Mes deux dernières séances au cinéma se sont nommées Jean-Philippe et Silent Hill. A ce prix là , je vous conseille deux fois Silent Hill (mais ce n'est pas le bon topic pout m'étendre là -dessus et ma critique sera parfaite).
Jean-Philippe, Jean-Philippe... au-delà de la présence de Jonnhy (que j'escamote volontairement car ce n'est vraiment pas l'intérêt du film... ooooh non ! *regard dans le vague du type qui a vu du merdier* ), le film révèle certaines qualités.
[spoiler]L'humour pour commencer (et pour finir, car je n'ai pas de temps pour ce genre de films, supérieur de beaucoup à ce que le public dont je fais partie peut en garder) est assez fin sans oublier quelques clichés.Lucchini est maîtrisé et en fait beaucoup moins que dans ses pièces de théâtre et ses interview chez Fogiel (non, je ne regarde pas cette saleté d'émission), ce qui est presque dommage. Le véritable intérêt est de s'interroger sur la réflexion du film à propos d'un phénomène tel que Jonnhy et de son influence sur son public. Lorsque Fabrice, provocant son voisin, récite certains couplets des chansons les plus fameuses de Jonnhy, les rires dans la salle ont dépassé en décibels les dialogues du film. (Le voisin, par ailleurs, dit "encore !" alors que Jonnhy n'est pas censé avoir existé et donc, l'occasion précédente non plus.
Que Jonnhy ait été remplacé par une collection de bouteilles de bière ne manque pas non plus de faire rire : qui n'a pas à disposition son Jean-Claude (ma vie est merveilleuse), l'ami garagiste au teint en blond, qui a appelé ses enfants Gabrielle, Cadillac et Nadine et qui passe ses vacances en camping-car ? Qui , ainsi, n'irait pas mettre en relation ces deux icônes du beauf ?! Que Fabrice en embrasse une en repoussant l'autre par sa destruction ne manque pas d'irone et montre Jonnhy sous un autre jour : celui de la finesse et de l'audace.
Le fait que Jonnhy et Fabrice aient conservé leurs prénoms durant le film ne peut-être interprêté que comme une interprénétation du réel et du fantasmé, d'une projection du "je"dans le "moi". Ce n'est rien d'autre qu'une réflexion sur le fait d'être par rapport aux autres et cette réplique "il est merveilleux... il me donne la force de me lever le matin et on est des milliers comme ça" nous donne à réfléchir sur les pendants contemporains du bovarysme.[/spoiler]
Foutage de gueule diront certains, chef-d'oeuvre absolu prétendront d'autres, le film ne manque ni de justesse ni d'intelligence sur la phénoménologie et l'identité contemporaines, individuelle et de masse et atteint en richesse polémique les réflexions sur l'art qu'a pu provoquer Warhol.
Mouahahah ! Je déconne, n'y allez pas, c'est une merde ! Ce film possède une autre qualité que son humour, qui est bien loin de valoir 7 € et cette qualité se nomme : Silent Hill.
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