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 Sujet du message: Zobinator, le poete disparut!
MessagePublié: 05 Oct 2004, 20:46 
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Voici un poete, il s'appel Zobinator. Je ne le vois plus sur le Net ( Surement qu'il travaille) Si jamais vous voulez voir ses topics originals.

JV.com sur le forum livre.


Tout ces textes proviennent de la plume de Zobinator.


Au levant qui s?oublie


L?éclat du levant saigne le front de la nuit
Voilà  les villes qui sous le voile s?éveillent
Après la frêle lune l?astre de feu veille
Voilà  l?angoisse qui soudain s?évanouit
Aux persiennes écloses avec quelque paresse
Les visages glanent du soleil les caresses
Qui s?offrent de çi de là  comme un flot d?amour
Tandis que la lune dans les sombres alentours
Embrasse le grand regard qui s?est égaré
Telle la comète qui dans l?abîme disparaît
Ce regard infini qu?acquièrent les passants
Quand au ciel une nuit ils croient s?apercevoir
Quand sur terre un jour ils disent au revoir
Ce regard éternel qui voit l?évanescent


Aube ( jai pas trouvé + original )








Bercée par les mains vagues et tristes de l?aube,
Je quittais doucement la prairie nocturne,
Où les songes grimaçant tissaient leur turne
En attendant que l?angoisse se dérobe.

Les nuages rouges pleuraient des soleils
En brouillant leurs formes d?étranges visages.
Comme j?aimais ce timide paysage
Qui voilait son front soucieux de pleurs vermeils !

Je trouvais, errant, des reines vagabondes
Qui cherchaient, dans les baumes où les c?urs abondent,
Les rêves que leur enfance couronnait,

Voyant le ciel immaculé qui trônait
Sur leur gorge glacée, comme un cygne
Dont le cou nu plongeait vers un temps plus digne.


Soleil d?hiver




Dans cette saison d?ennui tout me navre.
Le long des jours, les nuits traînent leurs ombres,
Comme des nefs errants dans les décombres
Où le soleil déchire leurs cadavres.

Ces guenilles malades dans l?aquilon,
Comme des crêpes bannies par la mort,
Secouent leurs yeux dans le froid qui les mords,
Regardant Dieu qui tourne les talons.

Et le soleil tyrannique déverse
Ses rayons dans les calices des fleurs
Qui débordent déjà  de sombres pleurs,

Ces rayons saignants qui percent et traversent
Le ventre nu de ce monde en lambeaux,
Comme les flèches d?un ciel pur et beau.


Le démon du trottoir





Ces femmes, vêtues de leur seule exubérance,
Empêchaient leurs vieux c?urs de battre leur refus
Tandis qu?émergeaient, de l?insalubre raffut
Des villes, leurs démons aux doigts maigres et rances.

Ceux-ci, ruisselant encore du fangeux Styx,
S?en allaient pétrir la chair molle et résignée
De l?ilote que leur démence consignait
A leurs pieds d?airain, plus âpres que des onyx.

Leurs visages, aux traits ravagés par l?appétence,
Ecumaient librement des houles impudiques
Sur ces muses, dont s?amuse l??il des sadiques
En regardant les corps, rompus sous la potence

Que leur cynisme érige comme un monument,
Au nom de leur gloire et de leur orgueil touchés,
Régnant soudain au front d?une femme couchée
Qui, pour le pain noir de la misère, leur ment.


Contemplation




Quand je regarde la lune
Je pense toujours à  l?amour et à  la mort

Je passe mes journées à  rêver qu?il fait nuit
Sous cette lune qui prend des coups de soleil

Certains pensent que je suis mort
D?autres que je suis amoureux

C?est selon les nuages, les nuages
Qui voilent la mort et l?amour.


Le Village abandonné



Sur le village abandonné
La neige tombe.
Un roi, par la mort détrôné,
Dort dans sa tombe.

Un brave chevalier, halé
Par sa monture,
Foule de cet homme en allé
La sépulture,

Et dans un éclair disparaît
Vers l?horizon,
Qui resplendit dans l?Empyrée
Comme un tison.

Les flocons, miettes d?ambroisie,
Tournent sans cesse,
Jusqu?à  l?ombre où l?homme moisit
Avec paresse.

