Ayant réussi à l'avoir deux jours avant sa sortie (par diverses magouilles toutes à la limite de l'éthique), j'ai enfin pû me forger un avis sur ce qui était attendu comme le détrôneur du précédent
Dragon Ball Z Budokai 3 (j'adore ces noms à ralonge, surtout lorsque les faux otakus se mettent à les citer par initiales, ce qui donne des trucs du genre "Ouah, j'ai joué à BBZBD3, il est mieux que le 2, mais n'atteind pas le niveau de DBZUB27 à l'époque. Oh tu te souvient de cette bouse de DBZFB ?", etc). Je reste mitigé. Mitigé pourquoi ? Parce qu'ils y a de vraies bonnes choses, mais aussi d'horribles mauvais points.
J'insère le CD dans ma console et subis l'introduction. Il n'y a pas d'autre mot: on la subit, elle est ignoble. Une affreuse 3D, agrémentée d'effets chatoyants du plus mauvais effet sur tout ce qui bouge. Bref, on a le droit à des personnages effet métallique, qui s'agitent sur une musique soulevant le coeur. Rendez-moi les introductions dessins animés des précédents !
Je passe sur les musiques, elle sont toutes orripilantes, répétitives, et au final, inaudibles.
Ceci dit, les graphismes sont magnifiques. Peut-être un peu "surpyrotechniqués", mais vraiment jolis. Le cellshading est fin, et mis à part la carure exagérée de certains persos (
beaucoup mieux modélisés dans Budokai 3), c'est agréable à regarder. Les techniques de Gros Bill sont toutes présentes, et sont assez bien mis en scène (malgré ma nette préférence pour celles du précédent opus). Les menus sont divers et variés, allant du mode histoire au championnat, en passant par l'entraînement, le mode duel, un autre nouveau que je n'ai pas encore essayé et un mode pour fusionner des potaras (petites boucles d'oeilles) et ainsi obtenir plus de persos, ou booster les déjà présents. Ca promet des heures et des heures de jeu, à plusieurs ou même tout seul.
Les programmeurs sont parti du fait que tout le monde connais par coeur Dragon Ball, donc ne vous attendez pas à un scénario clair dans le mode histoire, tout est réduis à une succession de combat sans réelle explication du pourquoi du comment. Déjà que Dragon ball ne brille pas par des scénario fouillés, ben là c'est pire. Donc si ça ne vous gène pas tant mieux, on est là pour s'amuser après tout et détruire tout ce qui bouge.
Ce qui m'amène au point suivant: on peut tout détruire dans les arènes de combat. Les débris disparaissent cependant de la surface de jeu, c'est dommage. Autre nouveauté non négligeable: on inflige des dégâts en temps réel à son adversaire. Donc, si on est un temps soit peu bourrin, on finit le combat avec un bras mort, un oeil fermé, des plaies et des bosses partout, et les fringues en charpie. Marrant.
Gros point noir du jeu: le gameplay. C'est quitte ou double: soit on l'adore, soit les instinctifs comme moi l'exècrent. L'angle de vue est dos au personnage que l'on contrôle, ou de demi profil, offrant un angle en biais sur l'action. C'est pire à deux, l'écran est cindé en deux et la visiblité encore plus réduite. C'est vraiment chiant. Car une fois coincé dans un coin, on voit rien. Mais absolument rien. "Sors-toi de là " me direz-vous ! J'essaye, le bouton "voler" se bloque quand l'adversaire nous rue de coups, la garde est assez hasardeuse, et attaquer pour tenter de le toucher se voit vite devenir inutile. Bref, une seule solution: attendre la fin et recommencer. C'est crispant. Dommage, parce que l'illuminé qui a créé ce gameplay avait de bonnes intentions: "des angles de prise de vue uniques, autorisant une totale liberté de mouvement dans l'espace". Je ris ! Les commandes sont fouillées, variées même, relativement fun pour quqlequ'un qui sait réfléchir dans un jeu de baston, mais se révèlent totalement inutiles une fois coincé dans un coin, ou lorsqu'on subit un enchaînement anti-jeu au possible de l'ordinateur.
En définitive, pourquoi affubler un gameplay si serré à un jeu qui est la base du bourrinisme grobilien ? Bon, je retourne m'entraîner indécis; ma manette ne va pas faire long feu. Au pire, je pourrais rejouer à Budokai 3 pour me calmer.
