Eltanin

J'avais entendu dire que l'on voulait imposer aux profs du secondaire huit heures hebdomadaire "d'investissement dans le fonctionnement et la vie de l'établissement". Est-ce que cette horreur est en place, ou en cours de mise en place ?

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Ca aurait pu être pire... Genre Boule & Bill ;_;.

Non mais je l'ai déjà  lu le lendemain de la victoire de Sarkozy ça. Le prof de français, vu qu'on faisait la poésie sur le thème de la guerre (Rimbaud, Eluard, Breton...), a décidé, ironiquement, de nous la faire lire.
Et je l'ai lu. Parce que j'ai été choisi par hasard.

Non, mais faudra rappeller à  tout le monde que Môquet était communiste. Comme ça. Pour le fun.
(moi menfous je suis communiste HA. HA. HA. HA. )

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Néant Vert, le premier site sans slogan.

Ca permet de dire que l'on fait de la politique d'ouverture.

Non, mais ça ne ressemble à  rien, de faire lire ce truc. Okay, Guy va mourir, et donc ? Où est le rapport avec la résistance, le "devoir de mémoire", etc ? On aurait tout aussi bien prendre la lettre d'un type qui découvre qu'il a le sida, et sait qu'il n'en a plus pour longtemps.

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Plus à  la mode, le SIDA. C'a eu sa grande heure de surmédiatisation dans la seconde moitié des années 90 - je m'en souviens encore - mais maintenant, on est passé à  autre chose ; telle est l'impitoyable loi des médias.

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Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.

Le devoir de mémoire, c'est pas du neuf, mais il y a des périodes ou ça redevient particulièrement tendance.

La question du jour : y aurait-il, par ici, des profs ayant l'estimable prétention d'apprendre à  leurs élèves *autre chose* que de simples matières scolaires ?

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Tu sais, Arkh, ce que tu appelles les "simples matières scolaires", nos formations nous les décrivent comme un agglomérat de tellements de choses que j'ai encore du mal à  me voir comme un "prof de français".

De quelles "autres choses" parles-tu ? De valeurs ? D'esprit critique ? De bombardon (ça serait tendance) ?

Si tu tends à  sous-entendre qu'un prof qui s'en tient à  la strict application du BO est triste, je te répondrais que même un super héros ne pourrait appliquer toutes les instructions du BO.

Ceci dit, je subodore que ce débat ouvre sur quelque chose de dangereux. Je suis scandalisé que l'on se plaigne que l'école/collège, n'apprend pas la politesse/la décence/la mécanique (véridique !) aux enfants, en bref, que ces institutions ne déchargent pas les parents de certains devoirs. Devoirs, oui, parce que c'est quand même le papa et la maman qui se sont mis d'accord pour que l'un mette une petite graine dans le ventre de l'autre.
Que l'on refuse de lui inculquer quoi que ce soit soi-même, c'est tout de même un peu gonflé.

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.

(Cesse de voir une pointe de mépris dans chacun de mes messages, s'il-te-plaît.)

Un prof 100% peut être tout à  fait être captivant (et le BO, on s'en fiche). Mais je parlais d'un choix personnel de glisser *autre chose* dans ses cours, pas d'une obligation socialo-morale d'apprendre la vie aux élèves.

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(oh mais je n'en vois aucun. Je préfère juste préciser les choses, afin d'éviter un dialogue de sourds parce que, justement, le sujet est intéressant)

Dans la configuration que tu présentes, j'aurais tendance à  penser qu'aucun prof ne peut faire cours sans glisser "quelque chose" dans ceci, sous peine de crever d'ennui (ou d'être de l'espèce de ses gens qui prend un pied monstrueux à  faire ce qu'on lui dit de faire... brrr !) Le tout est de le faire dans l'intérêt des élèves.

Pourquoi, lors de mon cours sur la nouvelle fantastique, fais-je étudier Paprika aux élèves ? D'abord parce que j'adore ce film et que j'ai l'espoir ou la naïveté, au choix de croire que je serai plus à  même de leur communiquer quelque chose là -dessus plutôt que sur le manuel (je suis de plus en plus convaincu que 60% des problèmes de disciplines disparaissent d'eux même si le prof parvient à  se rendre intéressant).
APRES seulement, vient la considération que le film colle bien au sujet, qu'il permet l'étude des plans de cinéma, qui est une annexe à  couvrir, etc.

Donc oui, le choix de glisser "autre chose" est volontaire mais, pour ma part, j'essaye de le faire avant tout dans l'intérêt des élèves... intérêt qui, bien sûr, passe par mon plaisir...

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.

Ma matière veut, par définition, que je fasse plus que leur remplir le crâne.

Pour moi, placer les dates et autres "connaissances" au premier plan, c'est le travail d'un chroniqueur, qui consigne les faits.
Les interpréter et en tirer compréhension et enseignement, CA, c'est le travail d'un historien.