Et le roi, le c?ur enfoncé
Par le galop,
Ecoute des c?urs engoncés
Les grelots,

Les pauvres Glorias dépités
De ses esclaves
Qui attendent l?éternité
Dans cet enclave.


Le Jugement Dernier




La lune, en d´étranges nappes d´argent,
Décompose son visage blêmi
Et dénoue sa chevelure endormie
Dans le fleuve qui doucement frémit.
Auprès d´un feu chante un sergent.

Ses soldats, dans des regards étonnés,
S´allongent autour de cette chanson rare,
Ecoutant dans le son de la guitare
Leur défaite en pleurs. Puis il se fait tard.
Quelqu´un au bout de la nuit a tonné.

Un grondement dévale les plateaux.
Certains, l´oeil au ciel, écoutent le cor
Qui traverse le calme de l´aurore.
D´autres, pour qui la chanson est encore
Une promesse, disent qu´il est trop tôt.

Bientôt le feu de l´ennemi aboie
Dans la brume nocturne qui s´en va.
Le sergent rassure ses hommes. - Ca va...-
Des corps déjà  gisent sous les gravats
Qui tombent sans trève à  l´orée du bois.

Puis la lune secoue ses longs cheveux
Qu´elle ramène dans un geste las
Sur son crâne chenu qui luit - hélas! -
Dans l´infini comme un remords de glace,
Laissant ces hommes morts dans leur aveu.


Ballade nocturne




La nuit dans la forêt - car je suis somnambule-
Je m´en vais vaillamment
Suivre des des druides l嫎trange conciliabule.
Devant les filaments
Astraux qui s´enfuient dans les replis de la nuit,
J嫎coute ces devins
Dont les fronts rayonnant de sagesse s´appuient
Sur le sombre ravin.
Leur barbe blanche où se constellent nos destins
Semblent souvent flotter
Comme si d´invisibles démons à  l´oeil éteint
Tentaient de leur ôter
Ces parchemins soyeux dont la laine précieuse
Tissent nos destinées.
à” quel effroi que de trouver sa vie radieuse
Tout à  coup calcinée
Dans la cosmique lecture que ces prophètes
Traduisent de leurs lois,
Et quelle angoisse que de voir sa vie défaite
Dans une nuit sans toit!



Au Marché





Comme un baiser qui enrobe le front de l´aube,
Le marché, tout foisonnant déja de murmures,
Allonge avec paresse et langueur les fruits mûrs
Et les fleurs qu´effleurent de beaux bouquets de robes.

De jeunes filles, diaprées de pleurs et de rubans,
Toutes tristes encore de la nuit qui les laisse,
Font de jolis noeuds frissonnant qui, parfois, blessent
Un doigt rose qui se rendort sous le ciel blanc.

Les vieilles gens, dans l´odeur fraîchement éclose
Et timide du muguet, s´étonnent et se pâment
Comme des enfants à  l´oeil vaste et bleu dont l´âme
Voit renaître la flamme qu´une ombre avait close.

Et les souvenirs ont l´air de se souvenir,
Dans les allées bordées de ces filles charmantes,
Dont les fouillis d´effluves et les cheveux de menthe
Se brisent dans la brise d´un pâle avenir.



Le ciel est tombé du toit
Comme un flocon
Et s´est brisé près de toi
Comme un flacon

Qu´il est triste et beau d´entendre
Ces éclats bleutés
Pleurer la lumière tendre
De leur beauté

Et de voir les astres défunts
Sanguinoler
Dans leurs rubescents parfums
L´or immolé



Le coeur maudit




Me voilà , porté par le vent de la tristesse,
A son indolente demeure parvenu,
Moi qui n´y était encore jamais venu,
Moi pour qui cet enclos n´était qu´ombre et détresse.

Comme c´est étrange d´aller ainsi, paisible,
Vers l´éphémère où le coeur, déja, nous attend,
Et de ne plus sentir le roulement du temps
Se fondre dans nos cerveaux, lourd et impassible.

-Il fait encore un peu froid, allons nous coucher-
J´ai pris grand soin de ne pas m´assoir sur ses yeux
Et je crois bien que devant ces diamants radieux
La Notre Dame se serait mise à  loucher.

Sans mon coeur qui, dans son giron, s´assoupissait
En ronflant sous ces caresses de passage,
Je plongeais dans ce soupirant paysage
Comme dans une onde un cygne au long cou plissé.

