09.50
Tout à fait d'accord avec Morgan. La France a depuis longtemps, semble-t-il, ce problème de morcellement entre nationalisme (généralement chauvin et puant, limite extrême droite) et valeurs plus que vagues (la gauche veut beaucoup de bonnes choses, mais qui ne collent pas toujours ensemble, je ne vois aucune cohésion dans les démarches de ces mouvements) permettant l'émergence régulière de cris du coeur absolument stupéfiant.
Et oui, c'est le gars qui n'y connaît rien en politique qui dit ça. Enfin bref...
Au nom de la liberté d'expression, de revendication, de culte, etc, on accepte des choses qui ne devraient pas passer dans une République laïque. Et alors que Sarkozy et consorts se préoccupent avant tout de faire passer des lois à la limite du totalitarisme (j'ai entendu parler de l'interdiction des rassemblements urbains de plus de trois personnes... est-ce une légende urbaine), il faudrait davantage aplanir tout ça. Pas seulement clouer le bec à certains islamistes qui deviennent un danger pour la démocratie qu'ils intègrent, mais aussi dézinguer toutes les prétentions judaïques et catholiques, surtout, implantées depuis trop longtemps au sein de notre culture. Liberté de culte, oui, envahissement du quotidien laïc, non !
En ce sens, la Coupe du Monde ne fait que souligner des problèmes déjà présents, et surtout celui du prosélytisme. On se souvient encore de ces géants mécaniques, Roméo et Cie, ces tristes totems païens qui parcouraient Paris pour une certaine coupe. A ce niveau, ce n'est plus de l'emphase populaire, mais de l'idolâtrie puante... que l'homme de bien (moi, toi, vous !) ne devrait pas avoir à subir.
Une limite doit être tracée. L'Etat est supposé être une autorité providentielle, qu'il réglemente un peu tous ces abus manifestes aux niveaux politique et religieux.
Mais en fait, pour rectifier un peu ce message qui ne va nulle part, s'égare et fonce droit dans le mur, je crois que le vrai problème est celui de la fierté, et de l'éternel dichotomie entre un individualisme toujours surévalué au travers de mille artifices et une volonté de chacun de trouver de la compagnie, des semblables, des gens avec qui on partage des codes, des pensées, des passions.
Soyez fiers d'être juifs. Catholiques. Musulmans. Homosexuels. Noirs. Algériens. Etc... Même combat, celui de l'attribution de qualités imaginaires à une communauté, un groupe de gens ayant en commun une origine ou une nature "particulière". Certes, ces fiertés sont nées des persécutions passées : il n'y a pas un seul des "groupes" que je viens de citer en exemple qui n'ait pas son lot de quasi-génocide, de course désespérée dans une arène avec les lions aux trousses, de lutte âcre dans un monde de pillards avant de se voir coller un archétype culturel doucement déplaisant, de lynchages, d'esclavage, de politique coloniale...
On pourrait dire que les fiertés d'aujourd'hui font contre-poids aux torts passés et présents, qu'elles compensent, qu'elles équilibrent.
Mais il serait bon que ces idées évoluent vers une certaine sagesse et une légère humilité.
(L'Horloge Parlante, c'est mauvais pour la santé, la preuve, je ne me rappelle même pas comment j'ai commencé à rédiger ce message, et je ne vois pas du tout où je veux en venir. Bref, brisons là , et j'espère que mon propos saura être infirmé.)
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