J'applique cette même distinction dans mon boulot de prof d'histoire.
Comme je leur dis, je me fous qu'ils savent les dates d'Hérodote ; par contre, je suis bien plus intéressé s'ils sont capables de me dire qu'Hérodote était dans un berceau lors des Guerres Médiques, et que donc son grand ouvrage sur le sujet, il n'a pu l'écrire qu'en recueillant des témoignages, etc., avec tout ce que ça implique d'imprécisions, etc.
Ceci, et d'autres exemples, concourt à  leur permettre de comprendre que l'information passe par des filtres, et que pour se faire une opinion fondée, il faut cerner quels sont ces filtres et en tenir compte lorsqu'on réfléchit à  partir des informations qu'on nous donne.

Je ne sais pas pour les autres matières, mais je ne considère absolument pas mes élèves comme des récipients vides à  bourrer de connaissances ; c'est les former à  réfléchir, à  comprendre, que je cherche.

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Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.

Juste une remarque : la chronologie, c'est chaint mais sa mise en palce me parait utile pour comprendre les évenements.

Quand un étudiant bac plus 5 vous explique que Voltaire s'est intéressé à cl' affaire Dreyfus, laquelle a eu lieu au XVII alors que Voltaire a vécu à  la fin du XVIII et a été " élu " à la constituante, on peut s' étonner .

Une de mes amis qui faisait partie d 'un jury a eu droit à  cette explication ........

Ma fille, en première, s' étonnait de ce que Napoléon III avait pu être premier président de la République élu au suffrage universel et empereur, elle y voyait une contradiction.

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Smouales étaient les borogoves

Dans les épreuves de collège, en Histoire-Géographie, on peut très bien s'en sortir sans connaissance, vu que c'est à  99% de "l'analyse de documents". Faire primer la réflexion, c'est bien joli, mais il y en a qui pleurent lorsqu'ils découvrent les épreuves de dissertation (où il ne suffit plus de connaître les grandes lignes du cours).

Il y a aussi des profs qui se sentent obligés de vous "apprendre la vie". J'avais par exemple un colleur d'anglais qui partait du principe que tous les élèves de prépa passaient leur vie le nez dans des livres, et se sentait investi d'une mission supra-pédagogique, en passant son temps à  expliquer qu'il faut sortir, profiter de la vie, arrêter de voir le monde par le petit bout de la lorgnette... sans même que l'on ait eu le temps de l'ouvrir.

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ah en tant que membre du CVL je viens de recevoir une lettre exigeant que je participe a la mode Guy Moquet pour montrer le bon exemple.

Je partage la douleur des profs de lundi matin.

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Néant Vert, le premier site sans slogan.

Je n' ai pas de solution miracle, je ne met en cause personne .....

Je ne suis qu' un usager du service de l' Education nationale en tant que parent d' élève et enseignat très occasionnel dans le supérieur.

A mon grand désespoir et malgré mon attachement à  l' enseignement public, ma fille passera d' un établissement public à  un établissement privé lundi prochain, un internat.

Ce changement est en parti dû à  des raisons personnelles mais surtout à  des raisons scolaires. Il a été demandé par elle.

Depuis la fin de la classe 4ème, elle n' a pratiquement plus de travail scolaire à  faire, elle se plaint de ne pas être suffisamment sollicitée et s' est rendue compte qu' elle n' arrivait pas à  se mobilier pour travailler alors qu'elle est en 1ère.

Personellement, je reproche à  l' Education natonale un manque de suivi individuel, la non valorisation du travail individuel et collectif.

JE précise que nous n' avons pas choisi uen boite à  bac mais un établissment situé dans une région pavre le et qui cherche à  amener un maximum d' élèves au bac sans les exclure. De ce point de vue, il a un des meilleurs indices de la région.

Je pense que le système doit être refondu mais comment ?

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Smouales étaient les borogoves

Amo> A merde tu viens seulement de l'apprendre. Ca le fait pas en effet. Pour ma part je crois que la lecture du lundi matin va passer à  la trape: ça tombe juste sur la classe avec laquelle je me fais visiter le lundi de la rentrée de Novembre. J'ai un cours important à  leur faire ce lundi-ci pour que tout roule lors de ma visite, donc pas de temps à  perdre avec cette connerie.

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MY FIST FOR SATAAAAAAAAAAN §§§

Non je le savais, seulement je m'attendais pas à  ce qu'on exige (la lettre est un ordre...) aux délégués lycéens. Et encore je suis plus délégué de classe,mais il me semble qu'eux aussi l'ont reçus.

Ca devient grave quoi oO. Moi j'ai que Sport lundi matin, donc bref...

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Néant Vert, le premier site sans slogan.