SUICIDE CLUB : 2002 / JAPON - NOTE : 7/10
RESUME :
"54 licéennes sautent sous le métro à l'heure d'affluence à la station Yamamote à la gare de Shinjuku. Sur cette nouvelle hallucinante, la police ouvre une enquête menée par l'inspecteur interprété par Ishibashi Ryo, l'acteur du film AUDITION. L'enquête n'avance pas beaucoup. Celui-ci reste persuadé qu'une machination pousse des jeunes à se suicider ...surtout lorsqu'une nouvelle vague de suicide de lycéens vient d'arriver"
Aimez-vous le cinéma ultra violent ? Suicide Club devrait alors convenir à vos attentes ! SONO SHION signe ici une réalisation hors norme, violente et dénonciatrice d'un système qui à tout moment peut ne plus fonctionner selon les critères rigides d'une société en pleine mutation et pourtant si attirante.
Suicide Club est un schéma macabre d'une jeunesse dont les repères ont trop rapidement évolués ... Sono Shion dénonce avec humour une situation inquiétante.
La première scène du film se passe dans une station de métro ou tout parait normal. Des lycéennes descendent les marches de la station avant de venir se placer juste devant la bande jaune, justement celle qu'il ne faut pas dépasser. Ce détail, bien qu'ayant une importance prouvée, n'a pas ici de raison d'être ... quelques secondes plus tard, les 54 lycéennes se jettent sous le métro ! On assiste alors à une scène d'horreur. Il n'est pas nécessaire de détailler la scène, Sonon Shion s'en charge parfaitement.
La mort en face, un instant de plaisir. Une personne disait à ce sujet, "la mort est le plus bel instant de la vie, c'est pour cette raison qu'on la garde pour la fin". Dans Suicide Club, apparemment, la tendance est plutôt à l'impatience. Au Japon, le taux de suicide à son importance, c'est un problème pris tout à fait au sérieux par les autorités. Faire un film sur le sujet pour montrer la bétise de l'acte n'est pas sans intérêt.
ISHIBASHI RYO, le malheureux héros du film de Takashi miike, AUDITION mêne une enquête sur une vague de suicide collectif. L'enquête piétinne après ce macabre événement lorsqu'une nouvelle fois, une vingtaine de lycéens se jetent du toit de leur école pour venir s'écraser quelques étages plus bas pour le grand bonheur des étudiants du premier étage.
Le film devient plus consistant lorsque plus tard, la police découvre un sac rempli de morceaux de chair tous liés les uns aux autres formant une espèce de longue banderole. En effet, près de 200 lambeaux constituent ce long tissu humain.
La police ne fait pas la relation entre les suicides et cette découverte, le seul point commun des victimes étant l'âge. Justement l'âge de la fille de l'inspecteur.
Celui-ci au cours de son enquête va remarquer une étrange attirance de sa fille pour un groupe "hype" de jeunes filles, une sorte de "GIRLS BAND" de JPOP agées d'à peine 13 ans dont les paroles ont comme refrain "MAIL ME". C'est à la suite de cette enquête que l'inspecteur va trouver un lien avec un site INTERNET dont l'adresse existe dans la réalité.
Suicide CLub connait un déroulement de plus en plus violent développant par le fait un aspect malsaint presque génant. SONO SHION a du talent pour marquer les esprits et choquer les âmes sensibles en traitant en plus un sujet d'actualité.
Avec un petit côté influencé du réalisateur Takashi Miike (Ishii The killer, Izo) SUICIDE CLUB est le fruit d'une réalisation instinctive sans réelle audace cinématographique ou l'auteur préfère le rendu plutôt que l'esthétique. Surfant parfois sur la vague satirique que pousse ce genre de sujet, Sono Shion aurait certainement gagné à développer un ton plus ironique. Car, l'humour est tout de même assez présent dans ce film.
Ce policier japonais se situe à la frontière du réel en traitant un sujet d'actualité tristement célèbre au Japon. On regarde ces scènes sans trop y croire tellement la démesure des actes est inscensée. Ce film n'est bien évidemment pas pour les âmes sensibles mais bien pour les accros de l'horreur et du second degré. Sono Shion prend ici un vrai plaisir à mettre en scène et en pièce ces jeunes étudiants propres sur eux ! Suicide Club est un message évident de la démesure de l'acte, une critique sociale ouverte sur un débat important. Une manière comme une autre de traiter l'information.
Un film décalé à voir.
Critique provenant de
Cinéasie.
N'ayant moi-même pas vu le film en entier,mais seulement par passages, en accéléré hier soir entre potes, je ne suis pas apte à faire une critique constructive.
Cependant, je peux vous affirmer que ça relève du bon gros nanar tout de même, avec du sang orange, des mannequins en plastique, giclées de sauce tomate...
S'il y a parmis vous des fous prêts à le télécharger pour le voir, je leur souhaite "bon courage".