Eltanin

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 Sujet du message: Face contre terre.
MessagePublié: 06 Juin 2005, 19:59 
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Miroir
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
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Un petit sujet qui concerne un peu tout le monde.


Face contre terre.




Il était face contre terre, il ne bougeait pas. Les jambes écartées, les bras en croix, affalé, comme ça, face contre terre. Il n?était pas sur une plage comme Robinson Crusoé, non, il était en pleine forêt ; mais pas une forêt tropicale ; on entendait rien, tout était figé, pas un souffle de vent, pas un bruit, qui aurait pu trahir une présence humaine ou animal. Rien, rien que cette forêt, au demeurant très belle ; une forêt toute verte, d?un vert puissant dans la couleur, comme quand il a plut ; et cet homme, en plein milieu de cette couleur, face contre terre.
Etait-il mort ??Et si il ne l?était pas !?
Tout à  coup je me mit à  sa place, et je respirai l?humus et je respirai la terre et je respirai la vie ; alors il n?est pas mort me dis-je, il est vivant.
Qu?est ce qu?il faisait là  ? Comment était-il venu ? D?où venait-il ? Qui était-il ?
Inlassablement je me répétais la même question. Mais je ne trouvais pas de réponse. Je me sentais à  la fois très près de lui et si loin de lui !?
Je me sentais flotter dans l?espace, et lui là -bas face contre terre?
S?il se réveillait, s?il se levait, se retournait, je verrais son visage. Peut être comprendrais-je enfin !?
Mais il ne bougeait pas. J?entrepris d?explorer l?endroit mais je n?arrivais pas à  me déplacer ; je me sentais si légère pourtant?et pourquoi n?étais-je pas à  terre, comme lui. Alors je décidai de regarder autour de moi. Il ne me fut pas difficile d?y arriver ; sans me retourner je voyais partout, sans effort, comment était-ce possible ?? En attendant je pouvais décrire le paysage, si on pouvait appeler ça un paysage?La première chose que je cherchai fut le ciel, à  ma grande surprise il n?y en avait pas?Il n?y avait que du vert, du vert partout et cet homme face contre terre ; je devinais des sources, des sentiers, des rivières, des monts et des plaines ; des prairies mais je ne les voyais pas. Vraiment je cherchai à  me mouvoir mais n?y parvenais pas.
Où était donc le ciel, mon ciel, mes ciels si chers à  mon c?ur ? Pour leurs couleurs, pour leur force, pour la passion pictural qu?il déchaînent en moi ? Et bien il n?y avait pas de ciel !?Pourquoi alors faisait-il clair comme en plein jour ??
Et le soleil, pensais-je tout à  coup !?Où était le soleil. Et moi qu?est ce que je faisais là -haut ??Et lui en bas ??
Je ne me sentais pas d?âge, qui étais-je ?
Et lui quel âge avait-il, comment s?appelait-il ? Je sentis mon regard s?approcher de lui ; je zoomais, comment ? Mais cela ne m?affola pas, puisque je m?étais approché de lui. Je le détaillais ; il était grand, il était brun, il portait un gilet rouge et un pantalon noir. Il n?avait plus de chaussures à  ses pieds, c?était étrange. Il a du les enlever ; une trop grande marche peut être, l?a épuisé !?Je regardais ses mains, elles étaient longues et fines, de belles mains de pianiste ; dorées comme les croissant du matin? « Mais où était le soleil ? »?
Ses pieds aussi étaient dorés, sans blessures. Je remontais jusqu?à  sa nuque, elle était brune aussi ; soudain, un trouble étrange m?envahit, il devait être beau !?Pourquoi ce trouble ? Alors je suis une fille?Je cherchai précipitamment à  reconnaître mon corps. Je cherchai mes seins, mes hanches, je sentais mes mains explorer mais je ne ressentais rien. Je n?avais pas de corps. Je n?eu pas peur.
Je continuai donc à  regarder cet homme parce que c?était un homme sans conteste.
