Bon, voilà , un nouveau jalon dans la monumentale cathédrale de foutage de gueule qu'édifie Capcom année après année. Toujours plus de sociétés pharmaceutiques forcément corrompues, de mutations prévisibles, de personnages préfabriqués, de rebondissements bidons et de traîtres qu'on sent venir à dix mille kilomètres, pas la moindre inventivité et encore une nouvelle sous-intrigue inutile (comme si l'univers n'en était pas déjà assez rempli).
Scénaristiquement, tout ce qu'on peut accorder à l'oeuvre, c'est de ne faire pas trop de révisionnisme et de contradiction par rapport aux matériaux précédents (même si la simple idée d'un canon demeure toujours, dans la franchise, du domaine de la fiction). Niveau mise en scène, y'a quelques bonnes idées...
Et pour le reste, passez votre chemin, y a rien à voir. Animation poussive et parfois très flottante, modélisation grossière et lisse, textures plastifiées et visages impassibles. On a l'impression de voir Barbie et Ken chez les zombies, le film. Le bestiaire est d'une pauvreté hallucinante (des morts-vivants et un pseudo-Birkin... et c'est tout, les amateurs de films de zombie qui débarquent à l'arrache dans la franchise vont être bien surpris, sans toute la panoplie usuelle d'armes biologiques genre Hunter, le mutant tout seul fait tache et il a l'air tout triste de se retrouver là ), les scènes d'action se caractérisent par leur platitude (citez-moi une idée), la non-gestion de l'espace est absolue (tout le monde se fout de l'endroit où l'action se déroule, le réalisateur et la caméra en premier lieu... Mc Tiernan verrait ça, il s'arracherait les yeux), et la fin n'arrive que trop tard, alors que le spectateur a déjà amplement eu le temps de se sectionner les veines.
Une réussite.
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