Eltanin

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MessagePublié: 02 Nov 2004, 20:16 
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Le Fou et le Fitz
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Localisation : Trèfle à  trois feuilles
sales gamins.

_________________
Pouffe qui l'assume.


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MessagePublié: 02 Nov 2004, 20:22 
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Bainwa
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Localisation : Dadadadada.
*taloche Mistro*

Rhadamenthe

Je m?élève, quittant mon profond sommeil,
Hors de mon lit de noires plumes, admirant
Inlassablement le crépuscule, de mon éveil
Le témoin. Ecoeuré, des larmes de sang
S?effilochent sur ma poitrine. Je déploie
Les ailes de l?enfer, d?un bond j?embrasse
Les sombres nuages de ma chantante voie.
Lucifer, mon maître, le grand, tu débarrasses
Mon âme de tous ses doutes, tu m?offres
D?abolir le bonheur, d?offrir les flammes
A qui oublie l?existence, à  qui n?a de coffre
Que le renie, à  l?homme. Serait-ce Sam
De la tentation ? Mon frère, mon tranchant,
Aurais-tu oublié ? Je suis l?ange du couchant.

Vide

Aujourd?hui, les démons me sont révélés,
Grands, lourds, sombres. Serviteurs ?
Pas plus qu?une vague ne voie en ses s?urs
Autrement qu?une famille disloquée.

Il n?est de d?ombre qui soit visible
Puisque les ténèbres sont égarées
Dans des cachots, triste aparté,
Enviée par la faune de l?an terrible.

à” mon désespoir ! Tu es le dernier
Qui en ce corps nu de passion
Trouve encore un refuge, un sentier,
Entre les notes d?une morne chanson.

Saurais-je encore renaître, combattre,
Comme je le fis maintes fois ?
Suis-je voué à  subir cette loi,
Despotisme muet, joie acariâtre.

Il est des matins où la veille est lourde
Et le lendemain bien sombre,
Comme déjà  envahit de pénombre,
Et nulle détresse n?y est vraiment sourde.


Vision

Le tapis d?étoiles me réveille. C?est là 
Le monde plat dont je vous parlais tantôt.
Où est la profondeur ? Mais, n?est-il pas
D?autre dimension que mon ?il lourdaud
N?entrevoit ? N?est-il pas de mouvement qui
Se détache vraiment de ce fracas de couleurs
Et de trait sans âme ? C?est la vanité, l?esprit
De l?homme qui lui laisse, dans sa douleur,
Espérer qu?une longueur lui est discernable,
Que ses yeux lui montre la voie du c?ur,
Entre ses tapis sans épaisseur, sinon palpables,
De ce vide dont il oublie la valeur. Tes moeurs
Sont bouleversés. Il n?est rien autre qu?un
Mouvement, rien d?autre. Pas d?hirondelle,
Cette fois, juste tes larmes pour du crottin
Laver tes yeux. Et ça, tu t?en rappelles.


Coeur de Lion

Qu?est-ce donc que ce démon de chair ?
La douceur de la courbe de son sein,
La profondeur de son regard serein
M?interpellent. Est-ce un ange éphémère

Ou un diable obnubilant ? C?est la passion
Sa robe,
Celle aux tristes fleurs, chantant sa vision,
Mon lobe,

Par des notes nouvelles chatouillé, toujours pleur.
Voilà  enfin
Les réponses à  mes sentiments, à  ma ranc?ur,
À mon chagrin.

Donnes moi la force, ô toi magie de la vie,
Pour lui transmettre cette lancinante joie.
Je ne pourrais ô grand jamais vivre sans toi,
Ma mie.

_________________
"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"


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MessagePublié: 05 Nov 2004, 14:03 
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Bainwa
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Localisation : Dadadadada.
Esclavagisme amoureux

Envie
D?un soir, lumière du trottoir, elle
Vadrouille, l??il épiant, ma mie
Ma belle.

Quelle
Mystère plane sur sa tête, quel diable
La force à  vendre l?amour à  la pelle,
Semblable

Plus à 
Un mal qu?à  un bien, contre monnaie
Trébuchante ? Quel vampire d?apparat
Pompait

Sans regrets
Son cadeau, sa générosité ? Son sein
Meurtri coule, stérile. C?est elle, c?est
La faim !

