Eltanin

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 Sujet du message: Shadow of Memories
MessagePublié: 30 Jan 2006, 02:32 
Hors-ligne
Absent mais cool

Inscription : 06 Juin 2004, 22:42
Message(s) : 810
Localisation : Vallée
Je me vois contraint d'exhumer cette perle ayant déjà  quelques années derrière elle, puisque personne n'a daigné lui consacrer un sujet, avant moi. *ton sentencieux*

Shame on you, mes amis, car Shadow of Memories est de ces jeux qui échappent à  la patine du Temps (hé hé) !

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Datant de 2001, nous ne pouvons que saluer le travail qu'a fourni Konami pour ce qui est du réalisme de l'univers dans lequel nous sommes plongés.
Le souci du détail fait l'émerveillement du joueur, que ce soit au niveau architectural, pour la petite bourgade allemande où se déroule l'intrigue, ou au niveau anatomique pour l'ensemble des personnages.
Les protagonistes, loin d'avoir un visage sempiternel, comme dans bon nombres de jeux actuels, possèdent une palette d'expressions faciales qui les rendent on ne peut plus vivants.
Evidemment, ces détails ne seraient rien si ils n'étaient pas accompagnés d'un scénario fascinant : nous avons le droit à  un Thriller qui joue de manière assez déconcertante avec les ramifications temporelles.

En effet, le héros, Eike, meurt dès les premiers instants du jeu, poignardé par un inconnu dans la rue. Il reprend conscience dans une sorte d'antichambre interdimensionnelle, où une voix mystérieuse lui apprend, non sans ironie, sa triste condition.
Homunculus (car c'est lui) propose un marché à  notre frais macchabée : il lui donne l'opportunité de se promener dans les méandres du temps pour remonter à  la source de sa mort et la détruire.
Un pacte diabolique, en somme, tout du moins c'est ce que pense le héros ("Of course, you are the Big S !" Arf...), car, naturellement, il est difficile de croire que notre "Bienfaiteur" est désintéressé (comme c'est cruel... je suis convaincu que c'est un altruiste, moi... :( )
Toutefois, c'est bien sûr plus un ultimatum qu'une proposition (eh bien oui, sans cela le jeu ne serait pas, jeunes naïfs ! C'est la terrible loi du jeu vidéo... j'en ai trop dit, ils vont me faire taire ! :shock: ), et Eike accepte.
C'est ainsi que tout commence, le héros entre en possession du fameux "Digipad", le dispositif lui permettant d'aller dans le passé et est ressuscité par Homunculus peu de temps avant son meurtre...
...et c'est là  que vous intervenez.

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"Parce que tu es... une marionnette !"

Attention : Amateurs de Beat them all au gameplay bourrin au possible, fuyez ! Ce jeu n'est pas pour vous.
La prime intéractivité du jeu réside dans la résolution successive d'énigmes.
Vous passez votre temps à  fuir la mort, en cherchant la cause de votre décès et un moyen d'y échapper, tout en veillant aux répercussions qu'auront vos agissements dans le passé sur le présent.
Donc, pas d'ennemis en masse à  trucider, mais une "heure fatale", déterminée par une sympathique voyante, à  repousser dans une course contre la montre constante (aaargh ! ce compte à  rebours...).

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"Ah ah ! Tremblez devant mon... briquet, faquins !"

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La "pierre rouge". Un objet fondamental.

En d'autres termes, l'ambiance est terriblement oppressante nonobstant le manque d'actions - j'entends par là  les triple salto et coups d'épée chorégraphiques, car il y a toujours quelque chose à  faire, dans SoM.

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"Bonjour, madame Irma. Je voudrais savoir l'heure de mon prochain trépas, s'il vous plaît."

Et plus vous avancerez, plus les liens entre les personnages se mêleront, avec une logique admirable, si bien que la phrase "Tout suit le scénario." prendra soudainement tout son sens.

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 Sujet du message:
MessagePublié: 30 Jan 2006, 20:40 
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Wicca, juive, lesbienne délaissée
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Inscription : 29 Déc 2005, 02:06
Message(s) : 327
Aaaaaah shadow of memory...mon premier jeu sur PS2.
Clairement une perle,l'histoire passionante,le gameplay non bourrin mais le jeu stressant grace au temps qui passe inéluctablement.
Le scénario et l'ambiance déments,très inspirés de Faust.

