

J?étouffe. D?un geste plus instinctif que volontaire, je remonte à  la surface et récupère de l?oxygène. Je recrache l?eau qui avait envahi mes poumons et regarde autour de moi. Le pont est déjà  assez loin, le courant a dû me déporter. J?imagine bien les flics penchés au bord en train de se demander si je remonterai un jour à  la surface.

Je passe sous un autre pont, toujours mené par les flots, et j?aperçois la silhouette de Whitness aux prises avec les policiers. Je continue encore à  dériver jusqu?à  ce que le courant faiblisse et que je puisse nager jusqu?à  la rive. Je parvins finalement à  regagner la terre ferme sous l??il ébahi des piétons.

J?avançai dans le centre-ville, l?eau dégoulinant, formant des flaques à  chacun de mes pas. Les passants me regardaient en se demandant d?où je sortais. C?était pourtant simple à  deviner que je revenais d?une baignade en pleine rivière. Quand à  moi, je ne pensai qu?à  une chose. Comment le personnel de l?hôpital a su mon nom? M?avais t-on fait une prise de sang, et ensuite, m?avait-on reconnu grâce à  l?ADN? Je ne le saurais jamais. Et aussi, comment Aaron pouvait-il exercer un métier au vu de ses capacités mentales? Peut être que ses voix lui disaient de se tenir tranquille en public.

Lorsque j?arrivais à  ma maison aux tuiles vertes, Nuria était déjà  là  en compagnie de Chester. Nuria arborait un air fier, tandis que la moitié du visage de Chester était recouvert par un immense hématome bleu virant au violet, avec même des pointes de noir dedans. Chester avait une peinture abstraite sur son visage. Il m?expliqua qu?une brute démocrate c?était appliqué à  lui tabasser la joue, toujours au même endroit. Chester était resté amorphe, c?est ça sa particularité, il ne ressent presque aucune douleur sur le plan physique. La brute lassée devant la non-réactivité de son punching-ball humain repartit en ayant au préalable le reste de ses tracts. Nuria quant à  elle n?avait reçu aucun coup, mais une flopée d?insultes. Devant se charger du pont le plus fréquenté de la ville, elle épuisa rapidement ses affichettes. Pour ma part, je ne leur dit rien de mes mésaventures.

Je me changeai et laissai mes autres vêtements à  sécher. Je m?étais acheté, avec l?argent que me donnait Bob en liquide, quatre pantalons noirs, quatre chemises blanches et quatre caleçons. J?étais toujours vêtu de la même façon. Sauf lorsque j?avais envie de fantaisie. Dans ce cas, je mettais le pull vert et le jean offert par Whitness.

Tiens, vu que l?on parle de la tenue vestimentaire, pourquoi ne pas continuer avec les autres membres. Whitness aime se balader en treillis militaire, il possède également une gamme de tenues diverses volée à  la laverie automatique. Sarah quand à  elle, apprécie les jeans, les débardeurs et les chemises d?homme. Elle piquait également des fringues à  la laverie. Un jour, je la vis en tailleur, j?ai failli tomber à  la renverse à  la vue de ses jambes mises à  nues. Le messie, lui, ne c?était pas changé, ni lavé, depuis notre rencontre. Il dégageait une odeur infecte qui nous repoussait au début. Mais maintenant, nous y sommes tous habitué et cela ne pose plus de problèmes. Aaron prend des vêtements de-ci de-là , empruntant un pantalon à  Whitness, me prenant une de mes chemises, demandant à  Chester de lui passer des chaussettes? Celui-ci était toujours vêtu en noir. D?ailleurs, il disait qu?il était en deuil. Bien que lorsqu?on lui demandait de qui, il ne répondait pas. Nuria, pour sa part, avait la plupart du temps une robe élimée au décolleté plongeant. J?allais oublier Alexandra, mais son style est un peu prés identique à  celui de sa copine, Sarah.


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MessagePublié: 27 Août 2004, 14:04 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Whitness était en prison. Whitness s?est fait appréhender par la police. Au lieu de s?enfuir, il a préféré casser le nez d?un des agents grâce à  un coup de boule puissant. Du moins, assez puissant pour casser les os d?un nez. Le flic c?est bien vengé en lui balançant des coups de matraques dans les côtes. Après, le poulet lui a mis des menottes et l?a emmené au poste où Whitness s?est ramassé un coup de poing pour avoir craché sur un policier qui l?interrogeait.

