Eltanin

Poussière du soir, tombe sous mes yeux engourdis
Journée inutile, tu dissipes toujours
Ces efforts, ces idées qui parfois viennent
Egayer un peu cette vie, sans parti pris
Mais même sous ces nuages lourds
Je guette, avant que Hades me prenne.

Il y a aura quelqu?un, si tu le veux bien
Mais personne ne te convient, je le crains
Tu me regardes avec défiance
Je ne voudrais pas être là  en vain
Je ne suis pas dangereuse, ni un frein
Je suis pour toi la délivrance

Déesse lune, je t?entends venir
Nymbée de colère, et de souvenir
Je t?aime, sans savoir si cela est vrai
Sans parti pris je ne veux souffrir
Car les flammes peuvent flétrir
Plus vite que l?on peut aimer.

Orageuse louve, viens à  moi
Je t?ai menti, pour l?autre fois
Nulle femme n?éclipse ton existence
Et je n?attends que toi
Comme le susurre ma voix
Même si tes baisers sont évanescence

Parfois j?ai serré contre moi le couteau
Parfois la colère me faisait igné
Contre toi, ma louve, ma douce

Mais contre ton sein
Le fou devient génie
L?oublié sourit

Je veux la douceur de ta peau
Et de l?injustice triompher
Par toi, et pour toi, ma douce

Car entre tes reins
Le muet s?écrie
L?acharné revit

Louve des soirs, je t?attends
Et de mes pensées te pare
De lumière et de soie
Sans moi souffrirais-tu autant ?
J?aime tes yeux, ce miroir
Dans lequel je me vois

Mais contre ton sein
L?horreur est belle
La nuit si douce

Je te hais, pour mieux t?aimer
Je t?oublie pour te revoir
Et je t?attrape le moment venu

Car entre tes reins
La vie est belle
La vie est douce

Par des mots je voudrais
T?embrasser, t?avoir
T?emprisonner, mise à  nue

Mais comment te décrire
Sans choir, sans défaillir
D?une idée je peux t?attrister
D?une pensée t?embellir
Et contre toi me blottir
Et la nuit durant t?admirer

Nulle part où se cacher, louve
Donne moi ton amour, ton oubli
Et le spectacle de tes yeuxet tes formes
Où que tu sois, je te trouve
Même s'il est tien, ce royaume de nuit
Allons ensemble avant que je ne dorme

Déesse lune tu es libre
Et j?aime ta liberté
Car dans mes fiefs imaginaires
Tu es celle qui vibre
Couvre de baisers
Ton loup, ton oiseau, ce solitaire.

J'aime beaucoup.

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http://rocketsilverstand.blogspot.com/

j'aime , moi aussi; c'est beau, c'est rêveur; il y a quelque chose de lancinant dans ce texte, aussi.
je m'incline, franchement.

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Pouffe qui l'assume.

J'adore. Oui, le rythme est lancinant au début et à  la fin, mais au milieu, quelle vie! Et le phrasé en lui-même est très musicale, je trouve.

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"Hélas! nous sommes maintenant arrivés dans le réel, quant à  ce qui regarde la tarentule, et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à  la fin de chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser !"

L'état d'esprit de l'auteur ne change pas

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Au Menu ce soir
- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
- OST Drakengard II, musique de jeu video;
- Ico et Shadow of the Colossus (et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.

Amusant, je préfère les poèmes d'Ozmalight, alors que sa plume est largement moins aboutie et plus lourde que celle de PhénixNoir. Peut-être est-ce parce que je commence à  m'habituer au ton de ce dernier ?
Ca reste très beau, très musical, aérien...

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