Zohar De Malkchour a écrit:
J'ai a cet effet un extrait de sujet de philo du bac (du moins je crois, en plus j'ai pas retrouver le meilleur qui vennait de Kant, un vrai egin de torture pour le raisonnement)
Citer:
Expliquez le texte suivant :
tout ce qui est peut ne pas être. Il n'y a pas de fait dont la négation implique contradiction. L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence. La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe. Le cas est différent pour les sciences proprement dites. Toute proposition qui n'est pas vraie y est confuse et inintelligible. La racine cubique de 64 est égal à la moitié de 10, c'est une proposition fausse et l'on ne peut jamais la concevoir distinctement. Mais César n'a jamais existé, où l'ange Gabriel, ou un être quelconque n'ont jamais existé, se sont peut-être des propositions fausses, mais on peut pourtant les concevoir parfaitement et elles n'impliquent aucune contradiction.
On peut donc seulement prouver l'existence d'un être par des arguments tirés de sa cause ou de son effet ; et ces arguments se fondent entièrement sur l'expérience. Si nous raisonnons a priori, n'importe quoi peut paraître capable de produire n'importe quoi. La chute d'un galets peut, pour autant que nous le sachions, éteindre le soleil ; ou le désir d'un homme gouverner les planètes dans leur orbite. C'est seulement expérience qui nous apprend la nature et les limites de la cause et de l'effet et nous rend capable d'inférer l'existence d'un objet de celle d'un autre.
HUME, Enquète sur l'entendement humain
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Je ne suis pas d'accord avec ce texte. Il y a confusion entre le raisonnement strictement logique et
les choses de na lature.
Choses, de res (ou aussi re) comme
réalité. La personne qui écrit ça ne considère pas le raisonnement pour ce qu'il est : strictement logique. Par la logique, on ne dit pas ce qui est. On ouvre seulement les
possibles chemins en tant que cohérents. Alors que dans ce texte, on y retrouve la fâcheuse manie à vouloir une dialectique qui soit l'adéquation des choses et du réel, à l'idée de Saint Thomas d'Aquin.
Secundo, la
comparaison entre le mathématique et les choses est bancal. Il s'agirait, d'ailleurs, plutôt d'une comparaison entre les nombres et les mots. L'art des mathématique tend vers l'universel; norme ou intuition inspirée par le réel ? Peut importe. On ne peut pas en dire autant des mots, dont la définition est bien souvent boiteuse et égarée des termes originels. C'est ce qui en fait, notons, une langue vivante, mais c'est ce qui jette le floue sur le sémantico-linguistico-logique c'est-à -dire sur le métalangage.
Et enfin, je veux bien que celui qui a rédigé ce texte démontre sa première phrase, que
tout ce qui est peut ne pas être. Il faudrait, pour cela, qu'il commence par définir les termes. Et j'espère bien qu'être signifie chose pareille dans les deux cas. Et si c'est effectivement le cas, par la logique formelle on peut aisément démontrer que cette affirmation est incorrecte.
Comme d'habitude, je dis ça, je ne dis rien.
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Pour ce qui est de ma vitesse de lecture, elle est lente et je ne m'en cache pas. Par contre, je me rattrape sur ma capacité d'assimilation; de traitement des informations.