Sarah pris alors l?initiative d?envoyer du monde délivrer Whitness. Une dure tache en perspective. Heureusement, nous n?eûmes pas besoin de l?accomplir car Max vint à  nous. Max était un flic, une des nombreuses connaissances de Whitness. Max pouvait sauver Whitness des griffes de la justice. Ce qu?il fit. Il revint chez moi, quelques heures après en compagnie du forçat distributeur de tract. Lorsque le policier me vit, son visage s?éclaira d?une surprise qui semblait à  mes yeux surprenante. Ce qui est le but d?une surprise, d?être surprenante. Sinon, ce n?est pas une surprise.
_ Toi?
Oh non, pas encore lui.
_Mais tu es?
_Mort noyé dans la rivière, apparemment non, puisque je suis là .
Il allait me faire le même numéro que la dernière fois, heureusement que j?ai pris la parole pour l?en empêcher.
_En tout cas, c?était un beau plongeon.
Je n?en suis pas si fier, croyez moi.
_Mais sinon, tu vas bien?
J?ai l?impression qu?il essaye d?engager une conversation. Quel intérêt.
_ça baigne.
Je lui réponds plus par politesse qu?autre chose.
_Je suis Max.
_Je sais.
Whitness m?avait déjà  informé du nom de cet homme.
_Et qu?est-ce que tu ne sais pas au juste?
C?est de l?ironie qu?il emploi là , non?
_Les paroles de Dig For Fire.
C?est une des seules chansons des Pixies que je n?ai pas les paroles. Je connais celles de Where is My Mind, Debaser, Monkey Gone to Heaven, Gigantic, Here Comes Your Man? Seul Dig For Fire m?a échappé. Faudrait que je la réécoute.
_Je savais que tu étais un marrant.
Je ne trouve pas cela très drôle de ne pas savoir les paroles d?une chanson. Heureusement, Whitness qui était dehors en train de parler avec Sarah nous rejoignit à  l?intérieur.
_Alors, je t?ai manqué vieux.
Pas vraiment. En fait, il n?est resté que quelques heures dans les prisons du commissariat, c?est pas très long.
_Je vois que tu as fait la connaissance de Max.
On peut dire ça comme ça.
_Oui, et je trouve ton copain très amusant.
Qu?est ce qu?il vient s?incruster dans notre conversation celui-là ? Whitness me jette un regard et comprend que je suis amusant malgré moi.
_Bon, et si on se faisait un repas pour fêter « l?Operation Market Garden » ?
On est chez moi, c?est à  moi de proposer les repas normalement. Cependant, je ne fais aucune résistance, me pliant aux exigences de Whitness.

Nous mangeâmes ce qu?il y avait dans le frigo. C?est à  dire, des trucs réchauffés au micro-onde que j?ai acheté la veille avec mon argent hebdomadaire. Heureusement qu?Aaron a détruit la chose futile qu?est la télévision au lieu de foutre en l?air mon précieux micro-onde. Nous mangeâmes donc. Tous assis autour de la grande table du salon. Je me situai entre Nuria et Alexandra. Celle-ci me fit du pied, mais je ne répondis pas à  ses avances. Obsédé que j?étais à  regarder Sarah, en face de moi, en train d?avaler sa nourriture.


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MessagePublié: 27 Août 2004, 14:06 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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C?était dans le journal. Le patron d?une chambre funéraire soupçonné de trafic d?armes, la descente de la police se déroule mal. Puis après, en plus petit, il est indiqué qu?il y a eu deux morts. Le premier était Bob. Le second aurait dû être moi, mais ce fut Chester.

C?était Bob qui nous fournissait le matériel pour fabriquer nos explosifs, et Whitness m?avait demandé d?aller le voir pour aller chercher de la paraffine. Une flemme incommensurable m?avait alors envahi. Comme j?aime le dire, la fainéantise est le plus grand fléau de notre génération. J?avais pas envie d?y aller. J?avais pas envie de bouger. Alors, j?ai envoyé Chester à  ma place. Et maintenant, il est mort. A ma place qui plus est. Tant pis pour lui. Tant mieux pour moi.

L?article disait que suite à  l?attaque de l?acolyte du patron de la chambre funéraire, la police a dû ouvrir le feu. J?imagine très bien Chester se prenant une balle et continuait à  avancer vers les policiers sans broncher sous la douleur. Comme les zombies de Resident Evil. Il s?appelait Chester Winterson et il est mort. Il s?appelait Robert H. Sullivan et il est mort également. L?article dit que Bob avait riposté avec du calibre 12 et s?était planqué derrière un cercueil contenant un client. Les flics n?ont pas fait dans la finesse. Ils ont vidés leurs chargeurs sur Bob et sa protection improvisée. Il a reçu au moins six balles dans le corps. Le reste a dû se perdre dans le bois du cercueil, dans le macchabée qu?il y avait dedans ou dans le mur.

Robert H. Sullivan est mort. Je n?ai plus d?emploi. Whitness n?a plus de fournisseur. D?une pierre deux coups. Ils sont forts les flics de nos jours.
_Nous sommes foutu.
_Non.
Et Whitness est parti sur cette négation. Il ne reste donc que Jésus, Aaron, Nuria, Alexandra, la déesse Sarah et moi-même. Max, lui, essaye de faire en sorte que l?on ne remonte pas jusqu?à  Whitness et nous.

Lorsque Whitness revint, il dit que tout a été arrangé. Tout quoi? Il avait trouvé un nouveau fournisseur? Whitness ne me répondit pas. C?est frustrant de ne pas avoir de réponses à  ses questions. Mais avec Whitness, j?y suis habitué. Nous eûmes alors le droit à  une seconde mission. Celle-ci était pour le compte de Max. Le coffre 1754 contenait une preuve compromettante pour le flic. Il nous fallait donc la récupérer en faisant un braquage. Trois braqueurs et un conducteur furent donc désignés. Je faisais parti de la catégorie braqueur avec Aaron et Whitness. Sarah quant à  elle sera la conductrice.