On eût dit quÂ´à  mes joues toutes sanguinolentes,
Un étrange océan de mousse et de bruyère
Venait s´oublier avec pour seule lumière
Les frissons qui brillaient sur mes lèvres dolentes.

L´amour, opiniâtrement, tentait de troubler
Ma poitrine qui suffoquait contre ses seins
Et le plaisir, toujours, dans les sombres desseins
Que tresse le coeur fécond, se met à  trembler.

C´est ainsi que je m´enfuyais, prostitué
A mon tour, vendant la spoliante volupté
Contre la liberté qui n´est jamais optée
Par le coeur, mon coeur qu´elle a peut-être tué!

Car dès que je descendis dans la nuit givrée,
Je sentis vite que je l´avais oublié,
Ce traître qui à  elle s´était rallié,
Ce coeur qui pour quelques sous s´était livré.

Quand je revins, je les trouvais dans la chambre,
Etendus l´un contre l´autre comme deux nuées,
Qu´un soleil à  vouloir percer aurait sué,
Tout deux palpitant dans un pâle parfum d´ambre.

Mon coeur semblant m´implorer comme un chien battu,
Et le regard qu´il me lança me fit comprendre,
Au comble de mon désarroi, qu´on ne peut vendre
Ce regard qui s嫎prend des femmes rabattues.

Je m´en allais à  nouveau, résigné dans le froid,
En espérant que la misère de cette femme
Trouverait la beauté belle dans mon âme,
Ce coeur qui m´abandonnait , non sans quelqu´effroi,

Que je revis un beau jour derrière elle traîner,
Comme dans le sillage d´un vieux vagabond
L´ombre fidèle d´un chien maudit et moribond,
Qui claudiquerait derrière son maître peiné.



Nos regards bleus rampaient sous le ciel gris.
J´ai déshabillé la ville de sa nappe de sanglots et j´ai rebondi
sur son ventre bleu, que quelques étoiles avaient troué de ci de là .
Des parfums nouveaux et veloutés montaient de ces bouches vierges
qui béaient d´extase, et s´égaillaient en volutes nuancées dans
le ciel effaré. Les morts aux songes obstrués, fébrilement, ont
foulé leurs ombres défuntes en roulant de flamboyant regards.
Puis ils ont dansé, vaguement bleus encore, dans le silence de
l´éternité. Et j´ai su, en d´horribles visions, que Dieu, dont je venais
d´effleurer le ventre et qui, sempiternel, ronflait son ivresse
exilée, s´était retourné dans sa tombe. Le ciel était à  l´envers,
et les spectres décharnés dansaient sur ses formes ébauchées, des
bouffées de vertige au bord de leurs lèvres en lambeaux. Ils ont vu
clair, et leurs pieds nus sur l´azur modelaient d´étranges hallalis.
L´aube s´est éclose entre leurs bras. Ils volaient gris sur un ciel
bleu et leurs ailes pubescentes battaient sourdement sur nos tempes
blanchies que temperaient froidement la nuit.
La couleur mourrait sur nos fronts.



Le pot de vin du Diable



Au Pere la Chaise on y est mal assis
Faut pa toujours croire à  la renommée
Meme les bourgeois deviennent rassis
Parmi les fleurs les châles et les fumées.

Y´a des cimetières où la cérémonie
S´arrête jamais, encensoir, ostensoir,
Le deuil est bien prodigue et la manie
D´ouvrir ses bras commmence au reposoir.

Car on y croit jamais trop à  la mort
Et sans cette angoisse de l´anathème
Sans les voûtes obscurcies du remords
On verrait pas autant de chrysanthèmes.

Alors on tresse des bouquets de fleurs
Nuancées de larmes et d´odeurs de femmes.
Voila ce que vous devenez, pauvres âmes!
Un champs qu´on ensemence de pleurs,

Des pleurs illuminés par le mensonge
Et qui laissent s´écouler leur clarté
Afin de montrer aux morts, dans leurs songes,
Qu´ils ne sont pas seuls dans l´éternité!

Et quand on voit, fébriles et toutes frêles,
Ces acariâtres qui se font dociles ,
Le regard doucereux sous le face grêle,
C´est que la mort bat déja sous leurs cils!

