"Dark City" a été réalisé par Alex Proyas, scénariste, producteur, compositeur et réalisateur australien, né en Egypte de parents grecs. Ce personnage des plus originaux, particulièrement intéressé par la scène fantastique, se fait connaître avec "The Crow", qui demeurera un film culte. Mais ce qui l'intéresse davantage que cette oeuvre de commande, c'est "Dark City", un projet qui le passionne depuis bien des années. Armé de son tout nouveau succès, Proyas se lance dans l'aventure.
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Une ville où règne toujours la nuit. Des hommes en noir traquant un amnésique. Un mystérieux mentor à l'aplomb relatif. Et une horloge verdâtre, sinistre, autour de laquelle s'articule la vie de cette sombre cité...
Au-delà de son apparente simplicité, "Dark City" intègre une multitude de concepts, et c'est cela qui fait sa force, sa profondeur. Des idées bien connues, certes, mais réutilisées avec jugeote et vigueur.
Le scénario ne connaît guère de longueurs, la mise en scène est magnifiée par des décors magnifiquement conçus et bien éclairés, les effets spéciaux ne connaissent nulle faille et le jeu des acteurs est gentiment taciturne. Seul l'interprète de Murdoch ne tire pas vraiment son épingle du jeu, livré qu'il est à un personnage ambigu et peu défini, sur lequel le spectateur s'imprime, mais qui ne marque pas les esprits...
L'aspect visuel, comme je l'ai déjà signalé, est l'une des grandes forces del a chose. Rétrofuturiste, sinistre et
steampunk à l'occasion, servi par la réalisation "passée", il parvient à unir baroque et réalisme en une symphonie dont la cérémonie de syntonisation est le point d'orgue fantastique.