Max nous avait fourni des flingues. Trois Beretta neuf millimètres.
_On va vraiment s?en servir?
J?ai pas vraiment envie de tuer quelqu?un moi. Cela doit faire une drôle d?impression. à”ter la vie en appuyant sur une simple gâchette.
_Non, on en aura pas besoin, du moins, je l?espère.
Whitness jeta un regard en biais vers Aaron. Il espérait que les voix n?allaient pas lui dire de commettre un crime. Quatre cagoules noires fut également mises à  notre disposition.

Nous montâmes dans une Volkswagen fraîchement volé et allâmes donc à  la banque. Sarah se gara devant, laissant le moteur tourner, prêt à  repartir. Nous descendîmes, tous vêtu d?une cagoule et ayant l?arme au poing, et nous pénétrâmes dans la banque.
Hurlements de panique, intimidations lancées par Whitness. Tout va très vite. Pour ma part, je brandis mon arme d?une main tremblotante vers les clients allongés au sol. C?était Whitness qui leur avait dit de s?allonger. Tout le monde avait obéi docilement. Il est facile de domestiquer des gens avec une arme à  feu. Whitness demandait gentiment au directeur de lui ouvrir la salle des coffres. Celui-ci refusa. Alors Whitness fut moins gentil. Il prit violemment le directeur et lui cogna la tête contre un mur. Il colla ensuite son arme sur la tempe de l?homme et reposa sa question avec toujours cette pointe de gentillesse dans la voix. Cette fois le directeur obéit. Whitness partit donc dans la salle des coffres, me laissant avec Aaron, les clients et les employés de la banque. Ceux-ci étaient tous au sol, certains d?entre eux sanglotaient, d?autres plus habitué à  des braquage se taisaient et attendaient que ça passe.

Au bout de trois minutes, Whitness revint avec un porte-documents dans la main. Il s?excusa auprès du directeur pour l?avoir dérangé, puis, après avoir donné une poignée de main à  l?homme qui n?en croyait pas ses yeux, nous partîmes. Sarah démarra en trombe, mais cela ne servit à  rien, l?alarme n?avait pas été donné, les flics ne nous poursuivaient pas.

Max attendait devant ma porte d?entrée d?un air assez inquiet. Douterait-il de nous? En tout cas, il est rassuré lorsque Whitness lui tend la serviette.
_ Je comprends pourquoi Vincent te fais autant confiance.
Pourquoi Max dit-il cela? Qui est Vincent? Toujours aucune réponse. Frustrant.


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MessagePublié: 27 Août 2004, 18:02 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Mieux. Les fautes disparaissent et une certaine froideur dans la description de certaines actions (notamment la brutalité de Whitness envers le directeur de la banque) s'applique parfaitement à  la psychologie du narrateur.
J'attends la suite avec impatience.

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MessagePublié: 02 Sep 2004, 11:19 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Whitness recruta un nouveau membre. Franck  ?Dead ? Erzengel. Un nom contradictoire à  son pseudo. ?Dead? provenait du chanteur de Mayhem, le groupe favori de Franck. Celui-ci, obsédé par ce chanteur, en vint à  mourir comme son idole. Erzengel était un nom allemand signifiant archange. Un drôle de nom pour quelque?un que l?on pourrait qualifier de satanique.

Peu de temps après son arrivée, Nuria fut shooté par une bagnole. Je devais aller avec elle pour récupérer une enveloppe chez Max. Celle-ci était destinée à  Whitness. Nous eûmes aucun problème pour la récupérer, mais au retour Nuria se retrouva projeté contre un réverbère. Et j?avais ris en attendant sa derniere expiration. Cela n?était pas drôle, mais j?avais ris sans pour autant en connaître la raison.

L?enveloppe était cachetée, impossible de l?ouvrir sans que Whitness ne s?en aperçoive. La mort de Nuria me laissait complètement indifferent. Whitness a dit que mourir faisait partie intégrante des missions. Whitness a dit que lorsque l?on meurt en mission, on est des héros. Jésus a dit que mourir en mission nous ouvrait les portes du paradis. Mourir en mission. La plus belle mort si l?on en croit les dires de Whitness et du messie.

Whitness et en train de lire la lettre contenue dans l?enveloppe et il marmonne des trucs incompréhensibles. Il ne nous fait pas part du contenu de la lettre. Dommage. Cela aurait pu éclairer les zones d?ombres l?entourant. Par la suite, Whitness parti avec Sarah en mission de reconnaissance si l?on emploi ses termes. Ils allerent tout deux à  New-York. Nous aurons le droit à  une mission à  New-York? Cela nous changera un peu de cette ville.

Lorsque Whitness revint, Sarah n?était pas avec lui.
_ Elle est restée sur place.
Cela voulait dire que je ne la verrais plus pendant un certain temps. J?en suis attristé. Whitness aurait mieux fait d?emmener Alexandra plutôt que la déesse.

Une semaine passa. L?ennui était présent. Seul Whitness se déplaçait très souvent pour des raisons qui nous sont inconnues. Nul ne savait où il allait, et il ne me repondait pas lorsque je le lui demandait. Je n?avais plus de boulot non plus. Alors je devais rester chez moi, supportant mes colocataires qui commençaient à  me prendre la tête.

