Bah ce que tu dis est une lapalissade fort jolie. ("une minorité ont choisis le nom", bah évidemment ! Quand on crée une organisation, on crée un nom, et les gens rejoignent l'organisation -et donc le nom-. On peut pas dire par exemple que les "socialistes" ont choisis d'être appelé "socialistes", non, ils ont rejoint un parti ancestral ou tout ceux qui y sont sont appelés les "socialistes". Bah c'est pareil pour Anonymous.)
Le reste de ton message prouve que tu t'es peut-être informé, mais dans le sens ou tu voulais t'informer, rien de plus. Comprendre ce qu'on veut comprendre et uniquement ce qu'on veut comprendre est un danger.
Non car y faut savoir que si un type veut se faire passer pour Anonymous, il le peut. Y'a pas de leader, tout le monde est un centre de réflexion potentiel, ceux qui veulent lancer des trucs contre la scientologie proposent des trucs, et le bouche à oreille fait le reste. Y'a PAS de centre de décision, y'a PAS de leader. Y'a que ceux qui proposent des trucs. Et tout le monde peut proposer. C'est chaotique, à 'l'image d'Internet. Et un gosse de 5 ans comprendrait cette manière de fonctionner.
Non parce qu'une organisation ou tout le monde est masqué, anonyme et n'a -normalement- pas d'autre nom qu'"Anonymous"... On devrait pouvoir comprendre vite cette manière de penser.
Bon sinan je c/c un truc trouvé sur Background, posté par un des joyeux 40 Anonymous français d'hier:
Citer:
Samedi 9 fêvrier, nous nous sommes retrouvés pour préparer le raid du lendemain. Comme l'annonce n'a été faite que sur le petit canal IRC central (du serveur IRC où se passent toutes les organisations de raids dans le monde), nous étions peu nombreux (8 ). Nous avons bougé jusqu'à la station Brochant pour étudier les lieux.
Là -bas, nous avons croisé Nono, le clown du quartier des Batignoles que nous connaissions par ces actes anti-scientologues et ses apparitions sur xenu.net. Il nous a prévenu derechef que les scifags étaient sur les nerfs, et faisaient des rondes. Apprenant cela, on se camoufle, et devenont indiscrets au possible. On fait un tour, on voit l'église, on voit les différentes rues, les passages, bref différentes possibilités d'itinéraires. Enfin on se sépara de Nono, et allâmes plus loin pour discuter entre nous de ce qu'il fallait faire, ce qu'il fallait dire et surtout ce qu'il ne fallait pas dire. Puis nous rentrâmes chez nous et nous préparâmes pour le lendemain.
Dimanche 10 fêvrier, je suis le premier sur place, ayant une heure d'avance sur l'horraire prévu. Je fais divers tours dans le quartier pour observer, mais sans m'approcher de l'église. Enfin, d'autres Anonymous arrivent, et nous nous retrouvons peu à peu une quinzaine. On se met en marche vers 10h40 alors que deux de la veille n'ont pas pu venir (dont celui qui avait prévu les tracts et la possibilité de faire une vidéo en streaming de ce qu'il se passe). Arrivés près de l'église, nous sommes accueillis par une rangée de flics, des flics en civil nous prennent en photo quand on passe "Souriez, c'est pour les RG!". Nous faisons le tour, la rue étant bloquée par les flics, et arrivons à la petite place où se tient Nono. Il embraye direct par différents gags enfantins... où il se fout bien de la gueule des scientologues ("Regardez, mon chien invisible. Joli, hein? Il s'appelle Xenu."), des gosses nous entourent, mais aussi des gros bras (que Nono saluera "Bonjour chers amis scientologues!"), et une femme qui regarde Nono d'un air haineux. Cette femme, j'ai tenté de l'accoster pour lui parler de Lisa McPherson, elle a fait semblant de ne pas m'entendre. Par contre elle s'en est prise avec hargne à Nono "Mais d'où vous vient cette haine!" "Vous avez peur, monsieur!" "Combien j'ai dépensé? Ca ne vous regarde pas!". Chaud-bouillant. Elle s'est barrée sans nous laisser la possibilité de lui poser des questions. Nono range ses affaires après avoir fini d'amuser la galerie. Autour de nous nous dénombrons quelques Anonymous qui se sont rajoutés à nous (nous sommes une vingtaine environ), mais aussi des journalistes indépendants, une équipe de France 3, et quelques non-anonymous venus avec des pancartes contre la scientologie ("La scientologie divise les familles", etc), nous apprendrons par la suite qu'ils sont des actifs de xenu.net au courant de notre mouvement. Le spectacle de Nono terminé, nous embrayons et distribuons les tracts en notre possession aux gens alentours, discutant des dangers et des méfaits de la secte. D'une manière générale, les gens alentour sont réceptifs, ils savent que l'église est présente et en ont assez peur. Plusieurs parents nous avouent ne pas oser inscrire leurs enfants à des cours de dessin ou d'autres activités par crainte que ce ne soit qu'un moyen détourné pour les amener à l'église, comme cela s'est déjà fait.