Les musiques parfaitement dans le ton et la durée de vie raisonable grace aux fins multiples.

Bon après ce n'est clairement pas un jeu pour tout le monde vu le manque de défoulement mais si l'idée vous interesse ruez vous dessus(surout qu'il doit se trouver a un prix plus que raisonable).


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MessagePublié: 12 Fév 2006, 16:30 
Hors-ligne
Le Dromadaire
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Inscription : 21 Fév 2005, 14:15
Message(s) : 238
Localisation : Sub-Croatie orientale, 4ème poubelle, 7ème district, 57ème avenue.
[spoiler]J'ai été choqué par la voix mâle (quoique frêle) de la charmante jeune fille qui s'avère être Homunculus : ça repousse les limites de la DarKiTuDe.[/spoiler]

Donc, en cette belle matinée, j'entame les quatre premiers chapitres de ce jeu d'apparence "PCisante".
Etonnant de voir avec quel simplicité les problèmes d'incidence temporelle sont gérés : moi qui m'attendais à  une complexité monstrueuse, ai été agréablement surpris par un univers qui s'avère cohérent avec bien peu de choses. Ingéniosité, un point.
Riche ? Pas tant que ça, juste assez pour être immergeant, sans vous noyer dans une recherche maniaque de la moindre subtilité. Le gameplay constitue le minimum syndical pour prétendre à  une architecture RPGesque (ensuite, tout n'est que détail), et c'est fort bien ainsi. Au fond, l'important consiste en la "viciosité" des situations (le vase du crime, l'arbre du crime..) qui vous permet de parcourir les rues avec le même sourire entendu que le joueur lambda qui découvre Drakengard.
L'excellence est en cela la même qu'un "20th Century Boys" : des correspondances, que des correspondance. Bien que l'on devienne finalement "rôdé" aux coups les plus habiles (l'identité du jongleur ne fait pas plus de doute que celle de l'assassin). Avec tout ça, le plaisir de jeu se rapproche davantage d'un Metal Gear que de l'un de ces tristes jeu à  énigmes (genre "Egypte III : les mystères de la croix ansée", si vous visualisez).

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MessagePublié: 23 Fév 2006, 07:24 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
Message(s) : 6475
Localisation : Paris, France.
Enchanté par ce jeu que j'avais découvert autour de 2003, je ne puis que m'attrister de ma propre inattention : oui, je n'avais, jusqu'à  ce jour, jamais fait part de mon avis dessus en un petit article ! Honte sur moi !

Et à  présent, je ne le peux plus, car Rosiel a fait tout le travail par son texte fort bien agencé. Je dois faire remarquer que le réalisme de l'univers a ses limites et que les premières missions présentent une énervante rigidité qui m'évoque la linéarité écervelée d'un "Hitman" : si on ne trouve pas exactement la chose à  faire, c'est fini. Fort heureusement, l'impression s'efface vite, plusieurs variantes étant proposées à  certaines solutions (faire construire une fontaine ou une statue ? Explorer ou non les ruines de la maison ?). Et au fil des parties, toujours enchanteresses, on s'aperçoit que le jeu et son scénario à  tiroirs propose, dans son cadre dirigiste, de bien belles sous-quêtes : trouver un chaton à  une petite fille au début du siècle, sauver la famille de monsieur Eckhart... il est fort dommage que ces détails n'aient que peu d'influence sur la trame générale.
L'oeuvre n'en est pas moins excellente, soignée, fluide et mystérieuse.

Chacun des dénouements possibles apporte son lot de révélations plus ou moins oppressantes ; pour comprendre tout à  fait l'oeuvre, il faut en débloquer la totalité...

De son vrai nom "Shadow of Destiny", ce jeu vidéo constitue tout à  la fois de courtes vacances dans une petite bourgade germanique, une course contre la montre, une enquête policière et un imbroglio spatio-temporel, le tout nappé d'une ambiance oppressante déjà  bien assez soulignée dans les messages précédents. Mais la raison pour laquelle je l'apprécie le plus est que malgré la violence de certains évènements présentés, Eike Kusch (et donc le joueur) ne recourt jamais à  la moindre rudesse pour atteindre ses objectifs. Il est certes manipulé, mais il résout les problèmes par ruse et gentillesse... un peu de finesse dans un monde de brutes.



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