Eche Haikaunomikous a écrit:
Quelle malheur, justement, que votre discours ne porte pas les contradictions de votre pensée ! Il préserverait la pertinence de vos actes. Pourquoi répondre si répondre est consacrer si peu d'importance à son interlocuteur ? Pourquoi bannir ma prose fielleuse dans une marre aussi gigantesque qu'insignifiante, et où mon venin se dilue dans le silence du manque d'attention ?
Si je pouvais vous dicter votre conduite, je ne répondrais pas avant d'avoir assez d'à propos et d'éloquence pour tout entier dominer notre sujet (croyez-moi, je préfère mille et une fois, multiplié par le nombre des femmes adultères que compte le royaume humain, attendre un message soigné que descendre un message bâclé) ; et je déplacerais ce sujet dans votre admirable section zoologie, qu'il convient à l'animal féminin d'animer.
Je sens que notre inspiration s'égare. C'est que nos soucis sont trop matériels ! Résolvez positivement mes insignifiantes exigences (quoi, déplacez un sujet, pour un homme de votre trempe, est-ce un exploit guerrier ?) et n'accordez plus d'importance qu'à mes propos. Je ne vous veux rien qu'à moi, tendre jouteur, et laissez-moi conduire le débat tant que vous ne savez l'assouvir.
La femme ne répond pas à un ensemble de codes sociaux, elle n'est toute entière qu'un code social. Elle ne voit l'attirance entre deux êtres que comme la résultante superficielle d'un concours de circonstances et de volontés favorables, et dont le plus sublime effet et de ne pas finir vieille fille. Le mariage chez chaque femme -osez le nier- prends une proportion qui est plus monstrueuse qu'un inceste ou qu'un viol. Est-ce là un coercitif code social ? Avoir un enfant est pour elles toute une satisfaction avant d'être une procréation. L'humanité toute entière se pendrait aux mamelles douteuses de si vaines créatures ? Je loue profondément le lait artificiel, qui m'est plus humain que le sein d'une femme.
Il me semble vertueux d'aimer l'audace, de courir après la virilité. Mais il est horrible alors d'en n'être pas un fidèle instrument. L'amour de l'homme fort, chez la femme, je le répète puisque vous l'entendez mal, n'est que le moyen abscons d'être faible par paresse, non par nature. Aujourd'hui, la femme tire au révolver, gagne plus que son mari, peut l'assassiner dans son sommeil avec autant de facilité qu'un pigeon déféquant sur les apogées de nos statues; dans sa toute puissance, elle perçoit d'autant plus les reproches qui lui sont destinées. Active, elle en devient plus apte à être la cible des reproches qu'elle adressait autrefois à son conjoint.
Dans une époque d'équilibre intersexes, j'ai le regret d'annoncer que la femme ne tient pas son rôle (elle qui, d'après toi, se conforme si volontiers à cette masse de codes sociaux qui ne font illusion que par leur archaïsme. Car le machisme est décrié comme le plus odieux des fléau, n'est-ce-pas ? Alors, c'est que l'inactivité morale des femmes n'a plus lieu d'être). Mais je m'insurge : critiquer la femme sur son unique aspect sociologique est honteux. Elle est déplorable dans de biens plus nombreux domaines. Explorons les tour-à -tour, et je vous laisse, par sincère compassion, l'honneur d'étendre les voix de notre inspiration.
Qu'on ne m'en veuille pas trop : je hais les femmes pour n'en aimer que quelques unes. Le tombeau des phrases est assez immobile pour annihiler tout contraste qui ne se ferait pas en faveur des mes protégées. Et si aujourd'hui j'insulte l'insuffisance de toutes en général, c'est pour mieux louer la grâce de plusieurs en particulier. Remerciez moi seulement de ne pas faire de cette démarche qu'elle soit égoïste, et lâchez la meute de votre verve sur le gibier de mon harangue. Je n'écris pas un réquisitoire, nous écrivons, si vous le voulez bien, le théâtre de nos rêves, mes amis, contemporains de mon cÅ“ur, citoyens trop timides pour n'être pas sublimes le jour ou vous oserez me défier ouvertement.
Merde, c'est que je serais presque d'accord
Eltarques!Sauvez-moi!!!!!