Le dernier apôtre

à” toi mon ange,
Aux larges ailes, la vie t?ennuie,
La mort te dérange,
Car tu n?est pas prédateur impie.
à” toi mon ange.

Envoles-toi,
Mon grand monarque à  la couronne
Trop lourde, Vois
De haut tes proies, fils de Perséphone.
Envoles-toi.

La belle chaire
Te fais envie, n?est-ce pas ? Si rose
Si noire, tu repères
De ton ?il avide ces âmes moroses,
La belle chaire.

Embrasses les cieux,
Tu y es dieu parmi les anges, Majestueux
Volatile, en ces lieux
L?ultime prêtre des prêtres, et de nos v?ux,
Embrasses les cieux !

_________________
"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"


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MessagePublié: 07 Nov 2004, 01:26 
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Pamplemousse Panchromatique
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Localisation : Paris, France.
Tu trouves un style, c'est certain. Tes poèmes sont de moins en moins convenus, on sent que tu tailles ton texte selon ta propre volonté. Cela dit, ta "patte" me semble encore un peu grossière.
C'est certes une manière évasive de commenter tes textes, mais que dire d'autre d'une poésie qui se rit sciemment de notions d'harmonie telles que le nombre de syllabes, pour faire d'une structure chaotique sa note d'intention, ce qui n'est pas un mal ? Comment la juger sur d'autres niveaux que les impressions diffuses que l'on peut en retirer par sa sensibilité artistique ?

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MessagePublié: 07 Nov 2004, 02:06 
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Bainwa
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Localisation : Dadadadada.
Oui, c'est vrai, vous ne pouvez me faire part que de vos "impressions". Ca évite les commentaires habituels :wink: .

La pomme noire

À toi, vieille dame aux sombres artères, j?offre
Ces vers inutiles, idolâtrant tes grisonnants
Cheveux. D?entre les nuages, le clairvoyant
Ancêtre entends la voix morne et sourde, le coffre

De la veuve noire, sa main squelettique tendue
Vers tes poux, griffant ta chair. Le mal qui te ronge
Et bien pire que le mien. Le plus noir de mes songes
N?oserait offrir à  mon âme un aussi infâme pu.

Sous tes apparats, tes bijoux, ta couronne,
Souffre un être asphyxié, un cadavre moisissant.
Les flatteries ne te touchent plus, triste amant,
Et tu courbes l?échine, tel l?esclave aphone.

Que ton agonie me fait souffrir ! Des larmes salissent
Mes joues de leur poussière, arrachant à  ma
Complainte des cris que j?ignore, cancrelat
Sans c?ur que je suis. Pardonnes-moi tout ces supplices !


Le prisonnier libre

Te voilà 
Gris monsieur à  l?allure colorée. Marches ;
De ta démarche
J?entrevois la route et je retire le fracas.
Aveugle
Parmi les malvoyants, tu es le seul ignorant
De l?encens
De ton handicap. Regardes, vieux meuble,
L?ésotérisme
De cette vie, de ces envies. Et savoures
Cette amour ;
Celle de ton gouffre d?âme, de ton héroïsme.
Quittes
La monotonie, l?ombre, les ténèbres, et cries,
Oui, cries !
Car le monde tourne et toi, seulement, tu gravites.

_________________
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MessagePublié: 14 Nov 2004, 15:29 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
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Localisation : Dadadadada.
Chienne de vie [(?/!)]

Elle est entrée en moi, tendre et douce,
Dans ses atours de gitane, innocente.
Et je l?ai aimé, ma si belle rousse,
Sous le soleil de mai, sa joie insolente

Comme corsage, son énergie débordante
Comme jupon. Danses, danses ! Joli
Oiseau du printemps, Et chantes, chantes !
Dans ce tableau de peintre aveugle, estourdi

Qu?il est par la lumière angélique de l?astre
Agard. Bientôt, tes haillons voleront comme
Des tristes hérons, sur leur cannes, sabres
Effilés de leur équilibre. Et vois les hommes,

Triste adolescente, dans toute leur laideur.
Oublies l?agonie de ma vie à  la lie, oublies
Le couchant de mes amours. Restes, torpeur,
En mon âme lourde, pendue à  tes crochets salis.