Sans doute, qu?il dormait, sans doute qu?il rêvait?Ou bien c?étais moi qui rêvais?Oui ça devait être ça?Je rêvais d?une forêt et d?un homme qui dormait dans ses bras, j?allais me réveiller?
Non, pas tout de suite, je veux d?abord voir son visage. Je me demandais tout à  coup, depuis combien de temps j?étais là  !?Là  à  le regarder, à  guetter, un geste, un bruit de lui ! Je n?avais toujours pas faim, je n?avais pas sommeil? » Et lui » pensais-je?
Puis, il bougea, ce fut avec difficultés.
J?attendis avec impatience de le voir se lever ; mais il remuait comme quand on dort. Alors il dort ; alors il n?est pas mort ! Mais pourquoi toujours cette pensée ??J?éprouvais de la joie à  le savoir vivant. Je décidais de rester la jusqu?à  ce qu?il se réveille pour de bon.
Ce fut long et je ne dormais pas. Je ne comprenais pas pourquoi, mais cela m?importait peu. Je flottais, j?étais bien. Je n?avais pas la notion du temps. Le temps s?était arrêté ? Depuis quand ? De nouveau l?homme au gilet rouge remua ; cette fois ci je voyais bien qu?il cherchait à  s?agenouiller, et donc peut être à  se relever. Oui il cherchait à  se lever. Avec beaucoup de mal il se mit sur ses jambes. Il chancela un peu, puis regarda ses mains, se toucha le visage et le corps comme pour constater qu?il ne lui manquait rien. A ce moment là , il se produisit quelque chose de bizarre et d?inattendu?Cette immense masse de vert dans laquelle je flottais, dans laquelle cet homme il y avait quelques instants dormait, s?ouvrit devant nous. Alors je vis le ciel, le ciel, mon ciel que j?attendais tant !?C?était un ciel d?azur, comme je n?en avait jamais vu auparavant.
Auparavant, avant !?Avant c?était quand. Je n?avais plus de mémoire. Et lui en avait-il une ?
La lumière était de plus en plus forte. L?homme se cacha le visage dans ses mains. Ca lui faisait?Il marcha droit vers la lumière. Je décidai de le rejoindre. Il fallait que je lui parle , que je lui dise, lui dise quoi au fait ?
Ha ! Que je guettais son réveil depuis si longtemps mais depuis combien de temps ? Je cherchais l?heure à  mon poignet gauche. Je sentais bien mon bras se lever, mais je ne voyais rien. J?ai perdu ma montre. Vraiment je n?étais pas dans mon état normal, cependant je me sentais bien, dans mes hauteurs ; un jour je finirais bien par savoir comment j?en étais arrivé là . Un jour, oui un jour, le jour, la nuit, dans quel monde avais-je donc atterri ? Je suis dans un rêve, sans doute?Va savoir?Je n?arrivais ni à  me projeter dans l?avenir ni dans le passé. J?étais dans un présent, mais quel présent?
Pendant ce temps là  mon homme au gilet rouge s?en allait.
Attendez lui criai-je ! Attendez moi, voyons !?
Il ne se retournait pas. Il marchait tout droit dans la lumière. Il marchait vers le ciel d?azur, qui semblait lui ouvrir les bras ; néanmoins, tout en étant loin de lui, je me déplaçais à  son rythmer, sans effort, je ne me sentais pas marcher ; mais je le suivais, au dessus. Qu?est ce que je fout là -haut ? Sur un perchoir imaginaire ; et lui en bas ? Avec ça j?étais toujours dans son dos, je ne pouvais pas voir son visage, j?avais beau crier, il ne m?entendait pas. Je me surprenais à  ne pas colèrer?Moi ne pas colèrer !?
Il finira bien par se retourner, rien que pour voir le chemin parcouru ; je me sentais comme son ange gardien. Je me laissais donc porter par cette force inconnue, qui me permettait de rester près de cet homme.
Bientôt nous sortîmes définitivement de tout ce vert, pour nous retrouver dans un paysage incomparable de beauté et de mystères. L?homme marchait à  pas lents, il avait l?air extrêmement fatigué. Il titubait de temps à  autre. On aurait dit qu?il avait bu . Bu, boire, avoir bu?Je pensais à  quelque chose, mais quoi ??
A rien puisque je n?avais pas de mémoire. Mais où donc ai-je bien pu perde ma mémoire ? Mais Dieu, qu?est ce que je fout là -haut ? Dieu, Dieu, qui c?est celui là , que vient-il faire dans mon histoire ??
