L'édition spéciale que tu recherches est celle...
[spoiler]... avec le scénario inédit où l'on incarne Maria qui croise la route d'Ernest, n'est-ce pas ?[/spoiler]
Mon avis sur le second épisode, peut-être mon favori au niveau de l'ambiance...
Le premier épisode avait su faire l'unanimité chez les joueurs du monde entier. Ce second " Silent Hill " se devait de profiter de cette notoriété pour transformer la série en véritable création d'auteurs, entérinant l'idée que ce n'était pas un survival-horror comme les autres.
[spoiler]Après avoir déjoué les machinations de l'Ordre, Harry Mason et sa fille adoptive Cheryl ont échappé au dédale de ruelles de Silent Hill, la petite ville où les dieux d'anciens cultes, tirés de leur torpeur, ont étendu grillages, barbelés, machineries infernales, gouffres, pendus, démons et ténèbres dans notre monde.[/spoiler]
" Silent Hill 2 " se déroule une vingtaine d'années après cette tragédie. James Sunderland voit sa femme Mary rejoindre ses aïeux. Il plonge dans le deuil, et sa dépression s'accentue jusqu'à le mener sur les berges du suicide, devenu alcoolique et prématurément vieilli.
James est immergé trois années durant dans cette grisaille. Il en est tiré le jour où il reçoit une lettre de sa femme. Mary lui enjoint de venir la retrouver à Silent Hill pour la tirer de sa solitude. L'homme est perplexe : les gens morts n'écrivent pas de missives. Circonspect, il part malgré tout, la lettre précisant que sa femme l'attend dans leur " endroit spécial ", leur lieu à eux. Le lac Toluca ? Le parc Rosewater ? Ou l'hôtel Lakeside View? là où, avant le décès de Mary, le couple vécut ses derniers instants de bonheur ? Un hôtel bien trop proche de Hope House, l'église de l'Ordre.
Vous l'aurez compris, " Silent Hill 2 ", à l'image de son prédécesseur, propose un scénario à tiroirs où nombre d'éléments sont laissés à la libre interprétation de chaque joueur. L'horreur naît de cette semi-compréhension où les indices et les discours de chacun livrent de précieuses clés qui sont autant d'épées à double tranchant. Chaque réplique revêt de lourds aspects sous-jacents, les pistes partent dans plusieurs directions... richesse et obscurité, les maîtres mots de cette intrigue.
La séquelle, comme " Silent Hill ", vaut surtout pour le côté artistique, cette sensibilité à fleur de peau qui ne fait que rendre l'expérience plus tragique. La durée de vie est acceptable, le cauchemar durant une dizaine d'heures (comptez-en quatre en connaissant la ville sur le bout des doigts). La maniabilité est convenable, sans plus, et les graphismes d'autant plus éblouissants qu'ils sont volontairement défigurés par un filtre fournissant une photographie granuleuse.
Encore plus marquant que le premier épisode, doté de cinq fins, les quatre premières dépendant de la manière dont le périple est mené...
[spoiler]... et la dernière de la capacité du joueur à dénicher ou non les trois objets (la fiole-prisme blanc, la coupe en obsidienne et le livre d'invocation) permettant de faire ressusciter Mary par le dieu Crimson, après une première partie, ainsi qu'une sixième conclusion, " chien "(le pendant tout aussi délirant de la fin " UFO " de " Silent Hill "), disponible en découvrant la clé en os dans la niche près du parc Rosewater...[/spoiler]
..." Silent Hill 2 " est une oeuvre incontournable.
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Dernière édition par Raphychou le 18 Juin 2005, 07:52, édité 1 fois.
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