Mais heureusement, Whitness nous sauva de la routine qui commençait à  s?installer en proposant une nouvelle mission totalement improvisé. Le chef du groupe essaye de tenir le moral des troupes au beau fixe. La mission se nommait « Grand Theft Auto ». Depuis quand il s?intéressait au jeu vidéo celui-là ? En tout cas, le but était de piquer une caisse et de revenir sur la route en face de chez moi. Tout le monde participait. Sauf Jésus qui restait tout le temps dans la maison. Nous nous dispersâmes donc dans la ville. J?allais dans les quartiers chics, tout à  l?Ouest de la ville. C?était assez loin, mais ça valait le coup. Je pus ainsi revenir au volant d?une Aston Martin DB7 Volante. Une belle, très belle bagnole. Dire qu?elle était sans surveillance, garée sous un réverbère. Retour chez moi au volant de ma nouvelle bagnole.

Une Chevrolet pour Aaron, une Renault Mégane de couleur noire pour Franck Erzengel, une vieille caisse se trouvant être de la marque Peugeot pour Alexandra, et, ovation pour Whitness qui a désormais la chance de conduire une voiture de police. C?était mon rêve quand j?étais gosse, actionner les gyrophares et la sirène. Mon rêve d?enfance. Whitness nous donna une carte. Un chemin y avait été tracé en rouge, il faisait le tour de la ville.
_ Suivez ce chemin, le premier ayant fait le tour a gagné.
_ A gagné quoi?
_ Le droit d?aller à  New-York.
Nex-York. Je pourrais ainsi revoir Sarah, ma petite Sarah adorée qui me manque éperdument. Il faut que j?aille à  New-York, il faut que je gagne. Le départ fut donné lorsque Whitness mis en marche la sirène de sa voiture.

La course commence sur une ligne droite bordée d?entrepôt. Je suis premier grâce au performance de mon bolide qui doit bien passer de 0 à  100 kilomètres par heure en une fraction de seconde. Whitness me colle sur la droite . Il a les capacités de me doubler, mais j?ai comme l?impression qu?il essaye de me laisser gagner. Troisieme Aaron, qui lui aussi a une voiture puissante. Alexandra et Franck sont aux coudes à  coudes, mais en retard sur les trois premiers. On passe devant un entrepôt. C?est ici que j?air rencontré Sarah pour la premiere fois. Et nous avions également fait, toujours ici, des explosifs durant toute une journée. Premier virage à  gauche. Whitness et moi le prenons trop, et lorsque Whitness me toucha légèrement l?aile arrière, nous partîmes tout deux en tête à  queue. Aaron passe alors devant nous, suivi de la française qui a largué Dead qui est désormais loin derrière nous. Le pauvre, il est incapable de nous rattraper. Je repars quatrième derrière Whitness. La route des entrepôts était deserte, mais désormais, le traffic est plus intense. Virage à  droite. Alexandra perd du terrain. Whitness la double, se remet sur la droite. Je double aussi et me retrouve au niveau de Whitness. A nous deux, nous occupons toute la route. Une voiture arrive en face de moi. Il me faut ralentir. A ma grande surprise c?est Whitness qui ralentit en premier et qui me permet ainsi de le doubler et de me rabattre devant lui. J?accelere encore plus pour rattraper Aaron qui avait ralenti pour prendre un virage à  gauche. Il ne me vit pas arriver, et je n?eus aucun mal à  le doubler en dérapant pour prendre le virage. Nous sommes alors engagé dans une rue dont la partie gauche est fermée pou cause de travaux. Aaron ne peut donc pas me doubler. Je med emande où est Whitness, je n?aperçois plus les gyrophares de sa voiture dans mon rétroviseur. J?espere qu?il ne lui ai rien arrivé. Il y a des places de stationnement inoccupées sur la droite. Aaron s?y engage dans l?espoir de me doubler, mais je lui fais une queue de poisson l?obligeant à  freiner si il ne veut pas m?emboutir. On passe devant ce qu?il reste d?Interflora. C?est là  que je m?aperçois que Aaron n?n?e plus derrière moi. Je suis donc premier et il n?y a apparement personne pour me rattraper. Je ralentis donc un peu tout en gardant une vitesse quand même rapide, lorsqu?une voiture sort d?une ruelle se trouvant sur ma gauche. Cette voiture, il s?agit d?Aaron. Ce con a pris un raccourci. Faut que j?en parle à  Whitness, ça devrait être interdit., il n?a pas suivi le tracé rouge. Intersection de la 42eme avenue. C?est là  que Nuria est morte. Aaron grille un feu rouge et se retrouve avec la calandre enfoncée dans le bas de caisse d?une Ford Taurus. Je passe devant au ralenti regardant si Aaron va bien. Il me fait signe que tout est ok.

Maintenant c?est facile, il me suffit de passer les quartiers chics, de contourner l?hôpital, passer le quartier avec la boîte de nuit, un autre, et je me retrouve de nouveau devant chez moi. J?ai gagné, je vais pouvoir partir à  New-York rejoindre Sarah. Joie.


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MessagePublié: 16 Sep 2004, 20:12 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Aaron me rejoignit par la suite. Sa voiture était heureusement pour lui, solide. Seul la tôle a été froissée, le moteur n?a rien eu. Aaron fut donc en seconde place avec son pare-chocs traînant au sol et sa plaque d?immatriculation arrachée, les phares defoncés et la calandre légèrement enfoncée. Troisième, Dead, avec sa Renault Mégane. Il avait vraiment été lent, preferant gueuler les incompréhensibles paroles de Deathcrush dans sa voiture. Quand à  Whitness et Alexandra, ils revinrent à  pied. D?après ce que Whitness a dit, leurs voitures ne sont plus que deux épaves encastrées dans un camion de plusieurs tonnes. Alexandra m?avoua quand à  elle qu?elle avait eu de la chance de s?en tirer.

