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La guerre est à mes yeux un problème moralement insoluble : plus l'on y réfléchi, plus il devient difficile d'adopter un ersatz de solution sans en percevoir cruellement les limites, la vanité.
Je suis désolé si cette réflexion a des côtés café du commerce, mais "l'achat" de notre bonne conscience, comme tu l'exprimes très bien, n'est-il pas quelque chose de nécessaire, qui participe de notre "humanité" ? (au sens de ce qui nous distingue de tout autre élément présent sur cette planète). Il s'agit moins d'un acte envers ceux que nous aidons (encore que j'estime que sauver une vie n'a rien de négligeable, mais c'est un autre débat) qu'envers nous-même : les fondements moraux que nous avons établis et qui, malgré tout ce que nous pouvons en dire, nous constituent, ont besoin de ces actions, de ces tentatives d'éradication de la guerre, même si elles sont vouées à l'échec.
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une quelconque vanité mais d'une volonté de nous distinguer, de nous affirmer en tant que race pensante, ayant une réflexion sur les élements qui la structurent (le conflit en étant un, bien entendu).
J'ignore si la guerre est une barbarie, un mal nécessaire ou une simple composante de l'humanité. Mais le conflit n'est pas ce qui constitue uniquement la guerre. La guerre, c'est aussi les manifestations de pacifistes, les organisations humanitaires, etc. C'est une façon d'exister. D'un point de vue personnel, elle est condamnable car elle engendre de la douleur. C'est un point de vue terriblement réducteur mais celui autour duquel je constitue mon "noyau d'humanité", par choix.