Nous faisons le tour des rues pour nous retrouver de l'autre côté de la rue bloquée par les flics, histoire de les titiller. Les flics et les scifags nous regardent vraiment méchamment, mais nous n'avons rien fait de mal.
Nono lance le mouvement pour aller jusqu'au marché des batignoles: nous sommes dimanche et il y a affluence. Nous sommes toujours suivis par les RG (pas discrets du tout...) et les gros bras scientologues (encore moins discrets, avec gros cigare et tout). Nous croisons différentes personnes distribuant des tracts pour les municipales, et discutons avec eux; ils nous soutiennent à 200% dans notre action. Là nous avons la possibilité de discuter avec pleins de gens ("Ah non, la scientologie c'est vraiment horrible!" "Justement Madame, nous sommes contre!" "Ah! Très bien!" Et elle prend un tract et discute avec nous, etc). Je vais proposer une discussion avec un photographe qui nous suit, en me demandant s'il s'agit soit d'un scientologue chargé de nous photographier, soit d'un journaliste indépendant, soit d'un mec des RG. Le type m'avoue être un anonymous qui reste à l'écart (présent sur le canal IRC), et juste ici comme journaliste indépendant qui couvre l'évènement. Bien sûr, aucun moyen de vérifier, mais je le laisse faire. De toutes les façons, je suis complètement anonyme ici.
Là se passe alors quelque chose d'intéressant: nous cherchons à entamer un dialogue avec les gros bras scifags. Les trois types restent d'abord de marbre, disent pas grand chose, puis finalement l'un d'entre eux se met à discuter ouvertement avec nous, et nous engageons un débat sur la légitimité de payer pour le savoir, le tout sans aucune animosité. Et alors qu'on allait aborder le sujet des SP (c'est ainsi que la scientologie définit ses adversaires), la bonne femme de tout à l'heure revient et le prend à part pour discuter avec lui. Nous ne reverrons pas le type.
Une fois tous nos tracts distribués, trois heures ont passé depuis notre arrivée. Nous nous séparons de Nono, et repartons vers l'église histoire de les titiller une dernière fois. On fait une photo de groupe, et on recroise un gros bras avec la bonne femme. Nous tentons d'engager une discussion, mais vu la façon dont elle est aggressive, je préfère laisser tomber, et un groupe part vers le métro. Derrière nous on suspecte deux mecs de RG, mais arrivés à place de clichy, nous nous divisons en 4 groupes (1 groupe vers chaque direction des 2 lignes de métros), et voyant que seuls des anons sont monté dans mon métro je retire mes affaires. Vérifiant à la gare RER que personne ne me suit (paranoïa, quand tu nous tiens), je rentre chez moi.
Voilà , c'était pas exceptionnel, on était vraiment trop peu nombreux. Si c'est pareil pour le 15 mars, je n'irai pas, il aurait fallu que l'on soit 10 fois plus nombreux pour que ça vaille le coup. Au moins tout s'est bien déroulé, dans le calme et sans problèmes pour qui que ce soit.
A Los Angeles, ils furent environ 400. A Londres 500, c'est eux qui ont gagnés.