Voici encore quelques années, cultiver des pastèques au Mexique était une utopie. Heureusement, aujourd'hui, il en va autrement.
L'agriculture de ce pays fut longtemps mal gérée, mais les dirigeants canadien et mexicain de l'agriculture signèrent en 2002 un accord de trois ans concernant leur domaine de compétence.
Le ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire Vanclief et le secrétaire mexicain responsable de l'agriculture, du bétail, du développement rural, des pêches et de l'alimentation Arroyo mirent au point cette année-là un plan de travail sur la coopération agricole entre le Canada et le Mexique et signé le mandat du Comité consultatif Canada-Mexique sur l'agriculture.
Au cours d'une réunion à Toronto, les deux dirigeants discutèrent également de questions commerciales bilatérales, y compris des restrictions phytosanitaires mexicaines aux exportations canadiennes de pommes de terre de semence. Les deux pays créèrent un comité technique qui, vers début 2003, produisit des recommandations fondées sur des principes scientifiques pour régler ce problème.
Le ministre Vanclief déclara à cette occasion, paraphrasant presque son homologue Arroyo : "Les relations entre nos deux pays ont toujours été solides et je prévois que nous continuerons d'accomplir des progrès dans ces dossiers importants au cours des prochains mois. L'échange soutenu de renseignements et de connaissances dans le cadre de programmes agricoles et d'initiatives de développement est essentiel pour le Canada et le Mexique. Le document auquel nous conférons aujourd'hui un caractère officiel est d'une grande importance puisqu'il permet de renforcer les liens de coopération entre nos deux pays."
Usabiaga soutint ses affirmations : "Il s'agit du document le plus complet que le ministère ait signé dans le domaine de l'agriculture, comportant des actions dans tous les domaines du secteur. Le Mexique et le Canada sont des partenaires commerciaux qui partagent le même objectif, soit de continuer à favoriser le développement du secteur agricole afin d'améliorer les conditions de vie de nos populations rurales. Ce nouvel accord constitue le pilier sur lequel nous pouvons continuer à travailler ensemble à l'atteinte de cet objectif, en tirant profit des forces et avantages de chacun de nos pays."
Le nouveau plan de travail canado-mexicain favorise le maintien de la coopération agricole entre les deux pays. Le comité consultatif coordonne et surveille la mise en oeuvre du plan de travail et examiner d'autres questions liées au commerce agricole bilatéral. Le plan de travail comprend dix-huit initiatives, notamment des études du Winnipeg Commodity Exchange, des programmes de stabilisation du revenu, d'assurance-récolte et de crédit agricole, des consultations fédérales-provinciales, des activités de coopération en agriculture et une proposition visant à organiser une mission d'investissement au Mexique.
Le lancement de ces initiatives, en 2002, allait de pair avec le Cadre stratégique agricole dont les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l'agriculture du Canada avaient convenu dès l'an 2001. Ce cadre donne aux producteurs et aux transformateurs les moyens d'assurer la sécurité et la viabilité à long terme du secteur agricole, de développer ses marchés et d'améliorer sa compétitivité dans l'économie mondiale.
Malgré sa faible teneur en glucides, la pastèque a un délicieux goût sucré(arrêtez de saliver !). C'est dû à la grande quantité de fructose que ce fruit renferme et l'absence d'acides organiques, à l'opposé du citron, par exemple.
Elle contient beaucoup de vitamines C. La pastèque est très riche en eau, ses qualités hydratantes sont donc considérables(j'ai l'impression de parler d'un produit de beauté) et elle est incroyablement rafraîchissante.
La pastèque ne fait pas grossir et ne procure pas beaucoup d'énergies ; elle contient peu de calories et de minéraux. C'est par conséquent un fruit idéal pour un régime.
Les pigments de la pastèque sont des carotènes. La plupart possèdent une activité vitaminique ("provitamine A"). L'action antioxydante de ces carotènes est utile dans la lutte contre le vieillissement cellulaire.
Si le Mexique cherche à faire croître des pastèques sur son territoire, il n'aura aucun mal à mettre ce projet bienfaisant à exécution. Seuls le climat et la constitution du sol seraient des obstacles ; mais avec l'aide de l'accord Canada/Mexique que j'ai évoqué, ces difficultés sont susceptibles d'être contournées.
Les agriculteurs mexicains verraient vite les fruits verts et succulents de leurs efforts apparaître dans les champs, car il s'agit d'un végétal à croissance rapide.
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