Eltanin

C'est sur la brève série "Top o Nerae : Gunbuster" qu'un certain Hideaki Anno fait ses débuts en tant que réalisateur et vice-directeur artistique. Et c'est là  que tout son savoir-faire explose pour la première fois à  l'écran.
Non seulement, à  vingt-huit ans, il montre une maîtrise assez ahurissante de la mise en scène (aidé en cela par ses premières armes comme animateur sur "Nausicäa" et "Macross"), mais il s'impose assez vite au script des épisodes. Cela coïncide avec l'assombrissement général de la série.
Le pitch est pourtant des plus classiques : Noriko Takaya, une étudiante japonaise, s'entraîne pour devenir une pilote de l'espace. Elle est sélectionnée et part piloter des méchas de combat pour venger son père mort des mains des extra-terrestres.
On pouvait craindre le pire, mais c'est le meilleur qui arrive. Tout d'abord parce que la série animée ne prend jamais parti pour l'humanité : au contraire, les hommes sont présentés comme nuisibles et les monstres de l'espace seraient le remède de l'univers contre ce fléau. Ensuite car une fois de plus, c'est l'humanité des personnages qui est favorisée : Noriko n'est pas "l'Elue", elle n'est capable d'aucune prouesse innée, c'est en travaillant dur qu'elle va acquérir le pouvoir de la victoire.
L'univers est fouillé, dépeignant une sorte d'environnement science-fictionnel rétro, avec des trains spatiaux qui font davantage penser à  des métros des années 70 qu'à  des monorails futuristes, le tout dégageant un certain charme, quasiment réaliste. Un soin relatif est également apporté à  l'aspect technologique, et cette attention préfigure les processus détaillés entourant tous les mécanismes des Evas de "Neon Genesis Evangelion", création de détails qui donnent toute sa substance à  un univers.
En six épisodes, aucune routine ne s'installe dans "Gunbuster" : l'ennemi et le temps font des ravages parmi les personnages. Une nostalgie terrible, tristesse d'un passé à  jamais disparu, est intégrée à  la magnifique psychologie de Noriko, et si cette jeune fille paraît presque stupide au début, on s'y attache avec célérité et on pleure avec elle... Les décalages temporels induits par les voyages spatiaux sont utilisés à  bon escient. On s'approche d'une conclusion aussi négative que nécessaire, car c'est bel et bien une guerre qui se joue entre les êtres humains et les monstres spatiaux, et de grands sacrifices seront nécessaires pour l'emporter.
Enfin, le dernier épisode prend un parti pris artistique des plus risqués, surtout dans le milieu de l'animé, en s'imposant le noir et blanc. Cela décuple l'ambiance de ce dénouement. On ne le dira jamais assez : magistral.

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Bizarrement, je trouve qu'il y a une certaine analogie entre certains personnages de Gunbuster et NGE.

Malgré la durée (eh oui, six épisodes, c'est horriblement court !), cette petite série est d'une qualité exceptionnelle : ça reste du mécha sur la base, mais pour moi c'est bien plus fin que Macross ou Patlabor, plus long et plus récents pour certains.

Les (-) : la versoin doublée (que j'ai vu à  l'époque sur Game One), manquait vraiment de "peps" comparée à  l'originale.

Les (+) : des combats prenants, une héroïne touchante, et plein de petits trucs comme l'effet de l'espace temps, l'entraînement spartiate sur terre, la perte d'un collègue (russe?) au combat, le bain collectif plutôt coquin, etc.

Allez, une petite image, histoire de :

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Ah Top wo nerae, une série bourrée de fan service (Gainax/General Products oblige), avec un vieux coach qui saute son élève, des méchants qui viennent de l'espace attaquer la Terre et des jeunes filles qui pilotent des robots gigantesques... Et là  c'est le Bug dans la matrice, ce truc est pourtant une de mes séries favorites, et certainemant un des anime de SF les mieux foutus de l'histoire.
La sauce tient en deux points : une réal monstrueuse, que ce soit musicalement, le character design ou l'animation (on dirait plus du film que de l'OVA) et puis surtout ça tient aux tripes, on en chiale, le scénar est monstrueux et le pathos troue méchamment le cul avant de remonter à  la gorge.
En plus ça fait bien plaisir à  un fan de SF de remarquer des références à  Gundam, Yamato, ou d'entendre Noriko crier ses attaques façon Gô Nagai et parler d'Ultraman pendant les Omake.

Par contre Peter, où es-tu allé chercher cette horrible jaquette ? A hong Kong ?

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"I have a dream that my little 'anime' will one day rise in a nation where they will not be judged by their age but by the content of their scenario."
「パピィ真理教」

pour moi gunbuster c'est du tout bon.
Très beau graphiquement. emotionellement, on s'en prend plein la tronche. Niveau musiques, c'est splendide, le scénario est super bien ficelé et rien ne manque en 6 épisodes. La bonne époque ou la Gainax sortait encore des bons trucs (n"en déplaise à  sa mjesté de la mauvaise foi, j'ai nommé segata spacecowboy)

si vous n'avez pas vu ces 6 OVA, procurez les vous tout de suite !

Je vient tous juste de me le voir hier ...
Alors que dire, que dire ...


Le fan-service non-assumé* ne m'a jamais vraiment m'intéressé, et là  pas de chance, s'en est bourré jusqu'a la scène finale. C'est ce qui m'empêche de réellement m'attacher au personnage.

*Par là  je veut dire non-justifié", en contre exemple je citera Full Metal Panic : Fumoffu et la scène de l'Osen totalement parodique.

Le genre "superrobot" n'est pas non plus mon genre

Par contre j'ai trouvé totalement délirant et monstrueusement prenant toutes cette mise en scène spatio-temporelle
La place de l'humanité dans cet univers et son évolution technologique au gré des voyages temporel d'une société typique de science fiction vers une civilisation de Type 1

C'est pas ce que je classerais comme une grande série de science-fiction, mais elle regroupe des thémes de réflexions très sérieuse.

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