Bref, j?avais gagné. Maintenant, direction New-York. Allons rejoindre Sarah.
_ On part tout les deux demain matin.
Je ne réussis pas à  dormir cette nuit. Je pensai à  Sarah. Sarah, Sarah, Sarah, Sarah? Je crois que je suis accro. Quand elle n?est pas là , avec moi, j?ai l?impression qu?une partie de moi n?existe plus. Dans ces cas là , je n?arrive jamais à  fermer l??il de la nuit. Sarah est la lumière qui éclaircit mon c?ur. Je me complais à  dire cette phrase alors qu?elle est poutant fausse. Si Sarah était une lumière, je ne pourrai pas être amoureux d?elle. A moins d?avoir des préférences sexuelles extrêmement étranges. Ce qui n?est pas mon cas. Et deuxièmement, mon c?ur se trouvant sous une couche de chair et étant protégé par le sternum, je le vois mal éclairé parmis mes ténèbres intérieures. Ce n?est qu?une métaphore me dira t-on. Je le sais. Mais j?aime bien tout prendre au sens propre.

Vers six heures du matin, la porte de la chambre de Whitness s?ouvre, et moi, qui l?attendait déjà , pus apercevoir une silhouette allongée sur le lit de Whitness. Il s?agissait d?Alexandra. Ainsi elle avait passé la nuit avec Whitness. J?espère que cela va la détourner de moi.

Nous partîmes donc, comme prévu à  New-York. Mon Aston Martin se révélant être trop voyante, nous optâmes pour partir avec la Renault de Franck. Nous allâmes donc vers le sud, longeant la côte pour finalement arriver dans la grande ville qu?est New-York. Le quartier des affaires, c?était notre destination. Nous passâmes devant le siège de l?ONU et continuâmes notre route pour arriver devant une immense maison ou petit manoir. Sarah est installée ici. Cette maison-manoir possède des ardoises, ça change des tuiles vertes.
_Surtout ne vas pas dans le salon.
Une mise en garde que Whitness me dit avant de pénétrer dans le bâtiment. Mais on est pourtant obligé de passer devant la porte de ce salon. C?est alors que je sentis cette odeur épouvantable.
_Vous avez laissé un chat crevé là -dedans?
Whitness m?affiche un de ses grands sourires énigmatique.
_C?est presque ça.
Puis il me pousse vers la cuisine. Dans celle-ci se trouve Max, et surtout, Sarah. Mon c?ur bondit au sens figuré dans ma poitrine. Je garde cependant ce sentiment en moi, ce qui me permet de garder un visage impassible. Signe de tête en guise de salutations. Whitness prend la parole.
_Tu pourras le tenir à  l?écart.
De qui parle t-il? Sarah lui répond.
_Bien sur, je vais tellement l?épuiser qu?il en oubliera de garder un ?il sur les caméras.
Je comprends rien. Comme d?habitude.

Un truc que je n?avais pas remarqué au début, c?est que sur la table il y a des explosifs. Pas des pavés de nitroglycérine, mais de la vrai dynamite. Imaginez vous les sortes de saucisson à  la peau rouge que l?on voit dans les charcuteries. Bourrez ça avec de la poudre explosif et voilà  l?image que je me fais d?un bâton de dynamite. Il y a aussi du plastic. Penthrite, hexogène et plastifiant. Rajoutez un explosif d?amorçage pour tout faire peter. Et bien sur, il y a aussi notre éther nitrique répondant au doux nom de nitroglycérine. Partout dans la maison, je peux voir des caisses vertes foncées avec marqué dessus: Attention, explosifs.

Je doute que ce soit Whitness et Sarah qui ont pu fabriquer tout cela. Il était interdit de fumer bien entendu. Puis de toute façon, seul Max fumait parmis nous.
_A quoi cela va servir?
_C?est pour notre dernière mission, la dernière bataille.
Qu?est ce qu?il entend par là ? Qu?après cette mission nous allons reprendre le cours normal de notre vie? Que nous sommes destinés à  périr lors de cette bataille? Que celle-ci sera le coup de grâce de la société menée par le géant capitaliste?

Je suis David, la plus insignifiante des ordures de cette planète, et qui va pourtant vaincre Goliath, le géant capitaliste régnant sur le monde entier. Et je vais le vaincre à  coup de saucisson à  la peau rouge bourré de poudre. Merci Nobel. Cela fait cinq mois que je connais Whitness. Cela faisait cinq mois que je n?étais plus le même homme. Et demain, c?est la dernière bataille, la dernière mission. Celle qui dictera notre avenir.


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MessagePublié: 17 Sep 2004, 06:13 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Le meilleur chapitre depuis un bail. Peut-être même le meilleur de tous. Il commence de manière terne, mais ça s'améliore vite.
Toujours aucun mot inutile, un style propre. Whitness, par contre, semble perdre en profondeur.
J'attends avec impatience la suite... et la fin ?