Gueuse ! Je suis trahi ! La beauté est si cruelle
Quelle quitte le gîte de mon c?ur, pour mieux
Ternir le vide de mon esprit de tes ocres séquelles,
Noire libellule. Sens moi mourir, je le veux !

J?en ai assez de tant de mocheté, je suis las de haïr
Plutôt qu?aimer, de battre plutôt que caresser,
De vieillir plutôt que grandir. Laisses-moi juste occire
Ce diable qui me fait vomir par tant de cruauté.

Mais qu?est-ce donc ? Sous ces haillons pend une peau,
Une peau terne, des bourlais plus calamiteux encore
Que les sombres linges la dissimulant. L?affriolant suppôt
De ses grâces meurt, et de son décès surgit le sort

De mon existence. Elle est là , cette absence ! Là 
Où nul autre ne l?aurait cherché, étalant sa crasse
Entre des plis graisseux. La vieille dame me changera
Tantôt en martyr, me montrant son cul dégueulasse.


La plaie noire

Il a eu un c?ur sombre, un intérieur pourri.
La haine l?a aveuglé, si forte, si enivrante,
Si débordante. Elle lui a laissé, dans l?agonie
Une noire plaie, sur son bras meurtri, navrante

Mutilation. La démangeaison était si forte, douce
Mère, qu?elle l?obsédait jour et nuit, et son âme
Torturée, sans cesse, l?a gratté de son petit pouce.
Tant et si bien que son esprit lui a délivré le sésame,

Lui pardonnant ses crimes, lui montrant cette chaleur
Que tant attendent. Et tant d?amour coula de son c?ur
Qu?il fut enfin guéri. Mais son corps reste marqué

A jamais de cette triste cicatrice, empreinte d?un futur
Noirci par l?ombre du passé. Voilà  sa ténébreuse sépulture.
Sur son bras droit est tatouée une croix gammée.

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MessagePublié: 14 Nov 2004, 22:01 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
"La plaie noire" me plaît par sa plume sombre et tourmentée, sans concessions. Aucun second degré, et n'en déplaise aux fâcheux, le sérieux demeure le moyen le plus radical d'impliquer le lecteur.

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MessagePublié: 15 Nov 2004, 18:59 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
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Localisation : Dadadadada.
Beaucoup d'autre sont comme ça, mais plus niais, moins crus, et comporte parfois trop d'images pour être compris. J'essayerai de trouver un milieu entre trop pauvre et trop riche, à  l'avenir.

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MessagePublié: 19 Nov 2004, 01:09 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
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Localisation : Dadadadada.
Péché d'orgueil

Ridicule pantin, je tire les ficelles,
Longues et jaunes, de vos c?urs, vos âmes si belles,
Et comme un ardent virtuose, je compose
Les partitions de vos existences moroses.
Il n?est pas d?amour que je ne sache donner
Ni de haine que je ne sache prendre. Elever
Les limbes noirs de vos esprits amorphes
Vers cieux, collines et rivages qu?offre
Les sirènes de ma poésie. Suspendus
À mes vers comme à  des rêves disparus,
De vos petits doigts potelés, vous vous
Accrochez, étreignant l?éphémère bijoux.

Quel ridicule ! Je suis seul, abandonné.
Ni abhorré ni adulé, je suis ignoré,
Comme un vers de terre gluant, sans vergogne je suis
Délaissé ; moi qui vous nourrit, moi qui luis
Dans ces ténèbres rageuses, qui resplendis,
Ignorante luciole en l?ombre ingrate ! Vis
De mes vers et meurt dans mon agonie,
Toi qui me crucifie, qui me salis.
Orthodoxe paradoxe que voilà  ! Esclave,
Moi, comme le perroquet du comte slave,
Enchaîné à  votre passion pathétique
Alors que la vie me suffit. Je critique
Sans pitié ces âmes qui me sont, en fait
Si vitales ! D?une torpeur profonde je me repais
Désormais, alors qu?avec votre ranc?ur
Vous plantez un pieu de cristal en mon c?ur.