Et qu´elles voudraient bien - puisqu´il faut crever-
S´assoir dèja sur les coussins de mousse
Du Père Lachaise, et pourquoi pas graver
Une oraison sur leur front qui s嫎mousse,

En attendant qu´on enrôle leur âme .
Et cette épitaphe, qui n´est en fait
Qu´un naîf et bigot épithalame,
Sera le sceau même de leur défaite!

Car les revenants , qui lisent au coeur
Des hommes comme on lit dans un ciel ouvert
Auront rongé, par l´horrible rancoeur,
Ce pot de vin disputé par les vers !




Ca doit être dur de s´endormir quand on peut plus se réveiller





Ce soir j´ai une envie folle de m´amuser
D´aller me tapir au fond d´un sépulcre usé
Et de crier en riant : debout là  dedans !
Sous prétexte qu´ils sont morts et n´ont plus de dents
Les morts n´ont même plus le droit qu´on les réveille
Ou qu´une bouche bavarde à  leur chevet veille
Pour leur raconter comme se porte la vie
Pour leur conter quelques mystérieuses envies
( Car la mort est la plus sûre des confidentes
Car devant la mort qui ne meurt, l嫉me est confiante)
Et pour bien sûr dans un souffle les embrasser
Parce que les morts ils en ont peut-être assez
Des baisers opiniâtres de la vermine
Qui rampent froids et visqueux au fond de leur mine
Car les morts ils veulent peut-être également
Qu´on les chatouille pour effacer leurs tourments
Et puis tant quÂ´à  faire qu´on efface l´épitaphe
Que des gens ont écrit pour eux l´âme en carafe
Avec des doigts errants qui serraient fort des fleurs
Si fort qu´elles ont vite fait partie des leurs

Ce soir j´ai une envie folle de m´amuser
Dans l´antre des morts de leur prêter ma muse et
De farder son beau visage blanc de la terre
En deuil, la terre noire qui gît sous le parterre
Qu´effleurent les festons des boîteuses dames
La terre plus sombre que les bancs de la Notre-Dame
Qui fait suffoquer leurs petits poumons de mousse
Je vais la déguiser en blonde en brune ou rousse
Pour ces beaux messieurs qui sans cesse s´endorment
Un peu plus sous l´ombre des grilles et des ormes
Qui rayent le ciel immense trop grand peut-être
Pour qu´ils puissent être toujours et encore être
Parmi les êtres voir leur passer qui les quitte
Leurs souvenirs apeurés qui prennent la fuite
Ils se diront que c´est déjà  beaucoup de voir
Qu´il n´y a plus rien à  voir car il fait trop noir
Et qu´ils ont toujours les vastes yeux de poupée
Dont ma muse bleue les aura enveloppés

Et les belles dames applaudiront le silence
Applaudiront de leurs mains maigres et rances
Qui ne peuvent plus bouger leur mains contre leurs flancs
Qui comptent les semaines comme compte un enfant
A qui l´on a appris que la mort ça existe
Et qu´au cimetière on y voit la longue liste



Nature




Quelque matin, sans doute, je m嫎veillerai,
Vif et follement amoureux, au son promis
D´un hallali. Quelque chose dans l´air de frais
Et de nouveau flottera, sous un voile démis.

La nature, sur mon front un peu rouge encore,
Versera d´un souffle couleurs et variations
Et l´azur sera une bouche sur mon corps.
Le moindre petit frisson deviendra passion!

Alors je marcherai vers la nuit, sans oser
Cependant me plonger dans son sein si profond
Où le vin, déjà , se dilue dans la rosée,
Naîves saveurs où les âmes se défont.



Va! disait la brume au poète...




Fi des torpeurs et des réminiscences,
De l´or qui roule et de l´amour qui brame!
Tout sera folie, distorsion des sens,
Et l´homme aura de la sève dans l´âme.

Qui du vent ou de la chaîne a raison?
Le vent, sans doute, quand il se déchaîne!
Et quand, dans la violence des saisons,
L´homme écrase enfin son ombre qui traîne!

Ah le baiser doit donc être une flèche
Pour percer ainsi le coeur d´une traite
Et, l´effacant sous ses affreuses mèches,
Le cloîtrer dans cette austère retraite!

