J'ai ri, avec des sanglots de déception dans chacun de mes rires.
Storofeer a écrit:
Téléchargement achevé. Saleté de logiciel pour mettre les sous-titres acquis, lui aussi. Lançons et découvrons la [chose).
Une {#sous-merde{-. Une !authentique! -pourriture infâme-. Les bons moments sont ceux qui rappellent le jeu et font oublier le film. Des fous rires, néanmoins, beaucoup de fous rires. Mais distrayant, fort distrayant, si bien que l'on se prend à le comparer à la trilogie cinématographâtre Matrix.Fin de la première vision. Un jour passe.
Puis...
Deuxième vision. Sourire aux lèvres dès le début, envie de rire, pas de Delarue à la télé, rabattons-nous sur la comédie toute-virtuelle.
La musique qui accompagne la mort de Kadaj et le résumé du jeu par Marlène, avec ses choeurs, est bien belle. La mort de Kadaj... Sephiroth, dont le retour présente un intérêt double:- premier degré, ado de merde: commercial-
second degré, haut fan de FF7: purement allégorique (Sephiroth, allégorie du passé sombre et oublié de Cloud dans le jeu, sous forme de "seconde personnalité" refoulée)Références biblico-mythologiques du jeu (Terre Promise) reprises: Aerith (Earth i), la Planète, face à Jénova, la Tentatrice: Dieu/Gaïa face à Satan, la vraie Mère face à la fausse Mère. Thème tout à fait respecté dans le film, voire parodié. Kadaj, archétype du prophète, prophète d'un faux Dieu. Toujours les bras en croix comme Jésus et le faux martyr Jénova, mais ne sait pas marcher sur l'eau: préfère la changer en sang tel Moïse (dans le Nil) apportant l'une des plaies d'Egypte, et la faire boire à la jeunesse.
[NB: La sensibilité de Nomura est certainement plus visuelle que celle d'un réalisateur classique. Voilà pourquoi les véritables finesses d'AC ont échappé au commun des mortels. ( ?? ) //
Les autres auront du moins remarqué le design de Cloud, parfaitement fidèle à la psychologie du personnage (physiognomie). Mais tout de même, sacrée méduiocrité que cette mise en scène pré-pubère et ces atroces références au jeu ("Aeris, bon sang,
Aeris est là !!") ]
Lorsque Kadaj renie enfin la Tentatrice Jénova, on voit la peau de sa main (paume = signe d'identification de l'humanité primitive).
Personnages misérables, exécrables, piteux. Résurrections, en veux-tu? eh bien, en voilà , Mon Brave. Phrases, dialogues tristement risibles, drôlement pathétiques. Clichés et reclichés (
besoin de rentabiliser et d'atteindre un large public => vulgarité des sentiments à l'américaine. Spirits Within en faisait déjà pas mal dans ce domaine, et ses subtilités n'ont été comprises que par les Japonais. d'où une volonté d'ôter à FF7 AC toute subtilité ( ? )Syndrome FF8/FF10: on camoufle la profondeur sous une forme et des personnages simplistes. Peut-être FF7 AC a-t-il été conçu comme un véritable ]cristal[: ceux qui ont aimé FF7 peuvent y apporter de la lumière, et faire apparaître des ~couleurs~ dans ce qui n'en a pas à l'origine. Les thèmes sont appuyés lourdement pour ceux qui n'ont pas connu le jeu, et leur véritable profondeur, esquissée pour ceux qui ont /compris/. Avec ce procédé, Kadaj, résidu des hommes en cape noire de FF7, devient un Orphelin (comme ces enfants dont s'occupe Tifa). Il découvrira seulement à la fin qu'il a bien une mère, et pas celle qu'il cherchait tout le long du film. A noter que Sephiroth n'a jamais renié Jénova, et donc qu'il erre toujours théoriquement dans la Rivière de la Vie: qui sait, peut-être sera-t-il dans "FFVII-5 : Jenova rerevient")
à” combien basique? Pas tout à fait. Une conclusion bien méritée à un jeu qui restait sans conclusion (et qui certes tirait un grand profit de cet état de fait; la fin de FF7 ne nous semblera plus aussi grandiose, à présent). Le message gentillet de cet AC (véhiculé entre autres par le portable-materia blanche ainsi que le départ d'Aeris et Zack, ou celui de Sephiroth à la fin) serait "oublier le passé pour se concentrer sur les amitiés présentes", chose qu'on pouvait attendre après ce genre de jeu.
Ma conclusion, parce que j'ai fort à faire, est la suivante: le scénario de FF7 AC est exceptionnel, en fait, pour une démo technique. Disons plus sérieusement que je ne ferai finalement pas partie des vieux bambins qui trouvent ça trop classe, mais je ne ferai pas plus partie des dogmatiques qui de toute façon savaient qu'ils n'aimeraient pas.
Bien que j'aie été du second des camps sus-nommés, je me rends compte que
le fond de l'un des aspects de FF7 est bel et bien présent dans Advent Children, et qu'on ne pouvait pas demander plus à une démo technique (ce que ce film, vous le savez tous, devait être). La jaquette de l'ost que j'ai affichée plus haut, image qu'on ne voit pas dans le film mais qui fait écho à la mort de Kadaj (scène réussie: beaux et bons acteurs, dissolution dans la Rivière de la Vie, apaisement, et la musique qui le représente absolument), m'a permis de trouver une raison d'apprécier ce film par ailleurs creux. Cloud, après avoir combattu le souvenir (Sephiroth), l'accepte et en fait un deuil serein au travers de Kadaj (puis Aeris+Zack).
