Le nom sonne comme une équipe de foot brésilienne, des hockeyeurs irlandais, des catcheurs amazoniens ou Dieu sait quoi encore. Quel titre peu enthousiasmant pour l'un des animés les plus sensibles qui soient...
Notre héros souffre (entre autres) d'une paranoïa extrême.
Ah, le studio Gonzo, responsable des meilleurs et des pires animés. Ici, nous avons affaire à une "simple" adaptation d'un roman illustré de Tatsuhiko Takimoto, qui avait pour lui, outre des thématiques aussi porteuses que casse-gueules, les illustrations en question, par un nommé Yoshitoshi Abe ("Serial Experiments Lain", "Les Ailes Grises"...).
Le pitch est simple : Tatsuhiro Sato est un cas psychiatrique, à la limite de l'autisme, qui demeure enfermé chez lui de jour comme de nuit ; il consacre sa vie au farniente le plus sombre. Ce qui, ailleurs, tient de la curiosité, est un drame quasi quotidien dans la société japonaise.
Un jour, une charmante jeune fille du nom de Misaki Nakahara promet d'aider le malheureux homme à s'extirper de cette situation...
Misaki, la fameuse inconnue qui se donne pour mission de tirer Sato du cauchemar...
Tout ce que l'on peut dire de "Bienvenue à la NHK !", c'est que cette série est léchée, de bout en bout, sur chacun de ses aspects, et que sous ses oripeaux de récit comique se dissimule une narration en demi-teinte, plus attachée à dépeindre les nuances, les tons de gris, les petites joies et les petites tristesses quotidiennes, qu'à arracher des fous rires. L'histoire, bien sûr, s'inscrit dans un ensemble de codes auxquels on se familiarisera mieux avec une légère connaissance du Japon, mais elle est tout à fait accessible, dans son ensemble, suivant toujours un fil rouge qui paraît autant éviter les errements prolongés que les longueurs tout court.
Imprévisible, en perpétuel renouvellement, graphiquement au poil, avec en outre des génériques mi-figue mi-raisin qui balisent magnifiquement le ton général, c'est là une oeuvre qui fait plaisir à voir.
Yamazaki, le voisin otaku.
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