Rhapsody : a musical adventure.
Bienvenue dans...
...un monde tout de couleurs. Plus encore, composé presque exclusivement de guimauve dégoulinante. Voyez donc le sucre dégouliner des parois de ce château, voyez ces arbres si appétissants qu’on en mangerai, voyez ces créatures toutes plus kawaii les unes que les autres. Voici le monde de Rhapsody. Tout est beau, tout est joyeux, tout est kawaii au possible, l’univers est, au cas où ne vous l’auriez pas compris, une véritable caricature. Mais quelque part, le tout est suffisamment bien conçu pour que cela forme un environnement accrocheur. Le village de départ est vraiment beau, la forêt est vraiment enchanteresque... difficile de ne pas succomber à ce véritable conte de fée à la japonaise, à moins d’être simplement allergique à ce style.
Mon village de paysans...
...un monde de dérision. En effet, si ce jeu fait preuve d’un design globalement très enfantin, il sait également se doter d’un humour plus ou moins fin (mais... mettre ses sous-vêtements par-dessus les vêtements ? Mais....), mais qui fait souvent mouche (bon, on ne dirait pas, là ...). Nombre de dialogues, situations, ou simplement personnages (mention spéciale à l’antagoniste et à ses séides, qui sont à se tordre de rire) amènent le rictus sur le visage du joueur, jusqu’à un certain mal de côtes. Cependant, force est d’admettre que le début du jeu est soumis à une certaine accumulation, à un pic de drôlerie, puis le soufflé « retombe » plus ou moins, même si cela n’empêche pas pour autant d’apprécier la suite de cette aventure.
Quoi, toujours pas brûlé ? Etrange...
...un monde au féminin. Si le conte de fée a été sus-évoqué, ce n’est pas au hasard, puisque l’image se révèle de plus correctes, à un petit détail près : les rôles ont été inversés. Ce n’est pas le rôle du prince charmant qui nous est donné, mais bien celui de la future princesse allant sauver son amant ! Par ailleurs, la majorité des personnages sont féminins, que ça soit l’héroïne, sa compagne (c’est une fée, stupides individus), sa mère, sa rivale, ou les méchantes... seul le prince charmant, malgré tout essentiel à l’intrigue, ainsi qu’un fourbe conseiller tentant tant bien que mal de rappeler les traditions RPGesques, en vain.
Ouais ouais, rigole... tu vas voir ce qui va t'arriver, toi...
...un monde de RPG light. Eh oui, même en mettant la difficulté sur Hard, ce n’est pas un challenge des plus important qui vous attend (car oui, il vous attend). Et en facile, nul besoin de préciser que même les boss sont du gâteau (ce qui est le cas de le dire, vous verrez). Aussi, niveau gestion, c’est le calme plat, malgré un système des plus sympathiques. Il y a l’héroïne, et des « poupées » qui l’accompagneront dans son combat. A celles-ci, admirablement designées pour la plupart, au nombre de quinze, s’ajoutent la possibilité d’avoir les monstres dans son équipe, sachant qu’ils se joignent aléatoirement à ta quête. Sinon, il y a la possibilité de choisir son équipe de trois combattants, celle d’équiper trois accessoires (aucunes armes ou armures à gérer, elles sont déjà là ). Les combats eux-mêmes se situent entre le RPG traditionnel et le RPG tactique. Au niveau du déroulement de l’aventure, c’est village – donjon – trésor, avec, tenez-vous bien, pas moins de trois décors différents pour l’ensemble des donjons (dont un correspondant au donjon final) ! Ceux-ci sont composés de lieux identiques et géométriques (couloirs, couloirs tournants, embranchements, et escaliers) donnant ainsi aux donjons une totale absence d’intérêt, vu l’impossibilité de se repérer et de profiter d’un paysage. Quel dommage.
Les temps comme les oeufs sont durs...
...un monde que vous ne verrez pas longtemps. En effet, l’aventure se termine aussi rapidement qu’elle a été commencée, et en moins d’une dizaine d’heure le boss de fin mettra pied à terre devant vos assauts répétés. Une aventure courte, mais bonne. Only on Playstation.
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