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MessagePublié: 26 Sep 2004, 00:54 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Vers midi, il y a Whitness qui revint avec ce qui restait de la troupe. Il y en avait deux en moins. Jésus avait été assassiné par Franck qui en avait marre d?entendre des passages de la Bible à  longueur de journée. Sept coups de couteau dans le thorax. Le second avait été fatal. La rupture d?un anévrisme de l?aorte entraîne la mort. Une balle de neuf millimètres logée dans l?hémisphere cérébral droit entraîne la mort. Le syndrome malin secondaire de Marfan entraîne la mort. Se trancher les veines de l?avant-bras entraîne la mort. Un coup de couteau bien placé entraîne également la mort. Jésus était mort. Amen.

Dead avait opté pour la solution tranchage des veines. Avec le même couteau-assassin de Jésus, il avait commencé à  s?entailler l?avant-bras, ouvrant de grandes failles ensanglantées. Il attendit ensuite que la mort vienne, mais celle-ci prit son temps. Alors, pour remédier à  cela, il prit du calibre 12 et se fit sauter la boîte crânienne. Il était mort tout comme son idole. Tout comme le chanteur de Mayhem, allongée au sol, la cervelle se répandant auprès de lui. Tout cela devant les yeux d?Aaron et d?Alexandra.
_Les voix m?ont dit de ne laisser personne intervenir.
C?était la raison pour laquelle la jeune française avait une belle bosse sur le front. Aaron l?avait assommé parce qu?elle voulait empêcher Franck Erzengel de tuer Jésus.

C?est lorsque le groupe fut réuni que Whitness nous expliqua ce qu?allait être la dernière bataille. Le siége de l?ONU avait été érigé par W.K.Harrison. Il allait être détruit par Whitness. Whitness dit que la plupart des gardes qui vont surveiller le bâtiment sont de notre côté. Sarah dit qu?elle s?occupera du vigil qui s?occupera de la garde des écrans de surveillance. Whitness il dit qu?il nous suffit de placer les caisses d?explosifs et que lui et moi nous nous occuperons de mettre les minuteurs en marche. L?opération se déroulera à  quatre heure zéro zéro.

Durant le reste de la journée, nous déplaçâmes les caisses d?explosifs dans le hall. Il y en avait des tas. Comment pourra t-on les transporter jusqu?au bâtiment? La réponse vint en même temps que Max. Celui-ci était au volant d?un gros camion de déménagement. Pas très discret, certes, mais on a pas trop le choix. On recouvre les caisses avec des bâches de couleures kaki et on les embarque péniblement dans le camion, devant les yeux de la voisine.
_Notre grand-mère déménage, on l?aide à  déplacer ses affaires, elle ne peut pas transporter cela toute seule.
Mensonge de Whitness qui rassure la voisine. Lorsque tout est mis dans le camion, tous retournent dans la baraque. Là , Whitness nous montre le plan du siège de l?ONU. Alors, ici on pose une caisse. Ici, c?est l?ascenseur, attention, la charge maximale est de 500 kilogrammes. Il est conseillé de ne pas dépasser cette limite, à  moins que vous souhaitez vous retrouver à  l?état de bouillie humaine compressée entre deux plaques métalliques. Interdiction de fumer, d?allumer un briquet, de craquer une allumette, de jouer avec un lance-flammes? Whitness soulève ensuite un pan de sa chemise noire et nous fait découvrir la crosse d?un flingue dépassant de son pantalon.
_Ceci est une arme à  feu. Je suis le seul à  en utiliser une. Elle servira si jamais quelque chose tourne mal.
Ensuite Whitness demande si on a comprit. Tout le monde répond que oui, on a comprit. Et Whitness sourit.
_On se retrouve ici à  3h30, d?ici là , vous avez quartier libre.
Et tout le monde, sauf Whitness et Max, quittèrent la maison pour partir à  la découverte de New-York. Lorsque je lève la tête, j?aperçois d?immenses gratte-ciel. Cela me donne le tournis. Alors je reste assis à  contempler la circulation aussi bien d?hommes et de véhicules qui se trouve être pratiquement ininterrompue. Homme en chemise blanche et veste noire, femme en tailleur avec chignon et paire de lunettes, on est bien au quartier des affaires. Plus la nuit avance, plus les personnes changent, la jeunesse envahit le quartier, la police aussi.

Je suis resté là , à  la même place jusqu?à  trois heures du matin, à  observer des personnes qui eux se foutent totalement de mon existence. C?est intéressant. Prenez une personne au contexte présent, vous imaginez sa vie, son boulot. A quoi ressemble sa femme? A-t-il un chien? Prenez un être quelconque, et avec une dose d?imagination, cet être quelconque peut devenir un super-héros au compte bancaire tellement plein qu?il pourrait rendre jaloux Bill Gates. Au diable les miracles et autres prouesses. Seul l?argent compte de nos jours. Une société capitaliste décadente dans laquelle les plus forts marchent sur les plus faible pour monter plus haut. En faisant sauter le siège de l?ONU, aurons-nous une place dans l?histoire en tant que sauveurs du monde contre le capitalisme. Je doute pouvoir en témoigner un jour.