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MessagePublié: 27 Nov 2004, 02:11 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
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Localisation : Dadadadada.
J'ai envie de participer à  des concours de poèsie, et comme demandé sur Traumen, j'aimerai que vous me donniez vos préférences (ou ceux que vous détestez le moins, c'est selon^^).

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MessagePublié: 30 Déc 2004, 13:00 
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Miroir
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
Message(s) : 690
Radamenthe a écrit:
Je ferais des efforts. Mais je ne pourrais compter les syllabes de chacun de mes vers.

Par curiosité, je l'ai fait avec certains poèmes de Baudelaire, et figurez-vous que... lui non plus ne le faisait pas!



Oui j'ai remarqué cela aussi, mais parfois, il faut faire la dierèse sur certains mots; sa permet une plus large liberté sur la mesure, mais c'est dans les cas périeux, hors quand même il est vrai, tu aurais pu faire un éffort de mesure.


Sinon tes poèmes sont assez beaux, mais surtout ne fais pas dans l'Ideal, quand c'est triste c'est plus attirant.

_________________
Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.


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MessagePublié: 01 Jan 2005, 00:23 
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Songes de louve

Inscription : 09 Juil 2004, 00:25
Message(s) : 496
remarque (peut être uniquement valable) sur le dernier :

trop de report de la phrase pour faire la rime, on s'arrête à  un mot de la fin, on attaque une autre phrase, avant de sauter à  la ligne suivante, etc...

on finit par en avoir mal au coeur.

Citer:
Ignorante luciole en l?ombre ingrate ! Vis
De mes vers et meurt dans mon agonie,


un bel exemple de ce que je voulais dire


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MessagePublié: 07 Jan 2005, 12:16 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
Message(s) : 331
Localisation : Dadadadada.
Oui, j'ai travaillé certains poème sur le rejet pour donner cet effet, mais j'ai parfois des rechutes involontaires.

Voici peut-être les derniers écrits que je donne au net. Je sais qu'il en reste, mais je ne sais pas combien, et je sais que ce ne sera pas beaucoup.

Sonnets de la Crération


Accoutumance


Sous les fouets claquants, je tombe à  genoux, triste,
Au côté des monarques vaincus, entrevoie
La lourdeur des animaux debout, ces cavistes,
Ces si disgracieux danseurs rudoyant les lois.

Des mathématiques ornementales! C?est si triste
Qu?un enfant puisse compter des pieds sans nul mal,
Qu?il croit y voir l?harmonie, être sur sa piste,
Mais qu?il ne chante que des louanges banales.

Soudain, le fouet est arraché, sans procès,
Les mains déliées, sans jugements, libérées.
Est-ce la délivrance ou voilà  la raclée ?

Et alors ? Pauvre de moi, ils m?ont tous oublié !
En vérité, nul ne s?est vraiment envolé
Et moi, je suis enchaîné à  la liberté.


Soumission

C?est quant, allongé, je regarde les cieux,
Désignant de l?esprit les grappes de fruits,
Que j?aperçois un ange blanc, si dédaigneux
Et pourtant si envoûtant, comme l?étoile qui luit.

Quand je ferme les yeux, que je sens cette odeur
Qui n?envoûte ni enivre, mais qui délivre,
Mon âme juvénile s?envole, sans lourdeur
Et mon c?ur, tendrement, s?enfonce seul, presque ivre.

Et si j?ouvre les yeux et respire, j?espère,
Oui ! Et je regarde tout les petits vers de terre,
Remuant tout leur corps, nourrissant tout mon sort,

Comme les fils fidèles d?un fakir vieillissant.
Et moi, de bijoux asphyxié, je trompe l?amant
D?une nuit par celui d?une vie, celui d?or.


Explosion

Oui, j?ai vu des champs garnir, des prairies fleurir.
Oui, j?ai vu des hommes courir et des femmes crier,
Des enfants pleurer et j?ai vu ma mère crever,
Mais pas l?Arbre unique, qui fait vivre et mourir.

Et toi, Arkhounet, vois-tu toujours cet anneau ?
Là  où la vie pourrit, là  où la mort mûri,
Où tu tournes, tournes, tel un petit Agneau?
à” si jamais un jour ton sort t?appesanti !

