Bon très bien... Je vois que certains s'écartent du débat pour y inclure leurs propres réflexions sur ce qui nous constitue, cela après mes propos que je pensais clairs et limités au sujet de ce topic : la peur de la mort.
Pause. Je ne nie pas nos capacités intellectuelles mais ce n'est pas ici le sujet. Ainsi ce qui reste de nous après la mort n'est pas le sujet.
Alucard le mordant a écrit:
Je dois dire que cette idée que notre seule potentialité d'enfanter doit forcement mener à faire des enfants pour "propager ses gènes" me semble d'une faiblesse intellectuelle frappante et d'un orgueil sans bornes.
Tu confonds deux choses. La relative liberté de choisir notre avenir que nous offre notre intellect et l'instinct qui nous pousse à des mécanismes que l'on ne peut nier.
Tu as, sans le vouloir, aussi déformé ma pensée, puisque je parlais dans mon premier message, de la relative facilité à partir l'esprit serein lorsque l'on a assuré sa descendance et que pour le reste ce n'était au final que raffinement intellectuel.
La reproduction est un point de mon discours mais assurer sa descendance en est un autre. Assurer sa descendance c'est prendre soin de sa progéniture pour qu'elle réalise la même opération. Il y a là une certaine intelligence à comprendre... Il est vrai qu'appréhender le concept dans sa globalité est difficile, et tu en as montré l'exemple par ta réaction se limitant à une part de mon message.
Sinon pour développer et répondre à ton accusation, je trouve moi bien arrogant de se prétendre au dessus des lois naturelles. Même la Bible, pourtant monument à la gloire de l'orgueil humain n'est pas allé jusque là . J'imagine ainsi que tu connais ce célèbre passage "Soyez féconds et dominez la Terre". je pense que les hommes qui ont écrit ce passage ne manquaient pas d'intelligence et de sagesse. Ce passage d'auto-persuasion a certainement permis a des milliers d'entre-nous d'être ici à présent, en tout cas le but est aujourd'hui atteint...
Je suis désolé si ça choque ton égo et ton émotivité mais nous ne sommes fondamentalement que le produit d'une évolution destiné à propager nos gènes et nous, humains, avons créé tout un ensemble de tactiques à dominante sociale (morale, valeur, éthique, culture, ingénierie) pour atteindre ce but. Le reconnaître n'est pas de l'arrogance, bien au contraire... c'est une preuve de profonde humilité.
Bon passons au cas suivant...
Darly Injordel a écrit:
Je ne saurais comprendre le non-maintien de la conscience.
Darly Injordel a écrit:
Cependant, en ce qui me concerne, je ne suis pas inquiet, il serait fort absurde que l'on s'en aille ainsi au tomber de rideau.
l'Ecclésiaste a écrit:
Vanité, tout est vanité...
Quand l'espérance se mue en un tel orgueil, il n'est plus alors de parole sage. Que nous importe vraiment dans ce topic tes conceptions sur ce que recouvre vraiment la mort ? Rien après t'avoir lu. Car, si tu places ton existence futile, comme le sont tes pensées écrites précédemment, sur un piédestal, c'est qu'il te reste encore un chemin d'expériences à éprouver. Et l'on ne saurait se référer à tes paroles ni croire en tes citations, pour peu que l'on ait compris qu'elles te servent d'appui et non de tremplin à ton esprit.
Le recours aux auteurs philosophiques est un exercice difficile, mais une constante doit toujours être présent à ton esprit : l'humilité. C'est avec elle qu'avance réellement notre volonté de mieux nous connaître et de nous accepter tels que nous sommes.
Ainsi n'as-tu donc pas perçu cette évolution de la pensée en ces quelques milliers d'années ? N'as-tu donc pas accepté que l'homme comprenne progressivement qu'il n'était pas le fruit d'une volonté divine hypothétique et qu'il n'avait pas à avoir l'orgueil de se croire un être à part bénéficiant de quelque traitement spécial ? Visiblement pas.
Enfin, tu méprises apparemment le terme d'animal. A te lire, tes connaissances ne prennent pas en compte nombres d'ouvrages récents sur ce qu'est l'animalité. Je pourrais citer des milliers d'exemples de "découvertes" qui ébranlent ce mur que les hommes ont construit au cours des siècles pour se sentir supérieurs mais je ne reviendrai seulement sur l'étymologie même du mot animal, histoire d'étendre ta culture.
le terme "animal", donc, nous provient du latin "animalis" signifiant "vital, vivant", lui-même dérivé d'"anima", le "souffle vital". Et par un étonnant concours de circonstance ayant supprimé la syllabe "ni", cela nous a donné le mot "âme"...
Pour conclure, une citation que j'aime bien et qui cadre au sujet :
Épicure a écrit:
Habitue-toi en second lieu à penser que la mort n'est rien pour nous, puisque le bien et le mal n'existent que dans la sensation. D'où il suit qu'une connaissance exacte de ce fait que la mort n'est rien pour nous permet de jouir de cette vie mortelle, en nous évitant d'y ajouter une idée de durée éternelle et en nous enlevant le regret de l'immortalité. Car il n'y a rien de redoutable dans la vie pour qui a compris qu'il n’y a rien de redoutable dans le fait de ne plus vivre.
Cimetière a écrit:
En ce qui concerne le sujet, je suis d'accord avec le fait qu'on ne survit pas à travers sa descendance, le cas contraire relèverait de la science-fiction.
Va dans une maternité, tu verras c'est pas de la science fiction. Tu pourras entendre par exemple des phrases du type "Ohhhh il a tes yeux !"