Bon, ben j'y ai joué. Après l'euphorie, la descente brutale. Deus Ex avait eut le calamiteux Invisible War... Ben System Shock 2 a BioShock.
Comme pour Invisible War, on a droit à un gameplay pour consoleux (lire : pour joypad. j'ai rien contre les consoleux, certains de mes meilleurs amis le sont. Si, si.)
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Dans System Shock 2, pirater une tourelle demandait d'avoir claqué des points dans la compétence, et durant le hack le temps continuait de passer. On pouvait donc se faire dégommer la gueule et devoir s'interrompre presque à la fin pour se mettre à couvert.
Les joueurs de Xbox n'ont rien à craindre : n'importe qui peut maintenant pirater, et le temps est figé par dessus le marché. Cinq monstres sont à vos trousses et la tourelle en face vous tire dessus ? Foncez, appuyez sur "pirater", et après un petit puzzle pour gosse de 6 ans vous pourrez vous cacher derrière votre nouvelle amie, qui se fera une joie de plomber vos ennemis, sans doute interloqués par cet étrange retournement de situation.
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Dans System Shock 2, des choix devaient etre fait quant aux objets qu'on devait transporter avec soi. Munitions ? Trousses de soins ? Composés chimiques nécessaires à diverses réactions ou circuits électroniques manquants ? Et quid du fusil, de la mitraillette, du canon plasma ? Et les kits de réparation ? Les implants cybernétiques ? Et il y avait les compétences aussi. Il fallait être sûr de soi, pas de retour en arrière possible. Des choix, des choix !
Heureusement, kevins de toutes les nations, 2K pense à vous en éliminant toute cette vilaine prise de tête. Il ne voudraient pas que vous retourniez jouer à SSX3 trop vite, vous comprenez. Dans BioShock, pas d'inventaire ! Comme ca, c'est clair. Vous emmagasinez les munitions, les armes (celles que vous avez déjà se transforment en munitions comme dans tout bon FPS), les trousses de soins et les seringues à plasmides. Pour faire illusion, y'a de la nourriture qui traine et qui est consommée sitôt ramassée.
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Dans System Shock 2, on se chiait dessus dans une pièce vide. il y avait l'ambiance qui vous collait à la peau, et la musique légère et constante calculée pour vous faire stresser meme dans un couloir entièrement éclairé.
Dans Bioshock rien de tel, Dieu merci. Les ennemis parlent tout le temps de manière compréhensible. ils sont fous, mais il n'y a pas les gémissements glauques et gutturaux des monstres de SS2. il y a très peu de musique, exit le stress provoqué par des petits themes crispants qui ne vous lachaient pas durant la progression... Ici, quand musique il y a, c'est de l'orchestral hollywoodien pas du tout flippant. Ils devaient penser que Les discussions de monstres, les bruits de nos pas, et un "bzzt bzzt" lorsque tu passe à côté d'une lampe qui fonctionne mal suffiraient à créér une ambiance. Raté.
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Dans System Shock 2, la carte du niveau était entièrement connue, mais avant de pouvoir aller partout il y avait des myriades de trucs à faire, sans que rien ne vous soit indiqué.
Dans Bioshock, OUF ! Fini les aller-retours qui vous donnent l'impression d'un environnement cohérent et bien délimité ! Ici Vous avancez constamment, revenant très peu en arrière, et au cas où vous essayeriez bah les sas se ferment. On est en 2007 ! Faut aller de l'avant, c'est ca le progrès !
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Dans System Shock 2,on trouvait pleins de journaux personnels écrits en petit, généralement parlés, avec des informations très importantes dedans comme le code d'une porte, ce qu'il y a derrière et qu'il faut utiliser ailleurs.. informations qu'on ne nous répétait pas deux fois.
Dans Bioshock les journaux ne servent à rien. Ils racontent la vie des personnes, comme dans System Shock 2, mais courez sans les lire et vous n'aurez aucun probleme. Je comprends mieux les crétins qui se vantaient d'avoir déjà fini le jeu, le lendemain de sa sortie...
Des esthètes moralisateurs pourraient me dire que je râle et que c'est
BIOshock, pas
SYSTEM Shock 3. Sauf que c'etait officiellement censé être la suite spirituelle, c'était pas juste des fans qui s'en persuadaient.
Et pour finir, je rappellerais une interview antédiluvienne du grand chef Ken Levine (que je ne retrouve pas bien évidemment) où il annoncait texto, de manière rassurante, que "Bioshock n'allait pas etre
dumbed down pour les consoles sur lesquelles il sortirait, comme ca avait été le cas pour Deus Ex 2".
Ah. Ah. je ris amèrement une dernière fois, puis j'irais me pendre. Qu'est-ce qui m'a prit D'ATTENDRE ce jeu ? je me sens comme après avoir vu le Seigneur des Anneaux, tiens...