Et bien, soit! Buvez ensemble ce philtre,
Puisque les dieu en vos deux coeurs s´abreuvent,
Et que la cigüe, qui déjà  s´infiltre
En vos veines blêmies, achève son coeur!

Moi, mes veines saigneront de l´azur
Et l´océan, sur ma face branlante,
Versera ses flots si frais et si purs
Où s´enfoncent les aurores galantes.
( Où le coeur se perd en vagues dolentes)



Printemps




Quand le printemps, chargé d´odeurs légères,
Verra sa paupière gelée éclore, humide,
Entre les horizons que son ode suggère,
J´y tremperai ma joue bercée d´un bleu timide.

Les sillons torturés des champs moribonds,
Les arbres exsangues aux coiffures dégarnies,
Auront des nids de paille et des fronts vagabonds
Où la lyre du vent jouera l´épiphanie.

Tout ce que l´hiver, sous ses haillons de chlorose,
Aura semé d´émacié et de mortifère,
Sera frêle, et le ciel verra son teint morose
Arrosé de rose et de nuances d´éther.

Et je m´allongerai sur l´un des horizons
Tandis que les autres couronneront mon front.
Heureux comme un roi, je serai dans la prison
Des anges où les barreaux astraux rayonneront.




La Mort du Poète






M´entendent-elles, ces ombres fuligineuses?
Toutes suffoquant dans leurs costumes de deuil,
Elles polluent l´âme des villes en buée crâneuses,
Et les viellards s´effarent de ces vains orgueils.

Sur leurs vielles cannes à  pommeau ciselé d´or,
Ils exhalent en râlant des paroles flasques
Et, misant l´avenir sur leur passé qui dort,
Leurs voix déteignantes entament ce jeu de masque!

Mais le jeu s´offusque et les passants, qui s´effacent
En ressassant, déchirent des haillons de foule.
Puis l嫎cume, effroyable reflue sur leurs faces,
Et quelque démence recompose les houles.

Ainsi le tumulte indistinct, pétri d´angoisse
Et mélangeant tous les silences engoncés,
Entraînent les pauvres sénéscents dans la poisse
Des jours maudits qui gèle sur leurs fronts poncés.

Ah! Quel est donc ce temps aprés lequel ils courent?
Leurs yeux dégoulinent au cadran de leur montre
Et l´aiguille des cloches où les corbeaux accourent
Semblent empaler leurs poumons sous un ciel de fonte.

Les quelques morceaux d´azur qui gisent au sol
Ont l´air d´oiseaux morts sur qui, drûment, se défoulent
Les fumées cadavreuses. La cohue les frôle,
Puis ses souliers, fiers et impeccables, les foule.

Et l´on sent dans l´air quelque chose tisonner,
Comme un éclair maladroit qu´un dieu moribond
Secouerait pour sanctifier l´air empoisonné,
Mais l´offrande échoit et s´estompe dans un bond.

Ah! la vie blêmit sur vos tempes compulsives!
Arrêterez-vous donc enfin, spectres jaunis
Qui décharnez la Beauté en lois agressives?
Silence assourdissant, stupeur, tout est fini!

Votre char aveugle peut bien m´emporter!
Je suis attelé au bras d´une femme morte,
Balancée au fond de cette vie escortée,
Ce cortège obséquieux où l´on obstrue les portes!

Et dans vos regards vénéneux et squelettiques,
Ces miroirs funestes où le styx vient se mirer,
Je vieillirai à  vue d´oeil, sans la poétique
Enfièvrée de pleurs où j´ai tant su admirer.


PS: Les fautes d'orthographes sont de Zobinator. Je rajouterais d'autres Poemes du Poete.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.


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MessagePublié: 10 Avr 2005, 01:46 
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Inscription : 08 Avr 2005, 11:00
Message(s) : 71
Hmm, c'est pas une fille Zobinator ?


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MessagePublié: 10 Avr 2005, 17:36 
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
Message(s) : 690
En fait, je ne sais pas. Enfin, femme ou homme j'aime assez la beauté de ses poèmes. Mais le plus marrant, c'est quand il ne faisait presque pas de faute dans ses écrits, il en faisait grandement dans la plupart de ses messages. Puis j'adore les vers tel que "Les nuages rouges pleuraient des soleils " "Comme un baiser qui enrobe le front de l´aube". Il y a une esthétique particulière; il invente des images.

_________________
Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.


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