Mais que tourne la roue et que tombe la foudre,
Et qu?importe si je tombe et me relève, si,
Comme toi, je crie et pleure, que mes soucies,

Amères et sucrés, trompent mon c?ur, mes espoirs,
Sombre et lumineux, sauront louer mes déboires,
Et tels prophètes, tendre le pollen à  la poudre.



Mes recherches et ma vérité actuelle y sont.

_________________
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MessagePublié: 27 Mars 2005, 22:19 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
Message(s) : 331
Localisation : Dadadadada.
Inspiré de:

http://www.naimoka.com/image.php3?image=arts2/kojima/divers/angelofdeath.jpg


Fascination de la mort

Teint pâle pupille froide il me regarde
Ange au corps d?ange au c?ur d?ange aux artères de fer
Ange me vole ange ne vole dieu nous en garde
Cauchemar céleste étincelle goût amer
Plume d?acier chair de peau ange mécanique
Ne brûle gèle ensorcelle endors et tue
Mon âme comme une goutte maléfique
Bats de l?aile bois de l?or meurt de l?avoir vue
Fleur de peur coté c?ur fleur de mort coté corps
Lames d?aile sans âme sous la plume d?os
Aime l?écueil du master of color
Horreur en image terreur d?enterrer en fosse
Les phobies divines des crépuscules malins
Quant pleure l?homme sort l?ange mort de son corps nu
Ayami l?a vu je l?ai vue j?en suis rien
Lui est tout soupir ma vie sur son squelette cru

_________________
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MessagePublié: 01 Juin 2005, 13:52 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
Message(s) : 331
Localisation : Dadadadada.
Dans mon c?ur une plume
Mon c?ur est un oiseau blessé d?un trait à  l?aile ;
Son ramage comme son plumage est taché.
Il s?enfuit à  terre quand l?homme monte en zèle
Et laisse dans l?herbe le sang de son passé.

Quand en vain il tente de s?élever aux cieux
Lançant de sa gorge les notes de ma lyre,
Il retombe à  terre comme vos chants trop pieux
Et s?imagine des dieux susciter grande ire.

à” nuages bleutés ! Vous teintez en vain l?air
D?un or blanc que ne possède plus nos pères ;
Et moi je cherche seul à  voler votre pleur

Afin d?y étranger nos trop célestes âmes ;
Je voudrais libérer les rêves de mon c?ur,
Que puisse exulter la chimère qui s?y pâme.


Complainte enfantine

C?est en passant par la Lorraine que j?ai vu
Le visage ? enfin - ridicule de nos pères.
Dans nos trains essoufflés s?égare le temps perdu
Et la nostalgie y erre ainsi qu?en mes vers.

à” chewing-gums collés sous la banquette de cuir !
à” contrôleur aigri à  la grosse bedaine
Qui déambule ainsi qu?en son étroit empire !
Vous êtes pour moi un refrain dondi-dondaine.

C?est en passant par la Lorraine que j?ai cru
De mes vieux souvenirs me mettre enfin à  nu
Espérant m?effacer des mémoires malsaines

Et oublier le chant éternel de nos terres.
Mais d?une énergie qui toujours nos c?ur ensert
Les enfants chantent ce refrain dondi-dondaine.


Hors nos âmes de mon ciel

Quand je regarde aux cieux, j?y vois de grandes mers,
Qui peuplent mes rêves, nos anges, leur ennuie
Et ma complainte amère.

à” noirs océans ! Vous êtes comme mes nuits ;
Souvent y meurent les étoiles isolées
Quand en tombe la pluie.

Sur votre surface se pleut l?or mariné
Qui en corolles nues porte la nuit et longe
Mes larmes argentés.

à” grands océans ! Vous êtes comme mes songes,
Perdus dans une froide immensité de cris
Où le silence plonge.

Dans vos creux s?effacent les spectres de ma vie,
Et en ses systoles l?incessante marée
Emportent mes envies.

à” sombres océans ! Vous êtes tels ma pensé,
Lointains, infinis et plongés sans repères
Sous la voûte lactée.

La naissance de vos plaintes porte mes vers
Et leur horizon seul touchent de leurs débris
Nos vents contestataires.

à” c?urs si vaniteux ! à” regards éblouis !
Vous vous perdez dans des cieux trop bleus pour vous
Et teintez tout de gris.

_________________
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