22.09
Shen a écrit:
Internet est un océan et les strates de n'importe quoi s'y superposent à une vitesse ahurissante. Il faut garder des traces de ces couches, ne serait-ce que parce que c'est fun.
Je suis assez d'accord.
Seulement, les sites d'archivages des délires Internet (ytmnd, 4chan, j'en passe et des meilleures) existent
déjà , et Eltanin n'a pas vocation à devenir l'un de ces sites.
L'un dans l'autre, ça se résume à un jeu de références obscures qui n'amuse que les initiés, comme cela est le but, mais qui pourrit aussi pas mal le quotidien des autres, quand le dialogue, au final, commence à se limiter à ça. Yves a déclaré son irritation, et je puis assurer qu'il n'est pas le seul à en avoir ras la casquette de ne pas comprendre la moitié des messages de Posteur Masqué, Rémy ou Christian.
Sans parler du fait que même en étant initié, ça reste un délire vain et stupide. J'aime les références avant tout quand elles se réfèrent véritablement à quelque chose. "Hello world", c'est issu des fondements du monde informatique, "Ni !", c'est les Monty Pythons, etc... des hommages.
Les blagues d'initiés de dernière génération, c'est, comme tu l'as dit, du grand n'importe quoi. Du vide construit sur du vide, de l'humour complice du Grand Capital, à l'occasion ("Spartaaaa !"), quand il ne se prend pas pour le Andy Warhol du pauvre (les 1001 détournements de Ronald Mc Donald). Des références de références, du clin d'oeil de clin d'oeil.
Ça m'évoque un peu une certaine génération d'animés que l'on observe en ce moment : les animés référentiels à des oeuvres de japanim' qui étaient déjà référentielles à d'autres (Amo ou Jamic, par exemple, sauront de quoi je parle).
C'est à la limite de la consanguinité humoristique. Bon sang, même la télé-réalité, même CAUET ont plus de substance que la chienlit de la Toile.
Pour ce qui est de l'utilisation de l'anglais de manière générale, même problème que pour l'emploi du SMS, de l'allemand, du japonais ou quelque chose comme ça : à petite dose, ça va, à haute dose, bonjour les dégâts...
L'emploi de références à Quatre-chants et consorts est en passe de devenir un langage à part entière, et son abus doit logiquement se voir limité.