Bien fait, distrayant, très drôle (car grotesque), Advent Children reste une oeuvre d'art. Et c'est aussi un test excellent pour repérer les fans débiles de FF7: ceux qui adoreront AC n'ont pas compris FF7, ceux qui le rejetteront avec des arguments basiques n'ont pas compris FF7. Après tout, on ne nous demandait peut-être pas de le prendre au premier degré; et c'est bien quand on accepte de le voir avec d'autres yeux qu'on y trouve plus qu'il ne semblait y avoir. Il suffisait de chercher au bon endroit au lieu de s'entêter à jouer le fan désabusé et outré.
Une autre partie de M a écrit:
Que les choses soient claires, cependant. FF7 AC, il suffit de le regarder une fois pour s'en persuader, est un sous-produit pour grand public, je dirais même pour grand public de bêtas adolescents nippons (au moins dans l'âme). Fanboys, fangirls, néophytes fans de Matrix et simples curieux, tous pourront donc profiter du Spectacle (mot-clé). C'est indigne de FF7, certes, mais ils font ce qu'ils veulent. Grâce à FF7 AC, Square introduit les autres jeux, notamment Dirge of Cerberus (en montrant un Vincent assez dantesque). Grâce à Last Order, Square permet à celui qui ne connaît pas (assez) FF7 de s'y retrouver un peu.
Une exploitation commerciale immonde mais nécessaire - et ne jouons pas les vierges effarouchées, puisque nous ne l'avons pas fait avec tous ces produits dérivés Evangelion et Gainax en général. Chacun sait que les Japonais sont les spécialistes de l'exploitation des licences, et donc des sentiments passionnés des fans. JE dis donc, avec énormément de recul et après quelque temps de réflexion, que Advent Children s'en tire plutôt bien. Agréable à regarder, il enfonce le clou de FF7 (tout le monde n'avait pas compris le sens de ce jeu. exemples en vrac: pourquoi cet ultime combat entre le faux Cloud et Sephiroth torse nu? (le deuil du passé / à mettre en parallèle avec le combat final d'AC) pourquoi cette main venue du ciel et le début du thème d'Aeris, à la fin, saisissant ce faux Cloud? (la béatification, ou plutôt l'apaisement / à mettre en parallèle avec la mort de Kadaj, qui meurt en levant la main vers "quelqu'un", emporté dans la Rivière de la Vie) etc... Bon sang, certains "fans" du jeu n'avaient rien capté à la symbolique maternelle qui prédomine dans le jeu (insérer ici commentaires sur la mort d'Aki Sakaguchi juste avant FF7 et les figures que sont la mère ("Tu devrais trouver une petite amie plus âgée que toi...") de Cloud, de Red, de Tifa, Aeris <=> Planète...) ! )
Je ne cherche pas des excuses à la catastrophe, sur le fond, qu'est ce film. Je repousse seulement les critiques bêtes, de ceux qui ont vu AC avec des yeux de myope, et ont craché exactement ce qu'on pouvait imaginer: "Quand ils sont blessés, ils ne saignent pas, c'est nul!", "Ce film est complètement invraisemblable!"... sans jamais s'interroger sur ce qu'il y avait, même si c'est fort peu, je vous l'accorde.
Pour moi, je tolère les combats à moto, la chute d'un portable, les acrobaties ""stylées"" - parce que tout ça fait référence à l'univers du jeu (la moto, le PHS, les Limites) et en profite pour plaire au plus grand nombre. Je conçois que Nomura puisse être moins mature qu'un Sakaguchi, et qu'il n'ait pris de FF7, dont il était co-scénariste (surpris? ), que les détails miteux. Et c'est une fois que l'on a renoncé à toute attente que l'on s'aperçoit de détails, dans ce film-spectacle, qui *prouvent* que non, Nomura sait ce qu'il a fait et dans quelle mesure.
AC fera de l'argent et le malheur de beaucoup de fans, dont Mistrophera. Mais il apporte autre chose: une ligne, une ligne de scénario par rapport à FF7, une ligne qui vient clôre ce dernier (et ouvrir la porte à Compilation...). C'est ainsi que je le vois: une seule ligne, surdéveloppée dans tout le film, que je ne tenterai pas de réécrire ici, mais qui englobe l'attitude de Rufus-'repenti'-Shinra (sa guérison est par ailleurs élégante), Cloud-'deuil du passé au profit du présent'-Strife et le destin de Kadaj-'espoir d'un orphelin'.
Reste, et ce sera ma conclusion...
Reste qu'Advent Children est DE TROP. Il fait tache, peut-on dire. Ce n'est pas tant le film lui-même que l'idée de surexploiter la licence FF7 et d'en faire, ici, une démo technique/un exercice de style (bref, un laboratoire du genre de celui de Hojo) qui est foncièrement mauvaise.
Hahaha, JE déconne. C'est une vraie merdasse ce film, une vé-ri-table connerie virtuelle. Toutes ces petites choses que JE remarquais plus haut ne sont que des 'extrapolations', des divagations liées à mon souvenir de FF7 -seul jeu que j'ai fait plus de trois fois, puisque je l'ai fait
sept fois. La faute à cette image de mes deux
qui m'a bien sûr rappelé la mort d'Aeris (avec cette fois le symbole des armes au sol, par opposition à la volonté de tuer Sephiroth qui a fait suite à la mort d'Aeris dans le jeu). En découle/nt toutes ces élucubrations pondues plus haut.
Voyons AC comme une démo technique avec de jolies musiques, mes amis. Ca vaut mieux. (mêêêême si... oeuvre d'art... Kadaj... espoir.... blablabla... blabla)