Trois heures du matin. Tout le monde est là . Sauf Sarah.
_Elle s?occupe d?un garde.
Nous informa Whitness. Bref, on embarque. Whitness et Max occupant les places de devant, et nous à  l?arrière, avec les caisses d?explosifs. On ne commença pas vraiment l?opération à  quatre heures zéro zéro. On avait pas mal d?avance sur le coup là . Alors on n?attendit pas. Une fois dans le parking souterrain, on déchargea les caisses et les plaçâmes dans le bâtiment. C?était simple, un qui restai en bas et faisait monter l?ascenseur, les autres qui les recevaient et les plaçaient. C?est ainsi que les fondations, l?étage du milieu et un étage vers ceux se trouvant en hauteur furent remplis par des explosifs. Tout ça sous les yeux des gardes qui obéissaient au doigt et à  l??il aux directives de Whitness.
_Evacuez le bâtiment.
Les gardes obéirent et partirent. Aaron et Alexandra allerent rejoindre Max dans le camion. Tandis que moi et Whitness nous nous rendîmes au sous-sol. Whitness prit des saucissons à  la peau rouge bourré de poudre explosive. Il en arma le détonateur. Quarante minutes avant explosion. Etage prêt à  exploser.

Etage suivant. Whitness me balance un ensemble de bâtons de dynamite comme si c?était une simple balle en plastique.
_Place ça ici.
Whitness me balance de la dynamite, me demande de placer ça ici. Ensuite j?activerai le minuteur et on pourra dire adieu au siège de l?ONU.
_Place ça ici.
Là , entre les deux caisses?
_Ici?
Il acquiesce. J?obéis. Je dois maintenant mettre en fonctionnement le minuteur. J?avance mon doigt pour accomplir ce geste, masi il se bloque. Comme lorsque l?on se trouvait au sous-sol d?Interflora.
_Je pense qu?on est allé trop loin.
J?abandonne. Je ne veux pas détruire ce bâtiment. Je veux partir., reprendre une vie normale. Redevenir un simple employé, un mouton nourri par les médias, une pauvre merde sans pouvoir. J?aimais cette vie finalement.
_Je m?en fous de ce que tu penses, un bon soldat ne pense pas.
Whitness, je suis désolé, mais nous ne sommes pas dans l?armée.
_Je ne suis pas un soldat.
Un soldat détruisant le monde à  coup de nitro.
_Tu refuses d?obéir?
Oui.
_Je n?ai aucun ordre à  recevoir de toi.
Je suis désolé, vraiment. Pardonne moi Whitness. Tu es mon ami, tu dois me comprendre.
_Je te pensais docile.
Docile? Tu me prends pour une bête, un animal apprivoisé que tu aurais recueilli à  la SPA. Puis Witness, il mes ort son gun et le braque sur moi.
_Tu n?es pas sérieux?
Il en a pourtant tout l?air, masi je connaissai Whitness, c?était sa méthode pour intimider les gens. Je n?allais pas me plier à  sa volonté, pas cette fois.
_Je n?hésiterai pas à  te tuer si tu deviens un boulet pour moi.
Et il y a Whitness qui est là , devant moi. Le canon du flingue est là , lui aussi, un trou béant empli de ténèbres. Il commence à  appuyer sur la gâchette. Je ferme les yeux. Détonation.


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MessagePublié: 26 Sep 2004, 14:13 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Je ne sais pas si c'est la fin de l'histoire, mais si tel est le cas, elle est excellente. Malgré de malheureuses erreurs de français parsemant le texte (une fois n'est pas coutume).

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MessagePublié: 03 Oct 2004, 13:46 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Le sang gicle sur mon visage. Ce sang, est-ce le mien? J?ai été touché? Où? Je ne ressens aucune douleur. J?ouvre les yeux. Sarah aurait pu être là , un revolver au canon fumant en main, et m?aidant à  me relever avant de me serrer dans ses bras et de me donner un langoureux baiser romantique, mais il en est rien. Auparavant, il y avait Whitness me braquant avec un pistolet. Là , il y a Whitness allongé au sol, un trou dans la tête. La rupture d?un anévrisme de l?aorte entraîne la mort. La balle que Whitness a reçu dans le frontal, lui a aussi causé la mort. Mort. Il est mort. Je ne ris pas. Whitness était mon ami.
_Je ne pouvais pas te laisser faire.
Le mec qui a dit ça a un Mossberg dans sa main droite. C?est l?assassin de Whitness, et il dit qu?il est désolé, mais qu?il ne pouvait faire autrement. Le meurtrier a un visage rugueux et il arbore une crête verte pas voyante du tout. Il lâche son flingue qui émet un cliquetis métallique lorsqu?il touche le sol. Il pleure et il continu à  dire qu?il est désolé. Moi aussi, je suis désolé, je n?ai pas suivi Whitness alors que l?on était si prêt du but. Et puis l?autre me dit de partir. J?obéis, jetant un dernier regard sur la dépouille de Whitness. Mon ami désormais mort.

Dix minutes. Foutre j?avais complètement oublié cette bombe. Il ne faut pas la desamorcer, cela aurait été le dernier v?u de Whitness, et qui plus est, je ne saurai pas l?éteindre. Je pars, me fondant dans la nuit, laissant Alexandra, Max et Aaron sur la parking. Derrière moi, ça explose. Un boum retentissant qui se répercute dans toute la ville. Je ne saurais dire si le bâtiment est détruit ou non, car je ne me retourne pas. Continuant à  marcher, la pleine lune en face de moi. I?m a poor lonesome Cow-boy and a long way from home?