Quelle histoire d?ailleurs ?
Oh, mince, j?ai perdu mon homme !?Où est-il passé ? Je me mis à  crier de nouveau. Où êtes vous, montrez vous ! Ne me laissez pas seule, j?ai froid là -haut. Pourquoi ne venez vous pas me rejoindre, je suis sûre qu?on se connaît.
Ah mais c?est vrai qu?il ne m?entend pas !?
Il pourrait dire où il va, depuis le temps que je le suis ! Vraiment j?en ai marre de ses silences de mort. De mort? ! Tout à  coup il sortit comme de derrière un rideau de brouillard. Il marchait sur un large sentier, que dis-je, une route, une grande route?Autour de lui, autour de nous, de l?espace, du grand espace ; de l?espace à  l?infini. De l?infiniment beau. Du bleu, du jaune, du rouge, encore du vert, toutes mes chères couleurs préférées. Des montagnes majestueuses ; au fond à  l?horizon, un immense arc-en-ciel, et en plein dedans, le soleil qui se couche. Tout est mordoré, c?est l?été?C?est quoi l?été, je crois que je l?ai su, mais?ça me paraît loin, très loin. Ai-je connu l?été ? Quel âge puis-je avoir ? Je n?ai pas d?âge?.
Mais mes yeux virent encore ; ces vallées encaissées, ces torrents fougueux, semblant indomptables. Toutes ces fleurs des champs, qui quand elles sont nombreuses et ensembles, embaument ; embaument notre c?ur, notre esprit, comme c?est beau ! Et tous ces petits rus, qui viennent de naître et qui courent vers leurs aînés, devenus fleuves, rivières, comme c?est beau, comme c?est doux, comme c?est moi « dedans » on croirait le paradis sur terre?Et cet homme qui avance dans tout ça. Vraisemblablement il cherche quelque chose, il ne voit pas le beau de ce qui l?entoure ; il marche, il marche, il n?a qu?une ide en tête c?est certain. Mais quelle idée ?
Je le suis, on dirait qu?il me traîne avec lui par un fil incassable. Mais où va t-il comme ça ??
Soudain, il s?arrête, il ne bouge plus, il doit réfléchir. Réfléchir à  quoi bon sang ? Il cache sa tête dans ses mains, et à  ce moment précis, je devine qu?il pleure. Il pleure sur quoi, sur qui ? Maintenant il se traîne, il n?en peut plus. Je voudrais tant l?aider, mais je vois bien que je ne suis pas dans le même monde que lui !?Brusquement il s'arrête, s?agenouille, lèves les yeux vers le ciel et je sais, je sent qu?il implore, qu?il supplie ; alors j?entend sa voix. Je la connais cette voix, la mémoire me revient. Je l?écoute, il prie, il prie Dieu, son Père « Mon Dieu je ne veux plus vivre, je veux la rejoindre, elle, morte, moi vivant, c?est impossible, appelez moi que j?aille la retrouver, de toutes façon, je suis blessé à  mort, dans mon corps, dans mon c?ur, mon Dieu, emmenez moi près d?elle. Ma femme, mon amie, ma Marie à  moi !? »
Marie, ce nom résonne comme le glas dans mon c?ur, car je sent bien qu?il me reste un c?ur, Marie, c?est moi,?Alors de tout mon être céleste, j?hurle le nom de celui que je suis certaine d?avoir reconnu « Richard, Richard, je suis là , Richard retourne toi, je suis là , derrière toi, depuis si longtemps, Richard?Et dans un ultime effort, je le vois, mon Amour, qui se retourne, qui me sourit. Je ne vois que son sourire, tout son corps l?abandonne, je le vois s?élever, et quand il arrive dans mes hauteurs, je sent son souffle, je sens sa bouche, je sens le mien, nous ne faisons plus qu?un. Je me souviens alors de tout ; mais sa main dans la mienne me serre de plus en plus fort et c?est sans effort que nous nous élevons d?avantage, mais cette fois, ensemble.
En bas, plus bas, beaucoup plus bas, nous ne distinguons plus rien ; si ce n?est l?épave d?une automobile fracassé contre un arbre immense, dans une forêt verte, verte, immense elle aussi ; une carcasse d?automobile encore fumante où mon corps terrestre se consume encore doucement mais maintenant sans douleurs.


