Citer:
Tu commets une grave erreur en passant de "l'humanité fonctionne comme un organisme" à "nous avons tous un rôle à jouer". Devant qui sommes-nous donc responsables ? Ca me rappelle ces saloperies de bouquins moralisateurs où la nature reprend ses droits sur la vilaine civilisation orgueilleuse. De là , on va s'imaginer que si on ne remplit pas sagement son rôle de protozoaire évolué, un Dieu où je-ne-sais-quoi châtiera notre outrecuidance et nous damnera pour l'éternité. Enoncé comme tel, cela semble une aberration, mais c'est hélas ainsi que raisonne le subconscient de certains. N'est-ce pas pourtant horriblement réducteur, comme le dit DragonNoir ?
Oui, oui. A cela près que je ne reconnais aucune des idées que j'ai vainement tenté de faire passer dans ce qui a provoqué ton désaccord.
Je rappelais que, scientifiquement, les seuls buts d'une vie sont la survie et la procréation. Donc ce que tu appelles pompeusement Volonté de la Vie.
Je reste le seul ici à considérer l'humanité d'un point de vue externe. Peut-être est-ce le recul que je prends qui nuit à la compréhension.
Comme je l'ai dit, on peut voir la vie simultanément sous deux angles: l'un subjectif, humain, vivant, qui ne cherche pas plus loin que "Que puis-je apporter?", "Que puis-je faire?", "Quel serait mon bonheur?", qui finalement est très semblable à la vision animale... et l'autre objectif, concret, scientifique, qui se base sur des observations réelles et qui constate: "Dans cet amas de galaxies, qui appartient lui-même à un univers infini ou assimiliable à l'infini, tout ce que je ferai, tout ce que fera ma race, et tout ce qui arrivera à mon système solaire n'a que très peu de "sens"." C'est le fait que l'être humain ait une pseudo-conscience de cela qui le différencie (et je rappelle/j'appuie: conscience = mémoire).
Après, tout est une question de perfectionnisme.
En effet, je pense que, dans ces conditions, le perfectionnisme peut pousser à la tendance nihiliste. Pire, on en arrive probablement à la destruction. L'idée de détruire sa race, sa planète, est encore celle qui donne le plus l'impression d'exister. A quoi bon être Roi ou Empereur? On nous oubliera. Mais si l'on détruit cette mémoire collective, il n'y aura plus rien à oublier. On aura accompli quelque chose de semblable à la Création, toujours plus sensé que le "Je cherche mon bonheur" du Vagabond ankien.
Je précise que ce sont là les pensées de "Cygnus", mon prochain grand méchant de fiction
Citer:
Un peu comme nous en ce moment, en fait : au fond, nous sommes des "philosophes de comptoirs" qui cherchent plus à se faire remarquer qu'à faire évoluer le monde vers un idéal plus parfait.
Non. Je comprends mieux, maintenant. Pour ma part, je prends un certain plaisir. Mais je ne cherche absolument pas à me faire remarquer.
Et n'oublie pas, mon rang le prouve: je suis un philosophe aux cheveux dans le vent
Enfin, au sujet des valeurs morales: heureusement, ça se passe essentiellement dans la tête, pour qui ne subit pas passivement l'influence de la société/l'éducation. Si depuis tes 6 ans, tu es capable de discerner quand ta maman te dit un truc vrai ou quand elle veut juste te convaincre avec elle, tu t'aperçois bien vite que les valeurs morales ne sont prises au premier degré que par une catégorie de population (la plus nombreuse) particulièrement influençable.
_________________
Au Menu ce soir
- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
-
OST Drakengard II, musique de jeu video;
- Ico et Shadow of the Colossus (
et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.