Zohar et JC on déjà dû lire l'ancienne version du texte, mais depuis j'ai un peut tous changé, j'avais toujours l'impression d'avoir flemmardé en racourçissant le texte pour le faire tenir sur une page, alors j'ai débridé l'ensemble et j'ai enlevé tous ce qui avait l'air pompeux.
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La dernière danse du géant d'acier[/center]
Citer:
Une planète… Déserte et aride sous la chaleur d’un soleil rouge démesuré.
Son paysage ? une chaîne montagneuse grise et sèche. Au sommet d’un de ses hauts plateaux, un géant d’acier. Agenouillé et courbé en avant, il fait sa révérence à un roi invisible.
Silencieux, inerte, son corps ne montre que des nuances grisées allant du bleuté à un léger vert. Apparaissant entre les parties rigides de son corps lisse, pendent de multiples poches grisâtres ressemblant à des bourrelets disgracieux, jurant avec l’agencement parfait des plaques métalliques, la colonne vertébrale n’avait l’air que d’un étendoir à viande.
Vient le déclic, du fin fond de ses entrailles une voix retentit : « Hashin !! ». Brisant le sifflement du vent à travers le métal, tous les systèmes se mettent en branle, le générateur principal ronronne gravement, un battement se fait entendre, un son grave et numérique, de plus en plus régulier le cÅ“ur de la machine se met à battre, envoyant des impulsions électriques qui parcourent ses veines.
Les bourrelets se contractent ! Formant ses muscles, dans un bruit de chair séchée tout le corps prend vie, s’effile, se contracte. Il lève la tête, ses objectifs s’activent, leurs iris se rétractent. Doucement il se lève et marche, la poussière suivant chacun de ses pas, sa démarche devient de plus en plus fluide.
Son déhanchement révèle maintenant l’identité de la pilote, harnachée dans les entrailles de la bête, le casque sur les yeux, Tania admire la reproduction parfaite des mouvements de ses doigts, ses pas s’accélèrent de plus en plus vite vers une course effrénée.
La musique démarre – mix techno-classic - . D’un coup de hanche elle lance la rotation, véritable esclave, le géant suit le moindre de ses mouvements. Tournoyant au ras du sol dans une grâce féline elle crée autour d’elle un tourbillon de poussière. Il enchaîne une myriade de saltos arrières, sa colonne d'acier se courbe sans effort, à chacune des roues ses muscles s'étirent et se contractent dans un rythme soutenu.
C’est la fin de la musique, elle cherche des yeux sa cible. Tapie comme un prédateur en chasse, la bête se fige, ses membres se raidissent, le flux d’énergie augmente pour enfin se libérer d’un seul coup ! Mais vient le drame. Atterrissant au bord du plateau avec toute la douceur que lui permettent ses 20 tonnes, le colosse traverse un sol fragile en froid avec la gravité.
Le monstre gisait ensanglanté sur le dos en bas de la falaise, le bras arraché, la tête éclatée. Un liquide gris clair coulait le long de son corps de métal, au centre de son torse elle rouvrit enfin les yeux, que s’était-il passé ?
Tout son corps la faisait souffrir le martyr, elle essayât de bouger mais cette fois les sangles du système de contrôle ne lui permettaient plus le moindre mouvement.
Le géant vivait toujours, devenu borgne il scrutait la paroi où chacune des taches de son sang lui renvoyait les brides de souvenir de la chute.
Partie d’une excitation intense, le sang de Tania s’était glacé à la vue du bras semi-organique ballotté dans les éboulements de débris.
Les battements du réacteur devenait de plus en plus faibles, de l’intérieur toute la carcasse craquait sous les impacts. Le coup final fut porté au sol où mère-nature décida d’éventrer l’impétueux d’un rocher bien placé.
L’œil fatigué du borgne put apercevoir un vaisseau, un vautour de métal arrivant en face du soleil rouge de la planète. Sa dernière vision fut une petite armure dont les fusées dorsales lui donnaient un air angélique.
Elle se retrouvait prisonnière de l’estomac d’un monstre qui ne lui obéirait plus jamais.