« Nous revenions d?une soirée entre amis, une soirée joyeuse, animée ; une soirée merveilleuse où le champagne coulait à  flots, beaucoup trop, à  flots. Nous nous sommes noyés dans ces eaux abondantes et pétillantes, mais pour finir, mortifiantes. »

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.


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MessagePublié: 06 Juin 2005, 20:29 
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Dieu
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Inscription : 27 Juin 2004, 22:10
Message(s) : 275
Localisation : DTR.
Moui... Ce récit a du mal à  être prenant... Bien qu'on se demande évidement ce dont il retourne, il y a clairement des longueurs, et même si je ne vois pas comment faire autrement en conservant la taille du récit, c'est par moment presque ennuyeux.
J'avoue m'être mis en mode lecture rapide pour tout un paragraphe, vers la fin.

A part ça, il reste bien écrit, un style sympathique quoi que, comme dit plus haut, lent. Assez bien mené.

Quant à  la morale... on se demande ce qu'elle fait là .

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ECCE HOMO !
NEC MORTALE SONANS !
RARA AVIS IN TERRIS.
GRHYLL.
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MessagePublié: 06 Juin 2005, 23:33 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
Message(s) : 331
Localisation : Dadadadada.
En gros, les mêmes impressions. C'est assez lourd, tout ça. L'idée était bonne, mais elle a déjà  été trop souvent traitée pour pouvoir être resservie comme ça sans ennuyer. Il aurait fallu une originalité, au niveau du style je pense.

La morale ne me gène pas, mais c'est clair qu'elle est décalée par rapport au texte. Mêttre un slogan de pub après une telle couche de sentiments (c'est un peu péjoratif, mais parfois c'est presque ça), c'est assez... surprenant, oui ^o^

Désolé, mais je n'ai pas énormément apprécié (je pense que tu avais compris XD).

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"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"


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MessagePublié: 07 Juin 2005, 09:33 
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Miroir
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
Message(s) : 690
C'est effectivement pas terrible, parler à  la première personne n'est pas dans mon habitude, alors j'ai essayé, j'ai vu, j'ai perdu^^. Enfin bref.
Bon mon prochain titre...Euh, j'avais idée de parler d'un personnage qui se balade dans une ville fantastique, il n'y aurait pas vraiment d'histoire mais tout se jouerait dans la description du paysage.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.


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MessagePublié: 07 Juin 2005, 11:15 
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Bainwa
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Inscription : 03 Sep 2004, 23:08
Message(s) : 331
Localisation : Dadadadada.
(C'est pas plus mal. Le récit, c'est bon pour les frustrés :P )

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"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"


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 Sujet du message: :)
MessagePublié: 07 Juin 2005, 11:24 
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Dieu
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Inscription : 27 Juin 2004, 22:10
Message(s) : 275
Localisation : DTR.
Ozmaestro a écrit:
Euh, j'avais idée de parler d'un personnage qui se balade dans une ville fantastique, il n'y aurait pas vraiment d'histoire mais tout se jouerait dans la description du paysage.
Sérieusement ? o_O

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