-Épilogue-

Il y a des gens, ils me disent que c?est une happy end. Je ne suis pas d?accord. Le jour où Whitness a posé sa main sur mon épaule, j?avais tout perdu pour retrouver deux choses nouvelles: l?amour et la liberté. L?amour, c?était Sarah. Je n?ai même pas cherché à  la revoir, elle ne faisait plus partie de moi, comment? je ne saurais le dire. Quand à  la liberté, elle n?existait pas, ce n?était qu?une illusion car Whitness nous manipulait. C?était un manipulateur, mais c?était aussi mon ami. Ce n?est pas une happy end car j ?ai perdu un ami. Mon seul ami, mon meilleur ami. Whitness est mort, j?ai assisté à  ses funérailles, de loin. Je savais que Sarah y était, mais je ne l?ai pas recherché. J?étais derrière une pierre tombale, regardant le trou qui sera la dernière demeure de Whitness. Je ne m?étais ni changé, ni lavé, ni rasé depuis sa mort. Je devais ressembler à  un fonctionnaire en pleine dépression. La chemise blanche maculée de tâches diverses et de poussière dépassant du pantalon, je m?étais rendu à  mon refuge aux tuiles vertes.

Il y avait eu trois mort à  l?interieur. Tout d?abord Providence, puis, par la suite, Jésus et Franck ?Dead? Erzengel s?étaient entretués. Je m?étais rendu dans la chambre de Whitness et j?ai pleuré en voyant les maigres affaires de celui-ci. Il était mort et il ne m?enseignerait plus jamais rien. Ensuite, j?avais pris des bidons d?essence et j?avais aspergé leur contenu dans la maison. J?avais mis une bougie dans une des flaques de cet essence, et j?avais allumé la mèche. Mon passé sera alors consumé.

Pour tout ceux qui se demande, ce que je suis désormais, je peux vous dire que maintenant, je ne suis plus en Amerique, mais au Tibet. J?étais resté trois jours à  l?entrée d?un temple bouddhiste, sans manger. C?était un test. Je devais rester ainsi, et après j?aurais l?aurorisation de les rejoindre. C?est dans ce temple que j?ai trouvé ma véritable raison de vivre.

Ceci n?est pas une happy end, il n?y a pas de happy end dans la vie réelle?


-Remerciements-

A UnReal qui a été, il faut le dire, le facteur déclenchant de ce texte.
A Masterbow, fidèle depuis le début.
A Heather, ma raison de vivre supplémentaire.
A Halvorc qui m?a fait découvrir Mayhem.
A DragonNoir pour ses commentaires qui me permettront de m?améliorer.
A Schyzo qui m?a donné une petite idée pour la fin.
A Marie, la première qui a pu lire le texte dans son entier en version manuscrit.
A tout ceux qui adulent Fight Club.
A mon crayon papier qui m?a été fidèle jusqu?au bout.
Aux arbres ayant servi à  faire le papier sur lequel j?ai écris.
Aux gauchistes et aux anarchistes.
Aux psychopathes entassés dans leurs putains de prisons.
A tout les aliénés qui se jettent contre les murs matelassés.
A moi-même.
Aux vietnammiens.
Aux sataniques et aux athées.
A tout les mégalomanes.
Au comité contre le langage SMS et les fautes volontaires.
Un grand merci à  tout ceux qui m?ont lu.







Salutations






A ceux qui daignent lire jusqu?à  la fin?
Achevé d?écrire le 1er Septembre 2004 à  23h31.


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MessagePublié: 04 Oct 2004, 05:39 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Les fautes sont très rares et cela rend ce dénouement encore plus savoureux. Les personnages demeurent conformes à  leurs psychologies jusqu'au bout, et le narrateur en particulier, cet homme qui croira toujours à  l'amitié avec Whitness, même en sachant que celui-ci n'a fait que le manipuler et a tenté de le tuer. Peut-être parce que quelque part, il comprend le terroriste et qu'il devine que pour lui, certaines idées devaient davantage compter que les amis.

Un passage de la conclusion me saute aux yeux :

Soulblighter a écrit:
J?étais resté trois jours à  l?entrée d?un temple bouddhiste, sans manger. C?était un test. Je devais rester ainsi, et après j?aurais l?aurorisation de les rejoindre. C?est dans ce temple que j?ai trouvé ma véritable raison de vivre.


Le personnage principal (aurons-nous jamais son nom ? L'as-tu fourni une seule fois dans toute la narration ?) restera jusqu'au bout dépendant de certaines idées, attendant que quelqu'un d'autre lui fournisse son objectif dans l'existence. Est-ce pitoyable, est-ce admirable ? L'auteur ne nous fournit pas la réponse.

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MessagePublié: 09 Oct 2004, 06:13 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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C'est beau de se poser tant de questions...


Citer:
(aurons-nous jamais son nom ? L'as-tu fourni une seule fois dans toute la narration ?)


Je peux le dire, il a été dit, mais lors d'une métaphore, ce qui a fait que personne n'a capté qu'en fait, c'était son véritable prénom.


Citer:
Est-ce pitoyable, est-ce admirable ? L'auteur ne nous fournit pas la réponse.


Le narrateur ne peut fournir la réponse car le narrateur étant le personnage principal, il ne sait pas lui-même ce qu'il doit penser de sa vie...


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