Dans le monde de Rayman, la nature et ses habitants vivent en paix... mais un funeste jour, l'horrible Mister Dark dérobe le grand Protoon et neutralise les pouvoirs de Betilla la fée qui cherchait à le protéger. Les Electoons, qui gravitaient autour du Protoon, perdent soudain leur stabilité naturelle et s'éparpillent dans tout le pays.
Dans le monde à présent déséquilibré, d'étranges phénomènes se produisent. Des créatures hostiles apparaissent et elles capturent tous les Electoons qu'elles peuvent trouver.
Seul un héros peut sauver la situation maintenant...
Ce jeu fut célèbre pour le quasi-foutage de gueule qu'est son dénouement. Après un boss final des plus coriaces, on a le plaisir (sic) d'un feu d'artifice de dix secondes... puis générique de fin. Terminé.
Cependant, c'est le déroulement de la partie elle-même qui vaut surtout pour le plaisir des yeux comme celui de la manette. Rarement un jeu de plate-formes aura été aussi agréable à manier, rarement ses graphismes et son animation auront été aussi polis, léchés. Un régal.
La carte du monde est gérée d'une manière fort rusée.
Il s'agit de la vision du parcours de Rayman à travers les jumelles magiques de Mister Dark.
Le déroulement du jeu est simple et il a fait ses preuves : on explore les niveaux un par un, en renvoyant au passage les divers boss que l'on peut rencontrer pleurer dans la robe de leur mère. La tâche n'est pas toujours facile, tant ces antagonistes peuvent s'avérer coriaces. Et la plupart d'entre eux ne connaissent pas la règle chevaleresque voulant que l'on ne s'attaque jamais à plus petit que soi.
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Les décors sont d'une splendeur et d'une richesse hors du commun.
Ils fourmillent d'éléments animés.[/url]
A intervalles réguliers, on rencontre Betilla. Ses pouvoirs ont été neutralisés par Mister Dark, mais elle peut transmettre une partie de sa magie à Rayman, lui permettant de traverser tous les environnements et, accessoirement, empêchant le jeu de sombrer dans la monotonie.
Joe tient une buvette folklorique. Il offrira à Rayman une luciole pour explorer les ténébreuses cavernes de Skops.
On ne le répètera jamais assez, les différentes régions du jeu sont très belles, diversifiées, enchanteuses. Malgré quelques constantes (les minuscules Antitoons), les ennemis diffèrent selon les mondes - toujours les codes classiques des jeux de plate-formes. Et à chaque fois, on voit apparaître de nouvelles idées, un vent de fraîcheur...
Le Ciel Chromatique est peut-être la région la plus poétique.
L'univers est plein d'idées agréables, comme ici les cheveux-hélicoptère.
Cependant, le sadisme des concepteurs n'est jamais bien loin.
Dans cette situation précise, il se présente sous la forme de piques garnissant la totalité de l'environnement.
Un jeu gentil, au premier degré, plein de bonnes intentions. Le niveau de difficulté est moyen (élevé, diront ceux qui n'ont jamais essayé de faire un "Megaman", facile, diront les fous qui envoient le docteur Wily six pieds sous terre chaque matin au petit déjeuner) et pour cette raison, malgré son ambiance, l'aventure ne sera sans doute terminée par aucun enfant.
Les joueurs plus âgés mais ayant gardé un certain amour pour l'herbe fraîche, les idées marrantes et les contes de fées, quant à eux, adhéreront sans peine aux pérégrinations de notre ami dépourvu de bras et de jambes.
Hélas, les épisodes suivants de la série sauront briser le charme et anéantir toute la poésie du premier opus...
Le générique de fin est très mignon et coloré.